Skip to content. | Skip to navigation

Personal tools

You are here: Home / arch / 136w / 136W0094.TXT

136W0094.TXT

Pl. Limbourg - 136W0094 - 4350094

N°94(VI) - Et. Asselberghs - 7 au 11 octobre 1913.

Co
Carrière ouverte dans les couches gréseuses vertes du Couvinien dans lesquelles Dewalque a trouvé des fossiles qui
appartiennent à la faune de transition entre le Dévonien moyen et le Dévonien inférieur (Ann. de la Soc. géologique de
Belgique, t. VIII, p. CLXXXIII).
Carrière Brandt où l'on exploite du grès d'un beau vert foncé qui sert comme parement de façades, il a été employé dans
la construction de la Poste de Verviers, des bureaux téléphoniques de Bruxelles, du soubassement des mess d'Officiers à
Bourg - Léopold.
On y voit du grès zonaire, du grès vert et gris bleuâtre (il est légèrement calcareux), du grès psammitique et des
schistes verts.
J'y vois des crinoïdes, des tentaculites et des Brachiopodes.
Du Sud au Nord, on y trouve :
- Des schistes verts.
- Du grès exploité sur 4 mètres 50 de puissance dans une galerie qui pénètre dans le versant gauche de la Gileppe
suivant la direction des couches. Incl. De 45° vers le Nord. Dir. N75°E.
- Des schistes verts (un peu de rouge) avec minces bancs de grès non exploitables sur 7 mètres de puissance.
- Du grès vert exploité sur 3m50 d'abord en tranchée et, plus bas, dans une seconde galerie qui va jusqu'à 200 mètres
dans la colline et qui est profonde de 26 mètres.
- 2 à 3 mètres de grès non exploité.
- Puis des schistes rouges identiques à ceux que j'ai vus en 93.

Dans les carrières 92 et 94, Brandt emploie 40 ouvriers.
Les matériaux sont remontés des galeries au moyen d'un treuil électrique.

Les couches de grès vert sont sur le prolongement de la carrière du n°25.
Ceci confirme ce que j'ai dit plus haut à propos de la non existence de la faille transversale tracée par Dewalque
(n°39).
Faisons remarquer que Dewalque a mis ces couches, sans aucune raison, dans le Burnotien.

N°94 (suite) - A. Renier - 26 août 1937.

(1 Figure)

La grande carrière Brandt s'est fortement développée depuis 1912.
L’exploitation en profondeur a été abandonnée.
La carrière se maintient toujours dans les mêmes limites stratigraphiques. La paroi limite S, surtout en r.p. au
premier étage, est remarquablement couverte de ripple marks, parfois d'orientation divergente sur des joints très
rapprochés.
Un couloir d'accès creusé en c permet d'observer sur 17-18m de longueur, soit sur environ 12m en stampe normale, le
substratum du gîte exploité. La base est constituée par un poudingue de teinte claire subordonné à des schistes rouges.
C'est la base du Couvinien tout comme dans les vallées du Hoyoux et de la Hoegne.

M. Asselberghs qui avait d'abord eu tendance à rattacher les grès de Goé au Dévonien inférieur (Bull. Soc. belge de
Géologie, etc. t. XXIX, Bruxelles, 1920, p.225), les a, par la suite décidément rangés dans le Dévonien moyen,
spécialement dans le Couvinien inférieur (Jahr. Preuss. Geol. Landesanstalt für 1935, Bd.38, p.351 et Mém. Musée Royal
Histoire Naturelle, n°33 (1928).
Cette opinion est ici confirmée par la découverte du poudingue.

Bulletin de la société belge de Géologie, etc. Bruxelles, 1937, tome 47, pp.442-444.

« La base du Dévonien moyen dans le vallon de la Gileppe », par E. Asselberghs.

Nous avons montré, à plusieurs reprises, que le Couvinien inférieur du massif de la Vesdre comprend deux niveaux :
un niveau supérieur, caractérisé par des roches rouges et bigarrées et un niveau inférieur formé de grès et de schistes
verts, gris et bleuâtres. Ce dernier niveau renferme une faune qui est connue sous le nom de faune de la Grauwacke de
Rouillon ; celle ci est propre au Couvinien inférieur du bord Nord et de la partie nord orientale du bassin de Dinant,
ainsi que de la bande de la Vesdre (Bull. Soc. belge de Géologie, t. XXIX, 1920, pp.220-230, Ibid, t. XXXVII, 1929,
pp. 123-143 - La faune de la Grauwacke d Rouillon. (Mém. Musée Royal Histoire naturelle, n°33, 1923) - Jahr. Preuss.
Geol. Land., vol. 56, 1936, pp.350-352).
Le Couvinien inférieur est bien mis en évidence dans le vallon de la Gileppe, où les grès verts sont activement
exploités dans la carrière Brandt (Il y a deux carrières Brandt. La septentrionale met à découvert le poudingue de bas
du Givetien et les couches supérieures, bigarrées, du Couvinien inférieur. Dans la note présente, il est question de la
carrière méridionale).
Toutefois la base du Couvinien n'était pas visible ; un hiatus d'une dizaine de mètres existait entre la paroi sud de
la carrière et le premier affleurement de roches emsiennes (Dévonien inférieur).

M. Renier a bien voulu nous informer qu'une tranchée récemment creusée à mi-côte, dans le but de faciliter l'évacuation
des déblais du niveau moyen de la carrière, venait combler cette lacune.
Voici les observations que nous avons faites dans cette tranchée.
A partir de la paroi de la carrière, qui est couverte de ripple marks bien caractérisés, on voit successivement :
1. Sur 5m de puissance, alternance de grès vert micacé, de grès psammitique et de schistes gréseux verts et bleuâtres,
roches analogues à celles de la carrière. Elles renferment deux bancs fossilifères, le supérieur, situé à 1m70 du
sommet, est un banc de grès micacé devenu brun par altération, et épais de 5cm ; l'inférieur, situé à 30cm de la base,
contient surtout des débris de plantes.
Le banc supérieur, crinoïdique, est particulièrement riche en Wilsonia dillensis Fuchs et Camarotoechia imitatrix Fuchs.

Nous y avons recueilli en outre :
- Schuchertella umbraculum Schlotheim.
- Cyrtina heteroclyta de France.
- Dielama Maillieuxi Asselberghs.

Toutes espèces qui existent dans les autres gisements de la Grauwacke de Rouillon. Caractères paléontologiques et
lithologiques s'ajoutent ainsi pour classer ces couches dans le faciès septentrional du Couvinien inférieur.
Les couches ont une direction N70°E et inclinent de 60° vers le Nord.
2. Sur 40cm de puissance, un banc de poudingue ovaire, très cohérent, avec cailloux nombreux, bien roulés, de quartz
blanc.
3. Sur 2m de puissance, schistes rouges avec parties vert foncé.
4. Sur 4m de puissance, roche poudinguiforme, formée tantôt de grès feldspathique, grossier, parfois chargé
irrégulièrement d'éléments roulés, petits, mais dont certains atteignent la dimension d'un oeuf, tantôt de poudingue
typique par la prédominance nette des cailloux roulés. Certains grains de feldspath ont 2 à 3mm de diamètre.
Nous interprétons cette coupe de la façon suivante : les termes 1 et 2 appartiennent au Couvinien inférieur ; la couche
2 en constitue le poudingue de base. Il en résulte que les schistes et grès verts du Couvinien ont une puissance totale
d'environ 25m.
Les termes 3 et 4 forment les couches supérieures c'est à dire du Dévonien inférieur. Cette opinion est confirmée par
la suite de la coupe vers le Sud.
En effet, quelques mètres au Sud de l'extrémité de al tranchée affleurent des schistes rouges et non loin de là, sur le
versant méridional d'un ravin, trop peu important pour être reporté sur la carte topographique de l'état major au
20.000°, des couches de poudingue avec du grès grossier, feldspathique, analogues à celles de la tranchée. Toutefois
les éléments sont plus gros. Plus au Sud encore, donc à un niveau inférieur dans la série stratigraphique, sur 25m de
puissance, on retrouve du poudingue à gros éléments avec bancs hétérogènes mi gréseux, mi poudinguiformes.
On voit donc que les termes 3 et 4 font partie d'un complexe de poudingue, de grès grossier et feldspathique et de
schistes rouges. Ce complexe, d'âge emsien supérieur, est le faciès littéral des schistes et grauwackes à Spirifer
arduennensis du bord sud du bassin de Dinant (Bull. Soc. belge de Géologie, t. XXXI, 1921, pp.21-36 - J. Van Tuyn, Mém.
Inst. Géol. Univ. Louvain, t. IV, 1927, pp.105-262).

N°92-94(VI) - Et. Asselberghs - 18 décembre 1913

Les roches de la carrière 94 sont décrites avec de nombreux détails par G. Dewalque dans sa note « Sur un nouveau gîte
de fossiles dans l'assisse du poudingue de Burnot ». ann. Soc. géol. de Belgique, t. VIII, 1881, p. CXXXVI).
Il y a trouvé :
- Tentaculites ornatus Sowerby.
- Orthis vulvaria Schlotheim.
- Strophomena rhomboïdalis Wahlenberg
- Spirifer carinatus Schnur
- Débris d'Asterolepis, de Coccosteus et de Psammosteus.

Les brachiopodes appartiennent à la faune de la papeterie de Haiger que Kayser place au sommet du Dévonien inférieur
(Voir Ann. Soc. Géol. 1895).
Il semble bien qu'une grande partie du Couvinien (couches à Calcéoles + partie supérieure de la zone à Sp.
cultrijugatus) fasse défaut dans cette coupe, par suite d'une lacune. Cette lacune est à mettre en regard avec le
caractère littoral des formations.
Renseignements fournis par M.M. Brandt frères :

Analyse du poudingue :

Perte au feu 1.80%
Silice 89.50%
Oxyde de fer 0.87%
Alumine 6.88%
Chaux Néant
Magnésie 0.30%
N.D. 0.65%
100%

ce poudingue a été décrit récemment par M. Anten, Ann. Soc. géol. de Belgique, t. XL, 1913, p. B. 129.

Soumis au banc d'épreuves de l'Etat à Malines, les grès des carrières de la Gileppe ont supporté une charge de rupture
variant à l'état naturel, de 1267.8 à 1976.5 kil. par centimètre carré et après congélation de 953.0 à 1256.1 kil. par
cm2.
Des opérations de saturation d’eau, de gel et de dégel, réitérées 15 fois, n'ont fait constaté aucune trace d'altération
visible aux cubes de grès.
Le procès verbal d'épreuves, le prix courant avec condition de vente se trouvent à la minute.


N°94 (suite)

Feuille : 136W - LIMBOURG - 435
secteur : 6
numéro : 94
code : 136W0094 - 4350094
X :
Y :
Z :
commune :
auteur : ASSELBERGHS, RENIER, L. HANCE
références : RENIER - 27 août 1937
date : 1989

roche :

formation : Voir figures 136W92/1-2 et 136W94/1.
localisation : Le levé de la carrière Brandt S est donné ci-dessous de bas en haut, à partir des premiers
bancs gréseux surmontant les siltites bordeaux.
nature : Affleurement

description :

Epaisseur Description
(m)
0,16 : Grès gris verdâtre légèrement kaolineux.
0,17 : Shales verts.
1,90 : Grès grossiers, graveleux, kaolineux à galets épars (quartz roses) et lentilles conglomératiques plus argileux
au sommet.
0,90 : Shales à siltites verts à lentilles graveleuses et conglomératiques ; débris de végétaux abondants et bien
préservés.
1,40 : Grès très grossiers, kaolineux, à galets épars.
1,50 : Grès graveleux très kaolineux, à galets épars ; un niveau à débris de plantes à 0,40 m de la base, un autre à
1,35 m de la base.
0,30 : Conglomérat (éléments de 2 à 4m) entrelardé de lits de shale décoloré.
7,85 : Conglomérat kaolineux mal classé à éléments de quartz rose, de quartz blanc et de quartzite gris-noir (diamètre:
0,5 à 7 cm) ; on note quelques joints argileux et un intercalaire de shale décoloré de 5 cm d'épaiseur à 1,35 m
de la base.
0,2 à 1,00 : Banc très lenticulaire de grès grossiers rougeâtres à galets épars, devenant conglomératiques au sommet ;
10 cm de shales verts à la base.
2,50 : Shales gris passant à des siltites gris-verts ; débris de végétaux ; dans la partie supérieure, un mince banc
de grès gris, graveleux et kaolineux, altérés, est surmonté par un niveau charbonneux à menus débris de
végétaux.
0,55 : Grès argileux à siltites bordeaux.
0,90 : Grès argileux bordeaux ; cellules irrégulières pluricentimétriques à remplissage limoniteux.
0,50 : Grès graveleux conglomératiques, très blancs.
0,50 : Grès fins beiges légèrement micacés, conglomératiques au sommet.
0,65 : Grès argileux verdâtres avec intercalaires de shales gris verdâtre.
0,10 : Grès limoniteux à rares crinoïdes et galets de shale au sommet.
0,25 : Grès rouges partiellement décolorés, à stratifications obliques.
0,20 : Shales rougeâtres (10 cm) surmontés par des grès jaunâtres altérés.
0,50 : Grès très argileux verdâtres.
0,70 : Shales gris passant localement à des siltites.
1,00 : Grès beiges un peu micacés.
0,50 : Grès argileux gris, micacés, à laminations obliques, en minces bancs séparés par des intercalaires de shale
gris fort micacé.
1,80 : Grès argileux verdâtres micacés ; joints localement très argileux ; menus débris de végétaux.
1,75 : Shales et siltites grises micacés (altération verdâtre) qui incorporent deux bancs de grès beiges ; menus
débris de végétaux.
3,00 : Grès argileux verdâtres ; stratifications ondulantes, devenant nettement obliques au sommet ; chenal.
Une lentille (ép. max. 15 cm) de grès argileux limoniteux fossilifères (tentaculites, crinoïdes, brachiopodes,
lamellibranches) est visible à la base du banc.
2,20 : Grès argileux verdâres, laminaires, micacés ; menus débris de végétaux.
4,05 : Grès verdâtres massifs ; un joint pourri sablo-limoniteux à la base (ép. 5 cm). Ce niveau était exploité.
3,90 : Alternances de minces bancs (cm à pluri-cm) aux limites ondulantes de grès gris laminaires et de shales à
siltites gris, parfois micacés. Cette série incorpore deux niveaux fossilifères (tentaculites, crinoïdes,
brachiopodes, lamellibranches), situés à 1,2 m de la base et à 1 m du sommet. On distingue également deux
niveaux sablo-limoniteux.
1,40 : Grès laminaires gris.
1,65 : Shales et siltites gris localement micacés qui à la base incorporent un banc lenticulaire de grès fins micacés
beiges à menus débris de végétaux.
2,80 : Grès vert à beige, argileux, assez massifs. Ce niveau était exploité.
8,00 : Grès verts argileux ; laminations obliques et tendance plus argileuse à la base.
0,80 : Siltites passant progressivement du vert au bordeaux par l'intermédiaire d'une zone à bigarrures subverticales.
30 : Série à dominante de siltites bordeaux incorporant des termes plus pélitiques et nettement gréseux. Un banc de
grès argileux verdâtre (ép. 75 cm) est visible à environ 20 m de la base. Ces couches constituent le flanc N
de la carrière. Dans le talus du chemin situé en contrebas, on retrouve le contact entre les grès et siltites
verdâtres et les siltites bordeaux. A 10,30 m au-dessus des couches vertes, une surface de banc expose des
mudcracks.

Insert the GSB number to search all associated content