117W0221.TXT

PL.WAVRE 117 W SERVICE GEOLOGIQUE
R.LEGRAND DE BELGIQUE


221 (III) Puits tubé
exécuté à GREZ-DOICEAU,
aux Papeteries de Gastuche, lieu-dit "Gastuche",
par la firme J. DELECOURT, de WASMES.
Repérage topographique par E.VERDIN, le 6.5.1955.
Echantillons recueillis par l'entrepreneur.
Travaux commencés en mai 1955.
Mode de creusement: à sec.
Diamètres successifs : 450 mm.
Cote approximative du sol naturel : 39.

No d'ordre NATURE DES TERRAINS Profondeur m.

1 Limon brunâtre 1.00
2* Sable limoneux, ocre jaune 2.00
3 Limon finement sableux, brunâtre 3.00
4 Limon gris brun, humique; vivianite bleue 4.00
5* Limon mélangé de tourbe 5.00
6 Argile limoneuse, tourbeuse, calcareuse,
noirâtre 6.00
7* Sable fin, calcareux, aggloméré, gris pâle 7.00
8-9 Idem 8.00 9.00
10 Cailloutis, nodaire à pugilaire, à galets de
roches anciennes, bien roulés 10.00
11* Cailloutis et gravier, avec sable grossier 11.00
12-14 Idem 12.00 14.00
15* Craie blanche, compacte 15.00
16-19 Idem 16.00 19.00
20* Craie grise, sableuse, friable 20.00
21-25 Idem 21.00 25.00
26* Sable crayeux, hétérogène, gris pâle 26.00
27 Gravier de roches cambriennes, mélangé de
blocs crayeux, à éléments bien roulés;
marcassite, pyrite, magnétite (octoèdres noirs
Al), points vert-bleu (enduits de glauconie) 27.00
28*-29 Idem 28.00 29.00
30 Gravier broyé au trépan de roches quartzeuses,
de schistes micacés, de quartz appartenant à
un cailloutis dans une matrice ferrugineuse
rouge brique; concentré abondant d'oxyde de
fer 30.00
31* Idem 31.00
32-37 Idem 32.00 37.00
38 Terre limoneuse ocreuse rouge brique avec menus
débris (de trépannage) de phyllades rouge
brique, rouge lie de vin, jaunes, plus rarement
gris vert, et de quartz et quartzites rubéfiés 38.00
39 Idem 39.00
40* Idem 40.00

Renseignements concernant le puits exécuté au
Papeteries de Gastuche, à GREZ-DOICEAU, communiqués
par M.J. DELECOURT, de Wasmes, le 24 mai 1955.

PAPETERIES DE GASTUCHE.

Note préliminaire sur le forage de recherche de 1955.

La coupe des terrains traversés peut se résumer ainsi :

0,00 à 0,50 m - Remblais.
0,50 à 3,50 m - Limon.
3,50 à 4,50 m - Sable vert.
4,50 à 5,00 m - Alluvion bleuâtre avec végétaux tourbéfiés.
5,90 à 7,90 m - Tourbe.
7,90 à 8,20 m - Limon gris.
8,20 à 10,00 m - Sable argileux.
10,00 à 12,50 m - Cailloux roulés.
12,50 à 13,00 m - Sable grossier et graviers.
13,00 à 14,15 m - Graviers.
14,15 à 19,60 m - Craie à silex.
19,60 à 20,40 m - Craie grise.
20,40 à 26,30 m - Craie glauconifère.
26,30 à 42,80 m - Alternances de phyllades et grès
rouges quartzifères.
42,80 à 45,00 m - Phyllades partiellement kaolinisées, roses.

On distingue clairement la base de l'Holocène à 7,90 m,
celle du Pléistocène à 14,15 m et celle du Sénonien à
26,30 m. Le sommet du socle primaire est donc à 26,30 m
sous le sol.
Les tubes de 450 mm ont leur base à 15,20 m donc déjà
dans la craie. Ceux de 400 mm ont été poussés
jusqu'à 20,00 m. La colonne de 400 à son sommet au sol.
Celle de 450 mm dépasse le sol de 0,25 m.
Ces deux premières colonnes sont cimentées et isolent
la nappe des graviers pléistocènes et celle de la
partie supérieure des craies. Une troisième colonne de
350 mm de diamètre intérieur a sa base à 27 m donc dans
le primaire et son sommet à 16,875 m sous le sol.
La colonne de 350 mm n'est pas cimentée. Par
conséquent, les venues d'eau proviennent de la base de
la craie et du primaire.

L'eau jaillit au-dessus du tube de 450 mm. Les essais
de pompage ont donné :

Niveau sous le sommet DEBIT en m3 heure.
des tubes de 450 mm.

2,50 m 14,96
5,00 m 25,79
7,00 m 32,56

On peut établir puisque le jaillissement est faible
que le débit Q en m3 heure est lié au rabattement en
centimètres par la formule :

0,28 Q2 + 12,50 Q - H = 0

H est la distance comprise entre le sommet des tubes de
450 et la niveau de l'eau au débit Q.

Le calcul donnerait :

Q = 15 H calculé 250 H mesuré 250
Q = 26 en centimètres. 511 500
Q = 32,6 704 700
Q = 50,- 1.325
Q = 60,- 1.758
O = 80,- 2.792

Théoriquement on obtiendrait un débit maximum de 80 m3
heure en abaissant l'eau à 27,92 - 0,25 = 27,67 sous le
sol. La pompe serait encore dans les tubes.

Mais ce calcul ne tient pas compte du facteur "temps".
Il faut donc considérer le chiffre de 80m3 heure comme
excessif. Il y aura lieu de proportionner le débit aux
besoins de l'usine.
On pourrait dès à présent installer une pompe
immersible de 50 m3 heure et vérifier à quel niveau
l'eau se stabilise après plusieurs jours de pompage
continu.

A première vue, les eaux sont du type chimiquement
normal de la région, c'est-à-dire qu'elles sont dures,
pauvres en sulfates, en chlorures et en métaux
alcalins. Il semble qu'elles puissent contenir un peu
de fer. Une analyse faite par l'Usine a en effet donné
0,4 mg de fer en Fe par litre.
Il est à remarquer que ce résultat a été obtenu avant
jaillissement du puits. D'autre part, les tubes du
sondage ne sont pas encore recouverts d'un film
protecteur de carbonates et de rouille.
Il est donc très probable que la teneur en Fe descendra.

Analyse d'eau faite par C. CAMERMAN, Ingénieur Civil
des Mines - Chimiste, le 3 juin 1955.

Echantillon d'eau.
remis par M. J. DELECOURT, Ingénieur à Wasmes.
reçu, le 25 mai 1955.
Marques : Puits de Gastuche.

Résultats de l'analyse.

Aspect : eau claire et limpide.
Résidu sec à 180oC 0,5102 gr/litre.
Ca 0,1062 gr/litre.
Mg 0,0155 gr/litre.
SO4 0,0630 gr/litre.
Cl 0,0283 gr/litre.
SiO2 0,0318 gr/litre.
Alcalinité totale en H2SO4 N/10 7,10 cm3/litre.
Idem - sur eau additionnée de CaCO3 7,10 cm3/litre
Dureté totale. 33o
Idem - sur eau additionnée de CaC03 33o


INTERPRETATION GEOLOGIQUE - R. LEGRAND - 12.XI.1957.

Quaternaire : 14 m
Alluvions modernes : de 0 à 6 m.
Alluvions anciennes : de 6 à 14 m.
Sénonien : 15 m.
Cp3 : de 14 à 19 m.
(Cp3 ou) Cp2 ? : de 19 à 26 m.
Cailloutis de base : de 26 à 29 m.
Anté Sénonien : 11 m.

Dépôt caillouteux de démantèlement d'un socle
latéritique non percé. (peut-être crétacé : voir
mêmes couches fossilifères au no 222).


DOSSIER DES EAUX no 591.

Puits aux Usines de la Sté A. Papeteries de Gastuche,
à GREZ-DOICEAU.
Renseignements extraits du Procès-verbal de mise en
usage, dressé le 12 décembre 1955 par MIGNION, Georges,
Ingénieur des Mines, à Charleroi.

Profondeur à puits : 45 m.
Diamètre du puits : 350 mm.
Puits jaillissant.
En régime de pompage le niveau de la nappe aquifère se
stabilise à 12 m sous le sol.

En ordre de marche le débit horaire est de 60 m3 heure,
la pompe fonctionne 24 heures par jour et fournit
1440 m3 jour.