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120E0003.TXT

PL. MOMALLE
F. Halet

3a (IX) Novembre 1909

Puits de secours de Voroux-Goroux - Service des Eaux de Liège.
Puits creusé au fond d'un puits maçonné et devant
servir au placement d'un compresseur d'air, aux machines
élévatoires de la Ville de Liège à Voroux-Goreux,
par M. M. Pagniez et Brégi, constructeurs, 2 rue de la
Gare à Saint-André-lez-Lille (France).

Il y a 2 puits maçonnés. Le sondage a été fait dans le puits No 2.
Echantillons recueillis par le chef sondeur Remy Decouiller,
Chemin du Halage, à Wambrésis (Lille-France)

Puits suivi et repéré par Edm. Bourgeois.
Cote 145.240

Profond. Epaiss.

1 Remanié 0.00 1.00
2* Limon gris jaunâtre friable 1.00 1.00
3* Limon jaunâtre argileux 2.00 1.00
q3n 4* Limon gris-jaunâtre 3.00 1.00
(11m00) 5* Limon jaune sableux 4.00 1.00
6* Limon très friable gris jaunâtre calcarifère 5.00 1.00
7 Idem calcarifère 6.00 1.00
8 à 10 Idem 7.00 3.00
11* Idem 10.00 1.00

12* Sable quartzeux demi fin gris jaunâtre 11.00 1.00
qlm 13* Limon sableux jaunâtre 12.00 1.00
(3m00) 14* Cailloux de silex roulés et éclats de
silex de la craie 13.00 1.00

15* Silex crétacés dans l'argile jaune 14.00 1.00
Sx 16 Idem 15.00 1.00
(4m00) 17* Marne et argile gris blanchâtre et
jaunâtre 16.00 1.00
18* Argile marneuse avec silex 17.00 1.00

19* Craie blanche finement glauconifère 18.00 1.00
20 à 24 Idem 19.00 5.00
Cp4 25* Idem 24.00 1.00
(14m50) 26* Craie blanche pointillée de glauconie avec
fossiles (Terebratula ?) 25.00 1.00
27* Craie blanchâtre finement glauconifère 26.00 1.00
28 à 33 Idem 27.00 5.50

34* Craie très blanche traçante avec débris de
silex noirs 32.50 1.00
Cp3 35 Idem 33.50 1.00
(8m50) 36* Craie blanche avec silex noirs 34.50 1.00
37 à 39 Idem 35.50 4.70
40* Craie grossière glauconifère avec silex
broyés 40.20 0.80

41* Débris de schistes gris foncé très altérés 41.00 0.50
42* Débris de schistes broyés gris foncé 41.50 0.50
43 Idem (Indéterminable) 42.00 5.00
SL2b 44* Débris de schistes gris foncé 47.00 1.00
14m50 45* Débris de schistes et de silex broyés avec
pyrite 48.00 0.50
45' Echantillon de schiste gris clair avec
cubes de pyrite 48.50 0.50
46* Schistes gris foncé altérés 49.50 3.00
47* Schistes gris altérés onctueux 52.00 3.00
48* Idem 55.00 0.50
jusque 55.50

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PL. MOMALLE
M. Lohest

3(Suite) Annales de la Société géologique de Belgique. Liège,
1910, t.XXXVII, (Bull.) pp. 157-158.

Sur la coupe du puits de Voroux Goreux.

M. Brouhon, ingénieur directeur du service des eaux de
la ville de Liège, m'a dernièrement envoyé une série
d'échantillons provenant de travaux récents exécutés
au puits de secours de Voroux-Goreux, situé à
l'extrémité de la galerie ouest des eaux alimentaires (1).
Ces échantillons ont été recueillis de mètre en mètre.

On a creusé le puits à la pioche jusqu'à la nappe
aquifère puis foré au trépan un puits dit d'émulsion.
Les échantillons inférieurs au niveau de la nappe
aquifère de la craie proviennent du puits d'émulsion.

Si, consultant la carte géologique, on cherche quel est
le terrain primaire qu'il est probable de rencontrer
à Voroux, sous le crétacé, on s'aperçoit, en appliquant
le principe de la continuité des directions, qu'il est
vraisemblable d'y atteindre le silurien.

Ce terrain y a été effectivement rencontré à 41 mètres
et le sondage y a pénétré de 10 mètres.

Les échantillons recueillis consistent en un schiste
noir bleuâtre très pyriteux.

La composition des morts terrains est la suivante:

Limon hesbayen 12 mètres
Conglomérat à silex et traces de phosphate à la base 5 mètres.
Craie blanche 23 mètres
Le limon se caractérise par une grande variété de teinte, gris
jaunâtre à 8 mètres, rougeâtre de 9 à 10, légèrement à 11, de
nouveau rougeâtre à 12.
Le conglomérat à silex présente ses caractères habituels.

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(1) Dans un travail précédent intitulé: Coupe du sondage de
Xhendremael et des puits de la galerie des eaux alimentaires de
la ville de Liège. Ann. Soc. géol. t.XXIX, p.B.124, par
M. Lohest et H. Forir ce puits est désigné par la lettre S.
Le sable tertiaire manque comme dans beaucoup de points de la
Hesbaye.

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Le crétacé est remarquablement peu épais et parait
entièrement formé de craie blanche. Aucun échantillon
n'est rapportable à la craie glauconifère ni à
l'argilite hervienne. En nous basant sur les
renseignements fournis, nous avons cru en 1902 qu'à la
profondeur de 41 mètres on était entré dans l'argilite
hervienne.

L'examen des échantillons ne permet pas d'affirmer son
existence. A 41 mètres, sous la craie blanche, le
trépan a ramené une argile dans laquelle il y a
incontestablement des particules de schiste silurien.

La faible épaisseur du terrain crétacé, ainsi que sa
composition incomplète en ce point, mérite, croyons-nous,
d'être signalée.


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PL. MOMALLE
M. Lohest

3 (suite)
Lohest, M.-Annales de la Société géologique de Belgique
Liège, 1911, (projet), séance du 18 juin 1911. pp. 239-240

Découverte d'une roche éruptive dans la galerie des
eaux alimentaires de la ville de Liège à Voroux-Goreux,

PAR

Max Lohest.

J'ai l'année dernière indiqué la composition anormale
du terrain crétacé recontré au puits d'alimentation dit
"puits de secours" exécuté par la ville de Liège sur le
territoire de Voroux-Goreux.

Le crétacé est peu épais, le hervien manque ainsi que
la craie glauconifère. La craie blanche parait reposer
directement sur le silurien. Cette composition
incomplète laissait supposer l'existence de quelque
phénomène géologique ou paléogéographique, particulier
à cette région de la Hesbaye.

Dernièrement la ville a creusé une galerie partant du
puits de secours et se dirigeant vers le Sud-Ouest.
Dans cette galerie on a rencontré, en différents points
une roche cristalline, souvent altérée et relativement
tendre vers la surface, dure et très compacte en
profondeur.

J'ai l'honneur de présenter des échantillons de cette
roche ainsi que des préparations microscopiques
exécutées par M. Anten, ingénieur-préparateur à
l'Université.

La roche saine est compacte et légèrement verdâtre;
dans les parties altérées elle prend une couleur gris-
jaunâtre. Au microscope on y observe de nombreux
cristaux de feldspath plagioclase, dans une pâte en
partie amorphe.

Certains blocs extraits sont traversés de veines de
phtanite, de calcédoine, de quartz, de calcite,
contenant un minéral vert cristallisé non encore
déterminé.

La hauteur de l'eau dans la galerie rend actuellement
difficile l'étude des conditions de gisement de cette
roche et celle de son influence sur la constitution du
crétacé au voisinage. Mais des travaux seront
prochainement exécutés, qui auront pour effet en
diminuant la hauteur d'eau dans les galeries, de
permettre l'étude de la roche en place. Je me propose
de revenir alors sur ce sujet.

M. C. Malaise.- Un des échantillons que M. Lohest vient
de nous montrer parait phtanitique; on a trouvé des
roches semblables au voisinage de la diorite (lisez 'diabase')
de Grand-Pré. Il serait utile que tous les points où les roches
dont il s'agit, ont été observées dans la galerie,
soient repérés avec exactitude.

M. Lohest montre le plan que lui a communiqué la ville de
Liège et sur lequel ces points sont parfaitement
indiqués.

(1) Sur la coupe du puits de Voroux-Goreux. Ann.Soc.
géol. de Belg., t.XXXVII, p. 157.


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PL. MOMALLE
M. Lohest

3 (suite) EXTRAIT
du
BULLETIN DE LA SOCIETE BELGE DE GEOLOGIE
DE PALEONTOLOGIE ET D'HYDROLOGIE

Tome XXV. - Année 1911.- Procès-verbaux, séance du 20 juin 1911,
pp.199-200

F. Halet.- Observations nouvelles concernant la coupe du puits
de Voroux-Goreux.

La coupe géologique des terrains rencontrés aux travaux
exécutés au puits de secours de Voroux-Goreux a été
publiée jusqu'à la profondeur de 41 mètres par M. le
Prof. M. Lohest, dans le tome XXXVIII, année 1910, des
Annales de la Société géologique de Belgique.

Le Service géologique ayant été mis en possession d'une
autre série d'échantillons, pris de mètre en mètre
jusqu'à la profondeur de 55 mètres, nous avons pu faire
une étude très détaillée de la coupe de ce sondage et
ajouter quelques éléments nouveaux à la coupe publiée
par M. Lohest.

Notre coupe est tout à fait d'accord avec celle de
M. Lohest jusqu'à la profondeur de 40 mètres; en effet,
nous avons reconnu:

1. Limon hesbayen 12m00
2. Conglomérat à silex 5m00
3. Craie blanche avec divers niveaux de silex noirs 23m20

Mais de la profondeur de 40m20 à 41 mètres, nous
trouvons un échantillon assez broyé composé de débris
d'un grès argileux pointillé de gros et nombreux points
de glauconie et que nous croyons certainement pouvoir
rapporter à l'assise de Herve (Cp2c).

De 41 mètres à 41m50 apparait une argile provenant de
l'altération des schistes siluriens.

De 41m50 à 48m50, les échantillons sont composés de
petits débris de schistes grisâtres un peu altérés.

A 48m50, un niveau de schistes gris clair, un peu
altérés, légèrement quartzeux, contenant de petits cubes
de pyrite et des traces de fossiles.
M. Malaise a bien voulu examiner ces fossiles et les
rapporte à des traces de graptolithes qui pourraient
être le Monograptus vomerinus ou le Monograptus priodon
la présence de ces graptolithes nous permet de ranger
ces schistes dans le niveau de Wenloch ou du Silurien
tout à fait supérieur.

De la profondeur de 48m50 à 55m50, les échantillons
sont composés de schistes siluriens grisâtres tendres,
très altérés et fortement broyés.

Ce sondage est d'autant plus intéressant qu'il est le
premier qui ait permis de reconnaître la nature exacte
du terrain primaire dans le sous-sol du territoire de
la planchette de Momalle.

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PL. MOMALLE
M. Lohest

3 (suite)
Lohest M.-Annales de la Société géologique de Belgique.
Liège, 1910, t.XXXVIII, (bull.) pp. 314-317.

Sur la roche éruptive de Voroux-Goreux,

par

Max. Lohest.

Le puits alimentaire de la ville de Liège dit "puits
de secours" est situé à environ 880 m. au Nord de
l'arrêt du chemin de fer de Voroux-Goreux sur la ligne
de Liège à Waremme. Dans une note antérieure sur la
coupe géologique de ce puits (1) établie d'après des
échantillons que m'avait fourni M. Brouhon, ingénieur-
directeur du Service des eaux de la ville de Liège,
j'avais insisté sur la composition incomplète du
crétacé, en ce point, et particulièrement sur l'absence
du hervien. Après la lecture de la note de M. Halet (2)
qui admet l'existence du grès glauconifère hervien au
puits de secours, j'ai revu avec soin les échantillons
remis par M. Brouhon en 1910. Cet examen confirma mon
opinion première. Elle fut appuyée davantage par la visite
des galeries (3).

Du puits part actuellement une galerie dirigée vers le
Sud-Ouest et située à la côte 120, à 37m50 sous la
surface du sol. Cette galerie est d'abord entièrement
creusée dans la craie blanche à silex noirs. Mais à
88 m. du puits la craie devient plus jaune.
Elle est durcie à 115m., et à 136 m. on trouve au
radier une roche cristalline dont il sera question
plus loin.

Les sondages faits par la ville au Sud-Ouest du puits
de secours avaient déjà fait reconnaître l'existence
d'une roche dure située sous la craie à une profondeur
de 40 à 35 m. sous la surface du sol, et s'élevant
insensiblement dans la direction du Sud-Ouest.
A 180 m. du puits cette roche vint former un petit
massif que l'on dut contourner pour maintenir le toit
de la galerie dans la craie. Elle présentait partout
les mêmes caractères minéralogiques. Visible dans la
galerie, depuis 180 m. du puits de secours jusqu'à
220 m., elle disparaît alors brusquement, son contact
avec la craie blanche étant à peu près vertical.

Partout où l'on peut observer son contact, c'est-à-dire
depuis 136m. jusqu'à 220 m. du puits de secours, on voit
la craie reposer directement sur la roche dure sans
intermédiaire de hervien, ni de craie glauconifère.

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(1) Ann. Soc. géol. de Belg., t. XXXVIII, 1910
(2) Halet. Observations nouvelles concernant la coupe
du puits de Voroux-Goreux, Bull. Soc. belge de géologie,
t.XXV, p. 193, 1911
(3) 51 échantillons, recueillis approximativement de
mètre en mètre, et provenant de ce puits, ont été donnés par
M. BROUHON, à l'Université, le 7 février 1910.
L'échantillon no 39 provenant de la profondeur 39,50
est incontestablement de la craie blanche, tendre,
traçante, à silex noirs.
L'échantillon 40 prélevé à 40m20 montre qu'on est
encore dans la craie.
Quelques fragments de craie sont durcis et pointillés
de glauconie.
L'échantillon suivant, provenant de 41 m., est en
majeure partie constitué par la poussière de schiste
silurien bleuâtre avec quelques débris très
reconnaissables. Au microscope on distingue dans les
fragments de schiste quelques grains de craie blanche
mais absence complète de grès glauconifère de quartz
ou de sable. On ne parait donc pas avoir traversé du grès.
Je ne possède pas d'échantillons intermédiaires entre
40m20 et 41 m., soit sur 80 centimètres.
L'étude des galeries du voisinage démontre encore
l'absence complète du hervien en ce point, où, d'après
les études de MM. Rutot et Van Den Broeck, les galeries
des eaux alimentaires de la ville de Liège, Ann. Soc.
belge de géol., t. I, p.247,1887) son épaisseur
probable aurait été de 15 à 16 mètres. C'est ce que
tout géologique aurait pu rationnellement supposer,
car nul ne s'attendait à la rencontre à Voroux-Goreux
d'une roche éruptive et de dislocations toutes
spéciales. En tout cas s'il y avait quelque hésitation
au sujet du hervien, il ne serait pas bien difficile
de vérifier la chose. Il suffirait d'un sondage de 4
mètres à l'entrée de la galerie partant du puits de
secours.


En continuant vers le Sud-Ouest on rencontre de nouveau
depuis 220 m. du puits de secours jusqu'à 575 m., la
craie blanche ordinaire à silex noirs.

En ce point de craie jaunâtre et la craie durcie
commencent à réapparaître, et, vers 640 m., on rencontre
un nouveau pointement de la roche éruptive, que l'on
a également contourné. Examinée au microscope la roche
ne présente pas de différence essentielle avec celle
que l'on observe à 220 m. Cependant à 445 m. on y
reconnait des divisions prismatiques très nettes et à
775 m. on distingue un conglomérat formé de cailloux
roulés cimentés par de la craie durcie. Ces cailloux
ressemblent beaucoup à du grès glauconifère, mais
l'examen microscopique ne peut laisser de doute. IL
s'agit bien d'une roche éruptive très altérée. Il en est
de même, je pense, de quelques grains verdâtres contenus
dans le ciment du conglomérat et qui pourraient être
confondus avec la glauconie s'ils n'étaient beaucoup
plus volumineux que ceux que l'on rencontre dans les
roches glauconifères.

En ce point un gros morceau de roche enlevé au contact
de la craie blanche montre une surface polie mamelonnée
sur laquelle de nombreux coquillages sont incrustés.
L'échantillon que nous avons l'honneur de mettre sous
les yeux des membres de la Société paraît avoir été
détaché d'un rocher situé au bord de la mer.

La roche éruptive aurait donc formé rivage à l'époque de la
de le craie blanche.

Nature de la roche éruptive.- M. L. de Dorlodot m'a
remis à ce sujet la note suivante:

"La roche est composée en majeure partie de microlithes
de feldspath rapportés soit à l'oligoclase ou au
labrador. Il ne sont généralement que simplement maclés
Certains de ceux-ci, de plus grandes dimensions, sont
disséminés dans la roche. L'espace restant est rempli par
une pâte vitreuse avec par places des agrégats de quartz
microcristallin et des cristaux verdâtres arrondis
rapportés avec doute au grenat. Ces derniers sont
généralement entourés d'une auréole de quartz. La roche
contient de la calcite.

Cette roche, à laquelle il serait prématuré d'assigner
un nom, est caractérisée par l'absence presque complète
de mica et de quartz de dimensions appréciables.

Je me propose d'en faire une étude plus complète."

Age de la roche éruptive.- On peut rationnellement
supposer que la roche éruptive est plus jeune que le
silurien qu'elle traverse, et antérieure à la craie
blanche qui la recouvre. On se figure aisément que la
présence d'une roche éruptive très résistante ait
produit une modification dans le relief du crétacé,
la roche dure formant îlot pendant le hervien. Mais
les schistes siluriens du puits de secours sont très
altérables et dans ce cas l'on ne s'explique guère
l'absence du hervien sur le silurien rencontré en cet
endroit.

On peut donc se demander si le silurien de Voroux et la
roche éruptive qu'il renferme ne constituaient pas,
pendant l'époque hervienne, un îlot limité par des
cassures, îlot détruit à l'époque de la craie blanche
Il est à remarquer, dans cette hypothèse, que le
hervien existe partout à peu de distance de Voroux-
Goreux, à Horion-Hozémont, au fort de Hollogne, entre
Alleur et Rocour, dans la vallée de la Mehaigne et vers
le Nord aux environs de Hasselt.

Toutefois la carte géologique ne le renseigne ni à la
sucrerie de Waremme, ni à Bergilers, où des sondages
ont rencontré la craie blanche reposant sur le cambro-
silurien. Il en résulte que cet îlot, non recouvert
par la mer hervienne, aurait eu dans le sens Est-Ouest
une étroitesse extrême.

Dans cette recherche il importe de noter la présence de
la craie durcie à mesure qu'on s'approche de la roche
éruptive. Mais on ignore encore les conditions dans
lesquelles la craie se durcit, et en Hesbaye on trouve
de la craie très dure loin de toute roche éruptive.

L'examen microscopique de la craie prise au contact
immédiat de la roche éruptive ne présente rien de spécial,
du moins dans les quelques préparations que j'ai eu
l'occasion d'examiner.

Comme on le voit, le problème de l'âge de la roche
éruptive de Voroux-Goreux renferme encore beaucoup
d'inconnues. Rien ne démontre jusqu'à présent que cette
roche ne date pas du hervien.

Le fait incontestable qu'elle a formé rivage pendant
le crétacé n'exclut pas cette hypothèse.

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PL. MOMALLE
M. Lohest

3 (suite)
Annales de la Société géologique de Belgique. Liège,
1911, t.XXXIX, (projet), séance du 28 octobre, pp.86-87

ENCORE QUELQUES MOTE CONCERNANT LE PUITS DE VOROUX-GOREUX

PAR

F. HALET

Dans une note que j'avais publiée au mois de juin
dernier à la Société de Géologie, à propos du crétacé
et du silurien rencontrés au puits de Voroux-Goreux,
j'avais dit que je croyais certainement pouvoir
rapporter au hervien, un échantillon rencontré en ce
puits sur une épaisseur de 0,80 soit entre les
profondeurs de 40,20 et 41 mètres.

Au mois de juillet, M. Lohest a publié, à la Société
géologique de Belgique, une note intitulée "Sur la
roche éruptive de Voroux-Goreux" dans laquelle il nous
fait savoir qu'un second examen des échantillons du
puits de Voroux-Goreux, et une visite de galeries
aboutissant au puits ne font que confirmer sa première
opinion c'est-à-dire l'absence de hervien au sondage de
Voroux-Goreux.

Désirant éclaircir ce point, j'ai fait comme M. Lohest,
j'ai revu avec soin les échantillons du puits de
Voroux-Goreux et tout spécialement l'échantillon
provenant de la profondeur de 40.20 m à 41 mètres.

Malheureusement cet échantillon n'est représenté que
par de tout petits débris qui à première vue par leur
dureté et leur rugosité ainsi que par les nombreux
points de glauconie, peuvent être pris pour des débris
de grès glauconifère altérés.

Notre interprétation première a peut-être influencée
par les indications de la carte géologique de Waremme-
Momalle qui renseigne le hervien (Cp2) au fond de deux
puits situés respectivement à 60 mètres au Nord et à
320 mètres au Nord-Est de celui de Voroux-Goreux.

Par un examen plus approfondi de ces débris, nous avons
pu nous rendre compte de l'absence des éléments gréseux
et que ces débris sont composés d'une craie gris-
jaunâtre durcie, fortement pointillée de glauconie qui,
à première vue, pourrait être confondue avec le hervien
mais qui paraît plutôt être le représentant de la
craie d'Obourg Cp3a de la légende de la carte géologique.

En présence de ce résultat, il serait intéressant de
savoir si l'on a vraiment rencontré le hervien aux
puits indiqués sur la carte géologique de Momalle,
près du puits de Voroux-Goreux.


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3b No 1.- Puits construit en 1902.

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