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117W0073.TXT

PL.WAVRE 117W Service Géologique
X.Stainier de Belgique


73 III Stainier X.-Bulletin de la Soc.belge de géol.
Bruxelles,1902,t.XVI, pp. 177-179 (procès-verbaux).

On a fait dans le courant de l'été de 1901, creuser un
puits artésien au petit séminaire de Basse-Wavre
(Nord-Est de Wavre, à 1250 mètres du clocher. Cote 40 (3).

Grâce aux démarches de M.A. Dessy, pharmacien à Wavre,
j'ai été mis en possesion des échantillons recueillis,
ainsi que la coupe du puits. La voici en résumé:

Mètres:

Quaternaire alm 1 Alluvions 2.20
q3o 2 Sable boulant (le nappe aquifère) 0.80
q3o 3 Argile vascuse et terre noire avec bois
décomposés 5.50
q3o 4 Cailloutis, gravier et sable graveleux
(2e nappe aquifère) 3.50

Crétacé Cp3 5 Craie dure 12.00
Cp3?6 Marne verte consistante et gravier
(3e nappe aquifère ) 1.30

Cambrien Dv2 7 Phyllade vert luisant 1.00
----
26.30

Voici quelques détails sur ces différentes formations
d'après les échantillons (1).

Le cailloutis no 4 est formé de cailloux volumineux,
subarrondis, de quartz filonien avec chlorite, tel
qu'on en voit très abondamment dans les roches
cambriennes de la vallée de la Dyle. On y trouve aussi
des cailloux roulés de phyllade vert aimantifère (Dv2),
de phtanite noir de même origine de grès blanc et de
grès grenu géodique paraissant être du Bruxellien et
Même de schiste rouge d'origine indéterminée; ce
cailloutis contenait une eau rouge provoquant
d'abondants dépots et qui était totalement impropre
à la consommation.

(Pour M.Malaise, c'est du Dvl)

(1) Parmi les échantillons se trouvait un curieux objet
provenant du quaternaire, mais dont on n'a pas su me
préciser la provenance. C'est un cylindre légèrement
conique, ayant absolument la forme et la dimension d'une
Belemnitella mucronata (0m50 sur 0m15) privée de ses
deux extrémités. Il est parfaitement régulier et poli.
La roche est une sorte de grès à gros grains ou plutôt
d'arkose. C'est certainement un produit de l'industrie
humaine.

La craie No 5 était compacte, d'aspect un peu argileux
et assez dure pour nècessiter l'usage du trèpan. Il
est donc probable que cette craie est sur le même
horizon géologique que celle de Grez-Doiceau.
La marne verte No 6 reste malheureusement d'âge
indéterminé, car on n'en a pas conservé d'échantillons.
Il est donc impossible de savoir si l'on à affaire à
une couche de marne hervienne (Cp2) ou tout simplement
à la base glauconifère de la craie blanche (Cp3).
Peut-être même ce pourrait être simplement la couche
d'argile détritique verte que l'on trouve généralement,
en profondeur, sur la tête des phyllades verts
cambriens. La présence d'un gravier rend cependant
cette dernière hypothèse très peu vraisemblable. La
nappe aquifère contenue dans ce gravier donnait une eau
calcareuse. Le phyllade du No 7 est très feuilleté, dur,
fort luisant, il est clair avec de petits points noirs,
qui pourraient bien être des cristaux d'aimant. Tel
qu'il est ce, phyllade est absolument identique au
phyllade de l'assise de Tubize (Dv2), comme on
l'observe, non loin de là à Ottignies et à Mont-Saint-
Guibert. On sait qu'il existe à Wavre un affleurement
de quartzite de Blamont (Dvl) qui été exploité pour
pavés près du moulin de Wavre (au Sud et contre la
ville). Il y a aussi à proximité un autre affleurement
de même roche à Biez, puis, plus à l'Est encore, à
Pietrebais. Si l'on réunit ces trois points de
quartzite devillien, on obtient une ligne légèrement
courbe qui passe à 1.000 mètres au Sud du puits
artésien de Basse-Wavre. Si l'âge que nous attribuons
aux roches du puits de Basse-Wavre est exact, il en
résulterait que les quartzites devillien inférieur du
moulin de Wavre n'auraient au maximun que 5 kilomètres
de largeur entre les deux bandes de phyllade de Tubize,
de Limelette et de Basse-Wavre. Comme le massif de
quartzite devillien inférieur présente à l'Est une
largeur de plusieurs lieues, il tendrait donc à
s'amincir verts l'Ouest, vers Wavre, et peut-être se
termine-t-il un peu à l'Ouest de la vallée de la Dyle,
sans aller se réunir au massif de même âge que l'on
apercoit beaucoup plus à l'Ouest, à Braine-l'Alleud à
Sart-moulin et à Buysinghen.

Je me hâte d'ajouter cependant que l'âge devillien
supérieur des phyllades de Basse-Wavre n'est pas
dèterminé avec certitude, car il existe dans le quartzite
devillien inférieur des intercalations de phyllade vert
semblable à celui du devillien supérieur.

Il doit exister encore un autre massif crétacé dans
la vallée de la Dyle à Archennes-sur-Dyle, si nous
en jugeons d'après les renseignements suivants que
nous avons trouvés dans l'ouvrage de Wauters et Tarlier,
intitulé "Géographie et histoire des communes belges"
(Canton de Wavre:commune d'Archennes-sur-Dyle, page 189).

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