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144W0086.TXT

Feuille : 144W - NAMUR - 473
secteur : 8
numéro : 86
code : 144W0086 - 4730086
X :
Y :
Z :
commune :

auteur : X. STAINIER, M. LECOMPTE, F. KAISIN
références :
date :

roche :
formation : V2c

localisation :

nature : Affleurement

description :

Ancienne carrière :

V2c
Petits bancs de calcaire noir zoné de brun, alternant avec de gros bancs de calcaire noir plus grenu plus cristallin.
Vers le bas de la carrière, il y a une veine assez épaisse d'anthracite. Inclinaison S20°. Dans les deux carrières à l'Est, les bancs paraissent horizontaux.

86 - suite - M. LECOMPTE - 1932

LECOMPTE, M., 1932. Annales de la Société Scientifique de Bruxelles, Bruxelles, 52/B: 83-85.

La carrière, depuis longtemps abandonnée, se trouve sur le territoire de la commune de Belgrade, à l'Ouest de Namur, sur le côté droit de la "Laide coupe", chemin montant de la Sambre, sur le flanc droit d'un ravin, vers l'église de Belgrade, à 320 m du
pied surd de la route, c'est à dire du point où elle quitte la rue Salzinnes-les-Moulins. C'est la plus septentrionale de ces vieilles excavations qui, d'après M. Stainier [Stainier, X., professeur de l'Université de Gand. Le lambeau de poussée de
Belgrade. Bulletin de la Société belge de Géologie, XXXIII: 69], avaient déjà été observées par Cauchy.

Elle a été ouverte vers le sommet du calcaire viséen supérieur du flanc sud, en plateur, de l'anticlinal du Suarlée, au Midi et presque au méridien du cimetière de Belgrade, à proximité duquel M. le Professeur Stainier [op. cit.] a naguère signalé
l'existence d'un lambeau de poussée constitué par des phtanites de l'assise de Chokier.

Le front d'exploitation est orienté Nord 160°, presque normalement à la direction des couches qui est 245°.

La partie inférieure entame le calcaire zonaire noirâtre tandis que la partie supérieure a exploité un calcaire gris légèrement violacé qui appartient vraisemblablement à l'horizon V3b (calcaire à Productus giganteus).

Le dernier banc visible vers le bas plonge à 17° vers le Sud-Ouest et se relève près de la paroi Sud-Ouest de la carrière en un faux-dressant à pendage 57° Nord-Est pour replonger ensuite à 15° vers le Sud. La charnière synclinale du faux dressant est
découpée par des filonnets de calcite entre lesquels s'observent dans la roche des plissotements et des failles minuscules.

Ces allures n'appartiennent qu'au banc inférieur. Dans le dessus de la coupe, le faux dressant ne se retrouve pas.

La partie moyenne de la paroi montre toujours les bancs plongeant vers le Sud-Ouest, mais ceux-ci perdent leur stratification : la roche devient compacte, écrasée et lardée de filonnets de calcite. La tranche Est-Ouest d'un gros banc est couverte d'une
mince lame de brèche dont l'origine dynamique semble évidente ; le Nord se raccordant au plat du banc inférieur qui se poursuit normalement vers le Sud sous la surface de glissement et qui, par conséquent, n'a pas été intéressé dans le déplacement révélé
par celle-ci. Une seconde surface de glissement présentant la même allure et les mêmes caractères, stries et brèche de friction, s'observe à un niveau immédiatement supérieur, 0 m 50 environ, et ces deux zones se poursuivent, en se redressant jusqu'au
sommet de la carrière où leur pendage devient 70° Sud-Ouest.

Dans la partie septentrionale de la paroi, les couches se relèvent progressivement ; au sommet elles ont un pendage de 8° vers le Nord-Est, qui contraste de manière bizarre avec le pendage sud du bas de la carrière, auquel il se superpose.

Le plat des couches mis à nu au sommet se montre faiblement ondulé avec des veinules de calcite courant suivant la direction des strates.

Le changement de pendage, les stries de glissement et la brèche de fiction observée indiquent un déplacement des couches le long d'une surface de faille. Ce déplacement, dans la partie moyenne et septentrionale de la paroi s'est fait sur un joint de
stratification ainsi que l'indique la manière dont la surface de glissement se raccorde à un plat de couche. Celle-ci se relève brusquement à 45° dans une position symétrique à la charnière synclinale du faux dressant de la base du front d'exploitation
; ainsi que nous l'avons dit, un pendage de 70° Sud au sommet. Elle se rapporche de la verticale en se relevant et prend ainsi que nous l'avons dit, un pendage de 70° Sud au sommet.

L'allure de cette faille se montre, semble-t-il, singulièrement influencée par le faux dressant de la plature de la base. D'autre part les caractères que nous venons d'exposer, notamment, le glissement sur un joint de stratification, rappellent ceux
d'une faille plate. Il est donc permis de croire que la faille, au-dessus de la surface d'érosion, se recourbait vers le sud (figure).

L'absence de rejet stratigraphique notable malgré la présence d'une brèche de friction s'accomode d'ailleurs très bien de l'hypothèse d'une faille plate qui, rabotant des plateurs très faiblement inclinées à grande chance de masquer son rejet.

[Figure]

86 - suite - F. KAISIN - 1936

KAISIN, F., 1936. Le probème tectonique de l'Ardenne. Mémoires de l'Institut Géologique de l'Université de Louvain, XI.

page 163.....

En descendant de l'Eglise de Belgrade vers la vallée de la Sambre, on peut constater, la présence d'une carrière abandonnée qui entame des couches de calcaire appartenant à la partie tout à fait supérieure de l'étage viséen. L'inclinaison y est faible,
vers le Sud, mais l'allure n'est aussi simple qu'elle paraît à première vue. Une description en a été publiée par l'un de mes élèves, M. M. Lecompte (1932, pp. 83-86). On peut la résumer en quelques mots : M. Lecompte, ayant relevé la présence de
surfaces de failles courbes, striées suivant la ligne de pente, a cru pouvoir admettre, avec raison à mon sens, l'existence d'une minuscule lame de charriage, courbée elle-même, qui, dans la coupe reconstituée coifferait l'un de ces plis de troisième
ordre qui interrompent localement la continuité des grandes plateurs en y faisant apparaître de faux dressants. L'accident, en soi, n'aurait qu'une importance minime s'il ne venait s'ajouter à toute une série d'indices très clairs du glissement vers le
Nord, qui, pour moi, a déplacé toute la bordure septentrionale du bassin de Namur.

Les couches calcaires dans lesquelles est ouverte la carrière figurée par le point C de la figure 49, se retrouvent au point D, où leurs allures paraissent très régulières.

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