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134W0197.TXT

Feuille : 134W - SERAING - 425
secteur : 5
numéro : 197
code : 134W0197 - 4250197
X :
Y :
Z :
commune :

auteur :
références : ANCION, Ch., 1939-1940. Société géologique de Belgique, Liège, t. 63, 1939-1940, n° 2-3.
date : 1939-1940

roche :

formation :

localisation :
nature : Affleurement

description :

page B 89

Dans la propriété Denis Léonard, il se forma, en une nuit, un fossé à peu près identique, d'une vingtaine de mètres de longueur, de 30 à 40 cm de profondeur, orienté suivant la même direction et situé dans le prolongement du précédent. Il présentait les
mêmes caractéristiques que ce dernier.

Il semblait donc bien que l'affleurement de la faille Eifelienne sous le manteau d'éluvium se marquait nettement à la surface du sol par un affaisement localisé en forme de fossé déversé vers le sud. Afin d'en administrer la preuve, des fouilles furent
effectuées, à l'emplacement même où l'affaissement accusait son maximum d'intensité, dans la propriété Denis Léonard.

La figure 3 donne la coupe du petit puits qui fut creusé en cet endroit ; on y rencontre successivement, de haut en bas :
1° - de la terre végétale, du limon éluvial jaunâtre et un cailloutis composé de débris de grès dévoniens, le tout sur une épaisseur de 2 mètres. Ces terrains superficiels étaient traversés par une cassure subverticale, aboutissant exactement au fond du
fossé et remplie, très imparfaitement d'ailleurs, de terre végétale entraînée.

2° - la roche en place. Celle-ci se composait de deux parties nettement distinctes et différentes séparées par une cassure de 20 cm environ d'épaisseur et pendant de 50° vers le sud.

Le terrain situé au nord (soit en-dessous de la cassure) se composait de schiste gris, très compact, où se remarquait un petit filet charbonneux.

Il s'agissait donc de terrain houiller.
Le terrain situé au sud (soit au-dessus de la fracture) consistait d'abord en grès grossier, de teinte rougeâtre, extrêmement altéré et transformé même, au contact de la fracture, en un véritable sable rouge que l'on pouvait détacher de la main. La
fouille fut prolongée vers le sud par un bout de galerie : on y rencontra successivement quelques bancs de grès de faible épaisseur séparés par des intercalations de schistes verdâtres et enfin un psammite rougeâtre. L'étude pétrographique du premier
banc de grès montre une roche composée de grain de quartz de grosseur assez variable (diamètre variant de quelques dixièmes à 75 centièmes de millimètre) assez mal roulés, réunis par un abondant ciment limoniteux et légèrement micacé. Ces roches
contiennent quelques ménus débris végétaux, hachés comme paille. Leur teinte prouve qu'il s'agit de terrain dévonien. On peut les rapporter au Coblencien et, plus précisément, probablement à l'Emsien, riche en roches rouges et contenant souvent de
menus débris végétaux [Fourmarier, P., 1910. Le Coblencien au sud de Liège, Annales de la Société géologique de Belgique, p. M. 135].
Dans ces conditions, la fracture séparant ces deux formations ne peut être que la faille Eifelienne. Elle se présente ici sous l forme d'une cassure très nette, à inclinaison 50° sud, large d'une vingtaine de centimères, très régulière d'allure et
d'ouverture, et contenant une sorte de remplissage argileux. La partie supérieure (sud) de la fracture contient un lit de 8 cm de uissance d'une argile jaune clair, paraissant provenir de l'altération de schistes dévoniens ; elle renferme, en effet, des
grains de quartz et même de très petits débris de grès ou psammites jaunes rougeâtres. La partie inférieure (nord) de la fracture comprend un lit de 10 cm d'épaisseur d'une argile feuilletée, d'un noir intense, qui semble être le résultat du broyage et
de la cmpression de schistes charbonneux.

Figure 3. Fouille effectuée dans la propriété Denis Léonard, à Seraing.

1. Psammite rougeâtre.
2. Grès grossier, limoniteux.
3. Schiste verdâtre.
4. Schiste verdâtre.
5. Grès grossier, en petits bancs, à ciment limoniteux.
6. Grès grossier, limoniteux, très altéré et transformé au contact de la faille, en un sable rouge.
7. Remplissage de faille, argile compacte, jaune clair ; puissance : 0,08 m.
8. Remplissage de faille, argile feuilletée, noire ; puissance : 0,10 m.
9. Schiste gris-noirâtre, fin, fissile.
10. Schiste gris, à rayure claire, compacte ; lit de charbon (Houiller).


La direction mesurée de la cassure est N65°E ; la direction des bancs dévoniens est e N60°E et leur inclinaison de 50 à 60° vers le sud ; la direcction des bancs houillers est N70°W et leur pendage de 70 à 80° sud ; il y a donc discordance très nette
entre les allures du Houiller et du Dévonien.

......

De plus , il fut remarqué, au cours de la fouille effectue, que le Dévonien était fortement aquifère et donnait lieu à une importante venue d'eau, tandis que la paroi creusée dans le Houiller (paroi Nord) restait sèche. La faille avec sont remplissage
argileux, formait une sorte de cloison étanche entre les deux formations.


......

Puisqu'une certaine relation - probablement de cause à effet - semble bien exister entre l'affleurement de la faille Eifelienne sous les morts-terrains et les phénomènes d'affaissement vers le sud constatés en surface, il est permis de tracer cet
affleurement en réunissant tous les points où semblables accidents ont été observés. On obtient de la sorte le tracé de la figure 1, passant par les fossés de la propriété Denis Léonard et de la rue du Lièvre.

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