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144E0083.TXT

Feuille : 144E - CHAMPION - 474
secteur : 9a-b
numéro : 83
code : 144E0083 - 4740083
X :
Y :
Z :
commune :

auteur : X. STAINIER, A. BOREL
références :
date :

roche :
formation : V1by

localisation :

nature : Affleurement

description :

Calcaire carbonifère

V1by

Deux escarpements sur le flanc de la colline.
Dolomie caverneuse stratifiée en gros bancs.

83-297-50-47-301-45 - suite - A. BOREL - 1936

BOREL, A, 1936. Annales de la Société Géologique du Nord, Lille, LXI: 96-101.

Analyses de dolomies et calcaires dolomitiques dinantiens de la région de Namur.

Liste des échantillons prélevés.

83 - suite

Cachée en grande partie par la végétation, dans le vallon de Ville-en-Waret, la dolomie de base est grenue, caverneuse, sans trace d'encrines.

[figure]

Tableau des analyses

A.40. Base de la dolomie tournaisienne.
Vallon de Ville-en-Waret

Silice traces
Fer et alumine 0.60
Chaux 31.25
Magnésie 20.44
Perte au feu 47.61
Total 99.90

MgO/CaO = 65.


Observations sur les analyses
De la base au sommet du Tournaisien (A.40, A.41, A.42), la teneur en magnésie décroît légèrement : le rapport MgO/CaO passe de 65 à 60 [Le rapport MgO/CaO est multiplié par 100. Pour la dolomie pure, il est de 72].

La silice est à l'état de traces et le fer et l'alumine ne sont relativement abondants que dans les bancs supérieurs (A.42).

Avec les bancs de base du Viséen (A.43), la dolomitisation atteint son maximum, le rapport MgO/CaO atteint 70. La composition de cette dolomie est tout à fait comparable à celle des dolomies carbonifères du Boulonnais [BOREL, A., 1933. Dolomies
carbonifères du Nord de la France. Annales de la Société Géologique du Nord, LVIII: A.17 et A.18, p. 9]

Avec la dolomie de la falaise des Nutons, la teneur en magnésie décroît et la teneur en silice, négligeable jusque là, atteint pus de 2 % (A.44).

La dolomie bréchoïde (l'analyse a été effectuée en-dehors de passées calcaires) contient comme le précédent % de silice (A.47).

Les bancs terminaux de la formation dolomitique sont les moins riches en magnésie. Le rapport MgO/CaO n'est que de 45 %. A observer que la silice, notable dans les bancs précédents, y a disparu (A.48).

Enfin, avec le calcaire à Productella cora,l'épisode dolomitique est complètement terminé. La magnésie n'est plus qu'à l'état de races ; 0.73 % (A.49).

Conclusions

La grande dolomie de Namur présente dans son ensemble, non seulement des variations lithologiques, mais aussi des variations notables de composition chimique.

La dolomitisation des sédiments s'est effectuée avec une intensité variable du Tournaisien inféireur au Viséen moyen, avec un maximum à la base du Viséen inférieur, vers la limite entre Tournaisien et Viséen (A.43).

Faut-il voir dans ces dolomies des roches de précipitation originelle, ou des roches remaniées pendant ou peu après la sédimentation ?

Dans ce dernier cas, le carbonate de magénsium serait venu s'unir à une partie du carbonate de calcium précipité, une partie du calcium étant éliminée à l'état de sels solubles.

L'étude micrographique que M. L. Cayeux a faite de la dolomie bréchoïde de la falaise des Nutons est un argument en faveur d'une origine épigénique, origine qu'il admet pour la plupart des dolomies du bassin carbonifère franco-belge.

Sous l'influence de quels facteurs, des calcaires contenant normalement un peu de carbonate de magénsium apporté par les organismes, se sont-ils chargés en magnésium au point de donner des calcaires dolomitiques, ou même des dolomies presque pures ?

Quelles étaient, d'autre part, les causes inhibitrices de la dolomitisation ? On voit celle-ci s'effectuer d'une façon très régulière, laissant entre les plages dolomitisées des témoins de calcaire altéré : dolomie bréchoïde des Nutons. Cette dolomie
reproduit à une échelle réduite les phénomènes observables en différents points du bassin de Namur, où la dolomie fait place latéralement à des calcaires.

Le problème reste psoé de savoir à la faveur de quelles réactions le magnésium contenu dans l'eau de mer à l'état de sels solubles (chlorure et sulfate) à pû contribuer à la formation de la dolomie.

Peut-être faut-il aussi faire intervenir dans la genèse des dolomies carbonifères les fréquentes ruptures d'équilibre du fond de la mer dinantienne, des phénomènes de même nature ayant d'après M. L. Cayeux, fortement influé sur les accidents magnésiens
crétacés du Bassin de Paris [L. CAYEUX, 1932. Les accidents magnésiens du Bassin de Paris, envisagés dans lerus rapports avec les ruptures d'équilibre du fon des mers. Compte-rendu de l'Académie des Sciences, 194: 504].

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