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140E0067.TXT

PL.OBOURG 140E
A.RUTOT

Vendredi 19 octobre 1900

67 (VIII) c = No 4055

Exploré le gisement superficiel entre la chapelle St.Macaire et le bois vers l'Est. Sol sableux, avec beaucoup de fragments de grès landenien qui a été exploité. Sol peu caillouteux, avec galets de silex roulés assez rares, fragments de silex puis éclats ± nombreux magdaleniens en silex d'Obourg avec les formes éburniennes (grattoir double de Solutré), été, ainsi que quelques pièces (beaux grattoirs, sortes de haches irrégulières en silex autre que celui d'Obourg). Il semble aussi y avois quelques pièces mesvi-niennes mais ce n'est par certain. Le néolithique semble absent ou très peu représenté.

La carrière Denuit qui est près du gisement montre la craie blanche sur 20m. de haut, avec poches de Landenien vert argileux (avec cailloux à la base) et plus souvent de sable blanc landenien ?.
Au sol il y a de nombreux éclats de silex paraissant plutôt mesviniens. Dans l'argile à silex de décomposition et le détritique, il y a beaucoup de silex d'Obourg éclatés naturellement. On nous apporte de la carrière beau-coup de bois de cerf des poches supérieurs.
Enfn on nous donne des Oursins semblant provenir de la Craie Tribières et des fossiles du contact de la Craie d'Obourg sur la craie de Trivières.

REMARQUE.- Ce numéro 67 comme on le voit comporte originellement deux points.
Le second est la carrière Denuit au Sud de Chapelle St.Macaire; le premier superficiel est au Nord de la même chapelle et relatif à la présence de grès landéniens.
En 1939, la dite ancienne carrière Denuit est épuisée. Grâce au creusement d'un tunnel l'exploitation a été reprise et poursuivie au Nord de la route et sous le gisement de grès landéniens. Cette nouvelle carrière Denuit est actuellement inactive.
Au sujet de l'ancienne carrière, voir aussi le no 128, qui fait double emploi.


67 (suite) J.CORNET - Ann.Soc.Géol.Belgique,1924-1925,t.XLVIII,pp.B 240-24

Carrière Denuit à Obourg.

Dans cette carrière, bien connue de tous les géologues, on voit la craie d'Obourg, à silex noirs, ayant à sa base le Conglomérat d'Obourg. Celui-ci repose sur la Craie de Trivières, sans silex, dont la partie supérieure, au contact du conglomérat, est durcie, jaunie, et offre une surface raboteuse, perforée de trous de lithophages, garnie de serpule et de bryozoaires.

A 15 mètres environ sous le conglomérat d'Obourg, on voit dans la Craie de Trivières un banc jaune clair, cohérent, faisant saillie sur le paroi de la carrière, et épais de 50 à 75 centimètres. La roche de ce banc est une craie remplie d'une forte propotion de grains phosphatés et de nombreux nodules phosphatés. Actinocomex quadratus s'y rencontre, beaucoup plus fréquent que dans la craie blanche qui encaisse ce banc phosphaté. Celui-ci doit sa teinte jaune à l'oxydation de la matière colorante ferrifère pri-litive; on est ici au-dessus du niveau hydrostatique.

Au sondage des Produits, une cassure avec déplacement nous a empêché de voir les rapports du banc de craie phosphatée avec la craie blanche sous-jacente. Pour le banc de la carrière Denuit, ces rapport sont visibles : la craie phosphatée jaune émet dans la craie blanche sur laquelle elle repose, jusqu'à une distance de 50 centimètres environ, des prolongements ramifiés, irréguliers, contournés, analogues aux racines de la base de la Craie de Ciply, de la base des niveaux phosphatés de Picardie, etc.


67 (suite) R.MARLIERE - Société Géologique de Belgique.Liége,1936-1937,t.60.

1 (3) Ancienne carrière Denuit. - Cette carrière est une des plus anciennes du pays. La Craie d'Obourg y était autrefois bien visible, avec ses silex et son conglomérat de base, dit Conglomérat d'Obourg (4).

(3) Cette numérotation correspond à l'itinéraire reproduit figure 18 (itinéaire géologique).
(4) La carrière Denuit est célébre dans le monde de préhistoriens depuis la découverte, en 1891 par Emile de Munk, des restes d'un mineur
néolithique enseveli sous une poche de sable alors qu'il extrayait des silex de la Craie d'Obourg. Le Musée royal d'Histoire naturelle de Bruxelles possède le précieux squelette.

A l'entrée du tunnel conduisant à la nouvelle exploitation (fig. 19.A) on peut encore voir la Craie d'Obourg, avec un seul lit de silex noir en petits rognons, distant d'un mètre environ de la base de l'assise. Le Conglomérat d'Obourg, atteignant 30 centimètres d'épaisseur, renferme ici des huîtres, des moules phosphatés de gastéropodes et de polypiérites, associés à des nodules et des galets de craie phosphatisée: le ciment est crayeux, plus ou moins teinté de rouille; on n'observe pas les prolongements tubiliformes des "contacts par racines".


67 (suite) R.MARLIERE - Ann.Soc.Géol.belgique,t.LVI,1932-1933,pp.296-297.

Carrière Denuit, à Obourg.

La carrière Denuit est l'affleurement classique de la craie d'Obourg et de son conglomérat de base (conglomérat d'Obourg).

L'activité de l'exploitation a conduit à ouvrir une nouvelle carrière, plus septentrionale, réunis à l'ncienne par un petit tunnel. Le croquis ci-dessous représente une coupe à l'échelle montrant les relations de position entre les niveaux A, B et C, qui sont des conglomérats.

A désigne le Conglomérat d'Obourg, très riche en gros nodules et en galets phosphtés, en bélemnites remaniées, en moulages phosphatisés de gastéropo-des, de coralliaires.

B Désigne un conclomérat phosphaté renfermant quelques nodules de craie jaunie ou brunie par une imprégnation de phosphate de chaux entre ces nodules la roche est grossière et renferme des granules de phosphate, des foraminifères, un matière ferrugineuse rouille, quelques rares cristaux de sulfure de fer, quelques bélemnites incorporées au poudingue. le contact avec la craie sous-jacente se fait par racines.

C est un autre niveau de conglomérat phosphaté, également de teint rouille parce qu'il est au-dessus du niveau hydrostatique; il est très comparable au précédent, mais plus riche en nodules de marcassite (qui sont d'ailleurs transformés partiellement en limonite). Cependant B et C sont deux niveaux bien distincts, sinon au-dessus de C devrait être rappleé le conglomérat d'Obourg A, ce qui n'est certainement pas réalisé.
Cette intéressante exploitation nous permet donc de voir sur le terrain des niveaux phosphatés comparables à ceux que traversent les sondages. Jusqu'à présent, je n'ai jamais pu voir l'allure lenticulaire de ces lits, pas plus que des gîtes secondaires qui leur seraient subordonnés.
Plusieurs lits semblables sont actuellement visibles dans les carrières d'Obourg d'Havré, de Thieur (1)

(1) Voir aussie R.MARLIERE: La brèche crayeuse et la faille de Thieu (des-cription géologique). Ann.Soc.Géol.Belg.,p.310.

Coupe de la carrière Denuit à Obourg (partie Nord). Légende dans le texte.


67 (suite) Par rapport au Conglomérat d'Obourg, ou a situé les niveaux phosphatés de la Craie de Trivières. Les différents points d'observation sont distants respectivement et de gauche à droite de 3 à 6 km. A gauche de chaque colon-ne sont indiquées les profondeurs en mètres. Les lettres A, B, C coreespon-dent éau croquis de la carrière Denuit. Echelle des hauteurs: 1mm. par mètre.

67 (suite) R. Marlière - Bull.Soc.belge de Géologie,t.XLIII,1933,p.179

1. Un rapide coup d'oeil dans la direction du Sud, à l'entrée de la car-rière Denuit (1), permet de voir le fond de la vallée de la Haine, occupé par des alluvions largement développées, pour lesquelles de petits sondages indiquent des épaisseurs de 10 à 12 mètres au plus.

Sous une pluie battante, nous entrons alors dans l'ancienne carrière Denuit (1*), rendue célèbre par la découverte (1) d'un mineur néoltique enseveli sous une poche de sable alors qu'il extrayait le silex et la craie.

(1) Par Emile DE MUNCK? en 1891. La squelette du mineur néolitiquesd'Obourg est actuellement au Musée royal d'Histoire naturelle à Bruxelles.

Les excursionnistes observent un conglomérat, épais de 30 centimètres environ, dans lequel sont en abondance des lélemnites (Belemnitella mucro-nata surtour), des huîtres, des moules phosphatisées de gastéropodes, de pol^ypiérites, des nodules et des galets de craie phosphatée; le ciment est crayeux, un peu ferrugineux et dans la zone d'aération il est oxydé et prend une teinte rouille très légère. C'est le conglomérat dit d'Obourg. sous ce banc, la craie est durcie, mais ne semble pas être pénétrée de tubulations semblables à celles que nous observations bientôt. Le con-glomérat d'Obourg est visible en deux points de la carrière: en un endroit, il est surmonté par des matériaux de remblai; en un autre pint (au-dessus du tunnel) il est surmonté par 1 à 2 mètres de craie d'Obourg, blanche, un peu marneuse, dans laquelle on peut voir, à un mètre de la base, des silex noirs, rognonneux, disposés en un lit continu de quelques centimètres d'épaisseur. sous le conglomérat d'Obourg vient la crie de Trivières, que nous examinerons plus loin. Les couches inclinent légèrement au sud. dans le talus qui longe la route, et qui est actuellement couvertg de gégétati-on, se voyait autrefois une petite faille normale à lèvre Sud affaissée.

2. Coupe de la Nouvelle Carrière Denuit à Obourg (front longeant la route).

Légende et explications de la figure dans le texte.- Hauteurs multipliées par 2.

Le conglomérat d'obourg, bien visible au-dessus du tunnel donnant accès dans la carrière, pourrait être noté immédiatement à gauche du corquis, avec un inclinaison voisins de celle des conglomérats phosphatés de la craie de Trivières.


Société Géologique de Belgique.Liége,19*36-1937,t.60.

67 (suite) 2. Nouvelle carrière Denuit. - En franchissant le tunnel, on accède à la carrière actuellement exploitée par M.Denuit pour la fabrication de la chaux.

La craie de Trivières (craie campinienne) présente ici des caractères typiques: Craie uniformément blanche ou grisâtre, absence totale de silex, grande rareté des fossiles, bancs mal dévellppés, stratification entière-ment masquée par de slithoclases nombreuses et rapprochées divisant la roche en pseudo-bancs lenticulaires et parfois très redressés.
Sous le Conglomérat d'Obourg observé cans la carrière précédente, à environ 15 ètres de distance perpendiculaire, on voit un banc plus cohérent que la roche ambiante, jaunâtre, épais de 50 centimètres, légèrement ondulé et incliné vers le Sud jusqu'à 22 degrès (fig. 19, B). La roche de ce banc renferme à la fois des granules phosphatés et des nodules de craie phosp-hatisée; elle forme avec la craie sous-jacente, un contact par racines assez net.
Environ 40 mètres sous ce conglomérat phosphaté, dans le fond de l'exploitation, apparaît encore un lit très semblable (fig. 19, C) plus riche en nodules de marcassite plus ou moins oxydée et en foraminifères. Bien que les deux bancs phosphatés soient séparés par une zone faillée, on ne peut admettre qu'il s'agisse de la même couche; dans cette dernière hypothèse nous devrions retrouver ici la Craie d'Obourg avec ses silex et son conglomérat de base, ce qui n'est pas réalisé par le jeu des failles. On a donc bien, dans la même carrière, deux conglomérats phosphatés distincts, avec contacts par racines, dans l'épaisseur de la Craie de Trivières.
D'autres observations montrent que de telle roches, qui paraissent homologues des craies de Picardie, sont assez fréquentes dans la craie campanienne du Hainaut (1).
(1) Pour des faits complémentaires et l'interprétation du phénomène, lire:
MARLIERE, R.- De nombreux bancs phosphtés dans la craie à Actinocamax
quadratus du Bassin de Mons. Ann.de la Soc.géol.de Belgique,t.LVI,pp.
B 289-301, spécialement p. B 296 (1933).
Contribution à l'étude des formations crétacées et tertiaires du bassin
de Mons. Fascicule I. Ann. de la Soc. Géol. de Belgique, t. LVIII, pp.
M 3-50, spécialement p. M 38-39 (1934).

Le conglomérat C vient butter contre une cassure très redressée, au delà de laquelle il n'est plus visible. La cassure mentionnée équivant donc a une faille, à regard Sud en vertu de la disposition des conglomérats; toutefois l'importance du rejet ne peut pas être appréciée. De nombreux accidents semblables sont observables dans la même carrière, mais en l'absence de lit-repère il est impossible de dire s'ils ont la valeur de failles ou de diaclases.


67 (suite) Marlière - Bull.Soc.belge de Géologie,t.XLIII,1933,pp.180-183.

2. La nouvelle carrière Denuit (2*), dont nous donnons un croquis (voir fig.128), est une lingue et profonde exploitation à laquelle nous nous arrêterons longuement:

1) La craie de Trivières, carie camanienne à Actionocamax quadratus s'observe avec ses caractères habituels, parfaitement accusés: craie uniformément blanche ou légèrement grisâtre, absence de silex, grande rareté des fossiles, lits mal développés et stratification masquée par des litho-clases très rapprochées.
Ainsi que Jules cornet l'avait déjà remarqué en 1926, "à 15 mètres environ sous le conglomérat d'Obourg, on voit dans la craie de trivières un banc jaune clair, cohérent, faisant saillie sur la paroi de la carrière, et épais de 50 à 75 centimètres. La roche de ce banc est une craie remplie d'une forte proportion de grains phosphatés et de nombreux nodules phosp-hatés. Actinocamax quadratus s'y rencontre, beaucoup plus fréquent que dans la craie blanche qui encaisse banc phosphaté. Celui-ci doit sa teinte jaune à l'oxydation de la matière colorante ferrifère primitive: il est ici au-dessus du niveau hydroratique. La craie phosphatée jaune émet dans la craie blanche sur laquelle elle repose, jusqu'à une distance de 50 centimètres environ, des prolongements ramifiés, irréguliers, contournés; analogues aux racines de la base de la craie de Ciply, de la base des niveaux phosphatés de Picardie, etc" (1)

(1) J.CORNET. Sur des bancs ce craie phosphatés intercalés cans la craie à Actinocamax quadratus, des environs de Mons (Ann.Soc.de Belgique,t.XLVIII,1926,pp.B 237-241; spécialement p.240).

Environ 40 mètres sous ce conglomérat phospaté, dans le fond de l'exploi-tation, apparît encore un lit très semblable, mais plus riche en nodules de marcassite plus ou moins oxydés en foraminifères; bien que ces deux bancs soient sépatés par une zone faillée, on ne peut admettre qu'il s'agisse du même lit, car on devrait également retrouver ici le conglomérat d'Obourg et la craie d'Obourg avec ses silex, ce qui n'est pas.

On a donc bien, dans la carrière, deux conblomérats phosphatés différents, avec contact par racines, dans la masse même de la craie de Trivières. D'autres observations montrent que de telles roches, qui pasaissent homologues des craies grises de Picardie, sont assez fréquentes dans la craie campanienne du Hainaut. Le lecteur pourra se reporter à une note spéciale sur ce sujet (2).

(2) R.MARLIERE. De nombreux bancs phosphatés dans la craie à Actinocamax
quadratus du Bassin de Mons (Ann.Soc.Géol.de Belgique,t.LVI No 10,juillet 1933).

Si l'on met à part les lits phosphatés dont on vient de parler, la craie de Trivières, ne montre ici aucune stratification. Elle est parcourue de lithoclases très serrées découpant soit des masses lenticulaires, soit des sortes de lits d'une épaisseur très constate ce qui donne l'illusion d'une stratification. Parmi toute ces cassures, il en est de très continues, s'accompagnant de stries de slissement et parfois de craie plus ou moins broyée. On y reconnait volontiers des failles, mais l'amplitude du rejet peut être très faible, et en t§out cas, il est impossible de la préciser en l'absence de tout repère. Le conglomérat du fond de la carrière vient buter contre tout une faille, certaine, car on ne le retrouve pas au-delà de la cassure. Toutes ces grandes cassures sont dirigées a peu près NW-SE.

3) A partir de la surface, la craie est pénétrée de nombreuses poches dans lesquelles est descendu un sable rosé, plus ou moins ligniteux, renfermant parfois de gros blocs de grès ou de quartzites blancs à empreintes végétales; ces roches, sables et grès, sont connues en place dans le voi-sinage et sont attribuées au Landénien supérieur. Cependant rien ne démontre jusqu'à présent que les sables de la carrière Denuit n'aient pas été remaniés au Pléistocène. Leur âge est indéterminé.

Leur mise en gisement dans les poches de la craie parait facile à expliquer: on observe que la craie est comme corrodée en surface ou même assez profondément, et, sur les parois des poches, le sable est enrichi d'une matière argileuse (argile résiduelle) qui lui coufère une certaine cohérence et une coloration plus foncée. La dissolution due aux eaux d'infiltration est dividemment une des causes de la formation de ces poches dans lesquelles, à mesure que le carbonate de chaux est enlevé en sclution, descendent lentement les formation meubles surincombantes.

Quant à l'âge géologique du phénomène, il peut correspondre à toute émersion ayant amené les couches altérables au-dessus du niveau hydrostatique de l'époque, et notamment, pour le pays considéré, aux longues imersions montiennes, landéniennes, pléistocène. MM. Halet et Stevens pensent qu'elles doivent être très récentes parce qu'elles se trouvent près de la surface et comme liées au mode topographique actuel. Dans certains cas d'ailleurs limons pléistocènes sont descendus dans les poches et tapissent les parois de leur cailloutis de base (Carrières de Ciply).

Ainsi, l'accord est unanime pour admettre: 1) que ces poches sont dues à la dissolution subaérienne par les eaux d'origine superficielle, et 2) qu'il y a une descente lente et continue des matériaux de remplissage, qui restent fréquemment fisposés en couches, même lorsqu'ils ne sont pas agglomérés. Il s'agit de véritables poches de dissolution.

Les poches nées de la sorte ont été et sont encore parfois appelées à tort "puits naturels". Il n'y aurait aucun inconvgénient à les désigner de cette façon, si par une confusion regrettable, l'expression n'avait été appliquée à des accidents bien différents, qui sont des sortes de cheminées" à sec-tions curvilignes plus ou moins régulières, traversant les couches houillères obliquement ou normalement à la stratification. Les remblais qui remplissent aujourd'hui ces excavations sont des débris de houille, de schiste, de grès houiller et de roches crétacées confusément mélangés, laissant entre eux des vides souvent remplis d'eau (1).

(1) F.L.CORNET, et A.BRIART. Notice sur les puits naturels du terrain houiller. (Bull.Ac.roy.de Belgique, 2? série,t.XXIX, no 5, 1870,p.477).
Nous avons tenu à rapporter les termes de Cornet et Briart, afin demontrer que dans cette toute première description est notée la
différence sur laquelle nous insistons.

Dans ce dernier cas, 1) il y a eu formation d'un vide profond, effet certain d'une cause absolument inconnue (1), et 2) il y a eu descente brusque en plusieurs ou en une seule fois, et les matériaux ont produit un remplissage bréchique (dans la très grosse majorité des cas).

Nous proposons que l'expression "PUITS NATUREL" soit strictement réservée aux accidents que nous venons de rappeler, bien connus dans le terrains houiller du Hainaut, décrits la première fois par Briart et Cornet et signalés maintes fois par la suite.

(1) D'après les "Considértions sur les puits naturels du Houiller du
Hainaut" dues à M.X.STAINIER (Ann.Soc.scient.de Bruxelles,t.LIII,1933,
série B. 1° partie,p.79), ni la théorie de la dissolution souterraine
du calcaire carbonifère (Page), ni l'idée de l'orgine tectonique des cavités (J.Cornet et Schmidt) ne rendraient compte des faits observés.

Le désaccord entre toutes les opinions émises porte sur le mode de forma-tion de cavités profondes, que tous placent dans l'épaisseur du calcaire dinantien, mais qu'aucune théorie n'explique d'une façon satisfaisante. M.Stainier note que la situation des puits naturels est indépendante des allures du Houillet et que leur localisation est inexpliquée par les théories de Page et de J.Cornet; et je me demande si enfin de compte, on n'en viendra pas à invoquer l'action, sur la calcaire carbonifère, de vapeurs ou de gaz acides d'origine interne, et à entrevoir un même phénomène causal à l'origine des filons de galène de Sirault, de la fluorine de Basècles, Blaton, Casteau Ecaussines, et aussi de ces cavités profondes, dont chacun reconnait l'existence, et dans lesquelles, au cours des temps déologiques, seraient tombés des éboulis de roches houillères et crétaciques parfois.

J'entends monter un flot grondant d'objections, mais la lecture du chapitre VI dans les annexes à la note de M.Stainier me reconforte et m'engage à persister. J'y renvoie le lecteur (X.STAINIER,op.cit.1933,p.95).

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