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140E0166.TXT

PL.OBOURG 140E
F.HALET

166 (VIII) a

Grande carrière Randour au Nord de Havré.

Le front Nord de la carrière montre la coupe schématique suivante :

1 Sable quartzeux jaunâtre, contenant de gros blocs de grès quartziteux
(landenien remanié, pleistocène) q4 de la carte.

2 Argile un peu sableuse, très glauconifère qui représente ici d'après M.Cornet, le tuffeau landenien, tuffeau d'Angre ou assise N4 de la vallée de la Haine.

3 Gravier de base de Landenien, à allure ravinante, composé d'un mélange de
gros cailloux roulés et verdis de silex crétacés (cailloux de dénudation
de Van Ertborn) et de petits galets de silex noirs roulés, paraissant
d'origine étrangère de la localité (galets de transgression de Van
Ertborn).

4 Craie Blanche avec rognons de silex noirs, contenant: Belemnite mucronata
très abondants et Echinaria marginates (?) C'est la craie d'Obourg pour
M.Cornet.

5 Craie Blanche, grisâtre, fortement fendillée, sans silex: on y a
recueilli: Echinaceria gibbas et Belemnitella quadrata. C'est la craie de
Trivière pour M.Cornet.

Les craies 4 et 5 se trouvent ici en contact et doivent être séparés par une faille. M.Cornet n'a pas encore pu détermine exactement le point de passage de la faille.
Cependant au voisinage du contact de deux craies, on observe une série de diaclases verticales (No6) très caractéristiques.
A l'entrée droite de la carrière, on pouvait observer une vraie brèche dans la craie de Trivières: cette brèche était composée de gros blocs de craie anguleux, enchevètré dans tous les sens; on y a trouvé des silex brisés. C'est un bel exemple de craie BRECHIQUE.

La craie extraite est expédiée aux cimenteries de Miel sur rupel.

L'analyse moyenne a révélé de 94 à 95% de CaCO3.


166 (suite) R.MARLIERE

Bull.Soc.belge de Géol.t.XLIII,1933,pp.185-186.
h) On visite ensuite la carrière C.B.R. (ancienne carrière Randour) (6*), où l'on voyait autrefois la craie d'Obourg à silex, en contact anormal par faille avec la craie de Trivières. Cette observation n'est malheureusement plus possible aujourd'hui. J.Cornet a pu voir encore, sur le front oriental de l'exploitation, une autre faille inclinée au Nord à 45° environs. marquée par une épaisseur de 10 à 15 centimètres de craie très finement broyée, moulue. Au Nord de la faille, la craie est très fissuée même morcelée, mais en place (cette partie est encore visible et les excursionnistes s'en sont rendu compte; ils ont même trouvé vers le Nord un lit phosphaté incliné au Midi). Vers le Sud, on voit une brèche crayeuse iden-tique à celle de l'affleurement décrit précédemment. J.cornet, observe que, tout au voisinage de la faille, la craie est morcélée, disjointe; ce n'est qu'au bout de 2 à 3 mètres qu'elle passe à la brèche. L'état des affleurements nous a permis de voir le passage de la brèche crayeuse à la
craie en place, mais malheureusement pas l'emplacement de la faille.

M.Marlière pense que l'état actuel de la brèche crayeuse d'Havré a été précédé par un état de fissuration extrême, en relation avec les failles observées au voisinage, l'action dissolvante des eaux ayant eu pour effet d'accentuer la structure bréchique.

quant à la cause de la fissuration, elle serait de nature tectonique pour M.Stegens.

2°) SUR L'AGE DES FORMATIONS SURINCOMBANTES. - La pluie avait cessé et les excursionnistes purent parcourir le dessus de l'expmoitation avant d'être contraints, par une nouvelle averse de regagner l'autocar. Courte, mais fructueuse fut la promenade, puisqu'elle devait amener cette conclusion que la craie est partout recouverte par du Pléistocène, représenté par des limons argilo-sableux avec cailloutis et, par places, des sables parfois bruns avec des pelotes glauconifères verdâtres, sables manifestement remaniés et auxquels sont incorporés des silex assez volumineux un peu usés, gris ou noirs. Dès lors s'effondre la conception suivant laquelle la brèche serait antérieure à la transgression landénienne. A cet égard rien n'est démontré.

Et quand bien même il existerait des sables landéniens en place, rien ne démontrerait l'âge matélandénien de la brèche; celle-ci pourrait être de formation récente, même actuelle, les eaux s'infiltrant au travers des couches sableuses et exerçant leur action érosive dans la craie, formant des vides, élargissant les fissures, favorisant et produisant des glissements de faible amplitude dans la masse de la craie, sans altérer ou aucune façon la disposition des couches superficielles.

Société Géologique de Belgique:Liége,1936-1937,t.60.

166 (suite) 6. Carrière C.B.R. (Ancienne carrière Randour). - Cette carrière, momentanément abandonnée, a été étudiée par Jules Cornet dans le but de rechercher l'origine géologique de la brèche d'Havré, située à proximité immédiate. voici ce qu'il y a noté:
"Le front de taille qui termine la carrière à l'Est montre une coupe intéressante. On y voit une cassure inclinée au Nord à 45? environ, marquée par une épaisseur de 10 à 15 centimètres de craie très finement broyée, moulue. A gauche de la faille, c'est-à-dire du côté Nord la craie est très fissurée, même morcelée, mais en place. A droite, c'est-à-dire au Sud, dans le sens où est la longue carrière décrite plus haut (1), on voit une brèche crayeuse, identique à celle de cette dernière carrière. tout au voisinage de la faille, la craie est morcelée, disjointe; ce n'est qu'au bout de 2 à 3 mètres qu'elle passe à la brèche. vu sa situation, cette brèche ne forme évidemment qu'une masse avec celle qui est décrite au § 1" (op. cit., p. B 249 § 2).
Cette description remonte à 1926, à une époque où les cimenteries de thieu n'avaient pas encore mis à découvert la coupe que nous observerons bientôt. Mais pour qui connâit les faits de part et d'autre, un rapprochement s'impose.

(1) Il s'agit de l'affleurement de la "Brèche crayeuse d'Havré".

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