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126E0042.txt

Planche Ath - 126E0042 - 3860042

N°42(VIb) - C. Malaise

T1a Carrière Duchâteau. Mévergnies. 14m de hauteur sur le primaire.
q3m Limon : 5m
Limon argileux : 0m30
yc Argile yprésienne : 0m40
L1d Sable blanchâtre : 5m00
L1b Sable glauconifère : 1m00
L1a Gravier : 0m20

N°42 - suite - Delépine G. - ann. Soc. Géol. Nord, Lille, t. 46 : 45-50.

(2 Figures)

En 1921, la reprise de l'exploitation des grès dans la carrière Duchâteau, située à 800m au Nord de l'église de
Mévergnies, a amené la mise à jour de ce contact dans des conditions qui ont permis d'étudier banc par banc les
couches les plus inférieures du calcaire carbonifère, d'y recueillir des fossiles en place et d'en dresser la coupe
détaillée (fig.1 et 2) levées dans la carrière Duchâteau.
La figure 1 donne le détail des couches du Carbonifère inférieur.
La figure 2 montre l'allure d'un léger plissement transversale qui a affecté les couches du Primaire.

Figure 1 : Coupe de la Carrière Duchâteau à Mévergnies (1921) :

Ps. fa. Grès et psammites du Famennien.
A. Dolomie caverneuse (1m).
B. Schistes et bancs minces de dolomie et calcaire (2m10) (x niveau avec dents de poissons).
D. Schistes gris (1m90)
E. Bancs de calcaire alternant avec des schistes 6 à 7m
L. Tuffeau landénien.
EO. Fl. Eocène fluviatile.
Q. Quaternaire

De " A " à " E " : Base du Tournaisien
De " L " à " Q " : Tertiaire.

Figure 2 : Coupe du front Nord de la Carrière Duchâteau (Mévergnies) :

Ps. fa. Grès et psammites famenniens, sch. Schistes.
A. B. C. Base du Tournaisien (voir légende fig.1.)

Les grès dévoniens (fig. 1 et 2, Ps. fa) exploités pour en faire des pavés, renferment de petits niveaux formés de
schistes décomposés, ces niveaux ne sont pas réguliers et leur épaisseur varie de 2 à 7cm, on peut voir deux de ces
niveaux sur le front nord de la carrière (fig.2, sch.).
A la surface du dernier banc de grès, M. Barrois fit remarquer la présence de nombreuses empreintes de vers, du type
des Scolites du grès armoricain, ce trait confirme le caractère de dépôt littoral de ces grès famenniens, caractère
accusé ailleurs en Belgique par des empreintes de végétaux.
Immédiatement au-dessus des grès, et en parfaite concordance, il y a un banc de dolomie caverneuse, A, épais de 1m ;
cette dolomie raye fortement le verre et soumise à l'action d'un acide, elle laisse un résidu composé de grains
quartzeux.
Les schistes B qui surmontent la dolomie, atteignent 1m d'épaisseur, ils sont grisâtres, divisés en feuillets très
minces, se débitent et se fragmentent aisément et sont calcarifères, ils donnent lieu à l'effervescence même de
l'acide très dilué. Ils referment des fossiles : de très petits Bellerophon, des lamellibranches, Sanguinolites
(S. cf. walciodorenses de Kon.), des Brachiopodes, Schellwienella sp., assez commune, une Chonetes de petite taille
qu'on ne peut différencier de Chonetes hardrensis Phill. et qui est commune, enfin Productus niger Goss., dont nous
avons trouvé deux exemplaires.

A ces schistes succède une série, C, de bancs de dolomie et de calcaire dolomitique, épais de 10 à 15cm, en moyenne,
alternant avec des schistes.
Cette série C atteint 2m10. Dans les petits bancs dolomitiques et calcaires, on ne voit guère que des articles
d'encrines. mais la partie supérieure de la série, il existe un niveau (fig. 1, x) remarquable par l'abondance des
restes de poissons, dents, épines de nageoires qu'on y trouve, certains fragments de roches en sont couverts.

Une nouvelle série de schistes, D, de 1m90, surmonte le niveau qui contient les dents de poissons. Ces schistes sont
gris, divisés en feuillets très minces mais ils paraissent moins calcarifères que ceux du niveau B. Comme fossiles,
nous y avons trouvé Productus niger Goss. et un exemplaire en très mauvais état d'une coquille enroulée qui porte des
traces de cloisonnement et qui est peut-être une goniatite.
A la partie supérieure, on observe une couche plus dure due à l'intercalation dans les schistes de lames
gréso - calcaires onduleuses, qui ne dépassent guère un demi centimètre d'épaisseur, vues au microscope, ces lames
apparaissent formées de grains quartzeux très anguleux, qui prédominent, et de quelques restes de test calcaires qui
n'ont pu être déterminés, ceux-ci se montrent souvent distribuées par traînées dans l'épaisseur des lames.
A la partie supérieure de ces mêmes schistes D, j'ai recueilli un exemplaire d'un de ces organismes calcaires
autrefois rangés sous le nom générique de Monticulipora, parmi les Coelentérés et que l'on a rapportés depuis au
Bryozoaires, sous ordre des Trepostomata ; une coupe faite dans l'échantillon trouvé à Mévergnies, a montré qu'il
appartient au genre Tabulipora (G. W. Lee : The British carbonif. Trepostomata. Mem. Geol. Surv. Of Great Britain,
1912, p.149).

Au-dessus de ces schistes, le régime calcaire s'établit enfin d'une manière plus franche avec la série E, composée
de bancs de calcaire parfois très crinoïdique, alternant avec des schistes eux-mêmes calcarifères. On peut distinguer
dans cette série qui est visible sur à peu près 7 mètres, des termes qui varient par la prédominance tantôt des
schistes tantôt des calcaires, ils ont été notés, sur la coupe 1, ce sont, en allant de bas en haut :

a) Des couches surtout calcaires, très fossilifères, riches en Zaphrentis et en Spiriférides. 1m75
b) Des schistes alternant régulièrement avec des bancs calcaires très minces (n'excédant pas 8cm). 0m90
c) Des schistes dans lesquels se trouve intercalé un seul banc calcaire. 1m50
d) Des calcaires, en bancs déjà épais, alternant avec de petits lits de calcschistes, le premier banc de ce groupe est
très fossilifère. 2m50.

Dans cet ensemble de couches E, proviennent les blocs plus ou moins altérés ou des schistes dans lesquels on peut
recueillir la faune complète de ce niveau (N.B. : De ce niveau provenaient notamment les fossiles cités par
A. Vaughan comme venant d'Attre (Q. J. G. S., LXII, p. 7-8, 1915) ; ils avaient été récoltés dans une carrière sise
juste à la limite de la commune d'Attre, à 700m à l'Ouest de la carrière Duchâteau, de là provenaient aussi les
fossiles dont j'ai donné la liste en 1911). :

-Leptaena analoga Phill. (nombreux moules avec les empreintes musculaires).
-Orthis niger Goss.
-Athyris planosulcata Phill.
-Athyris membranacea de Kon.
-Athyris Roissyi Lev.
-Reticularia cf. lineata Martin.
-Spirifer tornacensis de Kon. (très commun, un des exemplaires récoltés qui a les caractères typiques de l'espèce,
mesure 63mm de largeur à la charnière).
-Spirifer duplicicosta Phill. (N. B. : C'est la première fois peut-être que cette espèce est rencontrée à un niveau
aussi inférieur. Il n'y a pourtant aucun doute sur l'identification : par la bifurcation des côtés, par les caractères
du sillon et de son mode d'ornementation, les exemplaires recueillies correspondent bien à la description et aux
figures données par L. G. de Koninck (Faune du Calcaire carbonifère de la Belgique, Brachiopodes, texte, p. 138,
pl. XXXI, fig. 10-15)
-Syringothyris cuspidata Martin (Les exemplaires que je possède ne sont pas assez complets pour décider s'il s'agit
ici de Syr. Cuspidata, mut. cyrtorhyncha décrite par F. J. North (Q.J.G.S., LXXVI, p. 184, 1920))
-Spiriferina peracuta de Kon. (A. Vaughan, Correlation of Dinantien and Avonian (Q. J. G. S., LXXI, pl. VII, fig.2 et
p.45, 1915)
-Spiriferina Mölleri de Kon. (A. Vaughan, Correlation of Dinantien and Avonian (Q. J. G. S., LXXI, pl. VII, fig.3 et 4
et p.45, 1915)
-Camarotoechia Mitcheldeanensis Vaughan (très commune) (Les exemplaires provenant de la carrière Duchâteau à
Mévergnies ne correspondent certainement pas, comme l'a justement fait observer A. Vaughan (A. Vaughan, Correlation of
Dinantien and Avonian (Q. J. G. S., LXXI, pl. VII, fig.2 et p.48, 1915), aux figures que de Koninck a donnés de
Rhynchonella acutirugata).
-Dielasma corrugatum de Kon.
-Naticopsis
-Capulus
-Caninia cornucopiae (Mich.) Salée (rare).
-Zaphrentis Delepini Vaughan (très commun) (A. Vaughan, Correlation of Dinantien and Avonian (Q. J. G. S., LXXI,
pl. IV, fig.3-6, texte, p. 34-36, 1915)
-Zaphrentis Delanouei M. E. et H.

En repassant près de la carrière Duchâteau, l'attention est attirée sur les formations éocènes et quaternaires qui
recouvrent le primaire, et notamment sur les sables blancs avec lignites de l'éocène fluviatile qui surmontent le
tuffeau landénien.

N°42 (suite) - Compte rendu de la Session extraordinaire tenue à Mons, les 9, 10, 11 et 12 septembre 1876. Société
Géologique de Belgique, Liège, 1876, t. 3., pp. CXIX-CXX - Repère d'après Delvaux.

Un peu à l'Est, une carrière en pleine exploitation offre une coupe analogue (Attre, long. orientale 600m,
lat. sept. 450m).
On y voit des psammites bleu grisâtre, ayant une direction de 105° et une inclinaison de 14°S, surmontés de bancs peu
épais de calcaire à crinoïdes, alternant avec des schistes noirs et présentant une faune semblable que celle de la
carrière précédente.
Les bancs supérieurs de psammites contiennent des tiges de petits crinoïdes et des géodes avec cristaux de quartz.
On y trouve aussi quelques fossiles à l'état de moules.

Le tout est surmonté d'une puissance assisse (4m50 à 6m) de sables fins, verdâtres glauconifères, paraissant dépourvus
de fossiles, sur laquelle on voit le limon quaternaire.
A la base de l'assisse sableuse, se trouve un dépôt de cailloux, presque tous de phtanite, arrondis ou émoussé, réunis
par une matière limoniteuse, qui prend quelquefois assez de cohérence pour que la roche passe au poudingue.

Ces deux carrières, qui font voir le contact normal du calcaire et des psammites se trouvent déjà sur le territoire de
Mévergnies.



N°42 (suite)

Feuille : 126E - ATH - 38/6
secteur :
numéro : 42
code : 126E0042 - 38/60042
X :
Y :
Z :
commune :
auteur : R. CONIL, M. HENNEBERT
références :
1953-1958
date :

roche :

formation :

localisation :
nature : Affleurement

description :

42 - suite - R. CONIL - 1953-1958

Point n° ? de R. Conil.

Fiche entrée par M. Hennebert en 1991, d'après les notes inédites de R. Conil.

Localisation : la carrière en exploitation vue par Faly (1876) se trouve à l'emplacement d'un bois planté sur des remblais.

Nature du point d'observation : n'existe plus.

42 - suite - M. HENNEBERT - juin 1990

Localisation : Mévergnies-lez-Lens. Environ 800 m au Nord de l'église de Mévergnies.

Nature du point d'observation : ancienne carrière totalement remblayée. N'existe plus.

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