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143E0198.txt

Planche Spy - 143E0198 - 4720198

N°198(VI) - A. Delmer - La question du minerai de fer en Belgique.
Annales des Mines de Belgique. Bruxelles, 1913, t. XVIII

A Isnes, et plus spécialement sur le plateau d'Isnes-Sauvages, on trouve les premières exploitations qui commencent la
série des travaux effectués le long du versant septentrional de la couche d'oligiste. L'affleurement est en partie
recouvert par un dépôt de sable tertiaire. La couche, assez régulière, affectée seulement à 80 mètres de profondeur et
à 300 mètres de l'affleurement par une petite faille parallèle à la stratification, a une inclinaison de 15 à 20°; sa
puissance varie de 0m50 à 0m60.
C'est vers 1851 que se firent les premiers travaux; diverses sociétés et quelques particuliers y participèrent,
notamment les sociétés de l'Espérance, de Cockerill, plus tard réuni à Ougrée, de Hourpe-sur-Sambre, de la Providence,
de Sclessin, de Montigny, de Pierre Gilles et de Dupont et Demerbe. Les seules entreprises qui vaillent la peine de
retenir l'attention sont celles des sociétés de Cockerill et Ougrée réunis et de Dupont et Demerbe; les autres
exploitants n'ont effectué que quelques travaux de recherche sans importance; ainsi, la société de l'Espérance, qui fit
la première exploration que l'on rencontre en venant de l'ouest, avait déjà cessé tout travail en 1862, après être
descendu dans la couche jusqu'à la profondeur de 63 mètres.
L'exploitation des sociétés de Cockerill et Ougrée réunis s'étendait au sud de l'église d'Isnes; de nombreux petits
puits jalonnaient l'affleurement et la couche était recoupée;
par un puits de 100 mètres. L'exploitation en profondeur ne fut jamais très lucrative; le prix de revient était trop
élevé et, en 1863,Ie grand puits fut abandonné et les travaux reportés vers l'affleurement, aux profondeurs de 25 à 50
mètres. Le niveau des eaux se maintenait à 45 mètres. Les petits 'puits en activité, au nombre de 10 en 1864, furent
fermés les uns après les autres et vers 1877, les derniers furent abandonnés.
La société Dupont et Demerbe échelonnait ses puits depuis l'exploitation de Cockerill et Ougrée
jusqu'à la commune de Rhisne, en passant sur le territoire de Temploux et de Suarlée. En 1859, cette société avait plus
de 20 bures en activité près de l'affleurement; ces petits puits, ne dépassant pas la profondeur de 50 mètres, étaient
surmontés d'un simple treuil; un seul fut muni plus tard d'une machine à vapeur. En 1880, la société cessa tout travail,
mais, depuis 1866, la production était devenue insignifiante. En 1878, un ancien contrat de vente étant expiré, il eut
fallu, pour le renouveler, céder l'oligiste au prix minimum de fr. 8-50 la tonne, sur wagon, à Bovesse-Saint-Denis
(à 3 kilomètres environ des puits). L'exploitation, dans ces conditions, fut reconnue impossible.
Sur tout le plateau d'Isnes, la couche est assez régulièrement constituée de deux laies, dont la puissance totale varie
de 0m50 à 0m65, comme l'indique la composition n°1

Analyse faite par les ÉLÈVES DE L'ÉCOLE SPECIALE DES ARTS ET MANUFACTURES ET DES MINES DE LIEGE.
Rev. univ. des Mimes, t. III, juillet 1858, P. 580.

1 Figure

6. Oligiste oolithique d'Isnes.
Fragments volumineux de couleur violette, très durs, à cassure inégale, texture oolithique et poussière rouge foncé.
Légère effervescence a chaud avec les acides.

Matières volatiles 3
Matières vitrifiables. 20.55 }
Fonte 55.30 }99.90
Oxygène 21.05 }

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