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Planche Péruwelz - 138E0129 - 4440129

N°129 (IIId) - F. Halet - Bulletin de la Société belge de Géologie. Bruxelles, t. XXVII, 1913, Proc. verb. pp. 212-216.

(1 Figure)

Puits n°II, au Nord Ouest de Basècles, contre le chemin de fer de Blaton à Leuze.
Foré par M. Choquet de Ville Pommeroeul en 1911.

Cote approximative : +45.

N° Profondeurs Epaisseurs Age Description des terrains traversés
De à
1 0,00 1,50 1,50 Alluvion et Pléistocène. 3m Limon grisâtre alluvioneux. Ech.
2 1,50 2,00 0,50 Alluvion et Pléistocène. 3m Limon gris sableux un peu tourbeux, calcarifère. Ech.
3 2,00 3,00 1,00 Alluvion et Pléistocène. 3m Limon très fin, gris, calcarifère.
4 3,00 3,50 0,50 Landenien marin. 2m Sable vert fin. Ech.
5 3,50 5,00 1,50 Landenien marin. 2m Sable argileux verdâtre. Ech.
6 5,00 5,50 0,50 Turonien 2m30 Argile marneuses grisâtre (dièves). Ech.
7 5,50 6,50 1,00 Turonien 2m30 Marne plastique gris blanchâtre (dièves). Ech
8 6,50 7,30 0,80 Turonien 2m30 Marne plastique gris bleuâtre (dièves). Ech.
9 7,30 11,00 3,70 Wealdien ou Bernissartien 31m70 Débris de cherts gris, noirs et brunâtres, débris de calcaire gris bleuâtre broyés par le trépan, la soupape a ramené de ce niveau des blocs roulés et verdis, de la grosseur du poing, composés de cherts noirs et brunâtres et de calcaire gris bleuâtre, ainsi que des morceaux de marne grise roulés. Ech.
10 11,00 17,50 6,50 Wealdien ou Bernissartien 31m70 Sable graveleux blanc, composé de gros grains de quartz blanc roulés, avec interstratification de linéoles d'argile plastique noire, à ce niveau se trouvent également de gros morceaux de bois fossile lignitifié noir et de grosses concrétions pyriteuses. Ech.
11 17,50 18,00 0,50 Wealdien ou Bernissartien 31m70 Débris de cherts gris bleuâtre. Ech.
12 18,00 18,50 0,50 Wealdien ou Bernissartien 31m70 Sable quartzeux et graveleux blanc avec petits débris de cherts noirs. Ech.
13 18,50 22,60 4,10 Wealdien ou Bernissartien 31m70 Débris de cherts gris et noirs avec concrétions pyriteuses. Ech.
14 22,60 23,60 1,00 Wealdien ou Bernissartien 31m70 Débris de cherts gris et noirs et débris de calcaire très siliceux. Ech.
15 23,60 28,00 4,40 Wealdien ou Bernissartien 31m70 Débris de cherts noirs. Ech.
16 28,00 34,00 6,00 Wealdien ou Bernissartien 31m70 Cherts contenus dans une boue noire siliceuse. Ech.
17 34,00 36,50 2,50 Wealdien ou Bernissartien 31m70 Cherts noirs avec concrétions pyriteuses. Ech.
18 36,50 37,00 0,50 Wealdien ou Bernissartien 31m70 Argile noire plastique contenant quelques cherts noirs. Ech.
19 27,00 38,50 1,50 Wealdien ou Bernissartien 31m70 Cherts noirs avec boue noir siliceuse. Ech.
20 38,50 39,00 0,50 Wealdien ou Bernissartien 31m70 Tout petits débris de cherts noirs et gris, avec calcaire siliceux, quelques échantillons font un peu effervescence à l'acide.


Résultats fournis par le puits n° II

Les résultats fournis par ce puits sont fort intéressants et nous montrent une succession de couches dont
la présence ne pouvait être soupçonnée.
Ce puits est situé au bord des alluvions du vallon du Rieu du Paradis;
aussi les trois premiers mètres du forage ont traversé des limons d'alluvion et des limons gris.
De 3 à 5 mètres, le forage a traversé des couches sableuses et sablo-argileuses que nous avons classées dans le Landenien marin.
De 5 à 7m30, de la marne blanchâtre et bleuâtre très plastique, que nous rangeons dans le Turonien Tr1b (dièves).
Ces marnes recouvrent le Calcaire carbonifère et le Houiller dans toute la partie ouest, sud et sud-ouest de
la carte de Péruwelz, mais jusqu'ici on ne les avait pas signalées dans la partie nord-ouest.
Nous avons reconnu ces marnes en plusieurs autres points au Nord de Basècles, dans le vallon du Rieu du Paradis.
Nous n'avons découvert aucun fossile dans ces dièves.
De 7m30 à 38m50, le forage a traversé une série de couches que nous rangeons dans le Wealdien.
Nous devons faire remarquer que de 7m30 à 11 m00 il se trouve un grand nombre d'éléments roulés qui
doivent provenir du cordon littoral des premières mers crétacées.
De 11m00 à 18m50, les couches sont représentées par des sables graveleux et quartzeux blancs, interstratifiés
de linéoles d'argile noire, contenant de gros morceaux de bois fossiles et de grosses concrétions pyriteuses.
Les bois paraissent provenir de conifères.
Ces dépôts représentent incontestablement les dépôts fluvio-lacustres, d'âge wealdien, semblables à ceux que
l'on rencontre dans de nombreuses coupes et puitS de la vallée de la Haine.
A ces sables graveleux succèdent, de 18m50 à 36m50, une série de couches composées de débris de roches siliceuses
très dures, à cassure esquilleuse, rappelant en tous points les cherts du Calcaire carbonifère.
La majorité de ces cherts sont complètement noirs, mais nous en avons trouvé assez bien de couleur grise ou
gris bleuâtre; quelques uns sont entourés de calcaire siliceux et montrent sur certaines de leurs faces des surfaces
d'altération très nettes, ressemblant en tous points aux cherts que l'on retrouve à la surface des terrains dans beaucoup de régions calcaires.
Nous n'avons trouvé aucune trace de fossiles sur aucun de ces cherts.
Ce n'est pas la première fois que des couches siliceuses ont été rencontrées dans des puitS de recherche de cette
région; en effet, M. J. Cornet, dans son mémoire intitulé :
Le prétendu terrain houiller du Tournaisis (J. CORNET, Le prétendu terrain houiller du Tournaisis.(ANN. Soc. GEOL. DE BELG., t. XXXIV, 1906-1907(Mém.), pp. 209-2:17.),
signale la présence de couches siliceuses, absolument semblables, dans quatre sondages situés sur le territoire de la planchette de Péruwelz.
Ce sont les sondages de Briffoeil, de Brasmenil, du Pont de Grosmont et du Siphon, où ces couches ont été rencontrées sous des épaisseurs respectives
de 21m10, 53m50, 25m50 et 33m50.
M. J. Cornet a prouvé, dans ce mémoire, que ces roches siliceuses ne sont autre chose que
des cherts du Calcaire carbonifère de la région, que ces cherts ne sont pas le résultat d'une dissolution du
calcaire sur place, mais qu'après avoir été libérés de leur gangue calcaire, par un phénomène de dissolution,
ils auraient subi un déplacement hori-Zontal et auraient été accumulés dans une ou plusieurs dépressions du
sous-sol calcaire. Il conclut que les roches siliceuses de ces quatre sondages sont, quant à leur nature,
des cherts du Calcaire carbonifère, et le dépôt qu’elles forment doit être déterminé comme Wealdien ou Bernissartien.
On voit que les résultats du puits n° II à Basècles viennent confirmer les faits établis par M. J. Cornet et
apportent une nouvelle preuve de l’origine de ces cherts et de l’âge wealdien de ces dépôts accumulés dans une
dépression du sous-sol calcaire.
Les sables blancs interstratifiés d’argile, rencontrés dans le puits n° II, et surmontant ces dépôts de cherts, sont
les témoins d’un ancien fleuve qui aurait coulé, dans ces parages, à l’époque wealdienne.
De 38m50 à 39 mètres, les échantillons renferment des débris de calcaire siliceux faisant effervescence à l’acide ;
nous ne pouvons affirmer, par ces échantillons, que le sondage a atteint la roche calcaire en place. Le puits n’a pu continué par suite d’un accident dû à la dureté exceptionnelle de la roche à cette profondeur. Le fonçage fut particulièrement pénible à cause de la nature très ébouleuse des cherts, qui rendait le tubage extrêmement difficile, et c’est ainsi que ce puits de 39 mètres de profondeur a nécessité l’emploi de 3 colonnes de tubes.

Renseignements hydrologiques :

Ce puits a montré l’existence de 2 nappes d’eau distinctes et indépendantes :
1° : Une première nappe d’eau existe dans les sables graveleux blancs, wealdiens.
Un pompage fait sur cette nappe à 18 mètres de profondeur a donné un débit de 25 mètres cubes à l’heure,
avec un rabattement de 8 mètres sous la surface du sol.
Le diamètre du puits à cette profondeur était de 0m60.

2° : Une deuxième nappe aquifère a été rencontrée à 37 mètres de profondeur, immédiatement sous la couche d’argile n°18 de la coupe.
L’eau de cette nappe jaillit et le débit est de 12 mètres cubes par écoulement naturel au niveau du sol.
Le débit, lors des essais de pompage, fut de 125 mètres cubes à l’heure, avec un rabattement de 15 mètres sous le sol.
Le diamètre du tubage, à la profondeur de 38 mètres, est de 0m55.

Nature de l’eau :
L’eau jaillissante a une température de 10°C, son titre hydrométrique est de 31°, elle contient 0gr004 de fer par litre.

Conclusions :
On voit, d’après les résultats, que ces poches carbonifères, remplies de cherts, sont susceptibles de
fournir de grandes quantités d’eau.
Les eaux de ces poches ne sont pas toujours jaillissantes : il faut des circonstances particulières, comme au
puits n° II, c’est à dire la présence d’un niveau argileux compact, tout à fait imperméable, qui retient, sous pression,
les eaux qui se sont infiltrées dans le calcaire à un niveau plus élevé, situé à une distance assez grande au Nord du puits n° II.
La température de ces eaux exclut toute idée de source artésienne, provenant de grande profondeur.

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