Skip to content. | Skip to navigation

Personal tools

You are here: Home / arch / 139W / 139W0112.TXT

139W0112.TXT

Feuille : 139W - BELOEIL - 451
secteur : 7
numéro : 112
code : 139W0000 - 4510000
X :
Y :
Z :
commune :
auteur :
références :



date :
roche :
formation :
localisation :

nature : Sondage

description :

STAINIER, X., 1935. Le sondage de Blaton. Bulletin de la Société belge de Géologie, Bruxelles, 1935, tome XLV: 228-238.

Le sondage de Blaton
par X. Stainier, Professeur à l'Université de Gand.

Dans le but d'étudier les ressources que pouvait présenter le Houiller inférieur de sa concession, le charbonnage de Bernissart a fait pratiquer, en 1926, un sondage à Blaton.

Par les renseignements de toute espèce qu'il a fournis, ce sondage est des plus intéressants. M. Ruelle, directeur-gérant du charbonnage, m'avait chargé de l'étude des échantillons recueillis, et ce sont les résultats de cette étude que je publie
maintenant, avec la gracieuse autorisation de M. Ruelle.

Le sondage a été exécuté par la firme Foraky, sur le territoire de Blaton, à 1.186m Nord et 181m79 Ouest du puits Négresse, à 20m à l'Est du sentier dit 'des Charbonniers' et à 120m au Sud de la lisière du bois de Bonsecours, et à 1.460m à l'Est de la
frontière française.

Altitude : 29 m 82.

Le sondage porte le n° 42 dans la série des sondages pratiqués, dans sa concession, par le charbonnage de Bernissart.

De 0 à 21 m 45, le sondage a été pratiqué au trépan et ensuite, jusqu'à la fin, au moyen de la couronne à grenaille d'acier. Il a fourni une très forte proportion de bons échantillons.

Diamètre du sondage : jusqu'à 11 m 50 = 167 mm ; jusqu'à 21 m = 152 mm; jusqu'à 100 m 90 = 127 mm ; jusqu'à 167 m = 111 mm ; jusqu'à la fin = 92 mm.

A 164 m 90 la sonde s'est calée dans de mauvais terrains failleux et l'on a été obligé de faire dévier le sondage à partir de 145 m.

N° Description Epaisseur Profondeur
à la base
QUATERNAIRE

Argile avec éclats de silex 10,00 10,00

HOUILLER, NAMURIEN, ASSISE D'ANDENNE.

Schiste houiller altéré 11,45 21,45

1. Quartzite blanc, très dur, très crevassé. Diaclases verticales 0,55 22,00
2. Schiste gris, très pâle, altéré. Quelques rares radicelles. Débris végétaux.
On ne ramène que des débris, puis la roche devient psammitique. Calamites
cisti assez nombreux. Cloyats de forme irrégulière. Puis schiste psammitique
gris clair, zonaire, plus tendre, encore altéré 6,15 28,15
3. Grès zonaire avec joints foncés, micacés, passant au grès feldspathique
très dur 0,50 28,65
4. Schiste gris, luisant, noduleux, pyriteux, encore un peu altéré.
Débris végétaux hachés. Il devient plus foncé et à 32m25, plus fin,
plus doux. Calamites cisti. Puis, il devient conchoïdal, un peu zonaire.
Diaclase normale à l'inclinaison des strates. 6,35 35,00
5. Psammite un peu zonaire, puis très zonaire à partir de 36 m et
plus tendre. Diaclases nombreuses, normales à la pente. A 36 m 90, petite
intercalation de schiste doux à petits débris végétaux. Pistes de vers.
En dessous la roche devient zonaire. Vers 41m, un banc à nodules.
A 42 m 60, quelques Lingula 12,00 47,00
6. Brèche de faille bien caractérisée, avec remplissage de schiste gris
altéré avec amas charbonneux 1,60 48,60
7. Schiste psammitique à gros nodules, devenant zonaire, cassure
conchoïdale. Zones brunes. Un débris de Productus. Vers 56 m,
les joints sont remplis d'une matière terreuse, broyée et les roches
deviennent très fracturées par de nombreuses diaclases. Puis
schiste noir. Vers 59 m 40, Lingula. Vers 63m, un banc sidéritifère
zonaire à diaclases pyriteuses. A 64 m, coquilles marines.
A 64 m 40, Ctenodonta. A 64 m 90, Pecten. A 65 m 70, diaclases
pyriteuses et débris de Ctenodonta, Goniatites. La roche devient friable.
A 66 m, le schiste est plus noir, avec enduits de pyrite amorphe et
nombreux débris de coquilles : Productus, Posidoniella. A 66 m 70,
Septaria. A 67 m 20, Ctenodonta, Goniatites. La roche devient friable. A 66 m,
le schiste est plus noir, avec enduits de pyrite amorphe et nombreux
débris de coquilles: Productus, Posidoniella. A 66 m 70, Septaria.
A 67 m 20, Ctenodonta, Hyolithes, Orthoceras, Alethopteris. A partir de
67m70, fossiles très nombreux. A 68m, petits nodules de pyrite.
A 68 m 30, un petit banc de sidérose calcareuse. A 68m70, Aphlebia 20,10 68,70
8. Schiste gris, doux, zonaire. Encore quelques fossiles marins, rares.
Nombreuses diaclases. A 69 m 35, Lingula et pyrite terne. A 69 m 55,
Ctenodonta et Guillelmites. A 69 m 70, tiges de crinoïdes. A 69 m 80,
sidérose bistre calcareuse. A 70 m 20, dent de poisson et Ctenodonta
bivalve avec charnière visible. Chonetes. A 70 m 60, Orthoceras. A 71 m 50,
banc noir plus foncé, plus grossier, rempli de débris de brachiopodes
à test conservé 2,80 71,50
9. Calcaire à crinoïdes très siliceux. Productus 0,12 71,62
10. Mur psammitique, brun foncé, feutré de radicelles.
Diaclases. A 71 m 80, le mur devient psammitique, zonaire avec zones
gréseuses, remplies de radicelles. Glissement un peu oblique. Empreintes
végétales en pyrite terne. A 72 m 30, passe de schiste psammitique zonaire
avec nombreuses radicelles, cloyats et minces zones gréseuses.
A 73 m 10, Stigmaria. Les radicelles deviennent grandes et larges,
mais plus rares. A 73 m 50, le schiste devient plus tendre, noir luisant,
avec radicelles plus rares 2,88 74,50
11. Schiste gris-noir, doux, avec, au sommet, des radicelles pyriteuses.
Cassure conchoïdale. Diaclases. Guillelmites 0,30 74,82
12. Schiste psammitique zonaire à zones grèseuses. Beaucoup de
diaclases. A 80m, schiste plus noir, plus tendre, moins zonaire,
à nodules de pyrite grenue. A 82 m 20, très petite Lingula dans du schiste
psammitique. A 83m10, Hyolithes. A 84m, très petite Lingula, puis
lamellibranches. A partir de 85m20, le schiste devient plus fin, plus doux,
moins zonaire 10,80 85,60
13. Schiste gris, doux, un peu pailleté, psammitique ; Hyolithes
à 85m70, puis Goniatites 0,80 86,40
14. Schiste psammitique zonaire à zones grézseuses et calcareuses : 0m15,
passant au grès gris calcareux à crinoïdes épars et sections de
brachiopodes : 0 m 08. Venue d'eau. En-dessous, schiste psammitique
zonaire à zones gréseuses et traces de radicelles (mur rudimentaire) 1,20 87,60
15. Schiste psammitique zonaire à végétaux hachés. Nodules de pyrite
grenue. Débris de fusain. Diaclases pyriteuses 1,40 89,00
16. Psammite zonaire gréseux passant au psammite zonaire : 0,30.
Schiste psammitique zonaire fracturé par une petite cassure de 0 m 15,
remplie de brèche de faille, à 89 m 50. En-dessous, schiste psammotique
zonaire à végétaux hachés avec lits de psammite zonaire. Diaclases.
A partir de 90m60, minces zones gréseuses. A partir de 93 m 60,
le psammite très zonaire prédomine 5,00 94,00
17. Schiste psammitique zonaire. Les diaclases deviennent très nombreuses
et très inclinées. A 95 m 60 le terrain est très fracturé. A 96 m 20, des
veines blanches apparaissent dans du schiste très fin. A partir de 97 m, le
schiste est très fin, encore plus fracturé, avec empreintes en pyrite terne.
Goniatites, Orthis ? A 97 m 40, un banc de 0 m 20 de schiste psammitique
zonaire très sidéritifère. A 97 m 60, le terrain se régularise. Lits de sidérose.
A 97 m 80, Ctenodonta. A 98 m, un fragment de Discina 5,80 99,80
18. Faille remplie de terre bleuâtre, dont je n'ai pas vu d'échantillons 1,10 100,90
19. Schiste fin, doux, à cassure conchoïdale, comme au-dessus de la faille,
qui ne doit donc guère avoir de rejet. Il est très régulier. Débris de fossiles.
Bellerophon. A 101 m, Goniatites. Nombreuses diaclases verticales.
A partir de 102 m 30, mêmes deux fossiles. A 103 m 30, les roches sont
très fracturées par de nombreuses diaclases. Ctenodonta. A 104 m,
diaclases et glissements dans le sens de la pente. Nombreux fossiles 5,00 105,90
PASSEE.
20. Mur noir-brun, assez tendre, pyriteux, feutré de radicelles. A 107 m,
cloyats. Stigmaria 1,50 107,40
21. Schiste psammitique très doux, avec quelques radicelles. Diaclases.
Cassure conchoïdale. A 108 m 60, nodules de pyrite, puis débris de coquilles.
A 109 m, petite intercalation psammitique avec débris de fossiles.
A 110 m 80, nombreuses diaclases. A 112 m 10, pyrite terne.
A 113 m, débris de Productus.
Puis le schiste devient psammitique et zonaire, avec débris de Productus.
Nombreuses diaclases. Lamellibranches et nombreux Productus 7,60 115,00
22. Calcaire gris-noir, argileux, à cassure conchoïdale, siliceux.
Diaclases pyriteuses. Productus 1,00 116,00
23. Schiste psammitique noir, comme au-dessus du calcaire, mais plus
tendre, rempli de Productus. A 116 m 20, Aviculopecten, nombreux
lamellibranches divers. A 116 m 40, Productus pyritisés 0,50 116,50
24. Schiste noir, un peu psammitique, charbonneux, bondé de fossiles
marins pyritisés. A la base, les fossiles sont sidérifiés. La roche prend
l'aspect de gaillet à cassure parallèlipipédique. Rayure grasse.
Sonore 0,50 117,00
VEINE
Incl. 40°. Puissance réelle: 0,55. Mat. vol.: 12,25 0,70 117,70
25. Mur noir-brun, schisteux, feutré de radicelles. Stigmaria pyriteux.
Il devient psammitique. A 118 m 30, glissement oblique. Cloyats.
La roche devient plus dure 0,73 118,43
26. Quartzite gris-noir à éclats gras, très dur. Certains échantillons
ressemblent absolument à du silex. Il est très fissuré et les fissures
sont tapissées d'une terre vert bleuâtre, probablement de la glauconie cré-
tacique. Dans ces fissures il y a aussi de petits cailloux d'une sorte d'ampélite
altérée. Par places le quartzite est altéré, poreux, moucheté de points
blancs. Venue d'eau jaillissante de 10 mètres cubes par heure.
Un lit de pyrite. A la base la roche devient à éclat mat et schisteuse 1,87 120,30
27. Apélite noire, zonaire, à rayure un peu brunâtre, avec débris de coquilles,
un peu siliceuse et sonore. Sa teinte noir intense est un peu bleuâtre.
Diaclases couvertes de la même terre vert bleuâtre. Cassure parallélipipédique.
Fossiles indéterminables. A 120m70, on voit apparaître dans la roche de minces
lits psammitiques plus pâles, et la roche devient zonaire. Ces lits ont la teinte
mauve de l'ampélite de Chokier altérée. Diaclases perpendiculaires à la
pente. Vers 120 m 80, la roche prend encore plus le caractère de l'ampélite
de Chokier. La rayure est brune et la poudre mauve. Débris végétaux
indéterminables. A 121m10, Posidoniella. A 121 m 30, banc calcareux noir à
Posidoniella. Toutes ces roches sont pailletées 1,30 121,60
28. Schiste doux, fin, noir intense, à cassure conchoïdale. A partir de 122 m 60,
la roche devient dérangée. Les joints de stratification sont glissés. La rayure
redevient blanchâtre. Vers 123 m 50, le schiste devient gris, avec nombreuses
petites diaclases. Vers 124 m 50, lits de sidérose. Roche stérile. A 121 m 20 ;
le schiste devient un peu zonaire avec lits de sidérose argileuse et tendre.
A 121 m 40, joints de stratification broyés. On a traversé une zone dérangée,
mais je n'ai rien vu que l'on puisse considérer comme une faille de refoulement
qui aurait pu rejeter la base de l'assise d'Andenne avec un peu de l'assise de
Chokier sur des roches un peu plus jeunes de la base de l'assise d'Andenne.
Aussi je considère la couche d'ampélite n° 27 comme intercalée dans
l'assise d'Andenne et non dans celle de Chokier. Les transitions qui s'observent,
en descendant, entre cette ampélite et des roches de l'assise d'Andenne
incontestable viennent d'ailleurs appuyer cette opinion 10,40 132,00
29. Schiste psammitique un peu zonaire, à aspect ampélitique noir intense,
avec quelques lits de schiste comme au n° 28. En descendant on passe
à du schiste psammitique très zonaire, plus grossier, n'ayant plus le
caractère ampélitique. Végétaux hachés, grandes paillets de mica.
A 133 m 70, psammite schisteux zonaire à végétaux hachés, régulier,
seulement quelques diaclases, noir intense, un peu noduleux. Vers
136 m, stratifications entrecroisées. 3,50 135,50
30. Assez brusquement 0 m 10 de psammite très pâle, grossier, à texture
de mur noduleux, avec quelques radicelles et des surfaces cireuses luisantes.
Puis schiste psammitique plus tendre, un peu bistré, passant au grès gris,
psammitique, avec radicelles rares (mur rudimentaire). Il est très fracturé et
l'on ne ramène que des morceaux 4,50 140,00
31. Faille normale remplie d'argile schisteuse et de débris de roches houillères
polies et striées. Peu d'échantillons 4,00 144,00
32. Fragments de grès d'origine assez imprécise 3,00 147,00
33. Schiste noir, un peu psammitique. Incl. 35°. Il est encore assez fracturé et i
l passe, vers 148m, au schiste psammitique gris, très fracturé. On ne
ramène plus que des morceaux et quelques petites carottes de grès zonaire,
dont certaines montrent de nombreux petits plissements 7,90 154,90
34. Schiste noir fin, très fracturé par de petites cassures remplies de brèche de
faille. On ne ramène plus que des morceaux. A partir de 159 m, on passe
au schiste psammitique zonaire très dérangé. A 164 m 90, on a été obligé de
dévier le sondage et la description reprend à partir du moment où, dans la dévia-
tion, on a atteint cette profondeur 10,10 165,00
35. Schiste psammitique zonaire, très fin, très doux, assez régulier. Quelques diaclases.
Puis schiste doux, noir gris, à cassure un peu conchoïdale, à joints de stratification
polis et striés, par places.
Zones brunes. A 167 m 10, la roche redevient fracturée. Beaucoup de pertes de
carottes. Diaclases plus nombreuses. Vers 168 m, la roche est zonaire.
A 168 m 80, la roche est remplie de petites brèches de faille. Le schiste devient
plus pâle et plus dur. A partir de 169 m 90, la roche est de nouveau très crevassée.
On passe au schiste psammitique zonaire. A partir de 171 m 70, schiste gris,
très fracturé, dont on ne ramène que des morceaux. Mais vers 172 m,
le terrain se régularise, et à partir de 172 m 90 il n'y a plus de diaclases.
Elles reparaissent, verticales à 177 m. Végétaux hachés et lits de sidérose.
A partir de 181 m, roche plus foncée et, brusquement, vers 182 m 50, les fossiles
apparaissent nombreux : Crinoïdes épars, Goniatites. Le niveau fossilifère est
épais de 0 m 10, avec un lit calcareux de 0 m 01. Puis schiste fin, doux, noir.
A 183 m 80, un lit de calcaire à crinoïdes, sidérifère, dans du schiste stérile.
A 184 m 25, lit de 0 m 05 de calcaire à crinoïdes. A 184 m 50, autre lit
de 0 m 15 de même calcaire. Puis schiste zonaire à zones grises siliceuses, dans
lequel il y a des joints tapissés de débris de crinoïdes et de petites lentilles
minces de calcaire à crinoïdes. A 184 m 90, banc de 0 m 12 de calcaire noir,
un peu zonaire, à grain fin, avec diaclases pyriteuses. Puis calcaroschiste noir,
doux, formé de schiste noir, avec minces zones blanches calcaires et siliceuses,
avec rares crinoïdes et lits de sidérose. A 185 m 60, diaclases verticales dans du
schiste très zonaire. A partir de 186 m 80, la roche devient de moins en moins
zonaire et le terrain est très régulier. A 189 m, lit de sidérose, puis le schiste
devient plus clair, à cassure conchoïdale, avec pyrite terne. A 190 m 50,
les diaclases réapparaissent. A 191m, lit de 0 m 05 de calcaire à crinoïdes,
sidéritifère. Puis schiste noir intense, à rayure foncée, avec bancs de calcaire
argileux noir mat, à grain fin. A 191 m 50. Chonetes à test conservé. Puis schiste
gris, doux, avec un banc de calcaire noduleux. A 192 m, le schiste redevient
noir intense, zonaire, à rayure brune, noduleux par places. Chonetes. Lit avec
brachiopodes à test conservé. La roche a des caractères ampélitiques. Petit lit
de calcaire noduleux fossilifère. On passe au calcschiste zonaire avec un
crinoïde vers la fin 27,50 192,50
36. Psammite zonaire avec crinoïdes épars. Les zones sont blanches, très
calcareuses. On passe à du calcaire gris avec rares crinoïdes. Le calcaire finit
par dominer. Débris de fossiles. A 193 m 70, ces zones disparaissent et l'on est
dans du schiste noir intense mat, un peu pailleté. Très petits débris de
fossile. A 194 m 20, quelques crinoïdes épars, ainsi qu'à 194 m 30 2,10 194,60
37. Calcaire à crinoïdes avec minces intercalations schisteuses noires et
sections de brachiopodes 0,40 195,00
38. Psammite noir mat avec lits calcareux blanchâtres, formant une sorte de
calcaroschiste très dur 0,70 195,70
39. Schiste noir intense mat, rempli de petits débris de coquilles, par places.
A 195 m 90, Lingula mytiloïdes. A 196 m 20, débris de fossiles et
diaclases pyriteuses perpendiculaires à la pente. Le schiste devient plus
doux et zonaire. Vers 196 m 70, on passe au grès zonaire, calcareux :
0 m 25, puis au schiste psammitique zonaire. A 197 m 60, psammite
peu zonaire, puis de nouveau schiste psammitique zonaire à
diaclases verticales 3,70 199,40
40. Schiste doux zonaire, à nodules de pyrite. Petits débris végétaux et
animaux indéterminables 0,60 200,00
41. Schiste noir, doux, feuilleté, bondé de débris végétaux. Calamites 0,40 200,40
42. Schiste doux, à cassure conchoïdale, devenant graduellement psammitique
et zonaire. A 202 m 20, on repasse au schiste doux, feuilleté, parfois un peu
psammitique avec lits de sidérose. A partir de 203 m 60, ce schiste est très
régulier, à cassure conchoïdale. A 205 m 90, le schiste est très friable,
à zones brunes 5,70 206,10
VEINE
Incl. 39°. Puissance réelle: 0,49. Mat. vol. : 12% 0,65 206,75
43. Mur gras 0,25 207,00

Profondeur finale : 207 m. Sauf indication contraire, l'inclinaison des couches est de 45°.

Interprétation

Stratigraphie

J'ai déjà publié [STAINIER, X., 1932. Stratigraphie des assises inférieures du Houiller du Hainaut. Jumet, P. Hosdain, in-4°, 35 pp. Un atlas de 153 pl.] l'interprétation que je fais de l'âge des couches du sondage. Je les rapporte à la base de
l'assise d'Andenne. Comme je l'ai montré dans ce travail, où j'ai figuré, graphiquement, la stampe normales des couches du sondage (pl. 58), l'assise d'Andenne, surtout dans l'Ouest du Hainaut, est beaucoup plus riche en calcaires à crinoïdes dans sa
partie inférieure que dans la supérieure. Depuis A.Dumont, on sait que l'on peut suivre, sur le bord Nord du Bassin, depuis les étangs de Saint-Denis, par Ghlin et Baudour, des calcaires à crinoïdes, avoisinant les toutes der-
nières veines du bassin (cureuses de gazon), tout contre l'assise de Chokier. Dans cette région, les calcaires en question sont très rares dans la partie supérieure de l'assise. Par sa richesse exceptionnelle en roche de
cette espèce, la stampe du sondage se place donc à la base de l'assise, ce qui concorde d'ailleurs avec les indications fournies par les affleurements voisins de l'assise de Chokier.

Une comparaison avec les roches synchroniques de la Basse-Sambre montre d'ailleurs qu'il n'est pas trop difficile de retrouver, à Blaton, les horizons directeurs de la Basse-Sambre, avec cette différence que la partie tout à fait inférieure de la stampe
est bien moins épaisse à Blaton, et que la partie de la zone supérieure de l'assise d'Andenne représentée à Blaton est beaucoup plus riche en niveaux marins que n'importe où. C'est une remarque applicable d'ailleurs à tout le sondage. L'abondance et la
variété des niveaux fossilifères marins, l'épaisseur de ces niveaux, l'abondance
des fossiles font des couches de Blaton les couches les plus marines que je connaisse dans notre pays. Les 2/3 au moins des roches du sondage m'ont fourni des fossiles marins. Cependant, la richesse en charbon est plutôt plus grande qu'ailleurs, et
Blaton nous prépare ainsi à une transition avec une assise d'Andenne riche en charbons et en niveaux marins, que M. Barrois nous a fait connaître, plus à l'Ouest, dans le Bassin du Nord [BARROIS, Ch., 1912. Etude des strates marines du Houiller du Nord.
Etudes des gîtes minéraux de la France. Paris, in 4°].

Il est éminemment regrettable que le sondage n'ait pas fourni, tant au sommet qu'à la base, de repère commun avec des stampes plus complètes. Cela aurait singulièrement augmenté la valeur des renseignements fournis à la stratigraphie, par le sondage.
Nous en sommes réduit à des suppositions.

Voici celles qui me paraissent les plus vraisemblables :

Les recherches des charbonnages de Ghlin et D'Hensies-Pommeroeul et celles récentes du charbonnage d'Hautrage nous ont appris que si la zone inférieure de l'assise d'Andenne est d'épaisseur réduite, à l'Ouest de Mons, par contre, la zone supérieure de
l'assise d'Andenne y semble plus épaisse qu'ailleurs. Il semble, en effet, à la lueur de faits nouveaux, qu'il est difficile de raccorder comme je l'ai fait les stampes de Ghlin (op. cit., pl. 23) et de Blaton (pl. 58). Les couches inférieures de Ghlin
(pl. 23) seraient plus jeunes que je ne le pensais. Des problèmes de tectonique pourraient cependant modifier ce que je viens de dire (voir plus loin.)

La partie inférieure de la stampe de Blaton ne me paraît pas être loin de l'assise de Chokier. Si la veine du fond du sondage de blaton est synonyme de la veine recoupée à 56 m par le sondage n° 1 de Wiers, en 1908, ce qui me paraît très vraisemblable,
cette veine de Wiers serait à 170 m au-dessus du Dinantien. (Cf. op. cit., pl. 56.) Les échantillons du sondage n° 1 en question, que j'ai étudiés, ne permettent guère de tracer une limite lithologique précise, en l'absence de fossiles, entre les assises
d'Andenne et de Chokier. Ce que le sondage de Blaton a montré, c'est que la séparation lithologique entre ces deux assises n'est pas nette et brusque, comme elle l'est parfois; elle se fait par transition, par alternance. Un fait aussi paraît certain,
c'est le fort épaississement de l'assise de Chokier, vers l'Ouest, à partir de Mons.

Tectonique

Conformément à ce que l'on observe partout sur le bord de notre bassin, celui-ci se montre accidenté par de nombreuses failles normales, souvent avec remplissage de brèche de faille et généralement très inclinées. Dans une coupe de sondage, de pareilles
failles ont comme conséquence de supprimer des stampes d'autant plus importantes que le rejet de la faille est plus grand. L'observation directe de la faille ne permet pas d'évaluer l'importance de ce rejet, car ces failles, comme les failles inverses
d'ailleurs, sont très trompeuses et ce sont parfois les failles les plus insignifiantes en apparence qui ont le rejet le plus fort.

Le seul moyen c'est de comparer la stampe faillée avec une stampe régulière plus compète. S'il y a suffisamment de repères communs, on peut, par la différence d'écartement de ces repères, évaluer le rejet. L'absence de pareille stampe ou le doute qui
plane encore sur celles qui existent, rendent encore l'opération très incertaine aujourd'hui.

Voici tout ce que je puis dire : Les stampes de Ghlin (pl. 23) et de Blaton (pl. 48) présentent en commun d'avoir deux faisceaux riches en niveaux marins, séparés par une stampe stérile. Mais celle-ci est beaucoup plus mince à Blaton qu'à Ghlin. Comme
c'est dans cette stampe que passe à Blaton, au moins une faille normale très visible, dans une zone failleuse qui va au moins de 140 à 170 m, si le rejet total de cette zone failleuse est considérable, alors l'amincissement de la zone stérile
s'expliquerait, à Blaton. On doit tenir compte de cette possibilité dans la détermination de la synonymie des couches de Blaton et dans la comparaison de Blaton avec Ghlin. La forte inclinaison de 45° des couches du sondage est d'ailleurs tout à fait
anormale sur l'extrême bord Nord du bassin. Cette forte inclinaison, ajoutée à l'abondance des diaclases, dans tout le sondage, est un indice certain que toutes les couches du sondage forment une queuwée traînant contre une faille normale, soit celle de
la zone failleuse susdite, ou soit contre une faille très voisine, inconnue.

La région de Bernissart-Blaton, si riche en énigmes de tout genre, ne nous a pas encore livré tous ses secrets, on le voit.

112 - suite - F. DEMANET - 1941

DEMANET, F., 1941. Faune et Stratigraphie de l'étage Namurien de la Belgique. Mémoires Musée royal d'Histoire Naturelle de Belgique. Bruxelles, 1941, 97: 205-206.

Charbonnages de Bernissart, sondage n° 42 de Blaton, 1926 [STAINIER, X., 1936, pp. 228-238. 1932, pl .LVIII].

Assise d'Andenne de 11,45 à 207 m.

Nm2a.

1. Schistes et psammites de 64 m 40 à 71m62 = niveau T.
Faune : Lingula mytilloides Sowerby, Chonetes (Chonetes) laguessianus De Koninck, 'Nuculopsis' laevirostris (Portlock), Ephippioceras aff. clitellarium (Sowerby).

2. Toit schisteux de 100 m 90 = niveau U.
Faune : Nuculopsis gibbosa (Fleming), 'Nuculopsis' laevirostris (Portlock), Euphemus spiralis (Phillips), Euphemus urei hindi Weir, cf. Reticuloceras reticulatum (Phillips).

3. Toit de 113 m 0 à 117 m = niveau V.
Faune : Productus (Productus) carbonarius De Koninck, Productus (Dictyoclostus) semireticulatus hermosanus Girty, Edmondia nebrascensis Geinitz, Sanguinolites angulatus Hind, Palaeolima retifera (Shumard), Aviculopinna carbonaria Demanet, Euphemus urei
hindi Weir.

4. Quartzite de 118 à 120 m = niveau W.

5. Calcaire de 182 m 50 à 195 m 70 = niveau X.
Faune : Crinoïdes, cf. Homoceras striolatum (Phillips).

6. Toit de veine à 206 m 10 = niveau Y.

112 - suite - A. DELMER

DELMER, A., 1968. La zone de Beeringen et le Namurien dans le comble Nord du couchant de Mons. Professional Paper, 1968/3.

La planche synthétique, objet de cette note, n'aurait pas quitté ses cartons si j'avais gardé l'espoir de pouvoir en compléter les lacunes par une coupe continue nouvelle. Néanmoins, ce tableau rendra quelque service; il compare toutes les coupes connues
pour avoir traversé sur quelque épaisseur la zone de Beeringen, partie inférieure du Westphalien A et le Namurien du Comble Nord, situés entre la frontière française et le méridien de Mons.

Du travail de M. J. CHALARD, consacré à la description de ces formations dans le Pas-de-Calais et le Nord de la France, on retiendra la planche synthétique, premier volet du triptique dont notre planche II serait le panneau central, tandis qu'un travail
ultérieur consacré aux districts du Centre et de Charleroi fera voir l'évolution de ces formations vers l'Est.

Je modifie la limite supérieure généralement admise de la zone de Beeringen. Le niveau marin dit de la Passée de Laure ou de Gros-Pierre ou encore de Wasserfall n'a pas été repéré à travers le bassin par son faciès. Nous en donnons les positions qui
paraissent mieux en accord avec les critères géométriques et lithologiques.

Les niveaux repères sont signalés conventionnellement sur la fig. 2. La fig.1 situe la position géographique des coupes étudiées.

Pour chacune des coupes représentées, le lecteur trouvera ci-dessous la bibliographie complète et, si besoin en est, un commentaire. Déjà, en 1932, X. STAINIER avait rassemblé en un album toutes les coupes qui, dans nos bassins houillers méridionaux,
avaient pénétré dans ce Houiller inférieur. La réduction des coupes en stampe normale est tellement approximative et les déterminations paléontologiques sont si sommaires qu'on ne peut malheureusement se fier à ce travail. D'autre part, le mode de
représentation interdit toute comparaison.

Bibliographie

STAINIER, X., 1932. Stratigraphie des Assises inférieures du Houiller du Hainaut. P. Hosdain, Jumet, in 4°, 35 pp., 153 pl. (voir pl. 58).
STAINIER, X., 1935. Le sondage de Blaton. Bulletin de la Société belge de Géologie, t.XLV: 228-238.
STAINIER, X., 1939. Charbonnage d'Hautrage. Coupe de trois sondages d'Hautrage. Bulletin de la Société belge de Géologie, t. XLVIII: 508-566, voir page 565).
DEMANET, F., 1941. Faune et stratigraphie de l'étage namurien de la Belgique. Mémoire du Musée royal d'Histoire naturelle de Belgique, 97: 205-207.
DEMANET, F., 1952. Un nouvel horizon à goniatites dans la partie inférieure de l'assise d'Andenne. Compte-rendu du Troisième Congrès pour l'avancement des études de stratigraphie et de géologie du Carbonifère, Heerlen 1951. Maestricht, pp.141-144.
BOUCKAERT, J. & DELMER, A., 1959. Contribution à l'étude de l'assise de Chokier dans la bordure septentrionale du bassin de Namur. Bulletin de la Société belge de Géologie, t.LXVIII: 404-409.

Commentaires
La position stratigraphique de la base de la coupe ne fait pas de doute. La présence d'Homoceratoides prereticulatus est déterminante. Le haut de la coupe est peut être interrompu par des dérangements tectoniques.

Insert the GSB number to search all associated content