133E0651.TXT
Feuille : 133E - SAINT-GEORGES - 418
secteur : 6
numéro : 651
code : 133E0651 - 4180651
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auteur : LESPINEUX, G., DELMER, A.
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localisation :
nature : Ancienne mine
description :
Ancienne mine du Dos.
D'après les plans de la mine, le puits non exactement repéré sur cette carte, se trouvait à 1090 mètres au Nord et 980 mètres à l'Est du puits (n° 650) de la Mallieue.
Le filon principal se trouvait à 200 m à l'E du puits et soulignait une faille normale dirigée NEN-SOS inclinée à l'E de 65°. Grâce à la galerie suivant le sommet du calcaire, il a été nettement constaté que la lèvre Est se trouvait refoulée de 80
mètres vers le Nord suivant le plan de faille.
Voir aussi Harzé, E. Une grotte dans le Calcaire Carbonifère à plus de 200 mètres de profondeur (Annales Société géologique de Belgique, XXXI, 1904, p. M.161-166, pl. VI).
651 - suite - G. LESPINEUX - 1905
LESPINEUX, G., 1905. Etude génésique des gisements miniers des bords de la Meuse et de l'Est de la province de Liège.
Extrait des publications du Congrès international des Mines, de la Métallurgie, de la Mécanique et de la Géologique appliquées. Liège, 25 juin - 1er juillet 1905, pp. 11-13.
Groupe d'Engis (voir planche III, fig. 1)
Dans les environs d'Engis, le bord Sud du synclinal de Namur, présentant les couches en stratification renversée, forme, sur la rive gauche de la Meuse, une colline d'une altitude moyenne de 160 mètres.
Cette colline est recoupée, un peu à l'E d'Engis, par la vallée des Awirs dirigée perpendiculairement à la Meuse, dont les eaux moyennes ont une altitude d'environ 68 mètres.
C'est dans la bande carbonifère, qui affleure au sommet de la colline que l'on rencontre, de W à E, échelonnés sur une distance de 2 kilomètres, les gisements importants suivants :
Gîte du Dos, gîte des Fagnes, situés tous deux au contact du houiller et calcaire, et les gîtes des Awirs, situés sur le contact du calcaire et de la dolomie carbonifère.
Nous allons donner une description sommaire de ces divers gisements.
Gîte du Dos (Planche III et planche IV, figure 1)
Les gisements dits du Dos, très importants au point de vue des déductions théoriques que l'on peut tirer de leur étude, se composent de trois filons parallèles, distants de 120 m, occupant des cassures verticales orientées N3E5°W. Ces filons accusent
respectivment des rejets latéraux de 10 m, 40 m et 60 m.
Les filons parfaitement reconnus et exploités dans la traversée du calcaire, se perdent dans le houiller dont les schistes sont simplement imprégnés par un peu de pyrite, suivant le prolongement des filons.
Au contact du calcaire et du houiller, il s'est développé par dissolution du calcaire, une immense poche orientée longitudinale suivant le contact sur une longueur de 350 mètres, et ayant en affleurement jusqu'à 150 mètres de largeur, aux endroits aux
passent les filons.
Comme nous le montrent les coupes AB, CD, EF, GH, planche IV, ces poches se terminent rapidement en profondeur, sauf suivant le passage des filons (voir coupe de l'étage de 140 m).
Les racines des gisements ont été suivies aussi bas que l'a permis utilement leur exploitation.
Une observation remarquable a été faite dans la mine du Dos [Voir à ce sujet le travail de M. Harzé dans les Annales de la Société Géologique de Beligque, tome XXXI, 1904].
Entre les étages de 140 m et de 230 m (voir coupe EF), on a rencontré dans cette mine une excavation non minéralisée, et vide de tout remplissage, formant une cheminée qui avait, suivant la stratification, un développement de 85 mètres de hauteur et une
section horizontale variable allant jusqu'à 200 m².
Cette grotte était parallèle et en dérivation sur une colonne sulfureuse développée suivant l'intersection du plan du filon et du plan de contact, comme le présente la coupe IK de la planche IV. Cette colonne de minerais était entièrement minéralisée et
fut exploitée jusqu'à la profondeur de 280 m, soit 200 m sous le niveau de la Meuse.
Le remplissage du gisement du Dos était essentiellement sulfureux en profondeur et constitué par un mélange de sulfures de zinc, de plomb et de fer ; ces minerais se constituaient le long du contact schisteux, jusqu'à une vingtaine de mètres de la
surface.
Si nous remontons la série des formations métallifères, nous remarquons que les premiers minerais oxydés firent leur apparition au niveau de 120 m, soit 60 m sous le niveau d'écoulement naturel des eaux vers la vallée de la Meuse.
Ces calamine et carbonate de plomb se trouvaient localisés au contact du calcaire, faisant face aux minerais sulfures (voir coupes verticales, planche IV).
Au-dessus de 80 mètres, les minerais oxydés deviennent de plus en plus importants et se localisent. Les minerais de fer hydratés se concentrent contre les amas sulfureux dont ils dérient par oxydation, et les carbonates de zinc et de plomb, formant la
calamine industrielle, se concentrent, après transport à l'état de sulfates, du côté du calcaire qui a participé à leur formation.
Outre ces formations métallifères, n'affleurant pas dans les gisements du Dos, les poches contiennent également des produits d'origine détritique, tels que des sables, des argiles et même des cailloux roulés de quartz blanc. Ces dépôts, qui recouvrent
tous les gisements en affleurment, se retrouvaient jusqu'à la profondeur de 115 m (voir coupe GH).
L'un des filons du gismenet du Dos fut exploité jusqu'au contact de la dolomie, où il se perdait dans une poche de sable, qui était partiellement minéralisée (voir planche III, fig. I).
651 & 652 - suite - A. DELMER - 1913
653
DELMER, A., 1913. La question de minerai de fer en Belgique. Annales des Mines de Belgique, Bruxelles, 1913, t. XVIII;
Le gîte d'Engis est située entre le houiller et le calcaire carbonifère et forme la tête d'un filon de sulfure. L'exploitation se fit par les sièges du Dos et des Fagnes de la mine métallique d'Engis appartenant à la société de la Nouvelle Montagne. Le
gisement, exploité jusqu'à 90 mètres de profondeur, est entièrement épuisé.
La concession de Flône (communes de Amay, Flône, Saint-Georges, Hermalle-sous-Huy) renferme un dépôt de limonite de puissance variable entre le houiller et le calcaire carbonifère, qui a été exploité par la Société de la Vieille Montagne. La concession
fut octroyée le 27 décembre 1829 et fut l'objet de quelques travaux avant 1843.