134E0213.txt

Feuille : 134E - CHENEE - 426
Numéro : 213
Secteur : 9
Code : 134E0213 - 4260213

X :
Y :
Z :
Commune :

Description lithologique : A. RENIER (1er auteur) L. NYS
Date :

Nature : sondage
Forage :
Type :
Inclinaison : ° vers
Longeur : m
Profondeur : m

Introduit en archives par :
Objet :
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Description :

NYS, L., 1929-1930. Sur un gisement nouveau d'argile plastique. Annales de la Société Géologique de Belgique, t. LIIII, 1929-1930, pp. B 77-78.

Sondage de Beaufays

Repérage exact manque : au hameau des Grosses Pierres à 600 mètres environ de la grand-route de Liège à Aywaille (Fourmarier op. cit.).
Altitude approximative : 260 mètres.
Coupe d'après Fourmarier, Annales de la Société Géologique de Belgique, t. XXXIX, 1913, pp. M. 656-657.

Mètres Mètres
de à
0.00 0.30 Terre végétale.
0.30 1.80 Argile jaune.
1.80 15.00 Argile avec cailloux.
15.00 22.50 Grès rouge très dur.
22.50 62.25 Schiste dur avec couche de grès.
62.25 78.00 Schiste dur rouge et gris.
78.00 84.00 Schiste dur rouge avec bancs de grès.
84.00 93.00 Schiste gris.
93.00 105.69 Grès gris très dur.
105.69 170.00 Schiste rouge.
A 116 m 14, carotte de schiste argileux rouge lie de vin,
bigarré de vert clair, finement micacé (pente 85° environ).
A 156 m 00, carotte de schiste argileux finement micacé,
rouge lie de vin, tacheté de vert clair sur une partie de la
carotte. La pente n'est pas nettement visible, elle paraît très
forte.
170.00 245.80 Schiste gréseuse, rouge ou gris avec un peu de grès.
A 202 m 34, carotte de 0 m 50 de schiste gris assez clair, très
compact, sans stratification.
245.80 248.02 Quartz (?) rougeâtre.
248.02 262.52 Schiste rouge gréseux.
262.52 263.07 Grès rouge avec schiste rouge gréseux.
263.07 270.00 Grès rogue dur, parfois schisteux.
270.00 273.70 Grès rouge, avec schiste gréseux et schiste rouge intercalés.
273.70 297.33 Grès rouge dur avec bancs schisteux intercalés.
297.33 305.66 Grès rouge, quartzeux, très dur.
305.66 324.52 Grès rouge quartzeux, très dur, avec intercalations de schiste
rouge passant au schiste gris vers le bas.

Jusque 1 m 80 de profondeur, on a traversé du limon quaternaire ; l'argile rouge avec cailloux rencontrée de 1 m 80 à 15 m 00 n'est, à mon avis, que la partie supérieure altérée des roches sous-jacentes du primaire.
Celui-ci présente, jusqu'au fond du sondage, les caractères du Burnotien ; c'est d'ailleurs cet étage que l'on rencontre à la surface du sol, au voisinage du trou de sonde. L'épaisseur de terrain reconnue est en réalité relativement faible car la pente
des couches paraît être très forte ; les carottes de 116 m et de 156 mètres semblent l'indiquer ; d'ailleurs la grande épaisseur des bancs suivant l'axe du sondage, vient encore confirmer cette idée.

213 - suite - L. NYS

Le hameau de Grosses Pierres situé à la limite des communes de Beaufays et de Forêt, par 264 m d'altitude, est bâti sur une roche d'argile plastique dont l'existence ne nous paraît pas avoir été signalée. Une prairie se trouve dans l'angle E du chemin
de Beaufays à La Brouk et du sentier de Grosses Pierres à l'Abbaye. On y a creusé un puits. Ce dernier a recoupé un mètre de cailloux roulés de quartz blanc mêlés à de l'argile panachée de gris et de rouge et à des grès friables. En-dessous,
l'argile est compacte, de couleur grisâtre, avec des inclusions de sable jaune.

Le puits a été arrêté dans cette couche à 6 m 50 de profondeur.
50 gr de terre, séchée à 100-103°C, ont été tamisée sur toile à mailles de 0,2 mm afin d'éliminer le gros sable. Le reste, lévigé à l'appareil de Schène-Wahnschaff a donné une substance argileuse blanche et un dépôt de grains de sable.
L'analyse d'un échantillon d'argile a donné :

Perte au feu 4.30
SiO2 73.08
Al2O3 19.97
Fe2O3 1.78
CaO 0.10
MgO 0.06

C'est une terre demi-maigre. Son aspect extérieur la ferait ranger dans la catégorie des crawes. Notre confrère, M. Michot a bien voulu séparer, dans le sable que contient la terre, les minéraux de densité supérieure à 2,9 (bromoforme). Ces minéraux
lourds sont peu abondants. On y rencontre de l'andalousite - rare, de la staurotide - assez rare, du zircon, de la magnétite et de la tourmaline - assez fréquente.

En profondeur, la base du gisement n'a pas été atteinte. A 15 m à l'est du puits, une citerne a été creusée jusqu'à 2 m 50 dans la même argile. Aucune coupe ne montre le contact au N et à l'W avec le Burnotien ni au S avec le calcaire frasnien.

Dans de telles conditions, l'âge du dépôt est difficile à déterminer mais il était utile de mentionner cette poche d'argile plastique dont l'industrie des réfractaires pourrait tirer parti.