128W0195.TXT
Planche Braine-le-Comte 128W
Service géologique de Belgique
Auteur:Et.Asselberghs
Date: Janvier 1919
195 ( 9d )
Exploitation de petit granite. ( Voir farde suite )
195 (suite)
carrière de Scoufléni, à 2400 m. à l'estde la statio d'Ecaussines- Carrières.
Non visitée en détails.
Longueur actuelle : 350 m ; Profondeur : 45 m.
Pas d'épuisement.
Extensio vers le Sud en préparation. Le ruisseau est détourné, et passe au Nord.
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10.2.3.- LA
CARRIERE DE SCOUFFLENY
10.2. 3.1. Références:
1959 : R. CONIL p. 29 1971 : E. GROESSENS p. 6.
10.2.3. 2. Localisation : Service Géologique: 128 W 195
R. CONIL : Braine-le- Comte 667.
10.2. 3. 3. Description lithologique
Cette carrière actuellement en activité, offre une coupe en excellente continuité du '"Petit-granit"' exploité sur environ 25 m en-dessous du "délit à
la terre"~
Ce délit est surmonté par environ 16 m de calcaire argileux sans cherts (les raches).
10.2.3. 3.1. Le Calcaire de MALON-FONTAINE
La description de "Raches"est assez imprécise et correspond
à un matériau non utilisable comme pierre de construction. Il en résulte que la définition de "rache" varie d'un gisement à un autre. C'est pour cette raison que nous avons repris le terme Calcaire de Malon-Fontaine introduit par
J. CORNET dans I"Leçons de Géologie" en y ajoutant les quelques mètres
de "Petit-granit'" surmontant le "délit à la terre".
Le Membre moyen
Les raches proprement dites, sont visibles au-dessus du gi,senment exploité sur une dizaine de mètres d'épaisseur. Elles sont constituées de calcaire crinoïdique argileux, noir, riche en Michelinia, séparé en petits bancs de quelques centimètres à quelques décimètres d'épaisseur par des lits de calcschiste. Les articles de crinol'des sont peu nombr'eux et se présentent surtout en traînées parallèles à la stratification.
Cette pierre impropre à la taille, sert de matériau à diguer et à la fabrication
de chaux hydraulique.
Dans la carrière de Neufvilles, certains bancs de la base sont exploités comme pierre à bordures et pour la confection d'éviers (Minces à lavier).
Le sommet de l'affleurement est marqué par un "délit" considéré par MAMET etal 1970 comme la limite entre le Tn3cl et Tn3c2. Le passage au membre inférieur est également marqué par un l'délit"'.
LeMembreinférieur
Cette subdi vision,que nous introduisons pour des raisons de commodité dans le Calcaire de Malon-Fontaine, étant rattachée au Petit granit pris dans son sens lithostratigraphique par la plupart des auteurs, alors que la base du Tn3c se
situait ..niveau. du "délit à la terre bleue "
Cette distinction provient de ce que cette entité convenait encore, en partie, comme pierre de taille dans de nombreuses exploitations, mais la présence des tabulés coloniaux considéeée comme "impureté" rend la taille dificile.
E.GROESSENS
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E.GROESSENS
Suivant la présence de tabulés et la proportion plus ou moins grande d'articles de crinoïdes, ces différents bancs ont reçu des noms locaux tels que l'mauvais 70", I"dur 50", l"bon 70"1, l"Noir nonante", "Belle li tée", etc...
L'épaisseur de ce membre est d'environ 6 m et sa base est marquée par le "délit à la terre bleue" qui correspond également avec la base de la Formation de Malon-Fontaine.
10.2.3. 3. 2. Les l"délits à la terre"
Ces minces lits argileux de quelques centimètres d'épaisseur ont une importance considérable pour l'industrie de la pierre, car ils constituent des points de repère essentiels pour l'exploitation. Deux sortes de délits
sont à relever:
a) Les l'délits'"noirs , fréquents dans le Calcaire de Malon-Fontaine sont souvent élargis par altération.
Nous en avons déjà mentionné deux; un troisième est également connu vers le
bas du gisement de "petit-granit" aux Ecaussinnes, les carriers l'appellent le l"délit à la terre noire".
b) ILe "délit à la terre bleuel" est un lit d'argilite bleuâtre d'une dizaine de
Cml d'épaisseur, constituant le meilleur repère dans les exploitations car il
forme le toit du I"petit-granit"
1947 :
Une première analyse chimique fut publiée par R. LEGRAND en
l'Une mention spéciale est faite du "délit à la terre" dont la compo
sition chimique, déterminée sur des échantillons provenant de la carrière de Clypot, à Neufvilles, peut être schématisée comme suit: silice 51 0;% , alumine 22%, magnésie 2 %, potasse 7 % , soude 0,2 0;0, eau 5,4 %, sulfure et oxyde de fer
.12 0;0, titane 0,4 %. L'absence totale de carbonates et de calcium ainsi que la teneur extraordinaire élevée en potasse confèrent un caractère exceptionnel à
cette couche d'argile bleue; lithologiquement d'ailleurs, ce lit ne peut être comparé à aucun I"délit'" de dissolution, ni aux intercalations schisteuses du Tournaisien moyen. Ces caractères aberrants, joints à la grande extension de cette couche reconnue de Feluy à Maffles, lui confèrent une valeur stratigraphique exceptionnelle ; aussi, toute recherche industrielle se base sur sa découverte".
Le même auteur émit également. à l'occasion de l'excursion de 1947, l'hypothèse de l'équivalence du I"délit à la terre", du "gras-délit'I de Tournai et de la l'dure croûte l' de llOurthe. L'hypothèse de l'équivalence entre le "délit à la terre" et le l"gras -délit ", fut appuyée par .1a découverte de ce niveau dans le sondage de Vieux-Leuze(1962).
A la vue des analyses chimiques réalisées par R. LEGRAND, à l'occa
sion de sa dissertation doctorale, J. THOREAU émit l'opinion, non publiée, de l'origine volcanique de ce sédiment.
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E.GROESSENS
Depuis lors, d'autres analyses ont été faites, particulièrement à partir du "gras-délit".
MORTELMANS 1974 résume la signification comme suit:
"'On rappellera tout d'abord que le Tournaisien supérieur de Tournai se scinde tout naturellement en deux masses inégales séparées par un épisode
argiliteux, le I"gras-délit"'. Passant latéralement au "délit à la terre" du Petit
granit du Hainaut, ce précieux marqueur stratigraphique a été suivi jusque dans les dolomies de la région de Marche-les-Dames. Nous y avons vu une cinérite profondément altérée tirant son origine du volcanisnme géosynclinal hercynien. Cette hypothèse paraIt trouver une confirmation dans la composition géochimique très particulière de cet horizon(analyses inédites de la S. N. P. A. )"'.
liA Tournai, le "Gras Délit" surmonte fréqulemment une surface
d'abrasion entaillée dans un platier corallien, avec apparition locale de faibles
discordances angulaires. Il semble bien que cet épisode volcano-sédimentaire
soit le reflet de mouvements du fond marin et de changements paléogéographiques importants: en témoignent dans le Tournaisis, la mise en place du Calcaire des Vignobles par glissement sous-marin, dans l'Avesnois et le Dinantais, le développement massif des récifs waulsortiens et le passage à des faciè s de lagon, dans la vallée du Hoyoux (Royseux), de faciès de lagon à concrétions de quartz, dolomie et gypse, dans la région rhénane, de spectaculaires slulmpings sous-marins. Tous ces phénomènes coincident approximativement avec la liImlite Tn3b -Tn3c".
Tout récemment, Yves FINET, dans son travail de fin d'étude présenté pour l'obtention du grade d'ingénieur civil des constructions (Mémoire inédit
ULB -1974) a pu, grâce à la bienveillance du Commandant E. LAURENT de l'Ecole Royale Militaire, procéder à l'analyse par RX d'un échantillon de l'argile du "gras-délit". (x)
Avant de passer aux conclusions de cette étude, renmarquons que l'analyse porte sur un échantillon prélevé en carrière et ayant subi une altération.
Les conclusions de cette étude très poulssée sont résumées comme suit:
'Il) de laPyritetrès bien cristallisée, finement divisée, donnant à l'argile sa teinte bleuâtre.
La présence de cette Pyrite est normale; tous le s niveaux du Tournaisien
supérieur encadrant le Grcas Délit en contiennent d'ailleurs, attestant uln mode de formation en milieu relativement réducteur.
2) de la Séricite et de l'lllite;d'après la position de son premier pic, nous avons déterminé que cette Illite appartenait à une variété ne contenant pas de Fe
substitué à des ions H; sa formule chimique est donc ici K AIZ (0 H)
(Al Si 3 °10) n H2 0 ; elle est donc semblable à la formule chimique 2de la
Séricite, celle-Cl n'étant, rappelons-le, qu'une variété de Muscovite hydratée. ILes pics de l'Illite, tous présents, et ceux de la Séricite sont souvent assez Inal formés dans notre diagramme; quelques pics de la Séricite ne sont au surplus pas décelables; cela nous laisse supposer que l'état d'hydratation fait
en sorte que les fines paillettes d'Illite, assez mal structurées, prédominent nettement sur la structure phylliteuse et mieux organisée des paillettes de clivage du mica hydraté qu'est la Séricite.
(x) renseignement aimablement Communiqué par le Professeur G. MORTELMANS
de l'Université de Bruxelles.
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E.GROESSENS
L'Ill,ite et la Séricite de l'argile du Gras Délit pourraient provenir d'une éventuelle altération pous sée de feldspaths sous l'action de circulations aquifère s continues. L'hypothèse que l'argile du Gras Délit serait d'origine volcanique aurait toutefois commandé la présence d'un produit d'altération des cendres volcaniques beaucoup plus caractéristique: la Montmorillonite. Or, celle-ci
est absente. Cette absence ne constitue peut-être pas une p,reuve que l'argile
du Gras Délit n'est pas d'origine volcanique, mais cela constitue néanmoins un argument important qui joue en défaveur de l'hypothèse avancée par
G. MORTELMANS. Cependant, cet argument semble être le seul que l'on puisse avancer face aux nombreux autres éléments étayant cette même hypothè se,
éléments que nous avons déjà signalés plus haut et que nous essayerons d'enri
chir au paragraphe suivant, en considérant la géochimie du Gras Délit".
3) enfin, de l'Opale -Tridymite , difficilement décelable, les pics étant souvent peu nets et. mal ordonnés. Llopale-tridymite pourrait provenir du tuffeau du Landénien constituant les terrains de couverture au-dessus du socle calcaire, tuffeau qui est parfois induré par de la Tridymite; mais cette origine n'est qu'une hypothèse; il faudrait la confirmer ou l'infirmer en faisant des analyses sur
d'autres échantillons du Gras Délit provenant d'endroits différents l'.
Dans ce même travail, Y. FINET donne la composit ion géochimique du Gras
Délit telle qu'elle a été déterminée par des alnalyses inédites de la Société Nat.ionale
des Pétroles de l'Aquitaine (SN'-J:PA).
L'intérêt principal de cette analyse réside dans le dosage des métaUx contenlUS dans le IIGras Délit" par rapport aUx niveaux de calcaire environnants.
l'Nous voyons que par rapport aUx calcaires, et en dehors d'un appauvrissement bien normal en Ca 0 et d'un enrichissement parallèle, tout aussi normal, en silice et en alumine, l'argile du Gras Délit est en outre sensiblement enrichie en dioxyde de Titane, en Baryum (sauf par rapport au Calcaire inférieur de Calonne), en Gallium, en Vandiulm, en Molybdène, en Cuivre et en Nickel (sauf par rapport au Calcaire de Warchin).
Elle est considérablement enrichie en Fluor, en Bore et en Plomb. La comparaison des teneurs en oxyde ferrique, en Manganèse, en Argent, en Bismuth, en Germanium, en Scandium, en Arsenic, -en Antimoine, en Zinc, en Chrome, en Cobalt et en Strontium ne fournit aucune différence significative".
Nous ignorons si les alnalyses réalisées par le S. N. P. A. llont été à partir d'échantillons non altérés. En résumé, les chiffres obtenus sont les suivants:
Fe 2 03 : 5 %0
S10, : 30 %0
Al2O3 : 18 %0
R. LEGRAND (inédit) réalisa une analyse à partir d'échantillons provenant d 'un sondage ( E 17).
Le Gras -délit, trouvé à 24 m , était altéré et a fourni les résultats suivants:
CaO: 10, 2 % MgO : 2, l %0
Ti 02 : 0,90 %
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E.GROESSENS
CaC03:8,25%
S
.
0
.1"
40
"1
.1 2' J.b, la
A1Za 3 : 17, 68 %0
T,~
0
7
1
" ur J: el 3: , :) 1%
MgO : 3, 12 %0 S : 2,10 %
Na2 0 : 0,42 %
KZO : 4,81 %0
So : 0,36 %.
3
il n'en reste pas lmoins que ce niveau considéré, par définition, comme la
limite entre le "Tn3b Il et le "Tn13c" n'a pas été trouvé avec certitude dans le
Synclinorium de Dinant. Un des résultats essentiels du travail de Y. FINET
est d'avoir mis 1'accent sur les éléments traceS. Un souhait est formulé ici de voir une recherche des éléments trace mettre en évidence le gras-délit dans les niveaux équivalents du Synclinorium de Dinant, et de confirmer son équivalence avec la dure-croûte et avec le niveau repère signalé plus à l'est dans le Synclinor ium de Namur.
10. 2. 3. 3. 3. L'EncrinitedesECAUSSINI,NES
P,assé l'accident sédimlentologique représenté par le délit à la terre bleue, la sédimentation marine a repris pour donner successivement toute une série de bancs peu épais , analogues à ceux qui précèdent, mlais dont la teinte évolue encore vers le bleu clair. Ils donnent des pierres de tailJe de qualité
ordinaire.
Le banc Se trouvant en contact avec le "1délit. à la terrel" porte dans de nombreuses exploitations le nom de dure -croûte pour signifier la mauvaise qualité de la pierre due à l'apport. de silice.
A quatre mèt.res sous le délit à la tcr're, nous trou,vons le banc appelé "Pas de lLoup" à Cause de la présence sporadique d'un spongiaire :
A steractitinellaexpansa(HINDE).
Le banc suivant, la "'litée à dalles" est alppelée pour la partie inférieure "mauvais mince'", dallS .le gisemenlt de Sco'11fflenY, parce gu'il compte de nombreux, lilmés enchevêtrés, ainsi qu1e de noImbreuses géodes béantes brisant la contiIluité de la pierre, Plusieurs géodes renfe'rment dle l'eau.
Viennentt ensuite, le "'bon 2 mi" du gisement de Soignies qui dans 1es gisemnents des Ecaussinnes se subdivise ell deux bancs d,ont le premier s'alppelle l,e '"dur" et constitue le chapeau du "bon 2 lm'I dont le second constitue le I"fleur". Ce derni,er se nomm,e l"diable" ou "lbanc de 4 pieds'".
Puis, un banc de 2,25 m ou I"noir banc"' et enfin, le I"gros banc";
il constitue vraimen1t la fleur dU gisement, car il perm,et l'extraction de blocs
de 15 m13 d'lune seule venue, sans perte appréciable. Il se compose du "Chapeau du gros banc " de 150 Cm d'épaisseur totale. Ce dernier est lui-même constltué de trois bancs plus petits de 25, 75 et 50 cm d'épaisseur. Vient ensuite le gros banc proprement dit, d'une épaisseur totale de 3,65 m. Enfin la base d'une épaisseur moyenne de 140 s'appelle "4e refente"'.
Cette dernière unité, porte dans le gisement de Soignies, le nom de
cul -de-poupli" ( = souche de peuplier) à cause de la cassure sauvage de la pierre. Un banc mince ( = temme) termine cette unité.
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E.GROESSENS
En-dessous du "gros banc", et avant d'arriver aux "Cliquantes" pro
prement dites, de nombreux bancs sont encore exploités à des usages divers suivant leur qualité. Ils ont reçu suivant les divers gisements des noms divers en relation avec leur constitution ou leur destination.
-Les "Crasse " ( = GRASSE à travailler car magnésienne) -Braye : insulte locale pour qualifier la mauvaise qualité de -Belle litée
-Moerdyck
-Blanche tache: calcaire à géodes
-Noire -temme : petit banc noir
-Croya ou Craya : mâchefer
-Jean de Braine
la pierre
exploité.
Rappelons que le délit à la terre noire se situe vers la base du gisement
De nombreuses galeries de fouisseurs rendent certains bancs gélifs et friables.
lLe mur des exploitations est formé par les "Cliquantes" car la pierre plus ou moins dolomitisée, silicifiée et pauvre en crinoïde a une sonorité particulière et est l"cassante" à la taille.
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Feuille : 128W - BRAINE-LE-COMTE - 39/5
secteur :
numéro : 195
code : 128W0195 - 39/50195
X :
Y :
Z :
commune : Ecaussinnes
auteur : HENNEBERT, M.
date : 1999
formation : Ecaussinnes, Malon Fontaine
localisation :
nature : Affleurement
description :
195 - suite - M. HENNEBERT - 1999
Lorsque cette carrière était en activité, elle offrait une excellente coupe du petit granit (Membre de Soignies, Formation des Ecaussinnes) exploité sur environ 25 m en dessous du "délit à la terre". Ce délit était surmonté par environ 16 m de calcaire
argileux sans cherts (Membre de Thiarmont, Formation de Malon Fontaine). Aujourd'hui on ne voit pratiquement plus rien.
Formartions des Ecaussinnes et de Malon Fontaine.
S0 10 vers 191
39/5