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142E0035.TXT

Feuille : 142E - GOSSELIES - 464
secteur : 9
numéro : 35
code : 142E0035 - 4640035
X :
Y :
Z :
commune :
auteur : A. BRIART, A. GROSJEAN
références :
date : 05.04.1893
roche :
formation :
localisation :

nature : Affleurement

description :

Descendant vers le SO, tranchée d'environ 7 m de hauteur, presqu'entièrement dans le limon, mais avec sable bruxellien à la base. Les berges des fossés sont empierrées et fortement soutenues, ce qui indique la présence du boulant sur une grande longueur
en descendant.

35 - suite - A. GROSJEAN - 10.10.1940

STAINIER, X., 1938. Le Quaternaire inférieur des environs de Fleurus. Annales de la Société Scientifique de Bruxelles, sér. II, t. LVIII: 53-55.

"Après la reprise par l'Etat du chemin de fer Grand-central belge, on a mis à double voie la ligne Louvain-Charleroi. Il a fallu élargir les tranchées. On avait oublié, peut-être par suite du changement d'administration, les déboires du creusement des
premières tranchées, entre la gare de Wansart et la halte de Wangenies, sur le bord du plateau. Aussi, on rencontra le même obstacle, un boulant assez anormal qui rendit extrêmement coûteux le soutènement des tranchées. Mon père m'a raconté que lors de
l'établissement de la voie, on avait dû engloutir des milliers de fagots dans la même tranchée pour arriver à la maintenir. je me suis rendu plusieurs fois sur les lieux et j'ai levé, en détail, la coupe de la grande tranchée située à la limite des
planchettes de fer vers Lambusart. Voici ce que j'ai vu d'intéresant.

Le fond de la tranchée était constitué par du Houiller supérieur, du schiste décomposé en une argile plastique grise, où on voyait les affleurements d'au moins une couche connue avec son grès du mur caractéristique, la veine d'Escaille - Veille Anglaise
du Gouffre. Ce Houiller s'étendait sur une longueur de 170 m et sa surface était extrêmement irrégulière creusée de poches descendant parfois bien en-dessous du niveau des voies. La première poche, au Sud, très petite, était remplie de sable très
grossier, ferrugineux, avec plaquettes de grès ferrugineux très pures. Ce sable ressemble beaucoup à celui qu'on voit dans les sablières d'Heppignies, au NO de la tranchée, au-dessus de l'Yprésien. Ce serait donc du Bruxellien, sinon du Quaternaire.

Une deuxième poche, plus profonde, contenait des couches inclinées au Nord et formées, au bas du même sable surmonté de couches d'argile molle, d'abord jaune et verdâtre, rouge au-dessus et au sommet orange bigarrée de vert. Au-delà, on voit
apparaître, suivant fidèlement le sommet du Houiller, un cailloutis d'épaisseur trsè variable mais continu, de constitution variable. On y observe des cailloux subanguleux, parfois volumineux, de grès blanc houiller probablement du phtanite houiller, du
silex et de petites concrétions de grès probablement tertiaires. Au-delà deux petites poches encore, puis une très grande, dont on ne voit que la partie méridionale, le reste s'enfonçant au NE sous une épaisse couche de limon ordinaire. Le remplissage
de toutes ces dernières poches est le même. C'est une argile assez molle, finement sableuse, de couleur jaune gris brun. Vers le haut, elle passe insensiblement au limon. Vers le bas, elle passe à une argile d'un beau vert un peu bleuâtre, plastique,
avec fines tubulations ferrugineuses (radicelles). La poche la plus méridionale montre, à la base de cette argile zonaire, des strates de sable grossier, avec grès ferrugineux comme celui des poches plus au Sud. Ce sable paraît donc remanié, et il se
pourrait que le cailloutis et le sable grossier ne soient, après tout, qu'un faciès local du cailloutis base du Quaternaire. Les argiles visibles dans les poches les plus méridionales sont évidemment les mêmes que celles des poches du Nord, seulement un
peu plus altérées. On voit d'ailleurs bien que la couleur naturelle de ces argiles à l'état frais est le beau vert. Les zones jaune-orangé ou bistres ne sont que des faciès d'altération. Chose remarquable, dans les poches ces zones s'incurvent verts
le bas, surtout dans les petites poches, comme s'il s'agissait de poches d'effondrement chimique, ce qui n'est certainement pas le cas, vu la nature argilo-siliceuse du soubassement au houiller. L'affaissement est cependant si fort qu'en un piont les
zones sont verticales comme la paroi houillère et le cailloutis.

Peut-être y a-t-il là tout simplement affaisement du fait d'exploitations plus ou moins licites d'affleurements de couches de charbon.

Dans la campagne à l'Ouest de la ferme de la Bénite-Fontaine, non loin de là, au charbonnae de Masses-Diarbois, près des affleurements que les ouvriers sortaient des travaux par l'affleurement.

En un point de la grande poche, juste en face de la borne K.56, à côté des zones horizontales d'argile zonaire, on voyait une curieuse poche d'argile noire zonée de jaune adossée à des strates d'argile verte inclinées. Il y a là, je pense, des contacts
anormaux dus aux exploitations souterraines. Toutes ces argiles passent insensiblement, vers le haut, au limon brun ordinaire, par l'intermédiaire d'une argile de couleur bistre pâle. La coupe se poursuit jusqu'au premier pont qui enjambe la tranchée
au NE. On y voit au-dessus le limon ordinaire, la zone de transition bistre et en-dessous l'argile zonaire en couches horizontales. Il n'y a d'ailleurs plus de couches exploitables de ce côté. Au-delà du point, on voit s'intercaler entre la zone de
transition bistre et l'argile zonaire, une couche d'argile brune tourbeuse brunâtre qui semble indiquer qu'il y a eu un sol végétal séparant deux formations successives.

Mais cette couche s'étend fort peu et, entre les deux ponts, la coupe redevient la même, sans intermédiaire tourbeux. Au-delà du 2ème pont, on ne voit plus, dans les tranchées jusqu'à Fleurus, que du limon d'un beau jaune brun assez homogène. Au Sud de
la gare de Fleurus, on a créé, une profonde tranchée pour des voies d'évitement. On n'y voit, au-dessus que du limon homogène passant, en bas, insensiblement à du limon gris à zones brunes. En profondeur, les argiles vertes existent encore, car on les
a rencontrées, très fraîches, dans les puits du garde-barrière du premier passage à niveau, au Sud de la gare de Fleurus.

J'ai vu des argiles en tout semblables dans le puits en creusement d'une maison située dans la bifurcation de deux chemins qui vont de la route de Ransart-Fleurus, l'un vers la rue principale de Wangenies, l'autre le chemin royal vers St Fiacre. Elles
étaient là, sur des blocs de calcaire viséen, et sous une forte épaisseur de limon.

Ce sont des argiles zonaires qui ont rendu si difficile de tenir le talus de la tranchée. Par suite, de l'imperméabilité du Houiller sous-jacent, les eaux du plateau en s'écoulant vers le sud, suivant la pente, gorgeaient d'eau les fines strates de
couleur jaunâtre un peu plus sableuses et ramolissaient les strates plus argileuses, permettant au tout de couleur comme de l'eau".

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