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PL. BAUDOUR 139 E


19 (IX) Même sources que 16, p.CXC.

Puits n° 3. (Cote de l'orifice + 66 m).

1 Sable quaternaire 2m20
2 Rabots 8m40
3 Fortes Toises et Dièves 7m70
4 Tourtia de Mons 1m00
5 Meulede Bernissart 6m90
Total : 26m20

(Le terrain houiller n'a pas été atteint).

PL.BAUDOUR 139E
A.Grosjean

Janvier 1941

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1°) Extrait de J.CORNET. Le Cénomanien entre Mons et l'Escaut (Ann.Soc.
géol.de Belgique, tome 46 (1922-1923) p.M.60.

En 1899 une série de puits de reconnaissance peu profonds ont été
creusés dans le bois de Baudour dans le but de déterminer l'inclinai-
son de la surface du terrain houiller (2). Ces puits traversé les
assises suivantes, dans leur biseau terminal au bord nord du bassin
crétacique du Hainaut: la craie sénomienne, le Turonien (Craie de
Maisières, Rabots, Fortes-Toises, Dièves à Inoceramus la biatus),
La Meule (partie cénomanienne et partie vraconnienne) et de petites
épaisseurs d'argiles wealdiennes.
Je donnerai ici la coupe d'un de ces puits, le n? 3, qui est
particulièrement intéressant (I) :

Epaisseur Base à
PLEISTOCENE
Sable roux 2m20 2m20

TURONIEN
Rabots (Craie à cornus) 8m40 10m60
Fores-Toises 6m70 17m30
Dièves à Inoc.labiatus, renfermant vers le bas de
nombreux cailloux de phtanite (faux tourtia) 2m00 19m30
CENOMANIEN
Calcaire gréseux glauconifère, grenu, très cohérent,
gris bleuâtre, cristallin par place, rempli vers le
bas de cailloux roulés de phtanite. La surface su-
périeure du calcaire est accidentée, raboteuse. Les
fossiles, très abondants, sont accumulés par place;
ils sont à l'état de moules, sauf les huîtres, Pecten
et inocérames.
La liste en est donnée plus loin. En moyenne 0m50 19m80

ASSISE A MORTONICERAS INFLATUM
(VRACONNIEN)
Marne sableuse et glauconieuse, verdâtre, transformée
par masses irrégulières, grâce à un ciment de silice
hydratée, en une sorte de gaize bleu verdâtre, très
cohérente; parties cherteuses entourant des spongi-
aires quelques cailloux roulés. Fossiles, peu nom-
breux, en calcédoine. Trigonia spinosa, Venus Nysti,
Actaeon affinis
Serpula concava 6m60 26m40
La base de cette couche n'a pas été atteinte.

(2) Voyez J.Cornet, Compte rendu de la Session extraordinaire de la
Société Géologique de Belgique, tenue à Mons du 23 au 27 septembre
1899. Ann.Soc.géol.de Belg., t.XXVI,1899-1910
pp.clxxv-ccxl.- Le croquis fig.I., p.clxxxvi, indique l'emplace-
ment des puits.
(1) Ce puits, indiqué dans le croquis que je viens de citer, porte
la désignation 93 sur la carte du Socle palézoïque du bassin
crétacique du Hainaut (planchette Baudour).


PL.BAUDOUR 139E
A.Grosjean

Janvier 1941

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Remarque- On remarque, dans cette coupe, l'absence du Tourtia de Mons
à Pecten asper, représentant la zone à Actionocamax plenus et que les
puits et sondages qui précèdent nous ont habitués à rencontrer partout
en dessous des Dièves turoniennes. L'absence du Tourtia de Mons à
Baudour est due à la transgression du Turonien par rapporta l'assise à
Actioncamax plenus, fait général - au bord nord du bassin crétacique.
Le lit rempli de cailloux roulés qui est à la base des Dièves à In-
oceramus labiatus au puits n? 3 est, si l'on veut, un tourtia, maéis
ce n'est pas le Tourtia de Mons; c'est le gravier de transgression du
Turonier ce gravier peut se trouver ailleurs à la base des Dièves à
Terebratulina rigida, à la base des Fortes-Toises, des Rabots, de la
Craie de Maisières (I)

FAUNE DU CALCAIRE CENOMANIEN. Voici la liste des principaux fossiles
récoltés dans le calcaire gréseux cénomanien traversé de 19m30 à 19m80:

Acanthoceras rotomagense. Pecten elongatus Lmck.
Acanthoceras cenomanense. P. Subacutus Lmck. (=P.
Schoenbachia varians. Brongniarti d'Arch)
Turrilites costatus. Pecten Gallienei
Turrilites tuberculatus. Pecten orbicularis.
Baculites baculoides. Pecten hispidus.
Avellana cassis. Pecten Robinaldinus.
Cerithium cf.gallicum. P.(Neithea)aequicostatus (variété géante)
Cf.Rostellaria Nereis d'Orb.
Turritella cf. granulata (variété géante) P.(Neithea) aequicostatus forme ordinaire)
Turritella Archiaci d'Orb. P.(Neithea) quadricostatus
(=T.Neptuni d'Arch. (de très grande taille).
Natica Gentii Sorv. Pecten culus subconcentricus.
Arca ligeriensis d'Orb. Pectunculus subpulvinatus
Cf.Astarte plauensis Gein. d'Arch.
Cardium cf. alternans Roem Protocardia hillana (c.c.).
Cardium cenomanense (d'Orb) Spondylus hystrix.
Cyprina oblonga d'Orb. (= Spondylus striatus.
Astarte cyprinoides d'Arch). Tellina semicostata Roemer.
Cyprina ligeriensis. Trigonia cf. sulcataria.
Cyprina quadrata. Rhynchonella compressa.
Inoceramus Crippsi. Rhynchonella Lamarckiana.
Lima Fittoni Rhynchonella Grasiana.
Limopsis complanata. Rhynchonella Cuvieri.
Ostrea conica (c.c.) Terebratula depressa (=T.nerviensis d'Arch)
Ostrea vesiculosa
Ostrea vesicularis Terebratula phaseolina (jeune)
Ostrea diluviana. Serpula gordialis.
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(I) J.CORNET. Le Tourtia et le Turonien inférieur dans le bassin crétacique
de la Haine. Ann.Soc.géol.de Belg., t.XLI, 1914,p.B158.- Sur un contact
de la Craie de Maistières sur le Burnotien, à Haulchin. Ibidem, t.XLI,1914, p.B.290

2?) En 1927, Jules CORNET reproduit presque exactement cette coupe (Leçons
de Géologie, pp. 258-259) mais signale en outre la présence, dans les dièves turoniennes, de Terebratulina rigida et d'Inoceramus Brongniar- ti.

3?) En 1939, R. MARLIERE reproduit presque exactement la même coupe et la fait suivre des observations suivantes: (R.MARLIERE, La transgression
albienne et cénomanienne dans le Hainaut, Mémoire n? 89 du Musée royal d'Histoire Naturelle, pp.256-258).

REMARQUE IMPORTANTE.- Les puits du Bois de Baudour n'ont pas révelé la
présence des couches à Pecten asper. JULES CORNET insiste sur ce fait en 1923 (Le Cénomanien entre Mons et l'Escaut, Annales de la Société géologique de Belgique, t.XLVI, Mémoires,p.62) et il considère le lit
rempli de cailloux roulés observé à la base des Dièves à Inoceramus labiatus comme représentant le gravier de transgression du Turonien;
mais, écrit-il, ce n'est pas le Tourtia de Mons. Je me rends à cette
conception, bien qu'ailleurs le même auteur rapporte les faits d'une
tout autre manière: "Au puits n? 3 on trouve de même, sous les Dièves,
des marnes très glauconifères, plus ou moins cohérentes, avec petits
cailloux roulés de phtanite et renfermant Ostrea columba Lam., Pecten
asper Lam., etc. C'est du Tourtia de Mons incontestable ((J.CORNET, Compte rendu de la session extraordinaire de la Société géologique de
Belgique tenue à Mons du 23 au 27 septembre 1899, Annales de la So- ciété géologique de Belgique, tome XXVI, p.(cxcix) (1899)."

OBSERVATIONS COMPLEMENTAIRES.
A.-Après un examen attentif des fossiles recueillis entre 19m30 et 19m80, qui, dans la collection Jules Cornet portent les indications
Baudour, puits n?3, couche 5, je crois pouvoir citer les espèces suivantes dont la détermination est suffisamment établie :

Serpula gordialis Schloth.
Rhynchonella lamarcki forme compressa d'Orb.
Cf. Rhynchonella grasiana d'Orb.
Cuculaea sp.
Pectunculus sp.
Cardium (Granocardium) sp.
Protocardium hillanum Sow., assez abondant (grande taille).
Cyprina sp. (grande taille).
Cf. Tellina semicostata Roemer (I)
Lima (Limatula) fittoni Sow.
Inoceramus sp.
Pecten (Neithea), quadricostatus, Sow.
Pecten (Neithea) aequicostatus (petite taille).
Pecten (Neithea) aequicostatus (grande taille).
Pecten (Chlamys) robineaui d'Orb.
Pecten (Syncyclonema) orbicularis Sow, (forme laminosus auct) (2)
Pecten striatus, Sow., assez abondant (=S.Capillatus d'Arch)
Ostrea diluviana Linné aff. semiplana.
Exogyra conica conica, très abondante.
Exogyra conica undata, très abondante.
Cf. Exogyra columba Lam.
Natica sp. (grande taille).
Cf. Scalaria sp.
Acanthoceras rotomagense Defrance
Schloenbachia varians (cf.var.tuberculata)
Baculites cf. baculoides d'Orb.
Turrilites sp.
Une éponge
Quelques bryozoaires.
Par ses ammonites, cette riche faune de l'assise calcaire, épaisse de
0m50 seulement en cet endroit, est nettement cénomanienne.

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(I) Les spécimens ici désignés sous le nom de Cf. Tellina semicostata Roemer sont très voisins de la forme appelée, d'autre part, T.circinalis Duj. Il se peut que les petites différences observées dans l'ornementation
soient dues à des conservations différentes, toujours très frustes dans un
cas comme dans l'autre.
(2) La même forme existe également au sondage n?44 des charbonnages de Bernissart, dans la Meule cénomanienne.
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B.- Sous 19m80 le puits n?3 génètre dans une assise représentée par des marne glauconifères à spicules renfermant des éponges entières
abondantes, souvent phosphatisées. Un ciment siliceux transforme lo-
calement les roches en une gaize compacte et tenace. (Couche 6, de
Jules Cornet).
De telles roches ne sont pas connues dans la partie cénomanienne de la
Meule, mais par contre, elles sont à rapprocher de certaines formati- ons traversées par le puits d'Harchies vers 132 et 144 mètres, soit dans l'assise de Catillon (certaines roches sont identiques de part et
d'autre).
Aux précedents arguments lithologiques insuffisants en eux-mêmes pour les raccords stratigraphiques, il convient d'ajouter: Les analogies avec l'assise de Catillon se marquent encore par la pauvreté des faunes de part et d'autre, par la présence d'une même Trigonie, spécifiquement indéterminée d'ailleurs, par l'abondance des éponges
entières formant parfois des sponge-Beds. Les seuls fossiles déter-
minés sont:
Trigonia sp.
Pecten (Syncyclonema) orbicularis var.ind.
Dentalium sp.
Natica sp. (en partie phosphatisé)(I)
L'assise de Catillon débute à Harchies par un conglomérat phosphaté dont on pourrait voir l'équivalent dans les éponges phosphatisées des
couches anté-cénomaniennes du puits n?3 de Baudour.
Enfin, ni les céphalopodes rencontrés à Harchies dans l'assise de Bra-
quegnies, ni les accumulations de coquilles si particulières à cette
assise ne s'observent ici. Ces arguments paléontologiques s'ajoutent
aux données d'ordre lithologique nous font attribuer les couches
antécénomaniennes de Baudour à l'assise de Catillon.
C.- Des précédentes considérations, il résulte que, l'assise de Ber- nissart reposant au contact de l'assise de Catillon, l'assise de
Bracquegnies MANQUE EN CE POINT."