Skip to content. | Skip to navigation

Personal tools

You are here: Home / arch / 132e / 132E0294.TXT

132E0294.TXT

Feuille : 132E - BRAIVES - 416
secteur : 6a
numéro : 294
code : 132E0294 - 4160294
X :
Y :
Z :
commune :
auteur : de la VALLEE POUSSIN & RENARD, L. FLICK
références :



date :
roche :
formation :
localisation :

nature : Affleurement

description :

de la VALLEE POUSSIN & RENARD, 1896. Les tufs kératophyriques de la Méhaigne. Mémoires Académie royale de Belgique, LIV: 7.

A la colline Saint-Sauveur qui est formée des mêmes roches celles-ci y ont été exploitées à des époques différentes dans des excavations assez étendues. Quant aux limites avec les schistes, elles ne sont visibles nulle part.

294 - suite - L. FLICK - 1935

(F. Corin pour mémoire)

FLICK, L., 1935. Contribution à l'étude de la roche éruptive de la Méhaigne. Bulletin de la Société belge de Géologie, XLV.


pp. 107-108 :

"Point I. La colline Saint-Sauveur, principal affleurement, montre notamment :

a. une roche d'aspect homogène, compacte, gris clair, légèrement souillée par de la limonite et piquetée de petites plages noires, vitreuses ; cette roche est à cassure esquilleuse, et rend un son clair sous le choc du marteau.

b. la même roche se rencontre en différents points de la partie ouest de la colline ; elle paraît donc en constituer la masse. Elle est découpée par de nombreuses diaclases orientées en sens divers, encore que, par places, elles se présentent en réseau
à la façon des lignes de Mohr.

c. tout à l'ouest de la colline, la roche est toujours du même type ; à la rencontre de certaines diaclases, quelques zones brunes, d'aspect schisteux, sont, en réalité, de la roche éruptive, plus vitreuse, chargée de produits ferrugineux.

d. la partie Est de la colline Saint-Sauveur est constituée par une roche moins compacte que la précédente, fréquemment foliacée, au point que, en altération, on croirait y voir un schiste grossier, chargé de cristaux.

e. par endroits, spécialement sur le versant de la colline, des agglomérations de cristaux apparaissent dans les tufs ; ces cristaux sont accolés presque sant interposition de pâte.

f. j'ai en outre recuelli dans la même localité, un caillou montrant, associées, une roche paraissant homogène, compacte, présentant quelques cavités, et une autre finement rubanée, renfermant des lits foncés, ondulés, à peu près parallèles entre eux,
et épousant grossièrement le contour du contact. Ce caillou paraît entouré d'une croûte d'aspect poli.

Un autre échantillon recueilli au même endroit, est constitué par une plaquette de la roche homogène adhérant à une partie feuilletée.

g. sur le versant sud de la colline, une importante carrière, exploitée pendant la période 1914-1918, a découvert la roche sur une douzaine de mètres, en paroi verticale ; on n'y voit aucune stratification ; dans la masse compacte, apparaissent des
phénocristaux dont le nombre et la dimension varient très rapidement de place en place.

h. en bordure Sud-Ouest de la colline Saint-Sauveur, la roche massive est séparée de la roche hétérogène - tout au moins localement - par une roche plus ou moins schisteuse, à éléments fins, cristallins. La roche massive s'y divise en dalles à faces
parallèles.

i. près du sommet de la colline, la roche massive est mêlée à des masses moins homogènes et surmontées de roche franchement hétérogène.


En résumé, trois types de roches voisinent au gisement de la colline Saint-Sauveur :

1°. une roche massive, de composition très uniforme, découpée par de nombreuses fractures rappelant le réseau des lignes de Mohr ;

2°. une roche hétérogène, souvent schisteuse, dont les grains varient en dimension d'un point à l'autre, les cristaux étant entourés d'une enveloppe originairement vitreuse ;

3°. une roche comportant les mêmes éléments que la roche massive, mais moins cohérente, souvent cinéritique.

Toutes trois renferment des plages vitreuses ; la seconde offre tous les caractères d'un tuf.

L'absence de formes cristallines nettes dans la première, explique qu'on ait parfois hésiter à la classer comme lave.

pp. 110-112 :

La roche décrite en I.a renfermre des phénocristaux de quartz et d'un plagioclase voisin de l'albite, quelques grains de zircon, quelques plages de verre, et une pâte constituée par un mélange de quartz, feldspath, chlorite, séricite et de rares
bâtonnets d'apatite (fig. 1, pl. II).

La plupart des phénocristaux présentent des extinctions onduleuses et des contours échancrés. Certaines plages vitreuses, parfois partiellement dévitrifiées, rappellent, tantôt la structure "microgranulitique" de A. Michel-Levy (10), tantôt celle
d'agrégats cryptocristallins à fond vitreux.

La pâte renferme de nombreux microlithes de formes bizarres, parfois fourchus, qui semblent résulter de cristallisations contrariées. De nombreux cristallites verdâtres ou brunâtres pourraient être pris pour de la chlorite. Des globulites, en traînées
capricieuses, sont légèrement déviés par les cristaux ; certains globulites ou trichites sont faits de quartz ou de feldspath, ce dernier, souvent séricitisé.

On ne constate aucun indice de silicification secondaire.

La roche signalée en I.d renferme des cristaux fragmentaires de quartz ou de feldspath, à contours arrondis. La pâte schisteuse est formée de quartz, feldspath, chlorite, séricite et chargée de produits ferrugineux ; elle englobe quelques fragments de
phyllade qui nous ont paru modifiés et comme cuits au contact de la roche éruptive.

Quartz et feldspaths ont des contours parfois assez fortement dentelés, comme corrodés ; ils sont parfois entourés d'une enveloppe sombre, plus ou moins vitreuse ou felsitique (photo 3, pl. II).

Certains feldspaths sont brisés suivant des clivages, des fragments voisins, séparés par de la matière vitreuse ou dévitrifiée, se raccordant parfois entre eux.

Les feldspaths sont des plagioclases voisins de l'albite, probablement légèrement potassiques, l'analyse décèle, en effet, de la potasse, mais on n'observe pas d'arthose libre dans la roche.

On n'observe pas de calcite dans les roches de la colline Saint-Sauveur ; parmi les éléments accessoires, j'ai pu trouver un fragment de quartz chargé de rutile en fines baguettes bipyramidées, et de très rares plages en biotite en voie de
chloritisation.

De la roche complexe signalée en premier lieu en I.f, la partie compacte se résout en microcristaux informes, à extinction onduleuse, à contours flous, baignant dans la matière amorphe. Les bandes claires de la partie zonée ont le même aspect, tandis
que les lits foncés paraissent constitués par les sédiments de la région, mêlés, pourtant, de quelques plages vitreuses, de quartz et de feldspath à formes parfois cinéritiques. Les cristaux ont généralement moins de 0,01 millimètre.

L'analyse chimique du tuf provenant de la colline Saint-Sauveur a été faite jadis par Guecquier (6), elle est reproduite en II ; j'ai fait l'analyse de la roche massive sous le contrôle et avec l'aide de M. J. Melon, chef de travaux de minéralogie de
l'Université de Liège ; cette dernière est reproduite en I.

I. II.
SIO2 76.95 63.21
TiO2 - traces
Al2O3 12.57 19.92
Fe2O3 0.29 1.74
FeO 1.83 3.29
MgO 0.24 1.63
CaO 1.08 0.78
Na2O 2.92 5.06
K2O 2.60 1.42
P2O5 0.55 traces
H2O et perte au feu 1.20 -
H2O et CO2 - 2.91

Totaux 100.23 99.96


Paramètres (d'après P. Niggli)

I : Al = 48,8 fm = 13,8 alk = 29,8 c/fm = 0,55 c = 7,6
II : Al = 50 fm = 24 alk = 23,5 c/fm = 0,125 c = 3

Le point représentatif de la roche massive est tout à la limite du champ des roches éruptives ; le point représentatif du tuf est nettement en dehors de ce champ, et dans une toute autre région que celui représentant la roche massive. Comparée à celle
de diverses rhyolites, l'analyse de la roche massive décèle certaines analogies, mais elle révèle un déficit d'alcalis ; on peut l'attribuer à la chloritisation de la roche.

On conclura, en tous cas, de l'ensemble de ces faits, qu'on rencontre, à la colline Saint-Sauveur : une lave consolidée, de composition rhyolitique, et une roche tuffacée, tantôt simple, tantôt cinéritique.

p. 113 :

Dans le tuf formant muraille près du sommet de la colline Saint-Sauveur ; j'ai découvert des plages de quartz renfermant des taches verdâtres de formes bizarres (pl. II, microphoto fig. 2). Aux forts grossissements, on y décèle de nombreuses
cristallites en traînées. Ces plages verdâtres me paraissent être du verre ; sa teinte verdâtre pourrait le faire prendre pour de la chlorite.

Cette même roche renferme des cristaux se pénétrant à la manière de stylolithes ; chaque cristal et le groupe formé par ces deux individus sont bordés d'une zone vitreuse, localement dévitrifiée et se projetant vers l'extérieur en une masse fibreuse de
quartz, chlorite et séricite".

Insert the GSB number to search all associated content