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136W0118.TXT

Feuille : 136W - LIMBOURG - 435
secteur : 4
numéro : 118
code : 136W0118 - 4350118
X :
Y :
Z :
commune :
auteur : A. RENIER
références :
date : 24.10.1913

roche :

formation :

localisation :
nature : Affleurement

description :

Repérage d'après Dewalque - carte géologique. 40.000°.
Gisement décrit par H. Grenade : Sur le Hervien de Stembert. Annales de la Société géologique de Belgique, 1896,
t. XXIII, p. LXXVII-LXXX.

"Sur la route de Stembert à Hèvremont, à mi-chemin environ de ces deux localités, on a exploité une couche de sable peu
étendue, mais dont la profondeur n'a pas été mesurée. Par suite, le terrain, qui s'élevait en pente douce vers le Sud
à partir de la route, s'est peu à peu aplani, puis excavé, de telle sorte qu'aujourd'hui, il présente un enfoncement
considérable de plus de 100 mètres de côté. Aux alentours, le calcaire de Givet affleure en bancs compacts ; à peine
couverts de quelques pieds de terre végétale ; le lambeau de terrain exploité forme donc un bout parfaitement distinct
des roches avoisinantes.
Sur la majeure partie du sol actuel s'étendait une couche de sable jaune, que des infiltrations avaient striée de
nombreuses veines rouges, surtout dans la profondeur. A l'Est de cette zone et plus particulièrement au voisinage de
la route, la pioche a rencontré une masse d'argile colorée en rouge vif par de l'oxyde de fer.
A l'Ouest, enfin de cette couche de sable se trouve un massif arrondi, beaucoup plus considérable que le précédent et
formé de couches que l'on reconnaît à l'aspect déjà comme étant de l'assise de Herve. La couche superficielle est
formée d'une sorte de marne, provenant évidemment de la couche sous-jacente, délitée par la pluie ; les fossiles y sont
très rares et leur état de conservation ne permet guère leur détermination. De temps à autre , on y rencontre des
rognons ferrugineux, souvent creux.
Au-dessous, les actions atmosphériques se sont fait moins vivement sentir ; la marne devient plus homogène et la pioche
la réduit en fragments anguleux ; de distance en distance on rencontre des couches parallèles, formées d'une argilite
compacte, caractéristique, mais où les fossiles ne sont pas encore très abondants. Ces couches d'argilite n'ont
d'ailleurs qu'une épaisseur très faible.
L'argilite devient enfin de plus en plus compacte, cassante et surtout plus blanchâtre que celle de la Croix-Polinard
(Thimister) ou que celle des couches rencontrées lors du percement du tunnel du Hombourg. Les fossiles, très
caractéristiques, y sont plus nombreux que dans n'importe quelle autre partie du Hervien belge et leur état de
conservation est très satisfaisant, quoique le test ne subsiste que de loin en loin est spécialement chez quelques
Turritella. On y a trouvé notamment :

Volutoderma fenestrata Roem. sup.
Natica exaltata Gdf.
Turritella noddosa Roem.
* Entalis Geinitzii Bohm.
Tellina costulata Gdf.
Ceromya (Isocardia) cretacia Gdf.
Pholadomya Esmarcki, Nills sp.
Cytherea ovalis Gdf.
Cytherea tumida Müll. sp.
Tapes faba Sow. sp.
Tapes nuciformis Müll. sp.
Cardium becksii Müll.
Crassatedlla arcacea Roem.
Trigonia vaalsensis Bohm.
Pectunculus Geinitzi, d'Orb.
Cucullaea rugosa Holzapfel
Vola propinqua Holzapfel
* Vola quadricostata Sow. sp.
Cardiaster ananchytis d'Orb.

Il est à remarquer que ces fossiles [La détermination de ces fossiles, excepté celle deux espèces marquées d'un
astérique est due à M. H. Forir], identiques d'ailleurs à ceux de Hombourg, sont disséminés sans ordre appréciable,
beaucoup se présentant à l'état de fragments dispersés ça et là, ou rapprochés les uns des autres. Les genres les plus
divers se trouvent mêlés et tous se sont rencontrés avec la même fréquence ; telle espèce d'oursin, extrêmement rare
partout ailleurs, s'est trouvée plusieurs fois associée à des bivalves divers ; ceux-ci sont beaucoup moins nombreux
que les gastropodes, alors que dans toutes les autres assises herviennes c'est le contraire qui a lieu.
A Hombourg, ces mêmes fossiles se trouvaient disposés suivant certaines lois ; les espèces, les genres étaient
localisés d'une manière constante et tous ne se sont pas trouvés à tous les niveaux où les tranchées ont passé.
A Stembert, tous ces fossiles sont réunis et l'on ne trouve dans leur disposition rien de ce que l'on remarque dans les
autres couches du hervien.
Quelle est la puissance et quelle est l'étendue de ce lambeau hervien ? C'est ce que des fouilles plus considérables
que celles entreprises jusqu'ici pourront seules indiquer. Il est hors de doute que la structure de ces couches va en
se caractérisant avec la profondeur et il est à prévoir qu'elles prennent peu à peu leur aspect et leur consistance
habituels ; mais jusqu'ici la preuve n'est pas faite, et tant par ses caractères physiques que par le nombre et la
disposition de ses fossiles, le Hervien de Stembert reste sans aucun analogue".

Il s'agit vraisemblablement de sédiments crétaciques effondrés dans un orgue géologique à la façon des Argiles
d'Andenne (A.R.).

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