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125W0221.TXT

Planche Antoing - 125W0221a - 3770221a

N°221a(V) - M. Mourlon et F. Halet - Lundi 14 avril 1902

Coupe prise sur la paroi E de la carrière de l’Essuie-Main de la Société Dutoit - Dapsens.
Q1m 1 : Argile verdâtre (éch) 0.60
2 : Niveau de cailloux de silex à la base de l’argile verte (éch) 0.10
L1d 3 : Sable argileux gris bleuâtre pâle (éch) 1.50
4 : Calcaire noir, pierre à faire du ciment en bancs presque horizontaux inclinés de 8 degrés NE sur la paroi septentrionale (éch).


N°221a (suite)

Feuille : 125W - ANTOING - 377
secteur :
numéro : 221 (nord-est)
code : 125W0221 - 3770221
X :
Y :
Z :
commune : Tournai (Gaurain-Ramecroix).
auteur : M. Hennebert
références :

date :
roche : calcaire

formation :
localisation : Petite carrière de l'essuie-mains (Camerman 1944 n° 25 Ouest Nicolas et Chantry 1992 n° 225).
nature : Affleurement

description :

Description suivant Camerman (1944). Fond et paroi SW : Membre de Calonne. Sommet de la paroi NE : Membre de Gaurain-Ramecroix. S0 X-056

Planche Antoing - 125W0221b - 3770221b

N°221b(V) - C. Camerman - Revue Universelle des Mines, tome II, 1919, page 60

Dans les Carrières Grévisse, on ne retrouve plus les cherts de la partie moyenne de la veine de Gaurain.

(remarque: même texte que 125W219)

N°221b (suite) - C. Camerman et J. Baudet - Bull. de la Société belge de Géologie.Bruxelles, 1938, tome 48, fasc. 3, pp.589-593.

Sur un amas important de pyrite rencontré dans le calcaire dinantien à Gaurain - Ramecroix, par C. CAMERMAN et J. BAUDET.

En mai 1938, l'un de nous (J. Baudet), visitant la carrière Grévisse (roc de l'Église) (¹), à Gaurain-Ramecroix, eut l'occasion d'observer au fond ce celle-ci un amas très important de pyrite et d'en recueillir des échantillons. Nous y retournâmes en septembre; malheureusement l'amas de pyrite avait été entièrement enlevé par suite de l'exploitation et nous ne pûmes que ramasser un certain nombre d'échantillons se trouvant encore au fond de la carrière.
Les échantillons recueillis lors de ces deux visites comportent de la pyrite massive englobant des fragments de dolomie et des cristaux de dolomite et de calcite, des blocs de dolomie bréchoïde cimentée par de la dolomite et des veinules de pyrite, des morceaux de dolomie avec pyrite, altérée, corrodée par la circulation des eaux souterraines, avec poches tapissées de cris-taux de dolomite et de calcite.
Les filonets de pyrite sont .accompagnés de petits amas de blende. Une analyse effectuée sur un échantillon de pyrite mas-sive nous a donné 0,21 % de zinc. Nous n'y avons décelé ni cuivre, ni plomb, ni arsenic.
Des constatations faites par M. Baudet et des renseignements précis qui nous furent donnés par le contremaître de la carrière, M. Thiébaut, il résulte que l'amas de pyrIte était situé à la profondeur de 36 à 38 m; il s'étendait en ligne droite sur une trentaine de mètres. La pyrite massive atteignait, sur cette longueur, une épaisseur de 1 à 1m50 et une hauteur de 1m50 à 2 m.
Il s'agissait donc d'un amas pouvant cuber une cinquantaine de mètres cubes environ.

FIG. 1. Plan et coupe de la carrière Grévisse.

L'amas de pyrite est englobé dans le calcaire argilo - siliceux compact de Gaurain - Ramecroix (calcaire à ciment Portland), situé à la partie supérieure du sous-étage tournaisien.
Nous avons profité de nos visites à la carrière Grévisse pour faire certaines observations d'ordre tectonique; par suite des progrès de l'extraction, certains points apparaissent plus nette-ment que lors de l'excursion du 23 mai 1936.

(¹) C. CAMERMAN, Le gisement calcaire et l'industrie chaufournière du Tournaisis (Rev. univ. des Mines, 1919, 6e sér., t. II, pp. 271 et ss.).
C. CAMERMAN et G. MORTELMANS, Compte rendu de l'excursion du samedi 23 mai 1936; quelques points nouveaux de
la tectonique du Tournaisis.
(Bull. de la Soc. belge de Géologie, t. XLVI, 1936, pp. 260-272).
Dans ces deux travaux, la carrière Grévisse porte le n° 61.


La carrière Grévisse appartient au massif de calcaire limité par la faille de Gaurain-Ramecroix au Sud et par la faille du Monelot au Nord. Rappelons que la faille de Gaurain-Rame-croix, qui passe un peu au Sud de la carrière Grévisse, met en contact le calcaire crinoïdique de Pont - à - Rieu (veine de première) avec le calcaire compact de Gaurain-Ramecroix. Cette faille n'est visible nulle part, mais une série d'observations permet de la tracer approximativement avec une direction N70°W.
La carrière Grévisse s'allonge dans le sens NW.-S.E. Elle est comprise entre deux cassures orientées sensiblement N45°W., à surfaces cannelées horizontales, que la plupart des géologues assistant à l'excursion du 23 mai 1936 ont considérées comme des décrochements horizontaux (fig. 1, D1D2). La cassure cannelée formant la paroi SW. de la carrière est presque verticale; elle a, vers le N.-E., un pendage de quelques degrés sur la verticale. La paroi a été récemment entamée par l'exploitation et a mis à jour sur 5 à 6 m., plusieurs surfaces cannelées subparallèles, entre lesquelles la stratification est fort confuse, mais où il semble que les bancs aient subi un certain déversement vers le N.-E. Le calcaire compris entre les cassures est complètement dolomitisé.
La cassure cannelée, apparaissant au sommet de la paroi N.-E. de la carrière, peut être suivie d'une façon discontinue d'un bout à l'autre de cette paroi. Son tracé est légèrement onduleux. Elle a un pendage variable, mais généralement assez accusé vers le SW. Les travaux d'exploitation semblent l'avoir mise à jour en un point du fond de la carrière. Les bancs de la carrière Grévisse ont un léger pendage vers le NE.; ce pendage subit de petites variations locales. Le calcaire est découpé par deux réseaux de diaclases parallèles. Un réseau de diaclases assez espacées présente une direction N40°W avec pendage NE. de 6° sur la verticale. L'autre réseau, beaucoup plus resserré, présente une direction N22°E. avec un pendage SE. de 7° sur la verticale.
Rappelons que des cassures subhorizontales à faible pendage SE. et à très faible rejet viennent buter contre la paroi cannelée SW.
Une flexure orientée sensiblement N40°W. traverse la carrière dans sa plus grande longueur. Peu perceptible dans les bancs supérieurs, elle augmente d'importance au fond de la carrière où elle amène un relèvement des bancs d'environ 2 m. vers le NW. et laisse apparaître entre les bancs de belles surfaces de glissement.
L'amas de pyrite (Py), dont il a été fait mention ci-dessus, se situe à la partie inférieure d'une fracture sans rejet apparent, dirigée sensiblement N40°W., c'est-à-dire dans le sens d'un des réseaux de diaclases; mais, tandis que les diaclases ont un pendage N.-E., cette fracture a un pendage SW. de 8 à 9° sur la verticale. Elle se manifeste par une mince zone de brèche dolomitique entièrement compacte et cimentée, à l'encontre des diaclases qui sont ouvertes. C'est sans doute grâce à cette cimentation de la fracture que la pyrite soustraite à la circulation des eaux a pu subsister.
Les données qui précèdent nous donnent certains aperçus sur les phénomènes de minéralisation dans le gisement du calcaire de Tournai.
On sait que des gisements de limonite d'une certaine importance ont été exploités dans le Tournaisis jusqu'en 1868. Delmer en fait mention dans sa monographie des minerais de fer belges (1).
« Le minerai, dit-il, formait des amas irréguliers, peu étendus, mais assez rapprochés, reposant sur le calcaire carbonifère et y remplissant des fissures et cavités. Leur épaisseur varie de 1 à 7 m.; certaines exploitations cependant ont atteint une profondeur de 30 m. sans arriver au fond du gîte. Certaines particularités du gisement indiquent une formation par substitution de limonite et de sidérose au calcaire préexistant.

(1) DELMER, La question du minerai de fer en Belgique (Annales des Mines de Belgique, 1913, t. XVIII, p. 357).

« Les principaux amas étaient situés à Chercq, Vaulx et Gaurain-Ramecroix. »
Bien qu'aucun filon de pyrite n'ait été signalé dans le Tournaisis à l'époque où Delmer écrivait ces lignes, il considérait que les gisements du Tournaisis, à l'instar de ceux de l'Entre-Sambre-et-Meuse, étaient dus à l'oxydation de filons pyriteux et non à la décomposition des terrains glauconifères cénoma-niens et landéniens ayant recouvert le calcaire.
L'extension et surtout l'approfondissement des carrières du Tournaisis laissent maintenant apparaître certains de ces filons et notre collègue Corin signalait, tout récemment, la présence de pyrite dans les diaclases des carrières les plus profondes de Pont-à-Rieu, Chercq, Calonne et Allain (2).
L'amas rencontré à Gaurain-Ramecroix, d'origine nettement filonienne, est remarquable par sa masse.
Les gisements de limonite encore visibles actuellement dans les poches de dissolution de certaines carrières sont, de toute évidence, les « chapeaux de fer » de filons de pyrite profonds.
On remarquera aussi que, dans le calcaire de Tournai, la dolomitisation très localisée est toujours en corrélation avec des fractures ou des zones failleuses.
Mourlon a signalé la présence de dolomie aux abords de la faille de Bruyelle. Nous avons trouvé de la dolomie dans la carrière du Bois del Sec, dont les bancs parcourus par de nombreuses fractures sont assez tourmentés; cette carrière est située un peu au Sud de la faille de Bruyelle. Enfin, dans la carrière Grévisse, la dolomie est tout à fait localisée dans les accidents considérés comme décrochements horizontaux et dans la fracture pyritisée.
La dolomitisation partout où elle se rencontre dans le Tournaisis résulte nettement d'une métasomatose du calcaire en rapport avec certaines failles et cassures.

(2) F. CORIN, Filons de pyrite de Tournai et d'Ath (Bull. de la Soc. belge de Géologie, t. XLVIII, 1938, p. 435).

N°221b (suite) - I. DE MAGNEE - Bulletin de la société belge de Géologie Bruxelles, 1938, tome 48, fasc.3, pp.393-395.


M. Camerman m'ayant soumis ses échantillons de pyrite de Gaurain-Ramecroix, j'ai été assez surpris d'y trouver de la blende en assez grande abondance (2). Celle-ci est répartie en petits amas irréguliers, de quelques millimètres à 2 centimètres de diamètre, logés dans la pyrite massive, ou plus souvent dans les veines de dolomite blanche, filonienne, qui accompagnent la pyrite. Je n'ai trouvé ni marcassite, ni galène. Dans les veines, la calcite n'existe qu'en traces.
La dolomite remplit des fentes dans la pyrite et des fissures dans le calcaire noir fortement dolomitisé, qui forme les épontes de l'amas pyriteux. Les veines serrées de dolomite blanche isolent de nombreux fragments anguleux de dolomie noire, formant ainsi des brèches filoniennes typiques. Dans les veines existent de petites géodes tapissées de dolomite bien cristallisée en rhomboèdres à faces courbes. Parfois cette dolomite est recouverte à son tour de cristaux de calcite.
La blende est de teinte brun clair, translucide. Je n'ai pas trouvé trace de blende zonaire, ni de wurtzite ou de blende colloïdale, si abondantes dans les minerais de Vedrin, Engis, Moresnet, etc. La blende de Gaurain-Ramecroix est grenue et se rapproche comme aspect et structure des blendes que l'on trouve dans les gisements B.G.P. des calcaires dévoniens du Bassin de Dinant (Durbuy, Heure, Philippeville, Barbençon, etc.). Mais ces minerais du Bassin de Dinant diffèrent de l'association minéralogique de Gaurain-Ramecroix par le fait que la gangue est généralement de la calcite et le sulfure de fer de la marcassite. De plus, ces minerais contiennent de la galène, qui est absente dans le gîte décrit.
A l'inspection macroscopique des échantillons de Gaurain - Ramecroix, on peut déjà constater que si une partie de la pyrite est un des éléments du remplissage de fissures ouvertes (pyrite II), une autre partie s'est développée par métasomatose dans la dolomie noire encaissante (pyrite 1).
La pyrite 1 se présente en cristaux cubiques généralement petits, parfois réunis en amas. En surface polie, on constate que leurs contours sont irréguliers et qu'ils sont bourrés d'inclusions de dolomie. Ces inclusions sont très petites et ont des formes et une distribution quelconques.
Par contre, la pyrite II est cristallisée en gros cubes assez irréguliers, ne contenant pas d'inclusions de carbonates; mais ils contiennent assez bien d'inclusions de blende.
La microphotographie, fig. 1, pl. VI, montre l'aspect en surface polie du contact entre un petit filon et la dolomie noire encaissante. On distingue difficilement par réflexion le contact entre la dolomie noire (Dol.) et la dolomite blanche (D.) largement cristallisée, qui constitue en grande partie le remplissage du filon (3). Aussi avons-nous souligné ce contact par un trait noir.
Mais on voit fort bien la différence entre la pyrite 1 et la pyrite II. Le plus petit des deux cubes de pyrite II est en continuité cristalline avec un cristal de pyrite 1. On voit cependant, grâce à une petite différence de teinte, le contact entre les deux générations de pyrite, contact qui coïncide clairement avec la paroi primitive du filon.
Les microphotographies, fig. 1 et 2, montrent que la dolomite de remplissage contient de nombreuses petites inclusions de blende (BI.).
Dans la microphotographie fig. 1, prise par réflexion, ces inclusions apparaissent en gris plus clair que la dolomite, mais beaucoup plus foncé que la teinte de la pyrite, qui est blanche.
La microphotographie fig. 2 est prise par transparence et montre l'aspect du remplissage d'un filonnet zincifère. La dolomite y est blanche, la pyrite noire et la blende grise.

(2) A ma connaissance, la blende n 'avait pas été signalée dans les calcaires du Tournaisis.
(3) La dolomie noire et la dolomite spathique blanche apparaissent toutes deux en gris très foncé sur la photographie figure 1.

On remarque que les petites plages de blende disséminées dans la dolomite ont de curieuses formes en bâtonnets branchus ou en triangles à un angle très aigu (pointes de flèche). Je n'ai pu déterminer la cause de cette disposition, due sans doute à la mise en place métasomatique de la blende.
Chose remarquable, ces petites inclusions de blende se retrouvent avec la même forme et la même densité de distribution dans les. grands cristaux de pyrite II. Il est manifeste que celle-ci est postérieure à la blende: elle s'est mise en place par remplacement de la dolomite, mais a respecté au cours de sa croissance et englobé en partie les petits cristaux de blende dispersés dans ce carbonate.
Par contre, la pyrite 1 ne contient pas trace de blende et est probablement antérieure à la cristallisation de ce sulfure.
Le fait le plus saillant lié aux manifestations hydrothermales du Tournaisis est certainement la dolomitisation étendue qui affecte les calcaires le long des filons et failles, comme l'établissent MM. Camerman et Baudet. On peut penser que les solutions hydrothermales ascendantes ont emprunté leur contenu en magnésie aux dolomies du Tournaisien, qu'elles ont dû traverser en profondeur.
Laboratoire de Géologie appliquée, Université libre de Bruxelles.


N°221b (suite)

Feuille : 125W - ANTOING - 377
secteur :
numéro : 221 (sud-ouest)
code : 125W0221 - 3770221
X :
Y :
Z :
commune : Tournai (Gaurain-Ramecroix).
auteur : M. Hennebert
références :

date :
roche : calcaire

formation :
localisation : Carrière roc de l'Eglise (ou Carrière Grévisse) (Camerman 1944 n° 61, Nicolas et Chantry 1992 n°--).
nature : Affleurement

description :

Description suivant Camerman (1944). Fond : sommet du Membre de Vaulx. Le reste de la carrière Membre de Calonne. La paroi SW montre une faille de direction N112E.

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