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Planche Péruwelz - 138E0148 - 4440148

N°148 (IIIc) - J. Cornet - Ann. Soc. Géol. Belgique, t. XXXIV, 1906-1907, pp. M. 216 ; 217

Sur la carte de Dumont au 160.000°, une petite tache notée II (Houiller) se trouve dans l'angle Sud formé par
les chaussées de Mons à Tournai et de Péruwelz à Leuze, à cheval sur le chemin de Thumaide à Roucourt, elle
correspond à un léger relèvement du sol, une sorte de butte surmontée du tertre d'un moulin à vent (cote 57,48).
A environ 200m à l'Ouest du moulin, le chemin est encaissé entre les talus ayant 1m60 de hauteur au Nord et 0m60 au Sud.
A la partie supérieure du talus nord, il y a quelques centimètres de limon sableux.
En dessous, et jusqu'au niveau du chemin, se voit un cailloutis de blocs de chert de toutes tailles, atteignant
le volume de la tête, à angles un peu arrondis.
Ces cherts proviennent manifestement du Calcaire carbonifère. Ils semblent représenter ici un cailloutis pléistocène,
car, d'après la carte géologique au 40.000°, ils reposent sur le Landenien inférieur.
A 250 mètres à l'Est du moulin, le Calcaire de Péruwelz et Basècles, se trouve, d'après un petit sondage,
de cette carte, directement sous le pléistocène, à 2m90 de profondeur.
Il est très naturel supposer que Dumont, prenant ce cailloutis diluvial de cherts du Calcaire carbonifère pour des
phtanites houillers remaniés sur place, on a conclu l'existence sur ce point d'un lambeau de terrain houiller que les
observations faites dans le voisinage lui montraient devoir être tout à fait isolé.
Mais pour ce qui connaît la sûreté du coup d'oeil lithologique de notre grand géologue, pour qui soin qu'il apportait
dans ses observations sur le terrain et la conscience qu'il a mise, en particulier, dans le tracé des limites du
Terrain houiller, cette explication paraît bien peu admissible.
Nous croyons que l'interprétation est toute différente et beaucoup plus simple. La teinte brun noirâtre du Houiller
ressemble beaucoup, sur la carte de Dumont, à la teinte brun foncé de l'argile yprésienne. Celle-ci existe du côté
de l'Ouest, au-delà de Callenelle et, au Nord, entre Thumaide et Willaupuis. Nous pensons que, sur la carte du sol, qui
est la carte proprement dite de Dumont, l'auteur a placé sur la butte du moulin à vent de Roucourt, un petit lambeau
d'argile yprésienne entouré de limon hesbayen et que ce lambeau a été, par erreur, marqué H et transporté tel quel sur
la Carte du sous-sol où il se trouve reposer directement sur la Calcaire carbonifère.