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139E0004.TXT

PL. BAUDOUR
F.HALET

4 (IV)

Compte rendu des excursions de la Session extraordinaire de la
Société belge de géologie, de paléontologie et d'Hydrologie dans le
Hainaut et aux environs de Bruxelles, du 23 au 27 août 1902, par
A. Rutot.
(Bull. de la Soc. belge de Géol. Bruxelles, t.XVII, 1903,
pp.472-475, Mém.).

Après nous ^tre embarqués, le tram nous même rapidement vers l'Est
jusqu'aux Courtes Bruyères, hameau au Nord d'Hautrage.

Là, M. J. Cornet nous engage à mettre pied à terre pour jeter un
coup d'oeil sur la carrière Lebailly.

Nous reproduison ci-après (fig. 23) la coupe déjà publiée par notre
guide dans le compte rendu de l'excursion du 3 avril 1899.

M. J. Cornet nous explique que la carrière et plusieurs autres
avoisinantes, alignées dans la direction EST-Ouest, ont été ouver-
tes pour l'exploitation du grès blanc S qui fait partie du terrain
houiller.

Ce grès constitue la partie supérieure du terme inférieur du Houil-
ler inférieur.

1. Sable meuble, blanchâtre, dont la partie supérieure est
remaniée par le vent, avec quelques cailloux à la base 1m00
2. Sable meuble, grisâtre, stratifié, avec cailloux de
silex à la base. 1.00
3. Argile sableuse vert fancé, très glauconifère, avec
cailloutis de silex verdis et de roches houillères, à
allure ravinante 1.50
4. Psammite argileux décomposé, noir 3.00
5,5,5". Grès blanc à grain très, fin, très stratifié, exploité 10.00

Le Houiller belge se divise en effet en deux assises : l'une,
inférieure, comprenant trois groupes de couches notés H1a, H1b et
H1c dans la légende de la Carte géologique pubiée au 1/40.000;
l'autre, supérieure, renfermant l'ensemble des couches de houille
exploitées et notée H2.
Ce terme H2 constitue en réalité le Houiller moyen de l'échelle
générale.

Nous avons ici sous les yeux le grès blanc, qui forme la partie
supérieure du terme H1a, celui-ci étant constitué, plus bas, par du
phtanite noir en plaquettes ou schiste silicifié.

Quant à la couche noire 4 surmontant le grès blanc, elle constitue
la base du terme H1b, et si la coupe s'étendait un peu plus au Sud,
nous ne tarderions pas à voir les premiers lits de charbon maigre ou téroulle existant à ce niveau.

Toutefois, ce n'est là qu'une première apparition de la houille, arrêtée dans son développement par la puissante asside de grès, de poudingue et d'arkose H1c, qui sépare nettement ces premières couches de houille du grand faisceau exploité.

M. A. Rutot s'offre ensuite à fournier les explications relatives auxtermes supérieurs.

Dans sa manière de voir, partagée du reste par M. Cornet, M. Rutot ne considère pas la couche 3 comme la base du Landenien in situ et intacte.



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4 (suite) Cette base a été visiblement remanié sur place par des eaux quater-
naires et l'ensemble a été bouleversé et mélangé.

Le sommet de la carrrière est à la cote 72, sur un plateau qui, vers l'Est, descend très brusquement en pente rapide jusqu'au ruisseau du Moulin, qui sort des fissures du calcaire carbonifère à Sirault et qui coule à la cote 45.

Le plateau est donc à 27 mètres au-dessus du niveau actuel des eaux et la couche caillouteuse est à 25 mètres environ au-dessus de ce niveau.

Ce sont là les conditions normales d'altitude des dépôts moséens de la terrasse moyenne, et c'est à la crue moséenne que M. Rutot rattache le remaniement constaté.

Pour ce qui concerne les couches supérieures 2 et 1, bien que cela puisse étonner à première vue, le même géologue les rapporte respectivement au Hesbayen et au Flandrien.

Sur place, les preuves de cette manière de voir sont impossibles à donner, mais dans le programme primitivement élaboré, M. Rutot comptait terminer la journée par la visite des grandes sablières de la Hamaide, creusées sur le bord du grand fond plat de la vallée de la Haine (rive Nord) et par une course entre Hornu et Wasmes, sur la rive Sud, mais ces visites ont été supprimées.

Quoi qu'il en soit, les études prolongées de M. Rutot, lors du levéau 1/20.000, avec très nombreux sondages, de toute la vallée de la Haine depuis Obourg jusqu'à la frontière française, lui ont permis de conclure dans le sens exprimé plus haut, c'est-dire que, dans le fond et sur le bord Nord de la vallée de la Haine, le Hes-bayen est représenté, comme dans la Flandre, par un facies sableux,
gris passant, sur la rive Sud, par alternances, au limon hesbayen gris, argileux, normal.

Dans le fond de vallée de la Haine, ce sable hesbayen peut avoir jusque 8 mètres d'épaisseur sous les alluvions modernes, et il repose sur des couches caillouteuses et sableuses avec débris végétaux qui représentent les dépôts abandonnés par le cours d'eau immédiatement après le creusemnt moséen, c'est-à-dire à l'époque campinienne.

Ces alluvions caillouteuses sont du reste caractérisées par de nombreux débris de la faune du Mammouth.

Sur les pentes, depuis le bord de l'alluvion moderne jusqu'à une altitude assez élevée sur la rive Nord, un autre sable blanchâtre, meuble, très stratifié, avec cailloux à la base, s'est déposé : c'est le Flandrien.

Vers le Nord, le long du parallèle de Jurbise, ce sable passe au facies limoneux du Flandrien, c'est-à-dire à l'ergeron.

Sur le versant Sud de la vallée de la Haine, il se passe pour le Flandrien ce qui s'est passé précédemment lors du Hesbayen : les sédiments sableux ne se sont déposés qu'à basse altitude; dès que l'on s'élève, le sable flandrien passe à l'ergeron normal, parfaitement caractérisé, qui monte jusque des altitudes voisines de 130, alors que le limon hesbayens tipique monte beaucoup plus haut.

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4 (suite) C'est donc tout un ensemble considérable d'études détaillées qui a
permis à M. Rutot de déterminer, comme il l'a fait, les couches
quaternaires visibles dans la carrière Lebailly et aux environs.

Après la visite de la carrière, les excursionnistes ont repris le tram spécial mis obligeamment à leur disposition par la Société des Chemis de fer vicinaux et qui les a ramenés directement à Saint-Ghislain. Quelques minutes après, le train les transportait à son tour jusqu'à Mons.

Deux heures plus tard, les excursionnistes quittaient Mons et arrivaient à Bruxelles, où il ont passé la nuit.

4 (IV) Carrière Lebailly (cf. Cornet J.-Bull.Soc.belge géologie, t.XIII,
(Suite) 1899, P.V., pp.134-137.
Ann. Soc.Géol.Belgique, t.XXVI, 1900, p.CIC; Géologie, t.I, 1909, pp. 178-180.

D'après ces sources :
Couches bien régulières, dirigées W.35°S. et inclinées de 35°S-E. d'un grès blanc extraordinairement fin, en bancs minces, oscillant autour d'une épaisseur moyenne de 0m10, séparés par des joints de stratification bien plans et aisément séparables. Ces petits bancs sont coupés de joints transversaux ou irréguliers.
Sur la cassure, on reconnait que chacun de ces bancs est finement straticulé en minces lits ondulés ou obliques, d'un blanc plus ou moins mat.

Cà et là, on trouve entre les bancs une très mince zone schistode blanche, tendre, d'apparence argileuse, mais également de nature siliceuse.

Enfin, la coupe présente quelques bancs plus épais, atteignant 1 mètre de puissance, d'un grès plus fin encore, d'apparence presque felsitique, mi-translucide et à casure subconchoïde (5').
A distance, on voit les roches blanches surmontées par des couches de teinte foncée, en parfaite concordance avec elles. En y regardant de plus près, on constate que les grès blancs passent, vers le haut, à des roches de même nature et de texture analogue, mais de teinte grise ou noirâtre. Dans la zone de transition, la roche est panachée de couleurs roge vif, jaunes ou brunâtres, se présentant en zones parallèles minces qui donnent lieu, sur la cassure, à des apparences rubanées très curieuses. Ce sont là des "phénomènes de décoloration" et il semble que les grès blancs proviennent de la décoloration de grès gris ou noirâtres, par les agents météoriques probablement.
Au-dessus des grès non décolorés, viennent des schistes plus ou moins arénacés et micacés, altérés, sur place, "pourris", transformés au voisinage du sol en une argile noire. On y trouve, à la base, quelques coquilles marines (Posidoniella laevis) et, un peu plus haut, des débris de Stigmaria, non en place, ayant été charriés avant d'être enfouis. Ces schistes représentent la base de l'assise à coureuses de gazon (Hlb). C'est à une vigtaine de mètres, normalement à la stratification, au dessus des grès blancs, que se trouve la première des veinettes exploitées autrefois à la fosse de Sirault. Des puits creusés non loin de la carrière montrent que ces schistes sont surmontés par des psammites et des grès gris, véritables "cuérelles", analogues à ceux du terrain houiller exploité (1).

(1) Avant de quitter la carrière Lebailly, faisons remarquer la discordance de stratification existant entre les couches houilllères et le gravier-base du Landenie (fig. 47,3) qui les recouvre. A cette discordance, correspond une lacune stratigraphique dont nous pouvons apprécier l'étendue d'après ce que nos avons appris jusqu'ici.

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4 (suite) Au dessus des grès houillers, existent des dépôts plus récents.
Ces dépôts commencent par un épais conglomérat formé de cailloux bien roulés de silex verdis, parfois très volumineux, entremêlés de blocs anguleux des grès houillers sous jacents, le tout empâté dans un sable argileux vert, très glauconifère. Ce conglomérat atteint, sur le flanc Sud-Est, 1 mètre d'épaisseur, mais, du côté opposé, il s'amincit rapidement et se termine en biseau.

Il est recouvert d'un sable, verdâtre vers la base (2), mais devenant rapidement brun, puis roux, et se terminant à la surface par un sable gris, très mobile (1), analogue à celui qui constitue le sol du bois que nous venons de traverser. A mi-hauteur dans le sable se trouve une ligne de quelques cailloux roulés de silex.

Le conglomérat, avec ses galets verdis caractèristiques, rappelle le gravier base du Landenie marin (Lla). Cepandant, les blocs anguleux des roches sous-jacentes qui y sont empâtés tendent à faire croire que nous avons affaire à du Landenien remanié. S'il en est ainsi, nous avons, au dessus des couches houillères de la carrière, les deux assises du Quaternaire sableux du Nord de la valleé de la Haine. (5*). (Voir croquis N° 4).

(*) Voir J. Cornet. Le Quaternaire sabelux de la vallée de la Haine. (Bull.Soc.Belge de Géol, de Paléont. et d'Hydrol., t.XI, 1898).


(Voir suite après le N° 70).

PL.BAUDOUR 139E
R.MARLIERE

4 (suite) page B 72

Dans les petites excavations creusées pour les besoins de la commune d'Hautrage les couches passent rapidement, mais progressivement, de la direction Est-Ouest à la direction S.SE.-N.NW. Dans la grande carrière Escoyez le pendage se fait presque exactement vers l'Est; la coupe montre le sommet du grès du Bois de ville et environ 10 à 12 mètres de schistes ampéliteux, très fissiles, qui sont jusqu'à présent rangés à la base de l'assise d'Andenne. C'est, semble-t-il, 20 à 30 mèt(res au-dessus du présent contact que viendrait se pladcer la plus inférieure des veines de houille autrefois exploitées à la Fosse Saint-Hybert (charbonnage de Si-rault). On y a compté 5 veines ou veinettes de 0,10m. à 0,60m. d'&paisseur, réparties sur une stampe de 140 mètres environ (1).

(1) Voir les détails dans :
STAINIER, X. - Strtigraphie des Assises inféeirures du Bassin houiller du Hainaut. Ouvrage publié sous le patronage et avec l'appui de
l'Association charbonnière des Bassins de charleroi et de la Basse-Sambre, pl. 23. Jumet, 1932.

Une petite exploitation située au Sud de la grande carrière Escoyez mon-tre, à une dizaine de mètres sous la surface, un pli anticlinal dyssymétrique dirigé N.65?, dont l'ennoyage vers le Sud-Ouest et très accusé (15?). A proximité du pli, mais au-dessus de la charnière observée, le grès a perdu tout indice de stratification; il forme une zone broyée. Dans la carrière Eloi, au Sud, en direction lêrme du pli anticlinal si carctérisé dont la présence vient d'être constatée, les couches sont en direction Est-Ouest et toute influence anticlinale a disparu.


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monsters genomen op 09/07/2010 - mdc - eg - md - iv op x = 105840 en y = 131440 = kaartblad 139W maar zelfde groeve

Project Hypersiliceuse gesteenten - Isis Veldeman - 2011

139E0004 - 139E 4 - 139E 4zw - 784

Stop 5 excursie 09/07/2010
Steengroeve Villerot/ Carrière Bois du Prince (105619-131600) 139E 004

Phtanieten en kwartsietische zandstenen of synoniemen “grès de Villerot”, “du Bois de Ville” of
“Bois du Prince” van het Namuriaan (Nm1c) zijn hier ontgonnen (notices explicative de la carte géologique).
Onderaan bezitten de zandstenen een grijze tot donkergrijze kleur en naar boven toe zijn ze gelig tot
wit. De afzettingen behoren tot de Steenkoolgroep of Groupe de Houiller.


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