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Planche Antoing - 125W0280 - 3770280

N°280(V-VI) - C. Camerman - Bull. Soc. Belge de géologie, Bruxelles , 1929, t.39, pp.46-48
Sondage de la Carrière Bataille À Gaurain-Ramecroix.
Dans la carrière Bataille le calcaire affleure au niveau du sol, de la cote +39 à +40 mètres. Les bancs ont une inclinaison régulière de 7% vers l'Est-Nord-Est. La paroi Nord de 1a carrière est constituée par le plan de la Faille F5, plan incliné vers le Sud et faisant avec la verticale un angle de 20°.
La faille F5 a une direction Est-Ouest et l'on sait qu'au Nord de cette faille les bancs ont une forte inclinaison vers le Nord ; cette inclinaison s'atténue ensuite pOur se rapprocher de l'horizontale. Les exploitants ont pu identifier les bancs de part et d 'autre de la faille et il en résulte qu'à la Carrière Bataille, le massif situé au Nord de la faille est relevé de 4 mètres par rapport au massif méridional.
Le sondage situé dans la partie Ouest de la carrière, a une vingtaine de mètres au Sud de la faille F5, a été .foré à la COuronne, en I928, par M.J.Delecourt.L'orifice se trouve
à une profondeur' de 55m85 , soit a la cote -17 mètres; sa profondeur est de 29m70 ; il atteint donc la cote -46m70. I1 a traversé les couches sui vantes :
1° De -17 à -29m60.Calcaire argilo-siliceux compact contenant 65 à 82% de carbonate calcique , avec quelques rangées de cherts et niveaux à chonetes, à la partie inférieure. Les bancs inférieurs correspondent à la base de la veine du Bois. ...12m70
2° De -29m60 à -46m70.Calcaire argilo-siliceux subcrinoïdique, titrant 78 à 9O% de carbonate calcique, avec quelques niveaux très crinoïdiques ou à chonetes a la partie Supérieure. Ces bancs appartiennent à la veine de Vaulx. ...17m00

Total. ..29m70

Le sondage a dévié dans les trois derniers mètres et a rencontré au calcaire très friable ; il est probable qu'il a rencontré la faille F'5.
La carrière Bataille et le sondage donnent ensemble la coupe suivante :

1° Veine de Gaurain-Ramecroix : +39 m à -29m60:

a) calcaire argilo-siliceux compact, titrant 84 à 85% de CaCo3(bancs de l à 3). 1.50
b) Calcaire argilo-siliceux compact à ciment Portland, titrant 75 à ? % de CaC03(bancs 4 à 17) 9.00
c) Calcaire argilo-siliceux compact, titrant 65 à 75% de CaCO3, avec plusieurs niveaux de cherts. Ciment romain et pierres de taille (bancs 18 à 29 dénommés carbonniau, fouffes, tigre, du Catiau, etc.). 11.00
d) Premier rocher. Calcaire ,argilo-siliceux compact à ciment Portland, titrant de 75 à 82% de Ca C03(bancs 30 à42). 13.60
e) Calcaire argilo-siliceux compact et à ciment romain
f) Deuxième rocher. Calcaire argilo-siliceux compact à ciment Portland, titrant 75 à 82% de CaCo³ (bancs 47 et suivants) environ 18.00
g) Calcaire argilo-siliceux compact, titrant 65 à 80% de CaCo³ avec quelques rangées de cherts et niveaux à chonetes à la base 9.70

Total 68.60

2° : Calcaire argilo-siliceux subcrinoïdique, titrant 78 à 90% de CaCo³ 17.10

Total 85.70

Le calcaire compact de Gaurain-Ramecroix est donc reconnu sur une épaisseur de 68m60. Le niveau (a) de la veine de Gaurain-Ramecroix est le plus élevé de la série exploitée dans le Tournaisis. C'est un calcaire compact relativement riche en carbonate calcique, et il faut en rapprocher le calcaire compact affleurant à la ferme de Bourlu, à Warchin, encore plus riche en carbonate calcique (80 à 90%) et appartenant sans doute à un niveau plus élevé.

Le calcaire compact de Gaurain-Ramecroix est l'équivalent du calcaire compact d'Antoing, c'est-à-dire de la veine du Bois, mais il se présente sur une épaisseur plus forte, puisque l'ensemble des bancs de la veine du Bois ne dépasse pas 50 mètres. Les bancs supérieurs de Gaurain-Ramecroix appartiennent donc à un niveau plus élevé que la veine du Bois. S'il est possible d'identifier la base de la veine de Gaurain-Ramecroix (g) avec la base de la veine du Bois et le " deuxième rocher " (f) avec la veine du Bois proprement dite, il n'est guère possible de trouver une correspondance entre les niveaux supérieurs des deux gisements. Il est vrai que ceux-ci sont distants de 2,500 mètres et que des variations appréciables dans l'épaisseur des bancs et leur teneur en silice sont tout à fait normales à cette distance.

N°280 (suite) - Revue Universelle des Mines, tome II, 1919, page 60.

Les mêmes couches sont exploitées aux carrières de la Vélorie (224), Dufour (224), Monelo, Fontaine (280) et Bataille (280).
Dans ces carrières, les bancs sont sensiblement horizontaux, sauf dans la carrière Bataille où ils présentent vers l'Est un pendage de 7%.
Cette carrière est traversée par une faille, orientée EO, qui se prolonge au nord des carrières Monelo et Fontaine et au delà de laquelle les banc ont un pendage de 15 à 20% vers le nord.
Le rejet de cette faille n'est que de quelques mètres.
Plus loin, le calcaire s'enfonce sous les terrains de recouvrement et l'exploitation devient impossible.

N°280 (suite) - C. Camerman - Bull. Soc. Belge de Géologie, t. XXXI (1921), p.227.

Carrière Bataille à Gaurain - Ramecroix.

Les bancs ont une inclinaison d’environ 7% vers le Nord Est.
Voici la succession des couches :
3. Calcaire argilo-siliceux compact renfermant 70 à 82% de carbonate de chaux ; ciment Portland naturel et quelques bancs à ciment romain 8 mètres.
2. Calcaire argilo-siliceux avec quelques rangées de phtanites renfermant 55 à 75% de carbonate de chaux ; ciment romain 8 à 10m.
1. « Le rocher » ; calcaire argilo-siliceux compact renfermant 75 à 78% de carbonate de chaux ; ciment Portland naturel de première qualité. 17 mètres.

Au nord, la carrière est coupée par une faille dont le rejet n’atteint que quelques mètres, mais qui fait incliner les bancs de 30% au Nord.

Compte rendu de l’excursion du samedi 23 mai 1936, sous la direction de MM. C. Camerman et G. Mortelmans : Quelques points nouveaux de la tectonique du Tournaisis.
Bull. Soc. Belge de Géologie, etc. Bruxelles, 1936, tome XLVI.

Page 260.
(2 Figures)

Grande carrière Bataille. Cette carrière, ravitaillant en pierre calcaire les deux puissantes usines à ciment de la Société des Cimenteries Bataille, prend d’année en année un développement plus considérable. Sa profondeur est de 70mètres environ ; elle exploite l’assisse épaisse de calcaire argilo-siliceux compact (veine de Gaurain-Ramecroix = veine du Bois), formant le niveau supérieur du calcaire de Tournai ; puis pénètre de quelques mètres dans le calcaire subcrinoïdique de la veine de Vaulx.

Les bancs inclinent régulièrement de 7% vers l’ENE, inclinaison qui se retrouve à l’Ouest dans les carrières Fontaine et du Monelot. Au fond de son exploitation, M. Bataille fait pénétrer les excursionnistes dans une galerie de reconnaissance qui a recoupé le « gras délit », séparant la veine de Gaurain-Ramecroix de la veine de Vaulx. Ce délit terreux donne lieu a une importante venue d’eau.

Les excursionnistes abordent ensuite l’examen de la faille limitant au Nord la carrière Bataille. C’est la faille F5 des publications antérieures (Cf.op.cit.), accident tectonique don’t l’étude constitue un des principaux objets de l’excursion. Nous la dénommerons désormais Faille du Monelot (Voir Plan fig.1).

Fig.1 : Plan des carrières de Gaurain-Ramecroix (Echelle : 1 :10.000)

fM : faille du Monelot. 220 : Carrière du Roc des fours.
fG : faille de Gaurain-Ramecroix. T : Terris.
ff : décrochement horizontaux 222 :Grande et petite Carrière de l’essuie-mains
280 : Carrière Bataille 221 :Carrière Grévisse (Roc de l’église)
280 : Carrière Fontaine. 222 : Carrière des prés.
323 : Carrière Monelot.
324 : Carrière Isère.

Compte rendu de l’excursion du samedi 23 mai 1936, sous la direction de MM. C. Camerman et G. Mortelmans : Quelques points nouveaux de la tectonique du Tournaisis.
Bull. Soc. Belge de Géologie, etc. Bruxelles, 1936, tome XLVI.

N°280 (suite)

Page 260.
(1 Figure)

Faille du Monelot dans la carrière Bataille. Cet accident s’observe particulièrement bien vers le sommet du plan incliné appuyé à la paroi Est de la carrière, où l’on constate qu’il s’agit d’un complexe de failles dont nous donnons ci-dessous le croquis (fig.2).
Au sud de la faille se développe une masse régulièrement stratifiée de calcaire inclinant de 7% ENE.
Le niveau à carbonniaux (nous désignons ainsi le groupe de bancs très siliceux avec rangées de cherts appelés Carbonniau, quatre pieds, septs sous, tigre-du-Catiau, qui constituent le meilleur point de repère dans l’uniformité des bancs de Gaurain-Ramecroix) s’observe à une dizaine de mètres sous la surface du calcaire.

Fig.2 : Faille du Monelot dans la carrière Bataille :

On rencontre les premiers éléments du faisceau faillé, se présentant sous l’aspect d’une faille bifide dont les branches (F1, F1’) inclinent respectivement de 80° et de 60° sud.
Le niveau à carbonniaux est remonté d’environ 4 mètres au Nord de la faille F1 F1’.
Plus au Nord, on distingue encore deux failles sensiblement parallèles, F2 et F3, à pendage d’environ 60°Sud, entre lesquelles le repérage des bancs n’est guère possible, vu le grand état de division du calcaire.
Les divers lambeaux compris entre les failles ont un plongement croissant vers le Nord. Au Nord de la branche F3, on ne perçoit plus qu’un peu de brèche cachée par un mur de soutènement. Ces failles ont une direction sensiblement EW.

A l’ouest du plan incliné, on observe en plusieurs endroits les surfaces des failles F1 et F2’ constituant partiellement la paroi Nord de la carrière.

Faille du Monelot dans la carrière Fontaine.
Poursuivant leur route vers l’Ouest, les géologues atteignent la carrière Fontaine, attenante à la précédente et également bornée au Nord par la faille F1.
Remarquons qu’ici, par suite du relèvement des bancs vers l’Ouest, le carbonniaux n’affleurent plus que partiellement au sommet de la carrière

N°280 (suite) - G. Delépine - Annales de la Société Géologique du Nord. Lille, tome LXII, 1937, p.34.

A Gaurain, au Nord de la route de Tournai à Bruxelles, la carrière Bataille, ouverte en 1906, a traversé toute l’épaisseur du calcaire de Calonne et a atteint, à environ 60 mètres de profondeur, la limite supérieure du calcaire de Vaulx. Les fossiles récoltés dans le calcaire de Vaulx, lors de la visite de la Société, sont les suivants : Spirifer tornacensis de Kon., Spirifer pinguis Sowerby, Productus plicatilis Sow., Productus margaritaceus Phill., Productus interruptus I. Thomas, Productus Vaughani Muir-Wood, Caninia patula Mich., C. cornucopiae Mich. Et Michelinia tenuisepta Phill.

Parmi ces fossiles, il est intéressant d’observer que Spirifer pinguis, Productus plicatilis et margaritaceus sont trois espèces qui apparaissent pour la première fois dans le Tournaisis, à la partie supérieure de l’assisse de Vaulx. Ces mêmes espèces, auxquelles il faut ajouter Productus mesolobus Phill., caractérisent un niveau fossilifère repérable dans les carrières d’entre Chercq et Calonne, à la limite entre la pierre de Vaulx et celle de Calonne. L’observation faite à la carrière Bataille à Gaurain démontre que le niveau est constant dans le Tournaisis puisqu’on le retrouve avec les mêmes espèces à l’extrémité Est du bassin exploité.

Productus interruptus a une extension verticale plus grande, car il est déjà connu dans les carrières de Pont-à-Rieux, don’t les calcaires représentent une série inférieure stratigraphiquement au calcaire de Vaulx. Il en est de même de Caninia patula.
L’une et l’autre espèce ont été récoltées en même temps que Caninia cornucopiae, Productus Vaughani et Spirifer tornacensis, au fond de la carrière Bataille. Les trois dernières espèces sont connues dans toute l’épaisseur des couches dans le Tournaisis, du calcaire d’Allain au sommet du calcaire de Calonne.

N°280 (suite) - Extrait du Bulletin de la société belge de Géologie etc.,t.LIII,1944,pp.22-26.
Faille du Paléozoïque datée à l'aide de la faune pléistocène et des industries lithiques humaines, par J. BAUDET.
Dans le compte rendu de l'excursion géologique du 23 mai 1936, MM. Camerman et Mortelmans citent à plusieurs reprises un accident tectonique à double fracture baptisé « Faille du Monelot » (¹).
C'est en 1926 que M. Camerman signale pour la première fois sa présence au Nord d'une des carrières de Gaurain-Ramecroix, près Tournai (²).
A cette époque les auteurs font remarquer que cette faille affectant plus particulièrement le Dinantien ferait aussi ressentir ses effets dans l'Éocène.
Il n'est pas dans notre intention de reprendre l'étude du phénomène au point de vue paléozoïque. Le but de cette note est d'apporter, grâce aux observations qu'il nous a été donné de faire, quelques éclaircissements au sujet de sa position chronologique possible. Il se présente sensiblement dans une direction E.-W. et forme limite entre la zone de calcaire homogène siliceux de Gaurain-Ramecroix situé au Sud et une vaste étendue de calcaire compact noir plus riche en CaO qui constitue le versant Nord du dôme paléozoïque.
Le massif primaire du Sud est recouvert d'une mince couche de loess récent et d'un cailloutis de base où l'on retrouve les vestiges remaniés des terrains préexistants (galets du Pliocène, concrétions siliceuses de l'Éocène et du Crétacé, parfois quelques fossiles).
Au Nord, à la surface du calcaire noir, on trouve un manteau. épais de morts-terrains constitué en grande partie de Landénien continental à débris végétaux recouvert de Pléistocène et d 'Holocène. Le point type pour examiner à loisir ces couches est la carrière de l'Yser située à la pointe N.-W. de la commune.
Le tracé de la faille en question modifie nettement le relief de la contrée et forme, comme le dit si bien M. Camerman, une véritable falaise de calcaire affleurant environ sur 500 m.
Cette dénivellation accentuée du Paléozoïque, quoique atténuée par la présence de morts-terrains éocènes, pléistocènes et holocènes, se fait encore sentir fortement à la surface du sol. Ces caractères laissent supposer que l'accident tectonique est relativement récent. Cette déduction se trouve. renforcée par la comparaison avec les autres failles à rejets importants et les grands plissements isoclynaux du sommet du dôme qui ramènent les calcschistes de base à la surface (³). Ceux-ci ont été complètement nivelés et ne laissent plus de traces dans le relief actuel du pays.
Le puits d'extraction des Cimenteries Bataille recoupe à la perpendiculaire la faille du Monelot. On peut y admirer le jeu de ses zones de friction.
Des travaux importants entrepris au début de l'année du côté Est de l'excavation nous ont permis d'observer la coupe suivante (fig. 1) :

A. Calcaire compact homogène légèrement dolomitisé en A' avec cherts et céphalopodes (Pericyclus princeps DE KONINCK).
B. Landénien: sable pulvérulent grisâtre calcareux et un peu glauconifère avec quelques débris végétaux.
C. Base du Pléistocène: cailloutis de fragments anguleux de calcaire homogène et de cherts (silexite) provenant en grande partie de A’(nous avons recueilli des spécimens de Pericyclus dans le blocs les plus volumineux).
D. Pléistocène intérieur : sable pulvérulent (emprunté au Landénien) avec éléments de quartz, dolomite, calcite, épidote, andalousite. Vers la base, partie plus cohérente plastique, calcareuse, où nous avons pu observer quelques éléments de zircon et grenat.
E. Cailloutis de fragments anguleux de calcaire, galets pliocènes hydratés en surface (pellicule de cacholong et noyau avec quelques rares microorganismes), quelques cherts (silexite) et fragments d'une sorte de tuffeau siliceux avec éléments de zircon, épidote et andalousite.
F. Pléistocène supérieur: sable à stratification entrecroisée, entrecoupée de parties à éléments plus ténus présentant un aspect argileux plastique. Composition générale: grains de silice anhydre et hydratée, dolomite, calcite, épidote, staurolite, zircon, andalousite. Au total environ 23 % de CaO.
G. Alluvions holocènes plastiques panachées de traînées limoniteuses de plus en plus chargées d'hydroxyde de fer vers la base (la limite entre F et G est formée par une zone de lapidification de sommet des sables F; cimentation par précipitation de silice colloïdale).
Les alluvions G, siliceuses en grande partie, laissent voir à l'examen pétrologique quelques éléments de grenat et zircon.
H. Limon de pente jaunâtre composé de grains de silice anhydre et hydratée roulés, absence complète de CO³Ca. Quelques endroits de cimentation par silice colloïdale (4).

Nous sommes à la cote 42; soit entre la haute et la moyenne terrasse.
La coupe se présente dans une direction N8.
Au point de vue paléontologique voici la succession que nous avons rencontrée:
Les bancs supérieurs de A' nous fournirent, comme nous l'avons signalé précédemment, des céphalopodes (péricyclus princeps D. K.); en B nous avions quelques débris végétaux; en D, quelques Foraminifères remaniés; la rouche E renfermait des ossements de Cervus Megaceros (Megaceros hibernicus Owen) _deux squelettes différents qui devaient être à peu près complets lors de leur découverte et des silex taillés d'un faciès local du Levalloisien VII de Breuil; la couche H a donné quelques silex néolithiques; idem dans la couche G.
L'ensemble de la faune et de l'industrie du cailloutis E date de la fin de l'interglaciaire post-Würm (fin Diluvial moyen), soit avant la période froide aurignacienne du Diluvial récent.
Le massif A' s'est soulevé de quelques mètres par rapport à la partie paléozoïque centrale A.
L'angle formé par le rejet de cette masse primaire subsiste d'une façon bien apparente au milieu des sédiments pléistocènes et holocènes. De chaque côté de l'éperon' rocheux ainsi formé s'est déposé le cailloutis E à Cervus Magaceros.
Celui-ci étant à son tour surmonté du sable F à stratification entrecroisée.
La pointe rocheuse du massif A' pénètre dans la couche d'alluvions holocènes G pour atteindre la partie moyenne du limon de pente H.
A la carrière du Monelot il avait été constaté que la faille affectait l'Éocène. Dans la coupe que nous venons d'étudier il paraît évident que les dernières phases de l'accident tectonique datent de l'époque où se sont déposés les sédiments pléistocènes., Voici les éléments qui servent à étayer cette thèse:
1° L'éperon rocheux formé par le rejet de la masse A' n'a subi qu'une très légère érosion.
2° Les cailloutis E et C sont composés en grande partie d'éléments calcaires anguleux qui n'ont subi qu'un léger déplacement, on y trouve, en effet, des éléments paléontologiques provenant de l'extrême sommet du massif A'.
3° Des éléments de la faune pléistocène et d'industries humaines ont été retrouvés dans le cailloutis E, de part et d'autre de la crête A.
Ces indices semblent confirmer que la dernière phase de ce phénomène tectonique s'est accomplie aux environs de la fin de l'interglaciaire post-Würm {soit un peu avant, soit un peu après le dépôt du cailloutis contenant des indices de la présence de nos ancêtres. Les strates sableux F marquent probablement le début du refroidissement de la période postérieure.
La couche G doit s'être déposée au moment de crues du cours d'eau voisin et le niveau H à été emprunté presque certainement au loess récent des pentes voisines.
L'ensemble des observations 'que nous venons de faire se rapporte à un des rares phénomènes de la tectonique quaternaire de la vallée du moyen Escaut qui ont été examinés.
Il nous a semblé utile d'en signaler la présence et d'en relever les caractères.

FIG. 1. _Coupe observée en janvier-février 1944 sur ta parei orientale de la carrière Bataille à Gaurain.Ramecroix, près de Tournai.
(1) CAMERMAN, C. et MORTELMANS, J., Quelques points nouveaux de la tectonique du Tournaisis (Bull. Soc. belge Géol., 1936, t. XLVI).
(2) CAMERMAN, C., Le gisement calcaire -et l 'industrie chaufournière du Tournaisis (Revue Univ. des Mines, 6e année, t. II, avril 1919).
(3) BAUDET, .J., Observations nouvelles sur quelques points de la tectonique du Tournaisis (Bull. Soc. belge Géol., 1939, t. XLIX, pp. 300.312).
(4) Nous n'avons pu terminer, ni pousser à fond, l'examen. pétrologique à cause de notre déplacement dans les laboratoires du Musée royal d'Histoire naturelle.



N°280 (suite) - C. Camerman

Puits foré en 1949 au fond de la carrière Bataille de la S. A. des Carrières et Cimenteries Bataille à Gaurain-Ramecroix, en vue de la reconnaissance des terrains.

Le puits a été foré à rotation, au diamètre de 10cm. Les carottes ont été conservées à la Cimenteries Bataille et ont fait l’objet de nombreux titrages du Carbonate calcique.
Le sondeur ayant peu d’expérience des terrains durs, il y a eu assez bien de pertes de carottes.
L’orifice du puits se trouve vers le fond de la carrière à 8.60m sous le « gros délit », pris comme limite des Assises de Vaulx et d’Antoing.
De 0.00 à 24.00m : Calcaire argilo-siliceux subcrinoïdique Polypiers assez nombreux. Quelques cherts. Teneurs en carbonate calcique généralement comprises entre 75 et 85%. Assise de Vaulx.
De 24 à 26.00m : Calcaire argilo-siliceux avec quelques passées très crinoïdiques. Teneurs Ca Co³ comprises entre 85 et 90%. Ce doit être le passage de l’assise de Vaulx à l’assise de Pont-à-Rieu. Le niveau à cherts caractéristique de la base de l’assise de Vaulx (gros carbonniau et 7 petits carbonniaux) ne se retrouve pas dans le sondage.
Cela peut être dû au faible diamètre du sondage ou à des pertes de carottes.
De 26 à 49.29m : Calcaire encrinitique, fossile assez nombreux. La teneur en Ca Co³ est généralement supérieure à 90% et atteint à certains niveaux 96%.
C’est l’assise de Pont-à-Rieu. Les bancs très coquilliers nommés bancs à moules qui forment le sommet de l’assise de la Providence ne se reconnaissent pas dans les carottes.

Si l’on part du gros délit, la coupe est donc la suivante :
Assise de Vaulx et de Chercq : 34 à 35m.
Assise de Pont-à-Rieu : 24 à 25m.

Ces épaisseurs sont supérieures de 2 à 3m aux épaisseurs normales ce qui pourrait être attribuable à des failles plates de faible rejet. Plusieurs failles de cette nature s’observent aux carrières voisines ; carrière de l’essuie-mains et carrière du roc de l’église (Grévisse).

N°280 (suite) - J. Herman

Gaurain-Ramecroix, carrière C. C. B.

Découverture (état 1973), deux secteurs d’exploitation que nous appellerons secteurs Ouest et Est.

1. Secteur Est : exploitation d’argile yprésienne.

De haut en bas : (formations quaternaires sont repoussées).

En affleurement : 1. Argile rubéfiée avec croûtes limonitiques au sommet : environ 1m70
2. Argile plastique gris bleuté contenant de nombreux horizons silteux à sablo-silteux et quelques niveaux gypsifères ; gypse en cristaux bien développés pouvant atteindre 7 à 8cm. Le gypse, néoformé, se présente en agrégats cristallins dont les éléments sont prismatiques, tantôt courts et trapus, tantôt élancés voire aciculaires ; ce dans les horizons franchement argileux.
Dans les horizons silteux, le gypse peut prendre l’aspect de « rose des sables » dont les éléments lamellaires sont grisâtres et ternes par inclusions de particules argileuses. Epaisseur de l’argile : environ 5 mètres.
3. Argile grise plastique avec horizons sableux brun-roux, à grains mi fins à moyens ; visible sur 0m50.
Des échantillons offerts par C. C. B. (prélevés lors du creusement d’un puits) nous permettent de continuer cette coupe :
La même formation (3) se poursuit sur environ 1 mètre.
4. Sable moyen, mêlé d’argile avec cailloutis de silex nuculaires, en forme de dragées et concrétions gréseuses à ciment sulfureux. Epaisseur : 0,20 à 0,50.
5. Sable fin avec éléments de « tuffeau » : silicite glauconieuse conservée. Désagrégation d’une silicite encore peu cohérente : environ 1 mètre.

2. Secteur Ouest : exploitation des silicites landéniennes :

De haut en bas : sol limoneux peu épais : 0,30 à 0,50m reposant sur :

6. « Tuffeau » altéré, rendu friable et pulvérulent : aspect sableux sur 1 mètre à 1 m50.
7. « Tuffeau » cohérent : silicite glauconifère, en petits bancs d’épaisseur variable : 3 à 4cm jusqu’à 25 à 30cm : environ 3 mètres.
8. Silicite légèrement glauconifère à nombreux petits lits millimétriques à centimétriques tantôt plus argileux (noirâtres), tantôt sablo-silteux (grisâtres). La formation montre de nombreuses traces de remaniement mécanique : petits galets (jusqu’à décimétriques) de silicite, subanguleux, à peine cohérents, sédimentés et remaniés, ainsi que des traces de remaniement biologique : innombrables galeries et pistes d’êtres vermiformes. Ces tubulations sont tantôt subhorizontales à remplissage généralement sablo-silteux, tantôt subverticales, le remplissage peut dans ce cas comprendre plusieurs phases alternantes : silteuse, argileuse, silteuse, etc.
La base de cette formation est extrêmement bioturbée.
Epaisseur : maximum 7m50.
On observe localement au contact du calcaire un liseré noir, argileux, très gras.
Pas de cailloutis de base généralisé.
9. Calcaire dinantien.

Interprétation :
Selon l’ancienne légende de la carte géologique, pl. 125 :
1, 2 et 3 = Yc
4 = Yb + Ya
5 = L1d
6 et 7 = L1c
8 = L1b

(L1a : cailloutis de base localisé).

Au regard de la dernière légende officielle 1929 :
1, 2, 3 et 4 = Y1a : « Argile des Flandres » Yprésien.
5, 6, 7 et 8 = L1b : « Tuffeau d’Angres et de Chercq » Landénien.

(L1a attribué pour le Heersien : Hs a, b, c de l’ancienne légende).

Planche Antoing - 125W0280a - 3770280a

N°280a

Feuille :125W - ANTOING - 377
secteur :
numéro : 280 est
code :125W0280 - 3770280
X :
Y :
Z :
commune : Tournai (Gaurain-Ramecroix).
auteur : M. Hennebert
références :

date :
roche : calcaire

formation :
localisation : Carrière Bataille (Camerman 1944 n° 9, Nicolas et Chantry 1992 n° 209).
nature : Affleurement

description :

Description suivant Camerman (1944). Fond : Membre de Vaulx. Milieu : Membre de Calonne. Sommet : partie inférieure du Membre de Gaurain-Ramecroix. La partie nord de la carrière était traversée par la Faille du Monelot (direction N74E). Au nord de
la faille S0 X-35. Au sud de la faille S0 X-46

Planche Antoing - 125W0280b - 3770280b

N°280b

Feuille :125W - ANTOING - 377
secteur :
numéro : 280 ouest
code : 125W0280 - 3770280
X :
Y :
Z :
commune : Tournai (Gaurain-Ramecroix).
auteur : M. Hennebert
références :

date :
roche :calcaire

formation :
localisation : Carrière Fontaine (Camerman 1944 n° 90, Nicolas et Chantry 1992 n° 279).
nature : Affleurement

description :

Description suivant Camerman (1944). Membre de Calonne. Sur la paroi est de la carrière le Membre de Calonne était surmonté par les couches de base du Membre de Gaurain-Ramecroix. S0 X-077. La paroi nord touchait la Faille du Monelot.


SERVICE PUBLIC DE WALLONIE
Service géologique de Wallonie (SGW)
URL : geologie.wallonie.be

CARTE GEOLOGIQUE DE WALLONIE
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Description d' affleurement
Numéro : 3770280
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Date : non précisée
Commune : Tournai (Gaurain-Ramecroix).
Décrit par : M. Hennebert
Roche(s) : calcaire
Formation(s) : non précisé

Localisation : Carrière Fontaine (Camerman 1944 n° 90, Nicolas et Chantry 1992 n° 289).
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DESCRIPTION :
Description suivant Camerman (1944). Membre de Calonne. Sur la paroi est de la carrière le Membre de Calonne
était surmonté par les couches de base du Membre de Gaurain-Ramecroix. S0 X-078. La paroi nord touchait la
Faille du Monelot.
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