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139E0062.TXT

PL.BAUDOUR 139E
F.HALET

62 (VII)

Exploitation d'argile à ciel ouvert de 8 à 10m. de profondeur.
Il y a des parties très noires, remplies de débris de végétaux,
bois de conifères et rognons de pyrite.
Les parties noires à végét&ux ne conviennent par pour la fabrication de la poterie.
Dans la partie supérieure, on voit quelques gros blocs de grès weal-diens perforés de trous de lithophages.

PL.BAUDOUR 139E
R.MARLIERE

62 (suite)

Bull.Soc.belge de Géologie,1934,t.XLIV,pp.310-313.

Un contact des sables tertiaires et des argiles wealdiennes,
à Villerot (description géologique),

par RENE MARLIERE.

Sur le territoire de Villerot, la carrière no 3 de la Société d'ex-ploitation de terres du borinage montre un curieux contact entre les argiles plastiques wealdiennes et les formations sableuses plus récen-tes. On y voit la coupe suivante (fig. 1):

PLEISTOCENE

a) Terre arable, sol de la forêt: Sable mêlé d'abondants débris
humi-ques (0m50).
b) Sable et sable argileux, de couleur jaunâtre, à rouille, outre les
grains de quartz, de dimensions très inégales, abondent de petite
grains subanguleux de phtanite et de silex, la blauconie est très
rare et en minuscules granules. Des stratifications entrecroisées et
ondulées sont observables (1m50 à 1m70).
c) A la base de ces sables on note l'existence d'un cailloutis très peu
épais, composé de fragments subanguleux de schiste houiller, de
phtanite, de grès houiller (grès du Bois-de-ville), mais où dominent
surtout des galets de silex, parfaitement arrondis, entourés d'une
croûte blcnahie dont la surface est craquelée et corrodée (galets
diestiens) (0m02 à 0m05).

Dans la région hennuyère, les galets de silex tels que ceux qui vien-nent d'êtred décrits sont inconnus à la base des assises éocènes; par contre, on les a souvent trouvés en association avec des fossiles quaternaires ou des restes d'industries lithiques. Dans les conditions de gisement que nous venond d'exposer, on leur reconnaît habituellement un âge quaternaire. Dans la coupe décrite, ils preprésentent la base du Pléistocène, croyons-nous.

LANDENIEN

d) Sous le mince cailloutis précédent apparaît un sable fin, très
argileux, vert foncé, bourré de gros grains de glauconie et
renfermant quelques petits galets sporadiques; frèquemment la
glau-conie est oxydée et une teinte brune envahit alors la roche.
Quelques traînées jaunâtres, simulant des traces de vers,
sillonnent parfoir le sable (1m10 à 1m80).

Fig. 1. - Coupe des formations superficielles de la carrière no 3 de la société d'exploitation de Terres du borinage (Villerot).
La même échelle est daoptée pour les longueurs et les
hau-teurs.

e) La base du sable glauconieux est accompagnée d'un riche cailloutis;
on y trouve, outre des galets de roches prilaires (phtanites, cherts, schistes siliceux, grès), d'abondants silex subanguleux,

verdis et cariés, montrant frèquemment un îlot de craie blanche peu
silicifiée. En coupe, le cailloutis d"crit des ondulations très
accentuées, mais garde une épaisseur assez uniforme, il importe de remarquer, en tout cas, que les cailloux ne sont pas accumulés dans
les dépressiosn; on ne peut dont admettre que leur dépôt se soit
effectué sur une surfac e préalablement sillonnée de ravins, mais
plutôt qu'il s'est fait sur un ancien plateau, déformé subséquem-ment
(0m10 à 0m20).

A défaut d'argument paléontologique, nous ferons appel à des observa-tions d'ordre litholigique (nature du sable, présence de silex remaniés du Crétacé supérieur, absende de galets à facies diestien), pour at-tribuer au sable glauconieux et à son conglomérat de base un âge ter-tiaire, vraisemblablement landénien.

WEALDIEN

f) Sous le cailloutis tertiaire viennent des argiles compactes, très
plastiques, gris-bleu ou rosées, peu ligniteuses, exploitées pour
les besoins d' l'industrie réfractaire. Ce sont les argiles dites d'Hautrage, attribuées au Wealdien (visibles sur plus de 12 mètres).


Le contact TERTIAIRE-WEALDIEN. - Au voisinage du cailloutis tertiaire, sur une hauteur d'un mètre au plus, la roche argileuse wealdienne a perdu de sa compacité, de sa plasticité; en outre, elle est bigarrée de vert foncé (glauconie), de brun rouille (limonite), de jaune clair, d'une manière d(autant plus dense que l'on approche des sables terti-aires; elle renferme aussi des galets. L'exploitant a d'ailleurs rejeté cette croûte superficielle des argiles.
Le géologue est attiré par ce curieux mélange d'argile, de glauconie et de galets et se demande s'il n'est pas en présence d'un terme qui ne serait ni tertiaire ni wealdien, mais qui pourrait représenter un témoin d'une des assises crétaciques connues dans les régions plus profondes du bassin de Mons, et l'on se prend vite à penser à un facies des Meules ou au tourtia de Mons. La question a été posée lors d'une récente excursion de la Société géologique du Nord, et la chose vaut d'être examinée, croyons-nous, d'autant plus que le bossellement de la surface des argiles ne manquerait pas d'intriguer ceux qui voudraient en expliquer la genèse par voie de dissolution, de ravinement ou de glissements en masse.

Regardone se près:

1. De fossiles, point (malgré de longues et fréquentes recherches).
2. Au voisinage du contact, la blauconie et répartie en masses,
toujours bien délimitées, mais tellement abondantes, tellement
enchevêtrées, qu'il est pas possible de suivre le contour de
chacune d'elles. Un peu plus bas, les traînées glauconieuses se
font plus rares; on les suit plus facilement et l'on y reconnaît souvent des sortes de rubans glauconieux pénétrant l'argile, ou
encore des sections, plus ou moins circulaires et plus ou moins
déformées; en un mot, le sable glauconieux semble perforer la
masse argileuse fondamentale.
3. Le sable vert glauconieux, prélévé dans l'argile, est de même nature
lithologique que le sable marin terriaire (d).
4. Les galets ne sont pas répartis au hasard dans l'argile, mais ils

sont toujours enrobés dans le sable glauconieux; il sont constitués
par des fragments de phtanite, de schiste siliceux, de grès blanc
et aussi de petits fragments de silex montrtant parfois un petit noyau de craie blanche. En somme, ces galets sont de même nature que
ceux du cailloutis tertiaire; ils apparaissent en quelque sorte comme le prolongement de ce dernier par la base.

Cette discription, je crois, est assez suggestive. Veut-on maintenant comparer les observations précédentes aux remarquables contacts par racines des craies du Hainaut (1)? - On reconnaîtra certainement de profondes différences dans la nature des roches en contact et dans leur aptitude à se déformer, mais on ne manquera pas de noter une frappante analogie des contacts.

(1) On trouvera une bonne représentation des ces contacts par racines
dans les annales de la Société géologique de Belgique, t. LVI, 1933, Bulletin, no 10, pl. I.

En conclucion:

1. Je pense que le contact débrit nous met en présence d'un fond de
mer tertiaire sur lequel s'est développée toute une faune benthique
annélidienne. En vcreusant le substratum argileux de la plate-forme
littorale en voie d'ensablement, les annélides ont entraîné au fond de leurs galeries les sables tertiaires et l'abondante glauconie qui venait s'y former.
2. Quant aux déformations de l'ancien plateau sous-marin, elles ne sont
vraisemblablement pas sans rapport avec un certain tassement qui a
pu suivre le rameniement des argiles par la faune bentique
tertiai-re.
3. Il n'apparaît pas qu'un terme supplémentaire soit ici interposé
entre les argiles wealdiennes et les sables tertiares.

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