Skip to content. | Skip to navigation

Personal tools

You are here: Home / arch / 139e / 139E0329.TXT

139E0329.TXT

PL.BAUDOUR 239E
R.MARLIERE

329 (VII)

CARRIERE DITE DE LA FOSSE DE SIRAULT
(Sirault)
Exploitant : ERNEST LEBAILLY
(Figure 2)

Concuremment avec l'exploitation de "La Savatte" décrite plus loin, cette carrière occupe dans le district d'Hautrage la position la plus septentri-onal et la plus élevée (+ 68m); elle entame la lisière nord du gîte argi-leux. le terrain houiller ne vient pas en affleurement immédiatement au nord car des sables quaternaires le cachent à l'observation; mais la proximité des roches houillères est certaine; compte tenu de la situation et de la structure géologique régionale, on peut attendre les schistes de l'assise d'Andenne comme substratum.

Un chemin en tranchée, longeant à l'est le chemin de sirault, conduit à la carrière; il aboutit à une excavation peu profonde qui, en 1943, découvrait une coupe dirigée sensiblement nord-sud (exactement N. 200?) longue de 25 mètres, haute de 4 à 5 mètres environ.

Figure 2. - Carrière dite de la Fosse de Sirault (Sirault).

Q = Quaternaire.
L = Landénien (sable dans des poches).
F = Faille.

Echantillons :
13 = H 106
14 = H 107
15 = H 107
16 = H 109
17 = H 110

En surface, un sable humifère, puis un sable blanc taché de roux, représen-tent les limons quaternaires, essentiellement sableux dans la région; la base est jonchée de cailloux de silex roulés d'origine diestienne. Cette couche continue, d'une épaisseur sensiblement constante (1.30m), est par-faitement horizontale; elle est toutefois affectée vers l'extrémité sur de la coupe, par une faille de 30 centimètres de rejet vertical, provoquant un léger ressaut dans le gazon superficiel et se prolongeant dans la masse des argiles sous-jacentes. Il est probable que ce mouvement est dû ) un glis-sement de masse provoqué par le creusement d'une tranchée, éloignée de quelque 25 mètres vers le sur dans le sens même du tassement.

Dans les argiles wealdiennes, la stratification n'est pas très visible au premier examen. Il faut beaucoup d'attention pour identifier les diverses sortes de "terres" et surtout pour délimiter les bancs. Ceux-ci sont en-tamés vers la surface, et sous les sables quaternaires par des poches de 1 mètre à 1.80m de profondeur, larges d'autant, remplies d'un sable argileux, glauconifère, vert, bruni par altération. Les parois de ces poches sont parfois soulignées par une croûte ferrugineuse, parfois semées d'un maigre cailloutis de silex pincés entre le sable et l'argile. On identifie volon-tiers le sable à du Landénien, remanié peut-être, mais on ne peut expliquer sa mise en place par la dissolution du support; le ravinement pur et simple ne rend pas compte d'avantage de la forme ou du remplissage des poches; pas plus d'ailleurs des effets de cryoturbation...

De haut en bas, nous trouvons, avec la disposition indiquée sur la coupe (fig. 2):

Une ARGILE TRES SABLEUSE, gris clair, dépourvue de plasticité et s'émiet-tant dans les doigts; des filets et joints limonitiques s'observent spéci-alement au voisinage de la surface (échantillon 13= H 106) (1). Epaisseur observable : 0,80m et moins.

(1) Remamrque de valeur générale : Les descriptions reproduites ici
rapportent les caractères macroscopiques principaux, observation sur
le terrain et observés dans le seul but d'identifier les bancs. Il
convient de les complétrer, voir même de corriger certaines
apprécia-tions (de la plasticité par exemple) par les bulletins d'essais publiés dans rapports annuels par le comité belge pour l'étude des
argiles (COBEA).
Pour faciliter ce travail, nous reproduisons, à côté du numéro affecté
à l'échantillon prélevé 13. le numéro qui, par la suite, a été donné dans le classement effectué par les soins du COBEA (H 106).

Une ARGILE SABLEUSE et GRAVELEUSE grisâtre, plus graveleuse à sa base dépourvue de plasticité (échantillon 14 = H 107). epaisseur : 1.10 mètre

Une ARGILE BIGARREE de gris et de rouge oligiste, peu plastique et sèche. La coloration rouge (2) birn marquée au syd échantillon 15 = H 108) dis-paraît vers le nord, formant quelques taches qui s'effacent totalement à l'extrémité nord de la coupe.

(2) A l'analyse titre 2,01% d'oxyde de fer.

Ces variations dans la couleur ou l'intensité des bigarrures ont été sou-vent observées; dans certains cas, des échantillons ont été prélevés à différents endroits, d'un même banc; ils aideront à préciser la nature des variations. Le banc atteint ici une épaisseur de 2.20m environ.
Une ARGILE GRISE? sableuse, renfermant de nombreux petits grains concréti-onnés de même couleur que la roche ou hydroxydés en brun-jaune (présumés sidérose en grains) (1). Echantillon 16 = H 109. Epaisseur : 1m.

(1) Remarquer que cette argile grise titre à l'analyse plus de fer (2,80)
que l'argile bigarrée de rouge (2,01).

Enfin, une ARGILE BIGARREE de gris et de rouge, plastique, au moment du prélèvement baignée par l'eau. Echantillon 17 = H 110. epaissuer :: visible sur quelques décimètres.

Toutes ces couches sont concordantes et sont inclinées au sud-ouest d'en-viron 18?. Dans un renfoncement situé près de l'entrée de la carrière, au sud-ouest on extrait la couche 16 et un joints brunâtre confirme les sens attribué à l'inclinaison des bancs.

Utilisation : D'après les indications qui nous ont été aimablement fournies par M. Ernest Lebailly, les produits grossiers et graveleux, très siliceux (couches 13 et 14) sont utilisés pour la fabrication de coulis, servant de ciment pour les parements des fours; la roche est broyée et on lui adjoints éventuellement un peu de silicates pour favoriser la fusion.

La terre no 16 est employée comme terre réfractire pour fours à coke et fabrication de divers produits silico-alumineux.

Remarques : Les couches wealdiennes appartiennent de toute évidence à la partie inférieure de la formation et le terrain houiller est à proximité immédiate. Nous avions espéré pouvoir observer le contact si l'exploitant avait été amené à creuser un puits. Jusqu'à présent cet espoir n'a pas été réalisé et en aucun point du bassin d'Hautrage il ne nous a été permis d'observer l'extrême base des couches wealdiennes.






PL.BAUDOUR 239E
R.MARLIERE - JUIN 1970

329 à 335

Argilieres d'HAUTRAGE (Etats en 1941-1943)
Extraits du 3eme Rapport Annuel C.O.B.E.A.
ex. (1944-1946 pp. 43-63

DISTRICT D'HAUTRAGE
(Figure 1)

Au nord du village d'Hautrage les exploitations à ciel ouvert sont nombreuses. Elles se développent le plus souvent sous une couche stérile de faible épaisseur. En outre, la stratifiction est généralement soulignée par de minces lits sableux ou (plus rarement) par un banc de sable ou d'argile très sableuse. enfin, on peut choisir des exploitations géographiquement disposées suivant une coupe transversale du gîte argileux, soit sensiblement nord-sud. Ces circonstances rendent l'étude du gîte d'Hautrage fort instructive. En effet, il est possible de situer les bancs exploités les uns par rapport aux autres, et de reconstituer une échelle stratigraphique. en prélevant les échantillons d'une manière systématique, on met en évidence les variations dans le sens vertical ou en direction et l'on peut rechercher si ces variations obéissent à des règles.
Les particularités structurales aisément observables et la présence de plusieurs sondages de reconnaissance poussés jusque dans les terrains primaires sous-jacents permettent de préciser les conditions de gisement des argiles wealdiennes.
Un plan détaillé au 1/1000 fut primitievement levé à la boussole (1), de façon à éliminer les erreurs qui peuvent résulter de la lecture d'une carte à petite échelle. Ce plan, considérablement réduit, est reproduit à la fig. 1 avec toutes indications utiles à situer les exploitations visitées et décrites.

Insert the GSB number to search all associated content