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134E0284.txt

Feuille : 134E - CHENEE - 426
Numéro : 284
Secteur : 1
Code : 134E0284 - 4260284

X :
Y :
Z :
Commune : Liège

Description lithologique :
Date :

Nature : sondage
Forage :
Type :
Inclinaison : ° vers
Longeur : m
Profondeur : m

Introduit en archives par :
Objet :
Exécuté pour :
Exécuté par :

Description :

D'après la publication traitant des affaissements de sol attribués à l'exploitation houillère (réponse de l'Union des Charbonnages de la Province de Liège (Liège, 1875).
Repères et cote d'orifice d'après la Carte générale des Mines (Bassin de Liège). Bruxelles 1878.

p. 292-296

A partir de son point de départ, qui est la gare des Guillemins, le chemin de fer de ceinture longe le talus du plan incliné de l'Etat, et ne commence à dévier de cette qu'à la traversée de la rue Bassenge.

Ce chemin de fer, est établi au fond d'une tranchée que surplombe le plan incliné, jusqu'au point de déviation que nous venons d'indiquer, pour se poursuivre en tunnel sous la montagne Saint-Gilles.

La tranchée présente une largeur de 8 mètres au niveau des rails, ce qui a nécessité, y compris les talus, un déblai de 12 à 13 mètres.

Sa profondeur, nécessairement variable suivant les sinuosités du terrain, mesure 6 mètres en moyenne au niveau des rails ou 7 m 50 sous le radier.

Les murs de soutènement ont une épaisseur de 2 m à 2 m 50 à la base.

Ils présentent un fruit de 1/6 de leur hauteur, et sont évidés par des niches en berceau, de 3 mètres de largeur, séparées par des piliers de 1 m 55.

La largeur du tunnel est de 8 mètres, la hauteur des pieds-droits est de 1 m 75. Il est voûté en plein-cintre, et mesure ainsi 5 m 75 sous clef.

Entreprise au mois d'avril 1869, la tranchée ne présenta aucune difficulté d'exécution jusque 73 mètres au-delà de l'axe du viaduc du Laveu. Elle avait atteint ce degré d'avancement vers le mois de juin suivant, et n'avait rencontré que l'argile qui
sert à la confection des briques.

Mais, à partir de cet endroit, les fondations des murs de soutènement pénètrent dans la couche de sable aquifère qui existe sous cette argile, et qui s'élèva graduellement dans les parois de la tranchée.

A partir aussi de cet instant, l'établissement des fondations devint une difficulté grave ; ce qui le prouve, c'est que l'administration des ponts et chaussées a tenu note, jour par jour, de la nature des terrains rencontrés et des incidents qui se sont
produits.

Nous reproduisons ci-dessous les annotations consignées sur le plan d'avancement des travaux. Les distances indiquées sont mesurées à partir de l'axe du viaduc du Laveu :

à 173 m, de l'eau et des éboulements.
[Il est à remarquer que ce point correspond à l'extrémité sud-est de la lrue Nysten ou à sa projection sur l'axe de la tranchée].

à 78 m, de l'eau et petits éboulements.
à 87 m, bon terrain
à 92 m, de l'eau et mauvais terrain.
à 96 m, assez bon.
à 100 m, de l'eau et mauvais terrain.
à 105 m, gravier assez dur.
à 110 m, de l'eau et fort mauvais terrain ; fondé le 7 août 1869.
à 114 m, terre glaise et mouvante ; la première assise damée au maillet.
à 119 m, commencé le 12 août ; terre glaise et un peu d'eau.
à 122 m, terrain assez dur ; un peu d'eau.
à 128 m, un peu d'eau.
à 132 m, terrain assez dur ; un peu d'eau.
à 136 m, un peu d'eau.
à 141 m, gravier et un peu d'eau.
à 146 m, terrain très mouvant, coulant avec l'eau.
à 150 m, terrain assez bon sans eau ; petits éboulements ; niche, très mauvais fonds.
à 154 m, très mauvais terrain ; le 28 août, commandé de battre des palplanches.
à 159 m, terrain assez dur sans eau, le 27 août.
à 164 m, terrain assez dur sans eau, le 30 août.
à 172 m, terrain assez dur sans eau, commencé le 1er septembre.
à 177 m, commencé le 10 septembre.
à 182 m, terrain assez dur sans eau.
à 190 m, commencé le 10 septembre sans eau.
à 203 m, bon terrain sans eau.
à 217 m, mauvais terrain trempé d'eau.

Vers le 1er septembre 1869, la tranchée était exécutée jusqu'à l'entrée du tunnel ; mais alors déjà on constatait l'impossibilité de maintenir les murs de soutènement, quoiqu'ils eussent 2 à 3 mètres d'épaisseur.

Celui de ces murs qui était soumis à la plus forte charge, c'est à dire celui qui supporte le remblai du plan incliné, subissait surtout un mouvement de glissement vers l'intérieur de la tranchée plutôt qu'un renversement par rotation autour de la
base. Le fond de la tranchée était une masse boueuse, qui ne s'asséchait, ni ne se durcissait.

On s'empressa de combattre le rapprochement des murs en les appuyant l'un contre l'autre par des poutres disposées en entretoises transversalement à la tranchée.

A cet étançonnage, qui ne pouvait être que provisoire, on substitua un radier en maçonnerie de 0 m 75 d'épaisseur, présentant une flèche de 0 m 90, destiné à maintenir l'écartement entre les pieds des murs.

Le 16 mai 1870, après la construction de ce radier, il fut constaté que le rapprochement ou la déviation horizontale des murs à la base atteignait 0 m 28 vers le milieu de la tranchées (à 120 mètres du viaduc du Laveu).

Les étançonnages ayant été maintenus, on reconnut, le 15 septembre suivant, que les effets de déviation horizontale avaient continué à se produire, quoique à un moindre degré. Le rapprochement avait augmenté sur quelques points de 2 à 3 centimètres.

Il est certain que la construction du radier, engagé tout entier dans le sable boulant, n'a pu se produire sans affouillement, mais qu'il a eu dans la suite pour résultat d'encaisser ce sable et de lui restituer la résistance qu'il présente
naturellement, lorsqu'il est recouvert d'une couche suffisante d'argile.

Pendant que ces mouvements s'opéraient dans la tranchée, le percement du tunnel avait été entrepris (le 1er octobre 1869).

La couche de sable aquifère s'était élevée parallèlement au relief du sol. A l'entrée du tunnel, elle se trouvait comprise, dans la hauteur du creusement, entre deux couches résistantes d'argile. Un blindage en palplanches suffisait pour la contenir
sur les parois latérales.

La construction de la voûte précédait celle des pieds-droits, selon la méthode usitée en Belgique, et, tant que les cintres qui servaient à l'établir purent s'appuyer sur une épaisseur suffisante d'argile, les deux étages du creusement trouvèrent dans
leur sol un appui suffisant pour l'établissement des boisages.

On parvint à exécuter de la sorte 32 mètres de tunnel.

Mais, lorsque la couche aquifère se fut élevée à la hauteur de l'assise des cintres ; ceux-ci manquèrent d'appui et ne purent se maintenir. Ils déterminèrent de plus une pression, qui fit refluer le sable vers l'intérieur du tunnel, et, dès lors, tous
les moyens de blindage se montrèrent impuissants.

Le terrain entièrement fluide affluait de toutes parts dans l'excavation ; des entonnoirs se formaient à la surface ; le plan incliné subissait des affaissements, et le maintien des voies ferrées réclamait des mesures spéciales de consolidation ; le
viaduc de la rue de Bassenge et les maisons de l'extrémité nord de la rue Nysten présentèrent de nombreuses crevasses. Vers la fin du mois de mars 1870, les travaux furent abandonnés, et bientôt après une portion de la voûte, de 20 mètres de longueur,
s'affaisa tout entière et descendit de 1 m 50.

Il n'était pas difficile de prévoir qu'une tranchée de 400 mètres d'étendue, creusée sur 13 à 14 mètres de largeur, dans un terrain vaseux, ne devait pas borner ses effets aux éboulements qui s'accusèrent dans son voisinage immédiat, et qu'elle ne
pouvait passer inaperçue dans un rayon assez étendu de la couche aquifère qu'elle avait attirée vers elle.

En effet, quelques jours après l'abandon du tunnel (9 avril 1870), l'administration des mines constatait des dégradations encore peu graves à diverses maisons de la rue Nysten.

L'abandon des travaux du tunnel dura 14 mois. On se décida à en opérer le creusement à ciel ouvert. Deux cours de palplanches jointives furent enfoncés le long des parois. D'autres cours de palplanches, disposés transversalement au tunnel et espacés
de 4 mètres, continuèrent avec les premières de véritables caissons faciles à déblayer.

On enfonça de la sorte un mètre cube de bois par mètre de tranchée le sable des parois fut comprimé ; la masse à déblayer fut isolée du terrain voisin et mise à sec ; elle s'enleva facilement sans donner lieu à aucun ébranlement latéral.













Tant que le creusement se fit de la sorte, aucune fissure ne fut observée dans le voisinage, et la traversée de la rue Bassenge put s'effectuer sans accident.

Quand la couche aquifère se fut élevée au-dessus de la voûte, on a exécuté le tunnel par les procédés ordinaires, c'est à dire en travail souterrain et sans encaissement préalable du sable. Aussi fut-il facile d'observer, depuis lors, que, bien que ce
sable fut moins humide qu'au fond de la gorge souterraine du Laveu, le terrain se lézardait dans le voisinage du tunnel, et l'on a lieu de se féliciter qu'il n'ait à supporter, dans cette région, aucune construction importante.

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