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136W0092.TXT

Feuille : 136W - LIMBOURG - 435
secteur : 6
numéro : 92
code : 136W0092 - 4350092
X :
Y :
Z :
commune :
auteur : ASSELBERGHS, RENIER, L. HANCE
références : Et.ASSELBERGHS - 7 au 11.10.1913 - p.19, 47
date : 7-11.10.1913

roche :

formation :
localisation : Fig. 136W92/1-2.
nature : Affleurement

description :

Grande carrière Brandt dans laquelle on voit de haut en bas :
6 à 7 mètres de poudingue quartzeux, pisaire et à gros éléments.
1 m 50 de schistes lie-de-vin, bigarrés.
3 mètres de grès et quartzite blanc, rosé, lie-de-vin, bigarré, reposant sur des schistes et grauwacke lie-de-vin.
Le poudingue est exploité et sert à la fabrication de produits réfractaires.
Les 3 mètres de grès et quartzite sont employés comme parements pour façades, à cause du jeu de couleurs qu'offre ce
banc.
Les façades de plusieurs villas situées le long de la grand'route, à Béthane sont construites avec ces matériaux.
Les couches inclinent de 15° à 25° vers le Nord ; elles acquièrent une plus forte inclinaison vers l'extrémité Nord de
la carrière.
Par suite de la faible inclinaison le poudingue affleure sur un grand espace ; c'est ce qui explique les nombreuses
excavations ouvertes dans ce poudingue sur la route de la Baraque-Michel à Béthane (n° 86 à 88). D'autre part, ce
poudingue ne se retrouve pas dans l'affleurement 24 de la route du barrage de la Gileppe, qui est situé, sur le
prolongement du poudingue, à mi-chemin entre la carrière et les excavation précitées, parce que, situé dans la vallée,
il est à un niveau inférieur au niveau d'affleurement de ce poudingue. On n'y voit que les schistes rouges
sous-jacents. Parallèlement à la direction des couches, et perpendiculairement à la vallée de la Gileppe, on a la
coupe suivante :

N°92-94(VI) - Et. Asselberghs - 18 décembre 1913

Les roches de la carrière 94 sont décrites avec de nombreux détails par G. Dewalque dans sa note « Sur un nouveau gîte
de fossiles dans l'assisse du poudingue de Burnot ». ann. Soc. géol. de Belgique, t. VIII, 1881, p. CXXXVI).
Il y a trouvé :
- Tentaculites ornatus Sowerby.
- Orthis vulvaria Schlotheim.
- Strophomena rhomboïdalis Wahlenberg
- Spirifer carinatus Schnur
- Débris d'Asterolepis, de Coccosteus et de Psammosteus.

Les brachiopodes appartiennent à la faune de la papeterie de Haiger que Kayser place au sommet du Dévonien inférieur
(Voir Ann. Soc. Géol. 1895).
Il semble bien qu'une grande partie du Couvinien (couches à Calcéoles + partie supérieure de la zone à Sp.
cultrijugatus) fasse défaut dans cette coupe, par suite d'une lacune. Cette lacune est à mettre en regard avec le
caractère littoral des formations.
Renseignements fournis par M.M. Brandt frères :

Analyse du poudingue :

Perte au feu 1.80%
Silice 89.50%
Oxyde de fer 0.87%
Alumine 6.88%
Chaux Néant
Magnésie 0.30%
N.D. 0.65%
100%

ce poudingue a été décrit récemment par M. Anten, Ann. Soc. géol. de Belgique, t. XL, 1913, p. B. 129.

Soumis au banc d'épreuves de l'Etat à Malines, les grès des carrières de la Gileppe ont supporté une charge de rupture
variant à l'état naturel, de 1267.8 à 1976.5 kil. par centimètre carré et après congélation de 953.0 à 1256.1 kil. par
cm2.
Des opérations de saturation d’eau, de gel et de dégel, réitérées 15 fois, n'ont fait constaté aucune trace d'altération
visible aux cubes de grès.
Le procès verbal d'épreuves, le prix courant avec condition de vente se trouvent à la minute.

N°92 - suite - RENIER - 1933

M. Aderca a découvert dans cette carrière au-dessus du poudingue un gisement à végétaux.

Ancurophyton germanicum Kräusel et Weyland
Asteroxylon elberfeldense Kräusel et Weyland
Calamophyton primaevum
Hyenia elegans Kräusel et Weyland.

M. Aderca a doné de ce gîte la description suivante : Annales de la Société Géologique de Belgique, t. LV, pp. 5-7.

Le gîte fossilifère que nous signalons se trouve dans le ravin de la Gileppe, dans une carrière située à la partie
supérieure du versant occidental, à quelque 400 mètres au sud du confluent de la Gileppe et de la Vesdre. C'est une
des carrières "Brandt" de la Gileppe. Les couches my sont en allure horizontale et l'on relève, de bas en haut, la
succession suivante :

1. schistes rouge lie-de-vin
2. grès-quartzite blanc-rosé ou coloré en rouge lie-de-vin - 2 m
3. schistes rouge lie-de-vin - 1 m 50
4. poudingue-arkose pisaire ou nuculaire, très altérable.
Epaisseur visible : environ 3 m 00

Le poudingue-arkose représente la base du Givétien ; on y a signalé la présence plus à l'Ouest, à diverses reprises,
des Stringocephalus burtini et des Uncites gryphus. Nous-même avons aussi trouvé, dans cette carrière, une empreinte
de Stringocephalus burtini dans le poudingue. Les schistes rouge lie-de-vin, avec grès blanc intercalé, représentent
la partie supérieure du Couvinien de la région. Plus au Sud, affleurent, par dessous, les schistes rouges, des grès et
schistes verts fossilifères, qui sont l'équivalent des couches à Spirifer cultrijugatus du sud de l'Ardenne (Couvinien
inférieur).
Vers la base de la masse de poudingue-arkose (d'une manière générale il n'y a plus que 50 cm de poudingue par-dessous),
existe une intercalation de schistes vert pâle, très altérables, bourrés de végétaux. Ces végétaux sont à l'état
d'empreintes, couvertes très souvent par un enduit charbonneux, et, plus rarement, par un très léger enduit ferrugineux.
Comme l'allure des bancs de poudingue est très lenticulaire, le lit de schiste n'a à certains endroits que 10 cm
d'épaisseur, tandis qu'à d'autres il peut atteindre 50 cm.
Malgré la grande quantité de végétaux que contient le moindre débris de schiste, il est très difficile d'obtenir des
grands échantillons ; à beaucoup d'endroits les végétaux sont hachés menus, les vagues les ayant triturés ensemble avec
les cailloux roulés qu'on trouve disséminés partout dans le schiste. De plus, très souvent, le feuilletage très
grossier du schiste est oblique à la stratification, et alors l'obtention de grands fragments devient impossible.

Nous pensons que le gîte doit être considéré comme allochtone. Il s'agit, en effet, de plantes terrestres, vivant
toutefois dans des lieux très humides, ainsi que les études anatomiques l'ont indiqué, et que les eaux ont charriées
jusqu'au littoral, où elles ont été enfouies. Ainsi, les études de Kräusel et Weyland indiqunet que les plantes du
genre Asteroxylon vivaient sur le rivage même, tandis que celles du genre Aneurophyton et Hyenia, que nous décrirons
plus loin, habitaient des régions plus continentales, et leurs débris ne sont parvenus que flottés dans le bassin de
sédimentation. On trouve de plus, à la Gileppe, des végétaux hachés, des véritables bouillies végétales, et la
présence de gros cailloux roulés indique aussi un remaniement par des vagues côtières. Disons toutefois que le
transport depuis l'endroit de croissance jusqu'au bassin de sédimentation ne nous paraît pas pouvoir être énorme ; en
effet, nous avons trouvé des branches où les grappes de spranges, organes bien délicats pourtant, pendent encore
intactes aux rameaux fertiles.

Nous n'avons pas observé de sol de végétation par dessous le lit de schiste à végétaux.

92 - suite - L. HANCE - 1989

Actuellement, la carrière Brandt septentrionale est en voie de comblement. On y observe encore 6 à 7 m de grès
blanchâtre kaolineux, graveleux à conglomératique, lenticulaire, entrecoupé par quelques minces niveaux de siltite
grise. Dans le faciès conglomératique, les éléments roulés pisaires à ovaires de quartz blanc et de quartz rosé sont
largement dominants ; on note quelques éléments foncés (quartzite, ...).
A l'extrémité nord de la carrière, les couches s'infléchissent vers le nord, ce qui rend visible le contact avec les
shales et siltites rouges et bigarrés sus-jacents (S0 50-330). Selon Asselberghs (1920), sous le faciès
gréso-conglomératique on voyait affleurer :
- Schistes lie-de-vin, bigarrés (1,50 m) ;
- Grès et quartzite blanc, rosé lie-de-vin (3 m) ;
- Schistes et grauwacke lie-de-vin.

25 m au sud de la carrière, le talus ouest du chemin expose des siltites rouges qui se débitent suivant la schistosité
(N60°E/42°S). Il est vraisemblable que ce faciès occupe tout l'espace compris entre les 2 carrières. On l'observe
immédiatement au sud du vallon à la faveur d'une galerie de pompage, où la relation schistosité - stratification est
bien visible.

Stratification : N60°E/60°N.
Schistosité : N55°E/32°S.

Asselberghs (1920) attribue à une ondulation en chaise les allures subtabulaires de la carrière Brandt septentrionale.
Cela semble difficile à admettre puisque immédiatement au sud de la carrière les siltites rouges présentent une forte
inclinaison vers le nord (55 à 60°). On manque donc de place pour dessiner une flexure à cet endroit. Par ailleurs,
le redressement du faciès gréseux devrait apparaître dans la topographie, ce qui n'est pas le cas. Une faille a donc
été dessinée au sud de la carrière, c'est la faille d'Oé.

Bibliographie : ASSELBERGHS, E., 1920 - Ann. Soc. géol. Belg., 29: 220-231.
HANCE, L., DEJONGHE, L., FAIRON-DEMARET, M. & STEEMANS, P., 1995 - Ann. Soc. géol. Belg.

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