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140E0167.TXT

PL.OBOURG 140E
A.RUTOT

9 mai 1925

167 (VIII) a

Un peu à l'Est de la carrière Randour, le long du canal du Centre se trouve une profonde et étroire tranchée, creusée entièrement dans la craie de Trivières: cette craie expmoitée sur près de 15m. de haut montre d'admira-les exemples de la craie bréchique typique.


167 (suite) R.MARLIERE

Bull Soc.belge de Géologie,t.XLIII,1933,pp.184-185.

On arrive ainsi à l'affleurement longtemps unique de la Brèche crayeuse d'Havré (5*). "Les éléments de cette brèche ont les dimensions les plus variées. Les plus gros présentent des sections qui on jusqu'à un mètre dans leur plus grand diamètre; les dimensions des autres se mesurent par décimètres ou par centimètres. La plupart des blocs sont anguleux; mais les angles sont souvent arrondis, moussés. Tous ces blocs sont admirablement agencés entre eux, et grâce à de la craie plus finement broyée qui remplit les intervalles, l'ensemble forme une masse bien cohérente, bien stable, un sorte de béton, qui du côté Nord présente un escarpement vertical de 12 mètres taillé depuis plus de deux ans et ne présentant aucune tendance à l'éboulement" (1)

(1) J.CORNET, La brèche crayeuse d'Havré. (Ann.Soc.Géol.de Belg.,t.48,1926,pp.141-244.
Après la présentation de l'affleurement et un rappel de la brève description qui précède. M.Marmière ajoute quelques remarques:

J.Cornet signale des rognons de silex noirs de la craie d'Obourg "parmi les blocs de craie de la brèche" et il en tire argument pour penser que "les éléments de la brèche ont été fournis par la craie d'Obourg. Cependant quelques blocs de craie grisâtre proviennent peut-être de la craie de Trivières" (2).

(2) J.CORNET,op.cit.1926,p.B 242.

Il existe bien quelques silex sur le sol de l'ancienne carrière mélangés à des éboulis de la brèche; ils proviennent de la couverture récente formée de sable bruns ou verts avec des silex gris et noirs roulés à la base, qui sont aussi parfois descendus dans des poches de dissolution. Je n'ai par-sonnellement jamais pu trouver un seul silex dans la brèche crayeuse elle-même, et malgré de récents éboulements, la coupe, partiellement rafraichie, n'en montre aucun.
C'est là un des arguments sur lesquels je me base pour penser que la brèche est entièrement édifiée à partir de la craie de Trivières, sans aucun mélange hétérogène.
L'attention des participants est ici longuement retneue. Elle se concentre autour de deux questions principales: 1° l'origine de la brèche; 2° l'âge géologique des formations surincombantes.

1° SUR L'ORGINE DE LA BRECHE D'HAVRE. Afin de mettre les excursionnistes en mesure d'aborder le problème, il est nécessaire de rappeler quelques observations antérieures:
a) L'affleurement de la brèche crayeuse est une coupe à la base d'un pro-montoire qui descend des coteaux de la rive droite de la Haine et que la rivière et la route contournent vers le Sud (voir fig.1).
J.cornet écrit: "Lorsque'on voit la place qu'elle occupe dans le promon-toire qui rétrécit la vallée de la Haine, promontoire qu'elle forme probablement en entier (3), on est conduit à y voir le produit d'un éboulement du flanc Nord de la vallée, à l'époque où la Haine coulait sur la craie au fond de son thalweg d'érosion et où la vallée était fort encaissée. La brèche serait donc d'un âge pléistocène"

(3) Nous ne possédons aucune observation à ce sujet.


167 (suite) R. Marlière - Société Géologique de Belgique.Liége,1936-1937,t.60.

5. Brèche crayeuse d'Havré. - En bordure du canal nous examinons une coupe ancienne, maculée par les intempéries, et dont il a été maintes fois question dans la litérature géologique régionale (1)
(1) Dans l'ordre de publication, citons:
Jules CORNET. - La bvrèche crayeuse d'Havré, Ann.Soc.géol. de Belgique,
t.XLVIII,pp. B 241-244(1926).
René MARLIERE. - Compte rendu de l'excursion conduite le 17 juin 1933
dans le Bassin crétacé de Mons, Bull. de la Socl. belge de Géol., de
Pal. et d'Hydrologie, t.XLIII, pp. 177-191, spécialement p. 184-186
avec figure (1933).
Charles STEVENS. - L'origine de la brèche crayeuse d'Havré Ibid., t.XLIV, pp. 316-320 (1934).
En autre, voir:
René MARLIERE.- La brèche crayeuse et la faille de Thieu (description
géologique). Ann.de la Soc. géol. de Belgique, t.LVI, pp.310-321, spécialement pp. B 321-211 (1933).
Les affaissements du sol dans la vallée de la Haine. Leurs causes (simple esquisse). Public, de l'Assoc. des Ingénieurs de l'Ecole des Mines de Mons, 1er fasc., 1935, pp. 61-71, spécialement pp. 65-66
(1935).
Jules Cornet décrivit le premier la "brèche crayeuse d'Havré".
Il y voyait un amas formé par un mélange de craie d'Obourg et de craie de Trivières. Observant la configuration topographique du lieu et notamment la présence d'un éperon contourné par la Haine, il avait tout d'abord dmis que la brèche était "le produit d'un éboulement du flanc nord de la vallée, à l'époque où la Haine coulait sur la craie eu fond de son thalweg d'érosion et om la vallée était fort encaissée. La brèche serait dont d'âge pléistocène" (op. cit., p. B 242). Mais, croyant devoir attribuer les sables sus-jacents au Landénien marin, il abandonna vite l'idée première pour donner à la brèche crayeuse un âge géologique "antérieur à la transgression landénienne" (op.cit., p. B 244).
J'ai repris la question en étudiant la brèche d'Havré en elle-même, puis en la comparant à la brèche crayeuse de Thieu, plus fraîchement dégagée. Il en résulte ce qui suit:

1° La brèche d'Havré est entièrement et uniquement formée de Craie de Trivière.
"Parmi les blocs de craie de la brèche, écrit Jules Cornet, on trouve des rognons de silex de la Craie d'Obourg; ces rognons sont souvent brisés" (op.cit. B 242). Ces silex proviennent des sables de couverture, à la base desquels existent de nombreux cailloux roulés et brisés. Je n'ai personnellement jamais pu trouver un seul silex dans l'affleurement lui-même. C'est là un des principaux arguments sur lesquels je me base pour conclure à l'origine monogène de la brèche en dépit de son aspect chaotique.

2° Je puis ajouter aujourd'hui que les fossiles, rares il est vrai, sont toujours couchés dans les blocs. Les excursionnistes ont pu trouver une bélemnite et une térébratule, inclinées à 20 degrés environ, m'a-t-on dit; cela est tout à fait compatible avec les observations antérieures (n'avons-nous pas vu des bancs à 22° dans la carrière précédente).
En somme, et d'autres caractères, plus fugaces, viennent corroborer cette idée, la brèche d'Havré n'est pas aussi chaotique qu'elle le parâit à première vue.

3° Quant aux couches meubles de couverture, il est établi qu'elles appartiennent au Pléistocène sous la forme de limons argilo-sableux avec cailloutis et, par place, des sables parfois bruns avec des pelotes glauco-nieuses verdâtres, sables manifestement remaniés et auxquels sont incorporés des silex un peu usés, assez volumineux, gris et noirs.
L'âge de la brèche est donc tout à fait indéterminté.

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