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123W0724.TXT

PL. HENRI-CHAPELLE 123W

724 (I,a)

Puits tubé
Chez: SA Beurrerie du Pays de Herve-Aubel, rue de Rémersdael, 27 - Aubel
Dossier: eaux no 1241
Cote approximative du sol naturel, de l'orifice: 207m

La beurrerie est autorisée légalement le 5/8/1965 à établir une prise d'eau
souterraine dans des dépendances.
La prise d'eau consistera en un puits tubé de 354m de profondeur et de
124mm de diamètre minimum.
Le débit d'eau max. autorisé est 600 m3/jour.

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PL. HENRI-CHAPELLE 123W
J.M.GRAULICH

724

Cfr. Professional Paper 1968, no 9.
"Le Sondage de la Laiterie de Hombourg" par J.M.GRAULICH.
Feuille : 123W - HENRI-CHAPELLE - 431
secteur : 1a
numéro : 724
code : 123W0724 - 4310724

Nom : laiterie de Hombourg
X : 258720,00
Y : 158700,00
Z : 207
Coordonnées : exact

Sondage : vertical
Longueur (en m) : 354
Mode d'exécution : carroté avec injection d'eau

Date : 1964
Commune : Hombourg
Objet : hydrogéologie
Exécuté pour : S.g.B.
Archivé par : M.Laloux - 1995
roche :
formation :
localisation :

nature : Sondage

description :

GRAULICH, J. M., 1968. Sondage de la laiterie de Hombourg. Service géologique de Belgique, Professional Paper, 1968/9.

Sondage de la laiterie de Hombourg

Le sondage de la laiterie de Hombourg est situé sur le rive gauche de la rivière La Gulpe (Planchette Henri-Chapelle - coordonnées Lambert: 158.070 m N et 258.120 m E). L'altitude de l'orifice est d'environ + 201 m.

Le sondage a été réalisé à la couronne diamantée par la firme SMET de Dessel. Nous remer-cions bien vivement Monsieur E. Vindal, administrateur-délégué de la Laiterie du Pays de Herve - Aubel de nous avoir confié l'étude des échantillons de ce sondage.


Description du sondage


Epaisseur Base à

Forage au tricône.
Au sommet, il y a probablement un peu de sable du Cp1,
car les fouilles de fondation de la nouvelle laiterie ont été
creusées dans du sable très fin.
Ensuite, farine de schiste noir. 22,80 22,80

Grès clair grossier. 3,30 26,10

Schiste micacé straticulé, joints à pailles hachées ;
à 32.50 m, un joint couvert d'Anthraconaia sp.
puis quelques débris de coquilles.
A partir de 39,00, la roche est carbonatée dans la masse.
L'inclinaison de 40° au sommet passe à 55° à 43 m
et ensuite à 60°. A la base roche très cassée (Faille). 30,90 57,00

Schiste micacé carbonaté dans la masse, barres ankéritiques,
à la base le schiste est carbonaté dans la masse.
L'inclinaison de 20° passe à 10°. 21,80 78,90


Schiste noir finement micacé, pistes lisses et yeux ;
à partir de 84.00, faune marine posido, pecten et goniatites cf.
Anthracoceras sp., Dimorphoceras sp, Homoceras sp, Reticuloceras sp. 9,35 88,15

Schiste gris finement micacé à tubulations pyriteuses. 1,00 89,15

Schiste noir plus fin, nombreux pecten et Reticuloceras sp. 1,80 90,95

Schiste gris à tubulations pyriteuses. 0,70 91,65

Schiste noir. Reticuloceras sp., Reticuloceras aff. todmordenense (Incl. 10°) 4,10 95,75

Schiste gris à tubulations pyriteuses. 0,10 95,85

Schiste gris finement micacé, pecten, Reticuloceras aff. paucicrenulatum,
Reticuloceras todmordenense, Reticuloceras sp.
(groupe circumplicatile). A partir de 98.65, la roche est fissurée avec fourrures argileuses.
A 99.45, un cf. Homoceras sp. A 100,65, roche très broyée. 5,80 101,65

Grès gris micacé fissuré. 0,40 102,05

Argile. 0,20 102,25

Schiste micacé très fissuré et glissé, quelques coquilles marines
puis tubulations pyriteuses. 2,90 105,15

Passée de veine. - -

Grès gris argileux, micacé à radicelles de mur passant à un schiste micacé
gris avec radicelles à la base, roche très fissurée avec glissements. 6,70 111,85

Argile avec débris de schiste et de grès gris. 7,85 119,70

Forage au tricône. 17,85 137,55

Schiste gris micacé, carbonaté dans la masse, yeux et pistes lisses,
une fissure avec galène (incl. 20°). 13,05 150,60

Forage au tricône. 2,85 153,45

Schiste gris micacé carbonaté dans la masse, (incl. 20°) quelques yeux ;
passages avec tubulations pyriteuses. Fissures avec carbonate. 33,55 187,00

Schiste micacé noir avec tubulations pyriteuses au sommet,
à 191.20 m, une goniatite (débris) et Lingula sp. ; à partir de 196.00 m,
petites coquilles marines (incl. 10°). 20,30 207,30

Passée de veine - -

Grès clair grossier avec passées de poudingue. 2,20 209,50

Schiste micacé straticulé, radicelles de mur. 0,65 210,15

Grès clair. 1,40 211,55

Schiste micacé, radicelles de mur. 3,95 215,50

Grès foncé. 0,95 216,45

Schiste argileux doux. 0,10 216,55

Passée de veine. - -

Schiste micacé avec radicelles de mur au sommet, très micacé à la base. 7,90 224,45

Passée de veine. - -

Grès gris micacé, Stigmaria et radicelles de mur. 4,55 229,00

Schiste ampélitique, clous de pyrite et arenicolites fourmarieri (incl. 20°). 4,50 233,50

Passée de veine.

Schiste micacé, radicelles de mur, clous de pyrite. 0,90 234,40

Grès straticulé. 0,40 234,80

Schiste argileux glissé avec bézier. 0,70 235,50

Passée de veine. - -

Schiste micacé, quelques radicelles, clous de pyrite puis nombreuses
tubulations pyriteuses. 1,65 231,15

Schiste noir doux très pyriteux. 0,20 237,35

Grès gris grossier. 2,15 239,50

Le grès est engrené sur une dolomie très grenue géodique. 1,25 240,75

Calcaire clair orhanoclastique avec minces niveaux de calcaire fin
localement bréchique. 16,35 257,10

Schiste micacé noir pyriteux. 0,05 257,15

Calcaire clair organoclastique avec minces niveaux de calcaire fin. 16,00 273,15

Schiste noir très glissé. 0,75 273,90

Calcaire fin. 18,10 292,00

Calcaire organoclastique (incl. 10°), quelques minces niveaux de
calcaire fin. A la base dolomitisation locale. 26,00 318,00

Dolomie fine noir (incl. 10°). 1,70 319,70

Calcaire fin noir bréchoïde. 0,90 320,60

Calcaire foncé gréseux oolithique, avec cailloux de calcaire. 0,80 321,40

Calcaire clair organoclastique; 4,60 326,00

Dolomie noire. 0,90 326,90

Calcaire clair organoclastique avec crinoïdes et passages très crinoïdiques. 18,10 345,00

Calcaire crinoïdique. 9,00 354,00


Base du forage à 354 m.


Interprétation du sondage

1. Le Namurien
Sous une faible couverture de sable de l'étage santonien (Cp1) dont la base n'a pu être déterminée, le sondage ayant été exécuté au tricône jusque 22,80 m, nous trouvons des schistes noirs du Namurien.

A partir de 22,80 m, le sondage a recoupé des grès clairs grossiers suivis de schiste micacé dont l'inclinaison varie de 40° à 60°.

Le banc de grès clair recoupé de 22,80 à 26,10, est connu dans la région directement sous le niveau à Homoceratoides prereticulatus, sommet de la zone H.

A 51 m, il y a une faille, probablement une faille transversale.

Sous cette faille, les bancs ont une inclinaison variant entre 10° et 20°.

De 84,00 à 105,15, le sondage recoupe des schistes avec faune marine de la zone R1a.

Sur la planche ci-jointe je compare la stampe namurienne du sondage de Hombourg avec une même stampe reconnue à Plombière (Pl. 109 W 208) (A. Delmer & J.M. Graulich. Solution de quelques problèmes de stratigraphie houillère par la découverte de
niveaux à Goniatites. Bulletin Société belge de Géologie, 61/3).

Des grès de la zone E2 ravinent les calcaires du Viséen dolomitisés au sommet.


2. Micropaléontologie et interprétation stratigraphique du Viséen, par R. Conil
De 341,5 m à 353 m, 51 échantillons ont été étudiés en lame mince. Comme le montrent les associations de Foraminifères, toutes les couches traversées appartiennent au Viséen. Trois unités apparaissent sous cet aspect :

1. de 353 à 321 m (puissance : 32 m) . Calcaire habituellement organoclastique, à faune viséenne à peine différenciée, renfermant quelques Ammodiscus, Glomospira, Brunsia, de rares Tournayelles (330 & 325 m), des Plectogyra et cf. Eostaffella.

Ce calcaire représente le V1a tout à fait inférieur.

2. fe 321 à 261 m (puissance : 54 m) . Calcaire fréquemment oolithique ou pseudo-oolithique, parfois organoclastique ou sublagunaire.
Ce terme débute par du calcaire bourré de quartz détritiques attestant une érosion de formations terrigènes voisines.

Les caractères viséens s'affirment rapidement dès la base :
Pachysphaerina dervillei (Conil & Lys), Glomospira, Brunsia spirillinoides (Grozs. & Lebed.) deviennent communes, de même que les Ozawainellidae (Eostaffella, Mediocris, Mediocris breviscula (Can.)
Notons également Plectogyra antiqua (Raus.-Cern.), Plect. exelikta Conil & Lys et des Litualidae.

Cette faune est très semblable à celle du V1a supérieur du synclinorium de Dinant. On y trouve néanmoins des Eostaffella assez évoluées et des traces d'algues rappelant Koninckopora inflata.


3. de 267 à 241,5 m (puissance : 26 m). Calcaire généralament organoclastique. La faune viséenne franchit une étape avec la présence des Archaediscidae et de très nombreux Ozawainellidae (Eostaffella, Mediocris, Pseudoendothyra). Pachysphaerina dervillei
est abondante, de même que Glomospira et Brunsia. Tetrataxis est présent.
Notons Brunsia sigmoidalis (Raus.-Cern.), Palaespiropectammina cf. mellina (Malakh.), Dainella, Plectogyra exelikta Conil & Lys, Plect. recta (Lip.), cf. Koninckopora inflata (De Kon.).

Le caractère évolué des Ozawainellidae et leur abondance suggèrent un rapprochement avec le V2b ?? , bien qu'aucun élément ne nous permette d'être formel pour situer ce terme entre le V1b supérieur et le V2b ? inclusivement.

Deux faits doivent cependant être pris en considération :

a) la présence de Tetrataxidae. Ceux-ci semblent en effet absents dans le V2a du synclinorium de Dinant et disparaissent complètement vers l'Est du Condroz et dans le massif de la Vesdre durant le Viséen inférieur; ils ne réapparaissent de façon
généralisée qu'au V2b ?

b) l'analogie avec les calcaires clairs, massifs qui à Moresnet viennent immédiatement sous les calcaires stratifiés, avec cherts noirs du V2b. Ces calcaires clairs renferment un assemblage micropaléontologique très proche; les Koninckoporainflata y sont
bien représentées tandis qu'à Hombourg, les débris sont insuffisants pour en assurer l'identification.

L'âge V2 nous paraît de toute façon évident, sans que la moitié supérieure du V2b soit atteinte.


Lacunes et mouvements contemporains de la sédimentation
1) Le niveau gréseux rencontré à 320 m, comme celui de Bolland, semble dû à l'un des premiers mouvements épirogéniques survenus durant le Viséen inférieur. De nombreuses traces de relèvement et d'érosion sont connues au même moment dans le synclinorium
de Namur et le Condroz. Dans la partie orientale du synclinorium de Dinant et dans le massif de la Vesdre, il se marque par une importante brèche atteignant 42 m à Comblain-au-Pont. Cette brèche sépare précisément un terme inférieur à faune viséenne
naissante, sans Eostaffelles d'un terme à faune viséenne plus nette renfermant notamment des Eostaffelles.

2) L'apparition soudaine de couches à Archaediscus, Tetrataxis (et Koninckopora inflata ?) sur les couches inférieures qui en sont dépourvues rappelle fortement le contact du V2b sur le V1a dans la vallée de l'Ourthe ou de la Vesdre. Peut-être est-elle
dûe au même événement paléogéographique.

3) La comparaison avec Moresnet montre l'importance croissante des lacunes sous le Namurien dans la direction de Hombourg. Alors que le V2b est largement représenté à Moresnet (75 m au moins), il fait totalement défaut à Hombourg. Son contact sur le
calcaire massif et clair sous-jacent, très tranché, n'a pas été traversé à Hombourg.

Hydrologie
L'eau de la nappe du Calcaire Carbonifère s'équilibre au repos à environ 24 m de profondeur (+ 183 m).
En régime de pompage, au débit de 43 m3/heure, le niveau de l'eau s'établit à 41,50 m (décembre 1964).

En annexe: une planche avec situation du sondage, une coupe géologique passant par le sondage et la stampe du Namurien.


724 - suite - J.M. GRAULICH - 1968

ce sondage a recoupé sous 273,90 m de sédiments du Groupe houiller :
- 26 m de calcaires clairs, généralement organoclastiques avec minces passées argileuses datés du Moliniacien supérieur ou du Livien inférieur;
- 54 m de calcaires oolithiques, parfois organoclastiques ou fins, datés du Moliniacien moyen;
- 0,80 m de calcaires gréseux oolithiques, bréchoïdes,considérés comme formant la base du Moliniacien par BLESS et al., (1980);
- 32 m de calcaires organoclastiques datés de l'Ivorien - Hastarien (9 m inférieurs)
voir : GRAULICH, J. M., 1968. Sondage de la laiterie de Hombourg. Service géologique de Belgique, Professional Paper, 1968/9.
Une importante correction de la stratigraphie du Viséen-Tournaisien de la base du sondage a été apportée (suite à une erreur de numéros de lames) par:
BLESS,M.J.M., CONIL,R., DEFOURNY, P., GROESSENS, E., HANCE, L. & HENNEBERT, M., 1980. Stratigraphy and thickness variations of some strunio-dinantian deposits around the Brabant Massif. Meded. Rijks Geol. Dienst ,32/2: 58.
321,4 m - base du Moliniacien ("calcaire foncé gréseux oolithique avec cailloux de calcaire")
321,4 - 344 m - Ivorien (Tournaisien, erronément rapporté au Viséen dans Graulich , 1968)
344 - 354 m - probablement Hastarien (Tournaisien inf., erronément rapporté au Viséen dans Graulich, 1968)

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