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121E0127.TXT

PL. LIEGE 121E
FL.CHARLES

127 (VIII)

SUR UNE DISPOSITION PARTICULIERE DES CAILLOUX DANS UNE BALLATIERE
A BRESSOUX.

FL.CHARLES. - Annales de la Société Géologique de Belgique, Liége,
1925-1926,tome 49,pp.B 65-66.

Une des ballatières ouvertes à flanc de coteau le long de la route de
Bressoux à Jupille montre une disposition de sédiments qui me paraît
suggestive au point de vue du mécanisme du transport des cailloux par
les rivières.

La coupe montre au commet une épaisseur de 2m60 environ de limon de
ruissellement à grain très fin.

En dessous se trouve un épaisseur de 2m environ de limon sableux
stratifié.

Ensuite viennent environ 1m60 de cailloux, petits et moyens, posés
à plat et montrant assez bien les surfaces de dépôt successives.

Enfin, au dessus du niveau de la plaine, se voit une formation de gros
cailloux posés indifféremment tantôt sur la pointe, tantôt à plat,
cailloux englobés dans un lit de sable parfois grossier.

Cette formation est visible sur 2m20 environ.

Cette disposition des gros cailloux dans un lit de sédiments beaucoup plus
fins et difficilement explicable, si l'on s'en tient à la notion simpliste
des cailloux transportés isolément par un courant d'eau d'une certaine
rapidité.

En effet, si le courant est assez fort pour faire voyager des cailloux de
l'importance de ceux constatés, comment se fait-il que les sédiments fins
qui les enrobent de toutes parts n'aient pas été classés par grosseur ?

Comment se fait-il que ces gros cailloux sont posés parfois sur la pointe,
parfois inclinés, mais sont rarement posés comme ils le seraient s'ils
avaient pu se déplacer librement ?

Il semble, bien au contraire, que, dans certaines conditions de vitesse de
l'eau, celle-ci s'est chargée de sable fin jusqu'à former une boue plus ou
moins consistante et que c'est ce mélange dense qui a permis l'entraînement
plus ou moins lent de masses beaucoup plus lourdes telles que celles
constituées par les gros cailloux constatés.

Cette coupe constituerait donc une illustration de l'opinion émise par
notre maître, M. Max Lohest, qu'en temps de forte crue, et dans certaines
conditions à précicer, certaines rivières entraîneraient sous elles
localement une masse de sédiments arrachés au fond de la rivière, masse qui
se déplace plus ou moins lentement, en bloc, et qui se dépose telle dès que
la vitesse de l'eau n'est plus suffisante pour maintenir le mouvement ou
que l'ensemble des conditions ayant provoqué le transport n'existe plus.

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