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139E0188.TXT

PL.BAUDOUR 139E
F.Halet

188 (IX)

Sondage de recherche n?47 dit des Criquelion exécuté à TERTRE pour la
S.A.Charbonnages du Hainaut, par la firme FORAKY de Bruxelles.
Repérage par E.Verdin, le 16 mars 1940.
d'après le charbonnage: x = 8693.
y = 1314.
Echantillons recueillis par le chef sondeur.
Travaux commencés le 28 février 1940 et terminés le 20 juillet 1940.
Mode de creusement: à sec.
Diamètres successifs: 450 mm.

Cote de l'orifice: 31,38 (d'après le charbonnage).

N?s NATURE DES TERRAINS Profon-deurs
mètres
1 Sable finement quartzeux gris brunâtre 1.00
2* Même sable, rouge-brunâtre, limoniteux 2.00
3* Sable finement quartzeux gris 3.00
4* Sable quartzeux gris clair, finement pointillé 4.00
5 Idem 5.00
6 Même sable avec gros éclats de silex crétacés 6.00
7* Idem 7.00
8 Sable limoneux gris clair 8.00
9* Idem 9.00
10 Limon grisâtre 10.00
11* Idem 11.00
12 Idem 12.00
13 Idem 13.00
14* Sable quartzeux gris avec tout petits débris roulés de
craie 14.00
15* Sable gris limoneux avec gros débris de silex crétacés 15.00
Interprétation probable (F.Halet,12-12-1941):

Pléistocène: 15m.

Coupe communiquée par la Direction des Charbonnages du Hainaut:
Bare à: Epais-
seurs
Sables 14.00 14.00
Gravier 14.50 0.50
Sables verts cohérents 64.00 49.50
Gravier 68.00 4.00
Argile 77.00 9.00
Craie de Ciply 85.50 8.50
Craie blanche à silex noirs 138.00 52.50
Craie grise à diaclases tapissées de noir 253.00 115.00
Craie de Maisières 261.00 8.00
Rabots 267.84 6.84
Fortes Toises 280.00 12.16
Dièves adhérant au Houiller 281.35 1.35
Schistes-grès 305.20 23.85

N.B.- D'après la coupe communiquée les terrains surmontant le Houiller sont très cohérents et sous la profondeur de 253 m. non aquifères.

D'après le carnet du sondeur, la coupe serait quelque peu différente:

0m00 à 15m00 Sable gris avec quelques silex.
15m00 à 25m00 Sable vert clair et vert foncé avec bancs d'ar- gile.
25m00 à 36m35 Sable gris noirâtre argileux.
36m35 à 54m00 Sable noirâtre peu argileux, et sable gris bou- lants.
54m00 à 56m00 Sable gris.
56m00 à 60m00 Cailloux roulés, grisâtres.
60m00 à 64m00 Sable aggloméré vert et silex blanc et noir.
64m00 à 68m00 Sable aggloméré vert avec silex.
68m00 à 77m00 Argile grise.
77m00 à 85m00 Craie grise de Ciply.
85m00 à 138m00 Craie blanche.
138m00 à 255m00 Craie grise.
255m00 à 261m00 Craie marneuse.
261m00 à 267m00 Rabots.
267m00 à 280m20 Fortes Toises.
280m20 à 281m35 Dièves.
281m35 Houiller.

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PL.BAUDOUR 139E
F.Halet

188 (suite)

LE SONDAGE DE TERTRE (1940)

R.MARLIERE.- Annales de la Société géologique de Belgique, Liège, tome LXV, Bulletin n? 4, Juin 1942, pp B 248-252.

Par le sondage de Tertre (1940) la Société anonyme des Charbonnages du Hainaut cherchait à reconnaître à la fois la nature de la base des morts-terrains et la profondeur à laquelle se trouve le terrain houiller produc-tif à peu de distance au sud-est du siège de Tertre.
A ce doube point de vue, les tracés que j'avais proposés en 1937, parus en 1940 (1), étaient particulièrement utiles a la société commettante. Pour moi, le sondage offrait l'intérêt d'un premier contrôle. Par rapport au beffroi de Mons les coordonnées du sondage de Tertre sont: est 8693 m.; nord 1314 m.; altitude au sol: +31.38 m.
On en situera aisément l'emplacement sur la planchette BAUDOUR au 1/20.000 en comptant 4 mm. au S.S.E. du kilomètre 3 de la voie ferrée reliant Saint-Ghislain à Ath; le trou de sonde s'ouvre à 32 mètres à l'W de l'axe de la voie.
L'emplacement ainsi choisi se superpose à la courbe -250m. de la surface du primaire et correspond à la limite méridionale de l'extension souterraine de la "Meule". En fait, le terrain houiller fut atteint à la profondeur de 281m50 soit à l'altitude -250m12 et la "Meule" semble être présente sur une épaisseur très réduite de l'ordre de 10 centimètres.
La partie supérieure des morts-terrains fut forée au trépan.
Le "carottage" fut continu sous la craie de Spiennes, sauf à la traversée des Rabots et Fortes Toises; malheureusement les pertes d'échantillons furent élevées par usure dans le tube carottier. La coupe géologique offre néanmoins une bonne garantie. En voici la reconstitution.
COUPE GEOLOGIQUE RECONSTITUEE
Epaiss. Base à: (en m.) (en m.)
Quaternaire (15 m.)

Sable fin, humifère, gris ou brun selon les localisa-
tions ferrugineuses; grains de phtanite noir et grains
de glauconie profondément oxydés 3.50 3.50
Sable fin, peu argileux, peu cohérent à sec, non calca-
cifère; blond; riche en gros grains de phtanite mais
pauvre en glauconie. Localement (à 6 mètres) quelques
silex éclatés 4.00 7.50
Sable fin, blond, de même nature que le précédent mais
plus argileux et plus cohérent à sec (après malaxage au
moins); non calcarifère; pétrissable sous 10 mètres 6.00 13.50
Sable fin, blond, meuble, renfermant quelques grains
graveleux et de nombreux débris organiques remaniés
(foraminifères et radioles de la craie, polymorphines);
plusieurs gros grains de glauconie. A la base apparaissent
des cailloux plus ou moins roulés où l'on reconnaît:
phtanite, silex souvent verdis, fragments de roche calcaire
grenue et glauconifère vraisemblablement d'origine céno-
manienne 1.50 15.00


Landénien (50m50)

Sable uniformément verdâtre, glauconifère, peu argileux 14.50 29.50
Sable plus sombre et plus argileux 26.00 55.50
Sable argileux, glauconifère, vert-gris sombre, renfer-
mant des nodules ou bancs gréseux, calcareux et sili-
ceux 7.00 62.50
Le même se chargeant de petits cailloux de phtanite; dents
de poissons 3.00 65.50

(1) Mém.du Musée royal d'Histoire naturelle.Mém.n?89.Dépliant,p.403.

HEERSIEN (11m50)

Calcaire marneux gris-blanc, plus ou moins cohérent, glau-
conifère, riche en polymorphines 5.00 70.50
Marnes argileuses, glauconifères et arénacées, à polymor-
phines 4.00 74.50
Couches glauconifères, arénacées et graveleuses, à poly-
morphines 2.50 77.00
SENONIEN (153m50)

Craie de Ciply (environ 6 mètres): Craie phosphatée,
avec silex gris. Pyrgopolon mosae env. 6.00vers83.00
Craie de Spiennes (14m50): Craie blanche à foraminifères,
renfermant des silex peu abondants au sommet, forés au
trépan entre 91 et 96 m 14.00 97.50
Craie de Nouvelles (12m50): Craie blanche, fine, douce au
toucher; quelques nodules de silex à 100 m.
Magas pumilus abondants entre 97 et 109 m. En outre:
Crania Egnabergensis Retz, Rhynchonella sp., Terebratula
sp., Terebella; Cidaris; Ostrea sp; Pecten 12.50 110.00
Craie d'Ob ourg (env. 18m.): Craie blanche sans fossisi-
les; quelques écailles de poissons env. 18.00ver128.00
Craie de Trivières (102m50):
Craie légèrement grisâtre, parcourue de traces de vers.
Terebella; Terebratulina striata, Terebratula sp.;
Rhynchonella sp.; Avicula sp.; Bélemnite;radioles; écailles
de poissons 15.00 143.00
Craie grisâtre souvent tenace, montrant des enduits ter-
reux gris brunâtre tapissant les joints de stratification
ou les diaclases. Quelques lits de craie grossière grise,
bréchoïde (à 148 m. et 153 m.)
Belemnitella of lanceolata Schloth. (à 145 m.),
Kingena lima (à 156 à 166 m.); en outre, Terebella,Tere-
bratula sp., Rhynchonella sp., Hamites sp. 27.00 170.00
Craie grisâtre et tenace avec traces de vers: enduits
terreux rares. Actinocamax quadratus abondant entre 180
et 190 mètres; Terebratulina striata (à 189 m.).
En outre, Pecten (Chlamys) sp; Terebella; Hamites 33.70 203.70
Lit de craie grossière, grise, bréchoïde, à nodules
phosphates. Echinocorys, Inocérames, Rhynchonelles 0.30 204.00
Craie grise, tenace, à enduits terreux. Terebella; Avicula
tenuicostata Roem. (à 212 m.) 15.00 219.00
Craie grise grossière, criblée de perforations; rares
nodules phosphatés. Passe vers le bas à une roche riche en
galets perforés puis à un vrai conglomérat à galets phos-
phatés tapissés d'oxydes de manganèse. Contact par racines
avec la craie sous-jacente 2.50 221.50
Craie grise tenace, à enduits terreux nombreux. Terebella 8.70 230.20
Conglomérat phosphaté ravinant la craie sous-jacente.
Contact par racines 0.30 230.50
Craie de Saint-Vaast (env. 26m50):
Craie blanchâtre à grisâtre, riche en spongiaires pyritisés;
enduits terreux; rares nodules phosphatés; débris d'Inocé-
rames 14.50 245.00
Craie blanchâtre à grisâtre; rares nodules phosphatés.
Base non observée env. 12.00ver257.00

TURONIEN ET CENOMANIEN ? (24m50)

Craie de Maisières (env. 4 m.): Témoins non observés 4.00 261.00
Rabots (7 m.): couches à silex 7.00 268.00
Fortes-Toises (12m00): Marne gris-verdâtre durcie, renfer-
mant des concrétions siliceuses nombreuses alternant avec
des lits de marne verdâtre non durcie (foré au trépan entre
269m40 et 280 m.) 12.00 280.00
Dièves (1m40): Marnes vertes plastiques sans fossiles 1.40 281.40
Meule (ou Tourtia?) (0m10): Calcaire gris très dur, fine-
ment arénacé, glauconifère, sans fossiles; spicules épars.
Veines de calcite. Cailloux pisaires et plus petits peu
abondants. 0.10 281.50

WESTPHALIEN (sur 23m70)

Schistes psammitiques et psammites à plantes hachées.
Rares et minces bancs de grès. Inclinaison: 25? et 22? 9.50 290.50
Schiste gris plus ou moins micacés, à menus débris de
plantes. Même inclinaison. Sphenophyllum cuneifolium et
Sph.myriophyllum (à 296 m.); Samaropsis sp. (à 302 m.);
Neuropteris cf. rarinervis (à 304 m) 14.70 305.20

(Sondage commencé le 8 mars 1940, terminé à la profondeur
de 305m20 le 27 juin 1940).
REMARQUES COMPLEMENTAIRES

I. LANDENIEN. - Les chutes de sable dans le trou de sonde ne perpermettent pas une décomposition soignée des couches landéniennes. Notons comme certaine la présence du tuffeau à bancs cal- caro-siliceux entre 55m50 et 63 m.

2. HEERSIEN. - La présence du Heersien en ce point est intéressante.
On reconnaît aisément les deux termes lithologiques con- stants dans le bassin de Mons: les calcaires au sommet, les argiles et sables vers le bas.

3. SENONIEN. - Les craies ont été traversées à la couronne (sauf la crais- piennes de Spiennes). De nombreuses pertes de carottes rendent la position des contacts incertains entre les craies de Nouvelles et d'Obourg, d'Ob ourg et de Trivières;
de même la base de la craie de Saint-Vaast et la craie de Maisières n'ont pas laissé de traces dans l'échantillonna- ge.

Nous retenons n'anmoins quelques faits intéressants:

La craie de Trivières a livré plusieurs exemplaires d'Actionocamax quadra-tus, dans la partie moyenne; la partie supérieure a fourni un bel exeplaire d'un bélemnitelle que l'on a sans doute souvent confondue avec Belemnitella mucronata mais que je rapproche avec assurance de belemnitella, lanceolats Schloth.
Je fus intrigué par des enduits gris-brunâtre qui, dans la craie de Tri-vières et la craie de Saint-Vaast, tapissent çà et là les joints de stra-tification, les diaclases, et s'infiltrent parfois dans les minces fissures de la craie. Ces enduits et trainées sont peu riches en phosphate de chaux (P205:0.26% à 227 m., 0,582% à 231 m.) (1) Par contre ils sont riches en pyrite et souvent accompagnés de traces fucoïdes attestant la part prise par la matière organique craies doit retenir l'attention.
(1) Résultats dus à l'obligeance de mon distingué collègue Ch.DEGARD, à qui je réitère remercîments.

DIEVES, TOURTIA, MEULE.- La composition de l'extrème base des terrains crétacés reste confuse. Les Dièves apparaissent dès la profondeur de 280 m. La carotte de 280m40 à 281m35 est perdue. A 281m35 on retrouve un fragment de marne verdâtre (Dièves), puis un fragment dur, calcaire, de 7 à 10 cm., que j'attribue à la Meule malgré l'absence de fossile. Le Tourtia est vraisemblablement désagrégé par la rotation du tube.

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