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140E0164.TXT

PL.OBOURG 140E


164 (VIII) c

Grande carrière d'Hemixem-Van den Heuvel, située au S. du bois de la Taille des Vignes.
On exploite uniquement la craie gris blanchâtre de Trivière, visible actuellement en tranchée verticale de 33m. de hauteur.
Cette craie est fortement morcelée par de nombreuses diaclases et présente un aspect bréchiforme, mais n'est pas une brèche proprement dite.
La craie exploitée est expédiée aux cimenteries situées à Hemixem.

R.MARLIERE. - Société Géologique de Belgique.Liége,1936, 1937,p.60.

164 (suite) pâge B96 3. Exploitation Vandenheuvel. - Seule la Craie de Trivières est visible dans la vaste exploitation que nous visitons maintenant.
Les bancs phosphatés y sont également faillés; sur le flanc oriental de la carrière, ils sont disposés comme l'indique le croquis ci-contre (fig. 20); les inclinaisons atteignent 22 degrès par place. Une excavatrice à godets a récemment découvert, un peu au Sud de la coupe représentée, un banc phosp-haté dans lequel une faille normale produit un rejet vertical d'un mètre environ; mais ici la lèvre Nord est affaissée.


Juin 1959

164 (suite) Le front d'attaque s'est déplacé en direction de l'ouest.
Une coupe détaillée et des commentaires ont été présentés à la Soc. belge de Géologie, le 20 janvier 1959.
Ci-après, notes et croquis publiés :
Extrait du bull de la Soc. belge de Géol. de Paléontol. et d'Hydrol., tome
LXVIII (Séance mensuelle du 28 janvier 1959.)

Rejet vertical de 60m
dans le Crétacé supérieur d'Obourg (Hainaut),
par RENE MARLIERE.

La société des Ciments J. van den Heuvel exploite une vaste carrière de craie dans le flanc septentional du Bassin de Mons, mais très près de la zone axiale, à la limite exacte des territoires d'Obourg et d'Havré, à peu de distance au Nord du canal du Centre. Les sables quaternaires et les sables verts du Landénien (au total 4 à 6m au maximum) sont enlevés par des moyens mécaniques jusqu'au contact de la craie. Le front d'attaque du gîte crayeux se développe alors en ligne droite sur 210m de long et 12 ,à 15m de hauteur verticale selon les endroits; toutefois, il reçoit l'inclinaison imposée par le bras de l'excavatrice à godets, soit 63 degrès sur l'horizontale; graduellement, il se déplace vers l'Ouest et dégage ainsi, d'année en année, des aspects successifs que j'ai souvent en l'occasion d'examiner.
En juin 1958, les coupes étaient particulièrement fraiches et Continues.

Front principal (voir fig. 1, plan et coupe A-B-C-D). Dans la partie méridionale (à gauche), la Craie d'Obourg, avec ses cordons de silex noirs, est bien visible jusqu'à son conglomérat de base, typique par l'abondance des Bélemnitelles et des moulages phosphtisés d'Anthoroaires et de Mollus-ques (conglomérat d'Obourg); le pendage apparent, très voisin du pendage reel, est de 17 degrés vers le Sud, les premiers lits à silex sont à 6 ou 7m au-dessus du conglomérat de base. Sous la Craie d'Obourg vient la Criue de Trivières, marneuse et grise, sans silex, et dont le pendage est indéfinissable, sauf lorsaue la craie renferme des lits phosphatés et ferrugineux, plus ou moins conglomératiques. deux de ces bancs existent dans la coupe, distants entre eux de 3m, 5 environ 11 et 11m respectivement sous le Conglomérat d'Obourg. Dans cette partie de la carrière, la Craie d'Obourg et la Craie de Trivières sont en superposition stratigraphique classique.

REJET VERTICAL DE 60M, ETC.
Vient ensuite une cassure f1, appartemment très oblique, au-delà de laquelle réapparaissent la Craie d'Obourg et son conglomérat de base, la Craie de Trivières avec ses deux bancs phosphatés 'distants entre eux de 4m cette fois); l'ensemble est très cassé, coupé par de multiples petites failles à rejets faibles, compensés, discernables à la recoupe du Conglomérat d'Obourg notamment. Il est évident que la cassure f1 correspond à une faille importante, très curieuse au premier abord; en fait, il s'agit d'une faille verticale par rapport à laquelle le front de taiile est incliné et, en même temps, oblique en direction; l'allure rèelle peut être représentée par une coupe qui serait derpendiculaire au front observé (croquis f1) et qui montretait : la Craie de Trivières vers l'observateur et au pied de la coupe (soit à l'Est de la faille), la Craie d'Obourg en arrière de la faille et dans la partie supérieure (soit à l'Ouest de la faille). A l'em-placement du croquis, le rejet vertical est de 21m environ.
Vers l'extrémité septentrionale du même front, des faits analogues sont encore observables: une faille f2 met en regard la Craie de Trivières (en avant de la faille) et la Craie l'Obourg (en arrière de f2): toutefois, le Conglomérat d'Obourg n'apparait pas; il se trouverait au moins à 6m au-dessous du dernier cordon de silex visible, ce qui permet d'apprécier le rejet minimum de la faille f2. A l'emplacement de la coupe représentée par le croquis f2, le rejet vertical atteindrait 11m pu davantage.
Front Nord (voir fig. 1, plan et coupe D-E). La progression du front d'attaque dégage graduellement du front nord, à la limite d'exploitation. Les deux assises crayeuses y sont nettement en regard l'une de l'autre tout au long d'une faille, qui n'est autre que le prolongement de f1.
En outre, la Craie de Trivières est coupée par une faille dirigée NE_SW qui s'élève très obliquement le long de la paroi, mais dont le rejet ne peut être précisé à défaut de repère lithologique. La craie d'Obourg est hachée en tous sens et les lits à silex n'y ont guère de continuité.
Si l'on reporte les tracés en plan, il ne fait pas de doute que les failles f1 et f2 se rapprochent rapidement l'une de l'autre en direction générale du Nord, et finalement confluent en un réseau de fractures dans les limites même de l'excavation.

164 (suite) DANS LE CRETACE SUPERIEUR D'OBOURG.

INTERPRETATION.
Là où convergent les deux failles principales, l'analyse des structures et des rejets n'est pas possible actuellement. Aux emplacements B et C, où sont dessinés les croquis f1 et f2 de la figure 1, les rejets verticaux sont respectivement de 21m et de 44m; les deux failles sont distantes de 20 à 30m. Dans ce faible espece, les rejets verticaux cumulés ateindraient donc 65m.
Une construction graphique (fig. 2) reproduisant difèlement les dispositi-ons observées en B et C indique un rejet stratigraphique apparent de 20m pour f1, de 38m pour f2, soit un total de 58m environ.
Certes les failles radiales sont fréquentes dans le Crétacé supérieur du Bassin de Mons, en de multiples endroits du flanc nord et du flanc sud; on peut encore parfois en reconnaître l'existence par les sondages à rotation, s'ils sont correctement exécutés et étudiés, Pourtant les failles d'Obourg méritent une particulière attention géologique :

a) Jamais des rejets aussi importants n'ont encore été cus dans le Crétacé du Hainaut; jusqu'à présent le rejet maximum connu était celui de la Faille de thieu (1), estimé à plus de 18m, mais au sujet duquel on ne possède pas d'indications précises.

(1) MARLIERE, R., La brèche crayeuse de la Faille de Thieu (description
géologique).(Ann. Soc. géol. de Belgique, t. LVI, bull., pp. 310-321,t. pl.[1933].)

b) L'orientation est nettement transversale par rapport à l'axe du bassin, ce qui est assez rare dans l'ensemble; on en connait pourtant à ville-sur-Haine (Chapelle des Creuses), puis à l'Ouest du village d'Obourg, et quelques-unes dans les champs de fractures d'Harmignies, mais les rejets y sont plus faibles ou indéterminés.
c) Quant à l'âge des mouvements, il est impossible de se prononcer en toute rigueur; le Landénien n'est pas affecté, mais penser que ces ruptures sont contemporaines du Crétacé terminal, comme à Ciply où elles sont datées avec
précision.
d) En surface, les failles d'Obourg n'apparaissent pas dans la topographie; il ne semble pas qu'elles atteignent la lisière septentrionale du bassin; les rejets doivent s'atténuer rapidement et s'effacer vers le Nord. Toutefois un sondage exécuté dans le bois Saint-Macaire, 500m au Nord de la carrière, a coupé une faille importante dans le prolongement exact de f1 (document personnel inédit).
e) On s'interroge encore sur leur comportement en profondeur et l'on cherche dans quelles formations meubles suffisamment épaissés elles pourraient s'atténuer ou se perdre: le socle houiller est à environ 170m sous le sol, et les argiles et sables wealdiens du Nord du bassin sont ici absents 'ou finissants); à défaut d'indication certaine, on peut estimer à une soixan-taine de mètres l'épaisseur globale des sables albiens et des marnes turoniennes, ce qui est suffisant pour absorber une partie du rejet. La configuration du relief épi-paléozoïque est fort mal connue dans cette région, pratiquement vierge de sondages profonds; mais les déhouillements et les reconnaissances effectués dans le gisement du Comble nord à partir de l'ancien siège d'Havré se trouvent dans le prolongement de la faille f1, à 1.300 et 1.500m au sud; aucun dérangement important n'y est mentionné. Je serais donc tenté de penser que les failles radiales décrites pourraient fort bien ne pas atteindre le socle primaire ou, au moins, ne pas y pénétrer ne varietur.

Les formations de couverture sont toujours descendues dans des poches de dissolution plus ou moins profondes; elles renferment toujours des sables très quartzeux, rosés; entre ces sables et la craie, d'énormes blocs de quartzites à débris de plantes (parfois de 1 à 3 mètres cubes); ce sont des vestiges de grès concrétionnés du Landénien supérieur.
Une des poches, à la paroi occidentale, renfermait 4m de sable vert d'âge Landénien; elle a été totalement vidée pour dégager la craie.

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