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133E0279.TXT

Feuille : 133E - SAINT-GEORGES - 418
secteur : 2
numéro : 279
code : 133E0279 - 4180279
X :
Y :
Z :
commune :
auteur : P. FOURMARIER, L. LAMBRECHT
références : LAMBRECHT, L., 1970. Le Namurien moyen au viaduc de Horion-Hozémont. Autoroute de Wallonie. Professional Paper, 1970/9.



date : 11.10.1912
roche :
formation :
localisation :

nature : Affleurement

description :

A la partie SW de l'affleurement, jusque près du moulin, grès et schistes plus ou moins siliceux en couches presque horizontales appartenant à un fond de bassin et prolongeant la partie N-W de l'affleurement 64 ; au-delà, vers le NE on ne voit plus que
des schistes foncés, micacés, se divisant en baguettes, et inclinant très faiblement vers le SE s'enfonçant ainsi sous le niveau de grès et de schiste de la partie SW de l'affleurement. Quelques bancs gréseux peu importants s'intercalent dans ces
schistes. Dans sa plus grande partie cet affleurement est en direction de sorte que l'on suit les mêmes couches presque tout le temps.

279 - suite

Cfr. LAMBRECHT, L., 1970. Le Namurien moyen au viaduc de Horion-Hozémont. Autoroute de Wallonie. Professional Paper, 1970/9.

Le Namurien moyen au viaduc de Horion-Hozémont, autoroute de Wallonie par L. LAMBRECHT

L'autoroute de Wallonie franchit le vallon des Awirs au viaduc de Horion-Hozémont, situé à 1200 m au SSW de l'église de Hozémont.

La construction du viaduc a été précédée par l'exécution de onze sondages courts, et le creusement de fouilles laissant apparaître le bed rock namurien. La fouille destniée à recevoir la culée Est a été particulièrement intéressante à cet égard. Les
observations effectuées au cours de ces travaux ont été complétées par l'examen des affleurements qui se succèdent sur 500 m de long de la route de Hozémont (figure 1) (n° 279).

Le situe appartient au flanc Nord du synclinal de Liège. Les strates ont une direction moyenne de N40°E et une inclinaison variant entre zéro et 30°S. Au total, une série namurienne continue de 72 m de puissance a été reconnue.

1. Echelle stratigraphique
Les terrains sont décrits en commençant par le plus récent.

Namurien C
1. directement sous le niveau de l'autoroute, dans la partie supérieure de l'excavation de la culée Est, schiste sableux avec bancs de grès épais de 0,05 à 0,25 m au sommet ; quelques débris de plantes :
Calamites sp., Cordaites sp. visible sur 5,00
2. grès gris brun 0,55
3. schiste, d'abord sableux et finement straticulé, puis plus fin et plus homogène à la base qui renferme quelques lits carbonatés de 0,01 à 0,02 m d'épaisseur ; dans la partie plus sableuse du sommet, quelques minces bancs de grès de 0,01 à 0,05 m de
puissance 3,50
4. schiste argileux girs, aec une passe noirâtre au sommet ; à la base, le schiste devient gris foncé et fissile ; l'extrême base est transformée en argile plastique gris clair sur 0,02 m, quelques lits carbonatés de 0,01 à 0,02 m d'épaisseur 3,70

Passée de veine.

5. ganister gris, devenant blanchâtre par altération ; la surface supérieure du banc est ondulée irrégulièrement ; à la base, le quartzite passe à un grès gris moins dur ; beaux Stigmaria ficoides avec larges radicelles en connexion, coupés vers le haut
par le sommet du banc qui correspond à une surface d'érosion épaisseur variable- en moyenne 0,70
Note : ce quartzite à haute teneur en silice et à radicelles implantées a été largement mis à découvert lors de la construction de la culée Est du viaduc.
6. grès quartzitique passant vers le bas à du grès gris verdâtre ; roche dure, se débitant parallèlement à la stratification ; quelques radicelles implantées. 0,50
7. grès en bancs minces. 0,75
8. schiste très sableux à lits gréseux. 0,75
9. schiste, sableux au sommet, silteux à la base. 2,50
10. schiste finement sableux ou silteux. 7,00

Passée de veine ou limite de cycle (d'observation difficile).

11. complexe de schiste sableux renfermant des bancs lenticulaires de grès de 0,70 m de puissance maximale. 8,00
12. sous le banc de grès inférieure de la formation précédente, schiste argileux devenant finement sableux, puis à nouveau arigleux dans le quart inférieur du niveau, quelques Planolites ophtalmoides 5,00
13. schiste très finement sableux, quelques straticules plus grossières. 2,35
14. schiste silteux au sommet, puis argileux ; une goniatite indéterminable à 0,40 m de la base. 1,20
15. schiste argileux gris un peu bleuté, débr is de coquilles marines. 0,20
16. schiste argileux noirâtre à minces lentilles carbonatées ; faune marine dans le schiste et dans certaines lentilles (bullions) : Reticuloceras superbilingue, Homoceratoides divaricatus, Homoceratoides sp. (détermination J. Bouckaert), cf. Orthoceras
sp., Posidoniella sp., Pectinidés.
17. schiste argileux gris assez foncé, quelques Reticuloceras superbilingue accompagnés d'une faune moins nombreuse que dans le niveau précédent. 0,20

Namurien B
18. Veinette - charbon schisteux 0,10
19. schiste sableux à intercalations gréseuses, radicelles implantées nombreuses au sommet, rares à la base 1,30
20. schiste finement sableux au sommet, devenant de plus en plus argileux vers la bas ; petites lentilles carbonatées ; rares déris de lamellibranches probablement non marins, dans la partie inférieure 1,20
21. barre carbonatée de puissance maximale 0,05 m, puis schiste très sableux straticulé, passant progressivement au schiste finement sableux faiblement ou non straticulé. 4,55
22. schiste argileux dur au sommet, puis plus tendre ; tubulations au sommet ; pinnules d'Alethopteris sp., débris de lamelllibranches au sommet et à l'extrême base de la formation ; une lentille carbonatée de 0,03 m 6,50
23. grès gris foncé en trois ou quatre bancs. épaisseur moyenne 0,10
24. schiste argileux 0,20
25. schiste alternativement sableux puis argileux 3,50
26. schiste argileux tendre, gris plus ou moins foncé à joints noirâtres, broyé par endroits. 0,10

Passée de veine peu nette.

27. schiste argileux au sommet, puis sableux ; radicelles implantées 1,50
28. schiste sableux dépourvu de radicelles, à grain plus fin vers le bas 2,10
29. schiste argileux gris, puis gris foncé à la base, où quelques joints portant des valves isolées de Lingula sp. 1,00
30. bancs de grès s'épaississant vers le Nord 0,09
31. schiste finemnet sableux au sommet, puis argileux gris, voire silteux, de rayure claire visible sur 7,00

2. Conclusions et remarques
1. L'âge relatif des terrains décrits est connu grâce à la présence de l'horizon marin à Reticuloceras superbilingue, base du Namurien C, déjà cité in Bouckaert et Lambrecht, 1967 (Bulletin de la Société belge de Géologie, LXXV, p. 17).

Cet horizon se situe ici au toit direct d'une veinette de charbon schisteux soulignée par un sol de végétation bien développé. Il a été repéré en deux points, dans le talus de la route de Hozémont et dans le sondage n° 8 (figure 1).

2. Le quartzite (ganister) rencontré à 30 m au-dessus de l'horizon à Reticuloceras superbilingue constitue un repère régional remarquable. Il est surtout caractérisé par sa dureté résultant de sa haute teneur en silice et par son sol de végétation. Il
est parfois recouvert par une phase argilo-sableuse à radicelles implantées, mais plus généralement le sommet de la formation est enlevé par l'érosion, et l'on voit nettement des Stigmaria convergeant vers un tronc disparu, recuopés par la surface
d'érosion.
Ce niveau lithologique est cité dans Lexique Stratigraphique International (volume II, fasc. 4aII) sous le nom de Quartzite de Dalhem.
Il a d'abord été repéré dans l'Est du synclinal de Liège, à une cinquantaine de mètres au-dessus de l'horizon à R. superbilingue :
- à Dalhem (Charlier in Ancion et al., 1947, Centenaire A.I.Lg, Charlier, 1955, Pub. Ass. Etud. Paléont., 21).
- à Argenteau (Lambrecht et Charlier, 1956, Pub. Ass. Etud. Paléont., 25).
P. Charlier l'avait repéré jadis :
- dans le sondage de Chertal à la profondeur de 168,64 m
- dans le travers-banc vers Belle et Bonne à 210 m d'Abhooz, à Vivegnis.
Plus récemment, le quartzite de Dalhem a été retrouvé par A. Lhoest dans le secteur Jupille/Souverain-Wandre/Saive (1958, Annales de la Société Géologique de Belgique, t. 82).
C'est ce même quartzite qui a été traversé par la galerie d'adduction des eaux de la ville de Liège, à Bierset entre les cumulées 2340 et 2350. En ce point, le niveau se situe à 35 m au-dessus de l'horizon à R. superbilingue, reconnu par F. Demanet en
1941.
Comme aux Awirs, cette distance n'est plus que de 30 m, on conclura que la puissance des terrains séparant les deux horizons décroit régulièrement d'Est en Ouest, dans le bassin de Liège tout au moins.
Il est enfin possible que le quartzite de Dalhem s'étende à l'Ouest du vallon des Awirs jusqu'au delà de Huy. Les strès siliceux "Grès de Gives", situés à 15 ou 20 m au-dessus de l'horizon marin précité dans la galerie et le sondage de Ben, occupent en
effet la même position stratigraphique.

3. Le niveau à Lingules trouvé dans le talus de la route de Hozémont à 22 m sous l'horizon à R. superbilingue présente également un intérêt stratigraphique. Il correspond en effet à un hoirzon marinà faune inconstante reconnu en quelques points du
bassin :
- dans la galerie d'adduction des Eaux de la ville de Liège, il a livré une faune assez riche en gastéropodes et lamellibranches (F. Demanet, 1941, p. 291 - il ne s'agit certainement pas de l'horizon à R. bilingue comme le pensait Demanet, car partout
dans le bassin nous avons trouvé cet horizon à environ 60 m sous l'horizon à R. superbilingue).
- dans le tranchée du chemin de fer d'Argenteau, il contient une faune identique à celle de la galerie d'adduction d'eau, entre 23 et 30 m sous l'horizon à R. superbilingue.
- à Ramet, dans le ravin "Sur Tombeux", au SE de la Cité-Jardin, j'ai trouvé un Pecten sp. à 35 m environ sous le gîte à R. superbilingue.

L'extension de cet horizon est considérable. On le retrouve par exemple dans le bassin d'Andenne (galerie et sondage de Ben) avec une faune assez semblable à celle de la galerie des Eaux de la ville de Liège. Il correspond d'autre part
vraisemblablement à l'horizon R. metabilingue cité par J.M. Graulich en 1963 dans le sondage de Soumagne, à la profondeur de 363,98 m (Annales des Mines de Belgique, février 1963, p. 248).

Bien que ces exemples relatifs au quartzite de Dalhem et à l'horizon marin inférieur soient fort incomplets, ils suffisent à montrer l'unité de ces deux nivaux repères en stratigraphie régionale.

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