132E0307.TXT

Feuille : 132E - BRAIVES - 416
secteur : 8b
numéro : 307
code : 132E0307 - 4160307
X :
Y :
Z :
commune :
auteur : Et. ASSELBERGS, A. SALEE, B. DELCAMBRE
références :



date : 06.1919
roche :
formation :
localisation :

nature : Puits

description :

Tranchée de la ligne vicinale au-dessus du tunnel de Huccorgne.
Du Sud au Nord :
a. de 0 à 22 m : calcaire noduleux bleu pétri de Phacellophyllum et de Spirifer verneuili, inclinant de 15 à 20° vers le Sud.
Il y a aussi du calcaire dolomitique avec nodules de pyrite. 3 mètres obscur.
b. de 25 à 60 m : même calcaire noduleux à polypiers et à Spirifer verneuili ; inclinaison 15 à 20° vers le Sud (9 m) ;
passant à du calcaire plus compact en bancs (4 m).
c. de 60 à 78 m : paquet de calcaire à Phacellophyllum avec un peu de dolomie, broyé et chiffonné entre deux failles à peu près verticales.
Les failles sont remplies de limon jaune sur 0 m 40 d'épaisseur.
d. de 78 à 154 m : quelques bancs (3 m) de calcaire stratifié bleuâtre avec calcite reposant sur de la dolomie massive (5 m) à grandes plages
de calcite, parsemée de petites cavités. Les couches d'abord horizontales acquièrent ensuite l'inclinaison normale. La dolomie massive
passe à des couches stratifiées devenant plus calcareuses vers le bas. Ces couches à inclinaison Sud 18° reposent par faille à inclinaison
vers le Sud de 45° sur des
e. de 154 à 182 m : calschistes et schistes calcareux dans lesquels je ne trouve pas de fossiles.
f. de 188 à 200 m : calcaire bleu noduleux et calschistes à Spirifer verneuili et Phacellophyllum abondants ; inclinant de 18° vers le Sud (8 m)
puis sur 7 m de puissance du calcaire argileux, de la dolomie massive et stratifiée, grise, brune, bleue.

La coupe du talus Ouest est schématisée ci-dessous.

Par suite du jeu de failles, on a la répétition à trois reprises des mêmes bancs à Phacellophyllum. Les schistes e représentent les dernières couches de l'affleurement précédent (306) de telle sorte qu'on peut évaluer le rejet de la faille 3 à moins de
vingt mètres.
Si nous résumons les deux observations ci-dessus, nous avons la succession suivante, de haut en bas :
calcaire de la carrière, observation 38 calcaire noduleux se terminant par trois bancs de calcaire compact renfermant Phacellophyllum coespitosum
15 m : schistes et calschistes avec calcaire noduleux, fossilifères, renfermant de Douvillina.
20 m : dolomie et calcaire avec un banc (1 m 50) pétri de Phacellophyllum.
16 m : calschistes, schistes calcareux peu ou pas fossilifères.
9 m : calcaire compact ou noduleux et calschistes pétri de Phacellophyllum et de Spirifer verneuili.
Calcaire et dolomie ; celle-ci tantôt massive, tantôt stratifiée.
On a donc trois niveaux à Phacellophyllum dont le niveau inférieur est le plus important. La zone fossilifère à Douvillina ne manque pas d'intérêt.
Notre coupe correspond à la coupe donnée par G. Dewalque en 1875.

307 - suite - A. SALEE - 1920

SALEE, A., 1920. Excursion dans la vallée de la Méhaigne de Fumal à Moha. Bulletin de la Société belge de Géologie, Bruxelles, XXX.

pp. 189-191

Voici la description détaillée de la coupe de la tranchée (6) :
en allant du Nord au Sud, c'est à dire ren remontant la série des couches :

a) Calcaire impur, peu fossilifère, 2 mètres, visible seulement sur la paroi occidentale, qui dépasse un peu l'autre vers le Nord.
Les couches suivantes se correspondent sur les deux parois.

b) Calcaire bleu avec intercalations de calschistes, nettement stratifiés, à inclinaison de 20° vers le Sud légèrement Est. La stratification
en est soulignée encore par la présence de trois bandes principales constituées presque uniquement de Zoanthaires et de Tabulés.

a) Un banc de 50 centimètres à Phacellophyllum coespitosum Goldfuss sp. qui débute à l'extrémité supérieure de la paroi orientale.

b) Une zone de 75 centimètres où abondent les Favositides branchus qui simulent des touffes de Phacellophyllum :
Pachypora boloniensis Gosselet sp.
Pachypora cervicornis Blainville sp.
Striatopora cristata Blumenbach sp.
Striatopora subaequalis Edwards et Haine sp.
Striatopora vermicularis M'Coy sp.
avec des Alveolites suborbicularis Lamarck et des Stromatopores.

g) Un banc de 25 à 30 centimètres de Phacellophyllum caespitosum Goldfuss sp. très serrés.

d) 2 mètres de calcaire à grands Alveolites suborbicularis Lamarck.

Outre ces polypiers, on rencontre dans ces couches de nombreux Spirifer verneuilli Murchison ; de grandes Atrypa legayi [M. H. de Dorlodot
nous dit qu'à Malonne, il existe, vers la limite entre l'assise de Bovesse et l'assise de Rhisnes, un niveau où l'Atrypa legayi est extrêmement abondante] Rigaux ; Atrypa aspera Schlotheim ; Productella subaculeata Murchison ; Douvillina ferguensis Rigaux.

Le calcaire montre parfois des noyaux de pyrite et de chalcopyrite.

c) Schistes et calschistes où je n'ai rencontré qu'une Rhynchonella indéterminable et M. Renier un fragment d'Atrypa. A la partie supérieure
de ces schistes, M. Renier fait observer un mince lit de petits nodules de marcassite.
Un mur en béton soutient ces schistes à l'endroit où le tunnel croise la voie du "vicinal".

d) Sur ces schistes repose, par une faille (I) inclinée de 45° vers le Sud, du calcaire dolomitisé encore stratifié (3 m) avec pendage de 18°
vers le Sud, qui passe vers le haut à une dolomie gris foncé, à noyaux de calcite, à stratification indistincte, sauf au sommet de la tranchée,
où les couches paraissent horizontales.

e) Une faille (II), à peu près verticale, interrompt cette dolomie et qui fait succéder des bancs de calcaire (f) après un remplissage de 40
centimètres de limon jaunâtre.

f) Les calcaires qui suivent la faille montrent la même disposition qu'au début dela tranchée :
a) une bande de 50 centimètres à Phacellophyllum caespitosum Goldfuss sp.
ß) une zone à Favositides branchus avec Alveolites suborbicularis Lamarck
g) une bande étroite de Phacellophyllum caespitosum très serrés. Ce sont donc bien les calcaires (b) qui sont ramenés à ce nivau par la
faille dont le rejet est faible.

g) Une faille (III) avec remplissage de limon jaune vient relever les différentes bandes à polypiers.

h) Les calcaires caractérisés par ces bandes ont environ 4 mètres de puissance ; leur inclinaison est, après la faille, un peu moins forte qu'avant.

i) Un talus schisteux leur succède.

j) Un peu de calcaire à nombreux Alveolites suborbicularis Lamarck termine la tranchée au chemin de Huccorgne à Wanzoul.

Ces couches à Phacellophyllum et à Favositides se rencontrent plus à l'Ouest dans l'éminence que couronne l'église de Huccorgne.

On peut les observer également dans la tranchée qui précède le tunnel, en contrebas de la voie vicinale
[DEWALQUE, G. a décrit cette coupe en 1875. Annales de la Société Géologique de Belgique, II: CXXIX].

Malgré les recherches d'un nombre considérable de mes élèves dans les couches b, f et h, extraordinairement riches en fossiles, je n'ai pu
recueillir un seul spécimen d'un Spirifer du groupe du Sp. bouchardi Murchison (Sp. belliloci Rigaux ou Sp. dorlodoti Rigaux) caractéristique de l'assise de Bovesse du bord nord du bassin de Namur [ASSELBERGHS, E., 1912. Description d'une faune frasnienne inférieure du bord nord du bassin
de Namur. Bulletin de la Société belge de Géologie, Mémoire, 10-12].
Ce caractère négatif et l'examen de la riche faune de ces calcaires font conclure à leur localisation à un niveau assez élevé de cette assise.
Il s'ensuit que les calcaires à lamelles d'échinodermes, macignoteux et dolomitiques (5) et leurs équivalents (2) et (3b) doivent encore être
rangés dans l'étage frasnien dont ils formeraient la base. Nous n'avons donc pas, ici, de représentant de l'étage givétien, ou, en tous cas,
si l'on n'admet pas nos conclusions sur l'âge des calcaires à polypiers, il y a ici une forte réduction des couches givétiennes si bien
représentées plus à l'Ouest, par exemple dans la vallée de l'Orneau (Alvaux).
La transgression dévonienne qui est à son maximum au Frasnien accuse donc un retard notable lorsqu'on s'avance vers l'Est du Synclinal de Namur. Nous allons voir la preuve du même phénomène lors de la transgression carboniférienne.


307 - suite - B. DELCAMBRE - 10.07.2003

Localisation : tranchée de l'ancien vicinal surmontant l'ancien tunnel (aujourd'hui dynamité) de la ligne ferroviaire Huy - Hannut.
Roche : calcaire
Formation : Bovesse
Commune : Huccorgne (Wanze)

Partie au nord de la tranchée ferroviaire.
y. 30 m au nord-ouest du soutènement de l'ancienne entrée nord du tunnel, bancs de calcaire dolomitique, subnoduleux. Rugueux solitaires,
fasciculés, tabulés branchus.
Formation de Bovesse.
Coord. UTM : 06 53 - 598 - 56 04 402 (+/- 8 m).

z. 20 m vers le sud-est, bancs de dolomie assez massive, gris foncé surmontés de couches noduleuses riches en rugueux solitaires et fasciculés.
Formation de Bovesse.

aa. Au sud-est de z, là où la tranchée est bordée de deux parois rocheuses, au flanc nord, dolomie gris foncé altérée.
Formation de Bovesse.

ab. Quelques mètres au sud-est, à l'aplomb de la tranchée ferroviaire, banc assez noduleux très dolomitiques auxquels succèdent des schistes bruns.
Formation de Bovesse.

ac. 20 m au nord-ouest de y, dolomie gris foncé, mal stratifiée à patine brune.
Formation de Bovesse.

Partie au sud-est de la tranchée ferroviaire (14-07-2003) .
q. Immédiatement à l'est de la tranchée de chemin de fer, calcaire foncé riche en constructeurs.
Formation de Bovesse.

r. 15 m au sud-est de q, gros banc de calcaire à rugueux fasciculés, Thamnopora et brachiopodes.
Formation de Bovesse.
Coord. UTM : 06 53 650 - 55 04 294 (+/- 9 m).

s. Plus bas, au-dessus des bancs observés en r, calcaire fort noduleux riche en brachiopodes, gastéropodes. Rares tabulés.
Formation de Bovesse.

t. 20 m à l'ouest de sa traversée par la rue de la Famelette, bancs assez épais et massifs de calcaire fort dolomitique, gris brunâtre.
Nombreux brachiopodes.
Formation de Bovesse.

u. (14-07-2003) A l'extrémité sud de la tranchée, dolomie à Disphyllum. Stromatopores lamellaires ?
Formation de Bovesse

Structures :
y. S0 25-146
z. S0 19-132
aa. S0 12-127
ac. S0 22-137
q. S0 08-148
r. S0 24-173
s. S0 22-176
t. S0 17-164
u. S0 12-168