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144W0058.TXT

Feuille : 144W - NAMUR - 473
secteur : 9
numéro : 58
code : 144W0058 - 4730058
X :
Y :
Z :
commune :

auteur : X. STAINIER, F. KAISIN
références :
date :

roche :
formation : V1by

localisation :

nature : Affleurement

description :

Calcaire carbonifère

Tranchée du chemin de fer

V1by
Tranchée du chemin de fer : même dolomie massive.

95 & 58 - KAISIN - 1936

KAISIN, F., 1936. Le probème tectonique de l'Ardenne. Mémoires de l'Institut Géologique de l'Université de Louvain, XI.

La suite de la coupe du chemin de fer de Tirlemont à Namur fait voir à proximité de la halte de Frizet, au Sud du calcaire zonaire appartenant au sommet de l'étage viséen, un fort bel affleurement de la dolomie compréhensive qui va de la partie
inférieure du Dinantien jusqu'au Viséen moyen. La partie septentrionale de ce complexe affleure beaucoup trop près des calcaires et de la bande namurienne qu'ils flanquent au Midi, pour qu'on puisse y loger les assises intermédiaires. Il ne fait pas de
doute que M. X. Stainier ait eu parfaitement raison de considérer comme certaine la présence, entre les calcaires viséens supérieurs et la dolomie de Frizet, d'une faille "dont rien ne permet d'apprécier le rejet réel". Cette faille a superposé à la
bordure méridionale du Bassin de Spy, le flanc Nord de l'anticlinal de Suarlée. L'érosion en a reporté l'affleurement du Midi et a tellement réduit l'épaisseur visible de l'aile Nord du pli, qu'à l'heure actuelle, au méridien de Frizet, Vedrin, on
pourrait douter de son existence si l'on ne tenait pas compte des faits relevés par M. Stainier.

58 & 59 - KAISIN - 1936

KAISIN, F., 1936. Le probème tectonique de l'Ardenne. Mémoires de l'Institut Géologique de l'Université de Louvain, XI.

page 155

La dolomie reste visible, avec les mêmes allures, jusqu'au delà du km 41, qui est sur le territoire de la commune de Saint-Servais. Elle ne se termine que dans la grande courbe que décrit le chemin de fer en passant de la direction Sud-Sud-Ouest à la
direction Sud-Sud-Est, à peu près de distance au Nord du km 42.

Cette section a été décrite et figurée par M. G. Délépine (1909, pp. 87-88, figure 12). La partie Nord de la tranchée est occupée sur 30 m de longueur par de la dolomie à grain moyennement fin, dont la teinte bistrée contraste de manière frappante avec
la blancheur de la patine du calcaire qui la surmonte. On y a mesuré i = 34°S ; d = E10°N.

Le passage de la dolomie au calcaire est rapide, on peut même dire brusque. Le calcaire, quand on l'examine sur une cassure fraîche, se montre gris noirâtre ou gris clair. Certains bancs sont compacts, d'autres bréchoïdes ou encore oolithiques. On
peut y observer un ou deux bancs contenant de petits nodules zonés qui doivent être considérés comme des algues calcaires.

M. Délépine y a recueillli en abondance Productus cora d'Orbigny, Lithostrotion martini M.H., Caninia patula Mich., etc. Ces calcaires sont donc datés paléontologiquement. Ils appartiennent à un complexe largement exploité au Nord de la ville de Namur,
dans une série de carrières dont les plus orientales, situées dans les faubourgs d'Herbatte et de Saint-Nicolas, montrent que les couches qui affleurent à Saint-Servais sont surmontées d'un faisceau de bancs de calcaire de teinte très sombre, lardé de
plaques et de nodules de chert noir, qu'on voit s'enfoncer sous la "Grande Brèche" aux Rochers des Grands Malades, au Nord-Est de la ville, en aval du confluent.

La liaison entre la tranchée de Saint-Servais et les carrières dont il vient d'être fait mention a été réalisée de façon très sûre par M. Délépine, l'exploitation de la carrière Sépulchre ayant été poussée, vers le Nord, jusqu'au droit des bancs que la
tranchée recoupe au Nord du piédroit Est de la passerelle qui, par-dessus de la voie ferrée, relie les chantiers d'extraction aux fours à chaux.

Du point se vue tectonique, on peut faire dans la tranchée et dans la carrière Sépulchre, toute voisine, des observations du plus haut intérêt.

A 27 m au Sud de la limite entre la dolomie et le calcaire, que la différence de teinte rend très apparente, une large cassure interrompt la continuité des bancs à Productus cora et Lithostrotion martini. Ses épontes plongent de 78° au Sud-Sud-Est,au
côté Est de la voie et au niveau du rail ; elles se redressent ensuite jusqu'à la verticale, puis plongent légèrement au Nord dans la partie supérieure de la tranchée ; d'une éponte à l'autre, mesurée au niveau de la voie, la distance est de 4 m 17 ce
qui, compte tenu de l'obliquité de la coupe, donne à peu près trois mètres d'intervalle entre les parois calcaires (figure 45).

Cette cassure est remplie par de la calcite, largement cristallisée en gros prismes dont l'axe d'allongement dépasse souvent 10 cm, qui sont disposés perpendiculairement aux épontes, et forment, du côté Est, quinze couches d'épaisseur à peu près
constante. Dans les interstices des lits de calcite, on trouve des mouchetures de pyrite et de limonite pseudomorphique.

Figure 45. Contact de la dolomie (à gauche) et du calcaire (à droite) dans la tranchée de Saint-Servais ; cassures minéralisées dans le calcaire.

[Figure]

Au contact avec le calcaire, on remarque une brèche de friction consistant en fragments anguleux de calcaire cimentés par de la calcite très grenue. De part et d'autre de la cassure minéralisée, on relève de mesures différentes. Les calcaires qui
forment la lèvre septentrionale ont donné i = 26°S ; d = E16°N, tandis que la lèvre Sud montre i = 40°S ; d =E10°N.

En relevant directement l'orientation des parois de la cassure toujours du côté Est de la tranchée, on obtient N20°E. En se tournant vers S20°W, on aperçoit une cassure analogue mais moins large ; son remplissage, mesuré avec soin, atteint 1 m 04 de
puissance, se décomposent comme suit, du Sud-Sud-Est au Nord-Nord-Ouest :

a. Couche très limoniteuse d'aspect terreux 0 m 30
b. Calcite en gros prismes 0 m 16
c. Joints limoniteux 0 m 03
d. Calcite en gros prismes 0 m 22
e. Limonite 0 m 18
f. Calcite prismatique avec pseudomorphoses de pyrite 0 m 15
Puissance totale 1 m 04

De ce côté aussi les brèches de friction sont très nettes et les inclinaisons et directions sont différentes de la lèvre Nord (i = 29°S ; d = E16°N) à la lèvre Sud (i = 34°S ; d = E20°N), tout en ne correspondant pas exactement aux allures du côté
opposé.

Toutes ces données sont concrétisées dans les croquis ci-joints (figures 45 et 46). La figure 45 montre en outre, au Midi de la cassure principale, deux filons minces, l'un de 0 m 45, l'autre de 0 m 12, remplis eux aussi de calcite prismatique, disposée
exactement de la même manière que dans chacun des lits qui remplissent le filon le plus large. L'intérêt que présentent ces fractures réside dans le fait que leur extrémité inférieure va buter contre un banc de calcaire, où elle paraît cisaillé en
travers. Ce fait a une signification précieuse en ce qui concerne la genèse de ces accidents, qui, de toute évidence, ne répondent pas à la définition classique des failles dites normales ou radiales. En effet, il tombe sous le sens qu'aucun des trois
massifs calcaires que séparent l'une de l'autre ces deux cassures, n'a pu ni monter ni descendre, puisque tous trois reposent sur un même banc continu. De plus, si l'on croit avoir des raisons de penser que ces trois cassures, qui sont de même type,
sont aussi de même âge, on élimine l'hypothèse d'un déplacement du type décrit par Briart sous le nom de mouvements parallèles ; il est bien clair qu'aucune translation ne s'est effectuée du Nord au Midi ni du Midi au Nord suivant la ligne de pente des
bancs de calcaire, car l'éponte sud du filon principal, qui est bien à découvert, ne montre aucune trace de rejet.

Cependant, la présence dce brèches de friction et les différences d'allure de part et d'autre de la cassure principale sont de très sûrs indices d'un déplacement. Celui-ci doit donc s'être accompli transversalement à la surface de la coupe et l'accident
appartient au type des décrochements coulissants.

Immédiament au sud du piédroit Ouest de la passerelle desservant les fours à chaux, un pointement de calcite cristalline en gros prismes indique le passage d'une troisième cassure, dont les allures ne peuvent être déterminées à cause du mauvais état de
cette dernière partie de la tranchée.

Si l'on abandonne en ce point le voie ferrée, qui se continue en remblai, pour se rendre dans la carrière Sépulchre, on peut y procéder à des observations qui concordent remarquablement avec celles qui viennent d'être faites.

Figure 46. Allure de la cassure principale de la figure 45, sur les deux versants de la tranchée, ramenés par rabattement dans le plan de la voie ferrée.

[Figure]

58 - suite

Exploitation à ciel ouvert de dolomie à Saint-Servais


Feuille : 144W - NAMUR - 473
secteur :
numéro : 58
code : 144W0058 - 4730058
X :
Y :
Z :
commune :

auteur : G. DELEPINE, F. CORIN
références :

date :

roche :
formation :

localisation :

nature : Affleurement

description :

58 - suite - G. DELEPINE - 1911

DELEPINE, G., 1911. Recherches sur le Calcaire Carbonifère de Belgique. Paris et Lille, 86-87.

Coupe de la ligne de Namur à Vedrin
Cette coupe est fournie par les affleurements qui se succèdent du nord au sud entre le km 41 et le km 42 de la voie ferrée (figure).

1. En aval du km 41, le talus de gauche (en descendant) montre en plusieurs points des dolomies à encrines ; les plus élevées, au débouché du vallon que la ligne traverse sont des dolomies à grosses encrines, dont les débris sont disposés par traînées
régulières que l'érosion met en saillie sur la tranche des couches. Ces dolomies sont en tout semblables à celles qui affleurent le long de la ligne de Namur à Rhisnes, près du km 59 ; elles sont d'ailleurs dans le prolongement de ces dernières vers
l'Est.

58 - suite - F. CORIN - 1-2.02.1939

Il n'y a plus d'affleurement le long du chemin de fer entre les cumulées 41.200 et 41, mais une grande carrière de dolomie s'étend des cumulées 41.210 et 41.060. Par suite d'éboulements, la coupe est présentement (1939) peu claire. On observe ici une
discordance dans la carte topographique : le kilomètre 41 du chemin de fer, et la première borne de la route de Perwez, se trouvent l'une à côté de l'autre à une cinquaintaine de mètres au Nord de l'extrémité Sud des bâtiments de l'usine des Produits
Chimiques.

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