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139E0015.TXT

PL. BAUDOUR 139 E

15 (IX) Même source que le point 14 (pp.CLXXXIII-CLXXXIV).
A 240m. au delà de la lisière du bois, commence la trachée. Elle montre d'abord la Craie de Maisières (Tr2c); à mesure qu'on s'avan-ce vers le Nord, on la voit se relever et les Rabots (Tr2b) appa-raître en dessous; bientôt aprrès, se montrent les Fortes-Toises (Tr2a) et, à hauteur du premier viaduc (à 175 mètres de l'origine de la tranchée), les talus montrent les trois assises superposées.
Au Nord de ce viaduc, les couches continuent à se relever lentement et l'on voit paritre les Dièves grise (Trlb), en même temps que la Crai-e de Maisières, puis les Rabots, affleurent sous le sable quaternai-re et se terminent en biseau. On voit ensuite des marnes glauco-nifères à Ostrea columba, Lmk., remplies de galets de phtanite et assimila-bles au Tourtia de Mons (Cn2); elles présentent, vers la base, des bancs d'un véritable pudingue, très cohérent et très calcareux.

En dessous, viennent des sables argileux, très glauconifères, remplis de galets, parfois très gros, de phtanite et de grès houillers.
Le puits creusés dans le bois ont démontré que ce terme représente la Meule de Bernissart (Ab), à l'état d'altération. A la base, dans les fossés de la voie, on voyait autrefois, sur une longueur de 30 mètres, un grès glauconifère, très calcareux, appartenant à la même assise.


C'est en ce point qu'apparait le terrain houiller. A l'époque du creusement de la tranchée, on voyait nettement son contact avec le Crétacé; aujourd'hui, les schistes houillers, décomposés en argile, et les sables glauconifères de la Meule sont éboulés sur le talus, cou-vert d'ailleurs de végétation, ce qui rend l'observation impossible.

Quoi qu'il en soit, disons que la surface du terrain houiller présen-te, au Sud, une pente de 30° environ, contre laquelle viennent buter les assises crétacées inférieures.

Cette sorte de falaise a été également reconnue dans les puits du bois et on peut encore l'observer facilement dans la tranchée de Villerot, à 4 kilomètres à l'Ouest de celle de Baudour.

La limite Nord du Crétacé se trouve à 400 mètres environ de l'origine de la tranchée. Au delà, la tranchée, encaissée de 7 mètres, est entièrement creusée dans le terrain houiller (Hlb), dont les roches sont aujourd'hui profondément altérées. On y voit encore deus minces couches de houille maigre.

A 60 m. au Nord du point où finit le Crétacé, se trouve, intercalé dans les psammites, le banc de calcaire à crinoïdes, dont il a déjà été question dans les Annales de la Société (1). Nous n'avons pu retrouver le banc en place, mais quelques blocs gisant en bas du talus nous ont permis d'examiner la roche même et d'y constater la présence de Chonetes Laguessiana, De Kon (1).
On lit en effet, sous la signature de Cornet et Briart, dans les Ann.Soc.Géol.Belgique, t.ii, pp.55-57.

(1) F. L. Cornet et A. Briart. Note sur l'existence, dans le terrain houiller du Hainaut, de bancs de calcaire à crinoïdes.

Ann.Soc.Géol.Belgique.t.II, Mémoires.p.52.

15 (suite) Cette tranchée que nos avons explorée, a son orignie à 600 mètres
environdu point où le chemin de fer traverse la route de Ghlin à Baudour et elle est dirigée presque du S-O. au N-E. Dans sa partie occidentale, elle ne met à découvert que des sables quaternaires et tertiaires et des dépôts crétacés appartenant à la partie inférieure de l'assise des silex de St. Denis (Rabots), aux fortes-toises aux dièves et probablement au tourtia de Mons. A 800 mètres de son extrémité occidentale, on voit apparaitre des schistes et des psammi-tes qui se montrent sur plusieurs centaines de mètres de longueur. Leurs caractères minéralogiques ne permettent pas de douter qu'ils n'appartiennent au terrain houiller. D'ailleurs ils intercalent deux couches assez épaisses et plusieurs minces lits de houille terreu-se et pyriteuse. De plus, le point où on les observe dans la tranchée, se trouve au Sud de l'affleurement bien connu de l'assise des phtani-tes qui traverse le bois de Baudour de l'Ouest à l'Est. Nous avons donc bien affaire à du véritalbe terrain houiller. Il ne peut y avoir aucun doute sur ce point.

Or, à 100 mètres du point où le terrain houiller commence à se montrer dans la tranchée, on voit, intercalé au milieu des schistes, un banc de 1m20 de puissance, composé de trois lits d'une roche pétrie de crinoïdes et constituée pour la plus grande partie par du carbonate de chaux. Elle a la plus grande ressemblance avec la roche de certain-s bancs exploités dans les carrières de Soignies, Ecaussinnes, etc. Cependant la composition chimique semble présenter quelques différen-ces : le calcaire de Soignies ne renferme guère que du carbonate de chaux, tandis que des échantillons de la roche à crinoïdes de la tranchée de Baudour contiennent une notable quantité de silice.

On trouve dans le banc de calcaire dont nous venons de parler, d'ossez abondantes coquilles de brachiopodes, mais dans un état de conserva-tion qui laisse à désirer. Nous croyons cependant avoir reconnu la présence de Chonetes Laguesseanna, De Kon., et Productus carbonarius, de Kon. Ces deux espèces ont été rencontrées sur divers points de notre pays, mais toujours à la partie inférieure du terrain houiller, notamment au charbonnage de Sirault, dans notre second niveau fossi-lifère.

(1) A 345 mètres au nord de la limite du Crétacé, se trouve un second
viaduc; sur une longueur de 100 mètres au delà, on ne voit nos plus que du terrain houiller sous le sable quaternaire puis, su-bitement, réapparait le Crétacé, représenté par les Dièves et les Fortes-Toises. Ces couches remplissent ici un petit bassin, large d'environ 110 m., séparé de la limite Nord du bassin principal par une zone de 450 m. environ, où le terrain houiller affleure. On comprendra aue ce fait n'est pas dépourvu d'intérêt au point de vue de l'extension primiti-ve des dépôts turoniens.


PL.BAUDOUR 139E
A.RUTOT

Mercredi 27 avril 1881


15 (Suite) = No 15717

Tranchée de 4 mètres.

A la base: argile verte avec gros silex verdis crétcés, surmontés de 3 mètres sable tertiaire.
Près du pont; la tranchée s'élève, elle a 5 à 6m. On voit :

Sable supérieur argileux 1m50
Argile grise 0m80
Gravier de silex, etc, à bords arrondis 0m20
Argile sableuse bleau vert avec silex noir 2m50
Schistes et phtanites houillers 3m00


Entre les deux ponts :

La base du Crétacé est parfaitement marquée par un très épais gravier de phtanites fort roulés réunis en poudingue dans une marne glauconifère.


15 (Suite) = No 15806

Jeudi 26 mai 1881

Tranchée près du pont du côté de Baudour.

Les cailloux base du sable blanc sont peu roulés et sont des silex. Les cailloux base du sable vert landénien sont beaucoup plus roulés.


15 (Suite) = No 15807

Coupe de la coie en regardant vers Erbisoeul.


15 (Suite) = No 15808


15 (Suite) = No 15809

Jeudi 26 mai 1881

Moitié distant des deux ponts.

Il faut faire grande attention de ne pas se tromper avec les argiles, car le sommet du Houiller est transformé sur place en une argile grise, ou noire qui ne prend l'aspect schisteux que 1 à 2m. plus bas que sa surface.

L'argile de décomposition houillière est surmontée directement par le sable blanc avec gravier de silex à la base.

Coupe complète de la tranchée entre Erbisoeul et Baudour.


F.L.CORNET-A.BRIART

Société Géologique de Belgique.Liége,tome 2,1875,pp.55-57.

Cette tranchée que nous avons exploirée, a son origine à 600 mètres environ du point où le chemin de fer traverse la route de Ghlin à baudour et elle est dirigée presque du S.O. au N.E. Dans sa partie occidentale, elle ne met à découvert que des sables quaternaires et tertiaires et des dépôts crétacés appartenant à la partie inférieure de l'&ssise des silex de St.Denis (Rabots), aux fortes-toises aux dièves et probablement au tourtia de Mons. a 800 mètres de son extrémité occidentale, on voit apparaître des schistes et des psammites qui se montrent sur plusieurs centaines de mètres de longueur. Leurs caractères minéralogiques ne permettent pas de douter qu'ils n'appartiennent au terrain houiller. D'ailleurs ils intercalent deux couches asses épaisses et plusieurs minces lits de houille terreuse et pyriteuse. De plus, le point où on les observe dans la tranchée, se trouve au sud de l'affleurement bien connu de l'assise des phtanites qui traverse le bois de Baudour de l'Ouest à l'Est. Nous avons donc bien affaire à du véritable terrain houiller. Il ne peut y avoir aucun doute sur ce point.

Or, à 100 mètres du point où le terrain houiller commence à sa montrer dans la tranchée, on voit, intercalé au milieu des schistes un banc de 1m20 de puissance, composé de trois lits d'une roche pétrie de crinoïdes et con-stituée pour la plus grande partie par du carbonate de chaux. Elle a la plus grande ressemblance avec la roche de certains bancs exploités dans les carrières de soignies, Ecaussines, etc. Cependant la composition chimique semble présente quelques différences: la calcaire de soignies ne renferme guère que du carbonate de chaux, tandis que des échantillons de la roche à crinoïdes de la tranchée de Baudour contiennent une notable quantité de silice.

On trouve dans le banc de calcaire dont nous venons de parler, d'&ssez abondantes coquilles de brachiopodes, mais dans un état de conservation qui laisse à désirer. Nous croyons cependant avoir reconnu la présence de chonetes Languesseanna,De Kon. et Productus carbonarius,De Don. Ces deux espèces ont été rencontrées sur divers points de notre pays, mais toujours à la partie inférieure du terrain houiller, notamment au charbonnage de sirault, dans notre second niveau fossilifère.

L'existence d'un banc de calcaire à crinoïdes dans le terrain houiller n'est pas le seul fait remarquable constaté dans la tranchée de Baudout. Le voisinage de la surface et probablement aussi d'autres influences qui ont agi à l'époque où se sont déposés les importants amas d'argile et de sable que l'on trouve à peu de distance dans l'assise de l'argile d'Hautrage (système aachénien de dumont), ont profondément altéré les roches houillères et ont transformé quelques bancs, entr'autres ceux qui suppor-tent les couches, un une véritable argile plastique grise donnant par la cuisson un produit presque blanc.


J.CORNET

Mémoires et Publications de la Société des Sciences des Arts et des Lettres du Hainaut. mons,1903,VI? Série,t.V,pp.64-66.

Une grande tranchée de chemin de fer traverse le bois de Baudour du sud au nord. A son extrémité sud, près de l'entrée du bois on voit dans les talus, une craie, non plus blanche comme les précédente's, mais rendu verte par une forte proportion de grains de glauconie. C'est la Craie de Maisières. On y trouve en abondance une huître l'Ostrea semiplana. Des puits creusés près du chemin de fer ont montré qu'elle est directement surmontée par la craie de Saint-Vaast.

Suivons vers le nord la tranchée du bois de Baudour, à partirt du point où la craie glauconifère de Maisières se montre dans les talus. La tranchée s'encaisse de plus en plus; bientôt, on voit la base de la craie de Mai-sières se montrer dans les fossés, puis s'élever graduellemnt sur les talus, par suite de l'inclinaison générale des couches vers le sud. en même temps, surgissent des silex en noyaux énormes, de forme irrégulière, affec-tant parfois la forme de gros tubes (corneus); ces silex, de couleur noire ou brun foncé, sont empâtés dans une sorte de vraie grossière jaunâtre qui en remplit tous les creux. C'est l'assise des Rabots ou des Cornus, très pauvre en fossiles.

A hauteur du premier des deux viaducs jetés au-dessus de la tranchée, on voit sous les Rabots, qui se sont élevés sur le talus, une argile très calcareuse, ou marne, de teinte gris blanc renfermant une grande quantité de grosses concrétions à surfaces extérieures arrondies, bleu clair dans le cassure. Ces concrétions (têtes de chat) ont un aspect crayeux; cependant, elle sont de nature siliceuse et, vers le haut, elles passent graduellement aux silex des Rabots. elles caractérisent l'&ssise dite des fortes-toises où les fossiles sont plus rares encore que dans les Rabots.

Au nord du viaduc, les couches continuant à se relever lentement, la craie de Maisières et les Rabots affleurent sous le sable pléistocène et se terminent en biseau. En même temps, sous les fortes-Toises, se fait jour une marne grisâtre, très plastique, sans concrétions siliceuses, dans laquelle on rencontre plusieurs espèces de fossiles, entre autres un petit Brachiopode, Terebratulina rigida. Ces marnes sont les Dièves. elles repo-sent sur une marne très glauconifère, verte, avec Ostrea columba, remplie de cailloux bien roulés d'une roche siliceuse noire, à grain très fin, très compacte et très dure, appelée phtanite et que nous trouverons en place dans le terrain houiller. Ces marnes à Ostrea columba constituent le tour-tia de Mons; elles présentent ici, vers le bas, des bancs d'un véritable poudingue, très cohérent et très calcareux.

Sous la Tourtia de Mons qui se relève rapidement, viennent des sables argileux, très glauconifères, remplis de galets, parfois très gros, de phtanite et de ghrès houiller. Des renseignements acquis en dehors de la tranchée nous permettent de dire que ces roches représentent, à l'état altéré, la partie supérieure d'une assise importante du Crétacique appelée communément la Meule. a la base, dans les fossés de la voie, on voyait autrefois, sur une longueur de 30 mètres, un grès glauconifère, très cal-careux, appartenant à la même assise.

Ici se termine, dans la tranchée du bois de Baudour, la série des formati-ons crétaciques. Le Tourtia et la Meule, se relevant sous un angle de 30?, viennent affleurer, sous un peu de sable pléistocène, au sommet de la tranchée et font place dans le talus à des roches d'une toute autre nature.

Ce sont des masses noires que leur décomposition à l'air montre être formées d'argile, mais qui, à l'état moins altéré, se présentent sous forme de roches assez dures et bien feuilletées en minces lits parallèles. C'est ce qu'on appelle des schistes. On y trouve intercalés des bancs d'une sorte de grès argileux de teinte foncée appelé psammite et enfin, en un endroit de la tranchée, la coupe d'une mince couche de houille apparaît dans les deux talus. Nous sommes dans le Terrain houiller.

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