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134W0198.TXT

Feuille : 134W - SERAING - 425
secteur : 5
numéro : 198
code : 134W0198 - 4250198
X :
Y :
Z :
commune :

auteur :
références : ANCION, Ch., 1939-1940. Société géologique de Belgique, Liège, t. 63, 1939-1940, n° 2-3.
date : 1939-1940

roche :

formation :

localisation :
nature : Affleurement

description :

page B 93

Immeuble portant le n° 629 de la rue de la Boverie (fort déversement sud ; fissure béant'e dans la cave ; cassures à lèvre sud descendue) [199 - V - p. B 93] les immeubles portant les n°s 74 et 76 de la rue de la Colline (disjonction des deux immeubles
avec déversement de plus méridional et,

198 - suite

D'après une note de Ch. Ancion et J. Van Ham. Observations nouvelles sur la faille eifelienne et son rôle dans l'hydrologie de la région de Seraing. Annales de la Société Géologique de Belgique, t. 78, p. B. 477.

La première de ces recherches intéressait l'immeuble portant le n° 629 de la rue de la Boverie (maison Sadzot, point A, figure 1). Cette maison, bâtie à mi-côte du plateau des Biens-Communaux, sur un sol fortement en pente vers le nord, accusait un
important déversement vers l'amont, à tel point qu'il avait faillu étançonner le pignon sud qui menacait de s'écrouler (voir photo, figure 2). Une forte dénivellation se manifestait également dans le pavement de l'avant-cour de l'immeuble et dans le mur
limitant celle-ci le long de la rue. Ces affaissements vers le sud ne pouvaient normalement s'expliquer par l'influence des travaux miniers, ni par l'action du creep, ces deux facteurs devant, au contraire, entraîner l'immeuble vers le nord.

Un petit puits, creusé dans l'avant-cour, le long de la façade ouest de la maison, a recontré successivement les formations suivantes (figure 3) :
du niveau du sol à la profondeur 5,40 m environ : limon éluvial brun ocre ;
de 5,40 m à 7,80 m : cailloutis constitué de cailloux roulés, dont certains de quartz blanc, enrobés dans un limon brun-ocre ; à la base et dans la partie sud de la fouille, ce cailloutis comprenait de gros blocs anguleux (de 0,10 à 0,15 m) de grès et
psammites verdâtres, de même nature que les roches sous-jacentes décrites ci-dessous :
à la profondeur 7,!0 m : dan sla partie nord de la fouille, masse argileuse résultant de la décomposition de schiste et comprenant des traînées charbonneuses, dont l'inclinaison variait de 26 à 52°S et dont l'ouverture pouvait atteindre 0,20 m ; ces
traînées affectaient l'allure de petites "queuvées", s'amincissant et s'effilochant vers le haut ; dans la partie sud de la fouille, grès-quartzites et psammites verdâtres, inclinant de 50) vers le sud. Ces bancs laissaient suinter des venues d'eaux ;
leur contact avec le terrain argileux décrit ci-dessus présentait une direction N70°E et une inclinaison de 30 à 32°S ;
à la profondeur de 8,40 m, la fouille a atteint une masse d'argile plastique, noire et bitumineuse, affectant une allure en dôme et représentant, vraisemblablement, "un crochon de tête" d'une veinette de "besy" intensément altérée.

Le puits a donc incontestablement recoupé la faille eifelienne : les roches arénacées verdâtres de la partie sud appartiennent, sans nul doute, au Dévonien inférieur (probablement, au Siegenien supérieur) ; celles de la partie nord, admettant une
veinette et des traînées charbonneuses, sont manifestement westphaliennes.
La surface de contact entre ces deux formations représente la faille dont un nouveau point de passage est ainsi déterminé avec précision.

La fouille a de plus montré la nautre aquifère des roches dévoniennes ; d'autre part, on a pu y voir que les formations westphaliennes, au contact de la faille, broyées et altérées, se transforment en une masse argileuse, plastique et imperméable,
épaulant la faille et constituant certainement un barrage qui s'oppose à la circulation des eaux vers l'aval.

Enfin, cette recherche a permis de constater une relation de cause à cet effet entre le passage de la faille eifelienne et les dégradations dont souffrait l'immeuble. En effet, une forte fissure, d'allure subverticale, s'observait dans les terrains
superficiels ; de direction N65°E - c'est-à-dire de même direction que la faille - cette cassure atteignait la surface du sol à l'endroit où se constate la forte dénivellation vers le sud signalée ci-dessus ; elle déplaçait le sommet du cailloutis, qui
présentait, à son passage, un affaisement sud, de 0,40 m environ sur la paroi est du puits (voir figure 3) ; dans ce cailloutis même, elle n'était plus guère apparente, mais son prolongement vers le bas aboutissait à la faille. Il devenait donc évident
que l'affaissement du sol, et les dégradations de l'immeuble et du mur de clôture qui en sont la conséquence, étaient imputables à la différence de comportement, vis-à-vis des eaux souterraines, des roches dévoniennes et westphaliennes mises en contact
par la faille eifelienne.

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