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141W0087.TXT

PL. ROEULX 141W
A. Briart - 7 mars 1880

87 (IX)

Puits domestique près de la nouvelle église de la Louvière.

1 Terre à brique ? 1 à 2m50
2 Ergeron ? passant à
3 sable argileux gris, puis bleuâtre, puis ardoisé foncé, à
coquilles et couches minces de tourbe, blocaux et galets de
silex la profondeur de quelques mètres à 16 mètres.
4 Argile bleue ypresienne.

Ceci est la composition en bloc du plateau de la Louvière.

La profondeur indiquée de 16 m est celle du puits domestique près de
l'église.

Il y a peut-être lieu de se demander si tous ces terrains superposés à
l'argile d'Ypres, ne sont pas de la période moderne ?

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PL. ROEULX 141W

87 (suite)

Copie d'une lettre de F.-L. Cornet à M. d'Omalius d'Halloy, datée du 3 juin
1869.

Le village de La Louvière est bâti sur un plateau isolé, incliné au Sud et
limité au Nord par une dépression assez profonde de la surface, à l'Ouest et à
l'Est par la vallée du ruisseau de Baume et du Thiriar, affluants de la Haine.
Partout dans le village et sur les pentes vers les ruisseaux, le limon
supérieur ou terres à briques, épais de 1m00 à 2m50, occupe la surface du sol;
mais de très nombreux puits domestiques, creusés dans ces dernières années,
nous ont permis d'étudier les couches sous-jacentes et d'y constater les faits
suivants:

Après avoir traversé la terre à briques, les puits pénètrent dans un limon
jaune sableux bien stratifié (Ergeron) qui passe insensiblement en descendant
à un sable argileux mouvant gris, puis bleuâtre, puis de couleur ardoise
foncée. On rencontre ensuite, à une profondeur variant de quelques mètres à 16
(sic) mètres, une mince couche irrégulière formée de blocaux et de galets de
silex gris et rouge. Le tout repose sur des argiles bleues du système
yprésien, dont la surface est profondément ravinée.

La terre à briques et l'ergeron, dont elle est separée par une ligne très
ondulée, ne nous ont pas fourni de fossiles; mais, dans le sable argileux
bleuâtre et ardoisé qu'on rencontre plus bas, les coquilles sont d'une grande
abondance et appartiennent aux genres Helix, Succinea et Pupa.

Dans un grand nombre de puits, nous avons constaté la présence, dans le sable
bleu à coquilles et à des profondeurs variant de 6 à 14 (sic) mètres, des
couches de tourbe de 2 à 30 centimètres d'épaisseur renfermant des coquilles
de Cyclas, de Lymnées, de Succinées et d'Helix. Nous avons rencontré dans une
de ces couches une molaire de cheval et dans une autre une incisive de boeuf.

Les couches de tourbe ne paraissent pas continues. Certains puits n'en ont pas
rencontré; d'autres en ont traversé une, deux ou trois. Elles sont constituées
entièrement par une mousse pure altérés, encore verte, qui a été reconnue par
M. E.Coemans comme appartenant à l'espèce qui abonde dans les tourbières
actuelles. Les coquilles palustres qu'elles renferment sont identiques à des
espèces vivantes de nos contrées, mais elles sont toutes, sans exception, de
taille très petite.

Voilà les faits que nous avons observés. Il me semble qu'on peut en retirer
les enseignements suivants.

Les couches de galets, de sable bleu et de limon qui recouvrent l'argile
yprésienne sont évidemment quaternaires. La stratification et la nature
minéralogique du sable argileux bleu qui recouvre la mince couche de galets
nous montrent qu'ils sont le produit du remaniement, par des eaux courantes,
des sables et des argiles tertiaires de la localité. Le dépôt de ces sables
bleus n'a pas été continu mais s'est fait pas périodes séparées par des
intervalles de temps assez longs pour permettre la formation de couches
tourbeuses de 0m30 d'épaisseur. Enfin, la taille exigüe des coquilles pa-
lustres que l'on rencontre dans ces dépôts me fait croire que le climat était
alors moins favorable qu'aujourd'hui au développement des mollusques
aquatiques, qu'il était probablement plus froid que le climat actuel, sans
l'être cependant assez pour ne pas laisser vivre même de grands animaux comme
le cheval et le boeuf.

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