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140E0168.TXT

PL.OBOURG 140E
F.HALET

168 (IX) d

Un peu au Nord de l'Ecluse No 1 du canal du Centre, à cheval sur la carte topographique voisine de Roeulx, se trouve la grande carrière des Cimenteries de Thieu.
Cette exploitation montre une coupe de 20 à 25m. de haut, entièrement dans la craie de St.Vaast.
Cette craie est recouverte par places par quelques mètres de limon pléistocène.
La craie de St.Vaast se caractérise par sa teinte très grise et par la présence de silex dits bigarrés, très caractéristiques de ce niveau (échantillon).
M.Cornet y a recueilli: Actinocamax versus et Actinocamax quadratus ainsi que Inoceramus Involutus, tous fossiles caractéristiques de ce niveau.

168 (suite) et Pl. Roeux 275 (suite) R.MARLIERE. - Ann.Soc.Géologique Belge.,1936-37, t.60.

8. Carrière des Cimenteries de Thieu. - Vers 13 heures, après le repos pris dans un café voisin de la gare, nous nous acheminons vers la belle et vaste carrière exploitée pour les besoins de la grande cimenterie de Thieu.
L'un des fronts de l'exploitation est disposé dans la direction Nord-Ouest-Sud-Est; il montre une craie blanche renfermant des lits de rognons de silex bigarrés de gris et de noir. Environ 6 mètres au-dessus du lit supérieur, un "banc dur", un peu roux, forme corniche: c'est une roche conglomératique à ciment crayeux, un peu ferriguneux, à nodules et galets phosphatés; quelques spongiair(es s'y rencontrent. sous ce poudingue, on est en présence de la Craie de Saint-Vaast (1). Au-dessus, on voit une craie sans silex, très fissurée, identique à celle que nous avons vue dans la nouvelle carrière Denuit: c'est la Craie de Trivières. L'inclinaison des couches se fait à quelques degrès (4° à 8°) vers le Nord-Ouest (exactement Nord 56? Ouest); nous sommes précisément en un endroit où le grand bassin crétacique est affecté d'un petit synclinal transversal.
(1) Jules CORNET y cite Actinocamax quadrutus, Actiocamax versus,
Inocera-mus involutus.

La figure 21 représente une coupe du front perpendiculaire auprécédent. A droite, la superposition est la même que dans la Coupe Nord-Est. Brutalement les silex, en hts horizontaux, disparaissent, mis en contact anormal avec une craie blanche, légèrement grisâtre, sans silex, peu fossilifère, criblée de lithoclases (Craie de Trivières). La surface de contact est parcourue de fines stries de glissement, et l'amplitude verticale du mouvement est certainement supérieure à 18 mètres, puisque la craie de Saint-Vaast n'est pas connue à gauche de la cassure. Parmi les failles visibles dans le Crétacé du Hainaut, la faille de Thieu est celle qui a le plus fort rejet vertical, cette des failles observées par J.Cornet dans le Crétacé des environs de Ciply n'étant que de quelques mètres.
En parcourant la coupe vers le Sud-Ouest on voit apparaître très vite (1) une véritable brèche crayeuse, roche massive en apparence, entièrement constituée par de la craie blanche en blocs anguleux de 80 à quelques centimètres de diamètre, entre lesquels une craie plus finement divisée joue le rôle de ciment; des oxydes de fer et de manganèse, plus ou moins mélangés à des matières argileuses peu abondantes, recouvrent certains joints. De grandes cassures se voient par-ci par-là, mais il est très difficile de les suivre à cause de l'état de fissuration des roches et de l'absence de lit-repère.

(1) Lorsque j'ai décrit cette coupe pour le première fois, il y a quelques années, la brèche n'apparaissait qu'à une trentaine de mètres de la
faille. Depuis, le front d'exploitation s'est déplacé et des faciès brèchoides se montrent à une dizaine de mètres de la faille. On doit
s'attendre à de grandes et rapides variations à ce sujet.
La même coupe montrait autrefois un conglomérat phosphaté dont on pouvait suivre les allures: Il se présentait en blocs disjoints mais cependant restés en lit; on suivait sur 20 mètres environ, distance sur laquelle on ne comptait pas moins de quatre failles en escalier, dont les rejets étaient de 0,05m., 0,10m., 1 mètre et 2 mètres. Ces petites dénivellations, bien visibles au niveau du conglomérat, se perdaient entièrement dans la roche crayeuse ambiante; elles sont notées par la lettre f sur la figure 21.
Avant de quitter l'exploitation on observe encore que les poches de dissolution, quasi inexistantes en surface de la craie de Trivières normale, sont extrêmement abondantes sur la même craie devenue brèchoïde.

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