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115W0110.TXT

PL. REBECQ-ROGNON

110 Bulletin de la Société belge de géologie. Bruxelles,
1910, t.XXIV, procès-verbaux, pp. 50-54. (8)

Nous croyons utile de mentionner ce qui a été dit à
propos des contacts, des relations de la roche
porphyrique et des roches siluriennes voisines, de
parler d'abord des observations faites par de la Vallée
Poussin et Renard, qui ont étudié spécialement la
roche Dorphvrique de Quenast, puis de rappeler ce qui a
été écrit jusqu'à ce jour avant et après eux par
d'Omalius d'Halloy, Galeotti, A. Dumont et par M. J. Gosselet,
qui a si bien étudié les terrains primaires de la Belgique.

Nous attachons une grande importance à ce qui en a été
écrit dans le mémoire sur les roches plutoniennes,
parce que, ayant connu les auteurs, nous avons pu
apprécier leurs aptitudes spéciales; Ch. de la Vallée
Poussin était plus géologique que pétrographe; A.
Renard était pétrographe.

Ces deux savants ont pu explorer en 1875 le joint
limite du porphyre au Nord, et voir le contact de la
roche cristalline et des roches siluriennes. Ch. de
la Vallée Poussin et A. Renard ont pu observer ce
contact, et je crois bien faire en reproduisant leur
coupe et ce qu'ils en ont dit.

a.- Emplacement de la coupe de la Vallée Poussin et
Renard (fig.2).
b.- Emplacement de la coupe à gauche du plan incliné
(fig.3).
c.- Emplacement de la coupe à droite du plan incliné
(fig. 4).
d.- Point près de la chaudière.
e.- Blocs de quartz.

Fig. 2- Coupe du contact au Nord, d'après de la Vallée
Poussin et Renard.

1.- Diorite quartzeuse plus ou moins altérée sur 2
mètres.
2.- Diorite désagrégée passant à une argile plastique
ferrugineuse, épaisseur 0m30.
AA.- Joint qui termine la masse dioritique
3.- Veine de quartz blanc de 0m35 d'épaisseur
renfermant de la pyrite et de la limonite.
4.- Phyllade bleu noirâtre feuilleté, dont la
schistosité parallèle au joint xx est presque
verticale ou pend un peu vers le Nord. Ce Phyllade
est comme pénétré à certaines place de veinules
quartzeuses très fines. On y voit aussi une ou deux
veines de quartz de plusieurs centimètres
d'épaisseur.

Nous retrouvons ici, disent de la Vallée Poussin et
Renard (1), des faits très analogues à ceux que Dumont
avait constatés autrefois à la limite visible du
porphyre. La seule différence sensible est l'altération
plus grande du phyllade et sa conversion en une terre
argileuse, observée par Dumont à la partie supérieure.
Cette altération était à peine indiquée dans le tunnel,
ce qui prouve qu'elle n'est pas causée par l'émission
de la masse porphyrique, car les phénomènes seraient
inverses. Mais il y a plus: la coupe précédente ne
permet pas de considérer la limite septentrionale
du porphyre de Quenast comme un joint d'injection,
suivant l'expression de Dumont, mais bien comme une
faille. C'est la seule interprétation qu'autorise la
parfaite intégrité du phyllade au contact de la roche
éruptive. Nous avons recueilli des fragments de
phyllade immédiatement appliqués contre les veines
quartzeuses et que nous ne sommes pas capables de
distinguer de ceux qui affleurent dans les vallées de
la Senne, à 120 mètres au Nord.

Cette intégrité des phyllades à leur limite nous
empêche également d'admettre que le porphyre se soit
étendu comme une nappe sur ces mêmes phyllades à
l'époque où ils constituaient le fond de la mer
silurienne, bien que l'idée en puisse venir quand on
remarque le parallélisme qui subsiste entre la limite
du porphyre et les bancs phylladeux.

Nous concluons de ce qui précède que le joint
septentrional du porphyre de Quenast et du terrain
quartzo-schisteux est le résultat de mouvements
postérieurs aux roches rapprochées et ne peut ainsi,
par conséquent, décider la question de la
contemporanéité ou de la postériorité du porphyre
relativement aux couches siluriennes du voisinage.

Examinons maintenant ce qui a été dit antérieurement
sur les relations des schistes et de la porphyrite.

Galeotti (2) fait remarquer que les rapports
géognostiques de la roche de Quenast, qu'il nomme
diorite, comme l'avait fait d'Omalius d'Halloy, avec la
roche environnante sont peu connus; cependant, le
schiste qui environne la diorite est sensiblement
altéré: sa couleur verdâtre est remplacée par une
teinte noirâtre et grise, qui lui donne l'aspect de
certains schistes houillers, ressemblance tellement
frappante qu'elle a engagé les habitants de Rebecq à
foncer un puits dans l'espérance d'y trouver de la
houille.

(1) Mémoire sur les roches dites plutoniennes, etc., pp. 3-4 (Mém. courronnés
et des Sav. Etrang. de l'Acad. Roy. des Sc., etc., de Belgique, t. XL.)
Bruxelles, 1876.

(2) Mémoire sur la constitution géognostique du Brabant. (Mém. couronnés,
etc., de l'Acad. Roy. de Belgique, t. XII. Bruxelles, 1837, p. 109).

Des personnes, dit Galeotti (1), nous ont assuré que
les parois de la diorite en contact avec celles du
schiste étaient très unies et polies; les parois du
schiste étaient aussi fort brillantes et lisses.

D'après l'inclinaison des couches du schiste, la
diorite constituerait une véritable dyke ou énorme
filon plutonique parallèle au plan des couches.

Nous ferons observer que Galeotti admet que la roche
porphyrique est renfermée ou jointe par les schistes
verdâtres de Tubize: or, jamais ces schistes ne
deviennent noirs par altération; et ces schistes noirs
sont bien ceux dans lesquels on a fait des recherches,
naturellement infructueuses, à Pierrequette. Nous
n'avons vu nulle part, à Quenast, des traces indiquant
un polissage, donc un glissement des deux roches.

Du temps de Dumont, on aperçevait, en quelques endroits
des carrières, les limites de la masse exploitée et des
phyllades situés au Nord. Ces points ne sont plus
accessibles; ils sont ensevelis aujourd'hui sous les
déblais énormes des carrières qui forment de véritables
collines.

Dumont signale également un petit affleurement de
schiste rhénans vers la limite Ouest de la masse
porphyrique, au voisinage de la carrière, actuellement
délaissée, qui a nom Pierrequette. Dumont, avisant un
point situé au Nord des carrières, visible de son
temps, et où l'on apercevait la limite de la masse
porphyrique, dit: "Le phyllade qui joint le
chlorophyre de la carrière des Pendants est, vers le
joint d'injection, noir et en partie transformé en une
glaise dans laquelle il y a des veines presque
entièrement formées de très petits cristaux cubiques de
pyrite et des couches de quartz renfermant diverses
substances, telles que la limonite, etc (2)."

Le phyllade gris bleuâtre que l'on trouve au Nord de
cette carrière, dans le chemin de Quenast, est
parfaitement feuilleté et pourrait peut-être servir à
faire des ardoises. Le phyllade noir qui se trouve au
Sud des carrières à donné lieu à une recherche de
houille.

Dans le chemin creux du village de Quenast, vers
Chapeaumont (3), on remarque, à 25 mètres du porphyre
exploité, des phyllades d'un gris-bleu foncé, à texture
serrée, parmi lesquels sont intercalés quelques lits
minces à points feldspathiques. Ces phyllades sont
presque verticaux ou inclinent vers le Sud, et
quelques point de cisage des exploitations les plus
proches paraissent concorder avec ce pendage.

Les renseignements recueillis chez d'anciens
employés de Quenast, par la Vallée Poussin et Renard,
sont, jusqu'à un certain point, d'accord avec ce qui
précède.

En 1860, M. J. Gosselet constate que (4): "Au Nord,
sur le chemin de fer de la carrière, les schistes qui
sont au contact du porphyre s'adossent contre lui; ils
sont très altérables à l'air et traversés de nombreux
filons de quartz. Près de la carrière des Pendants, du
côté de Quenast, les mêmes schistes plongent S. 15o
E.=75o et paraissent ainsi s'enfoncer sous le porphyre.

En 1880, il ajoute: "Les relations stratigraphiques de
la porphyrite avec la roche de Quenast ne sont pas
établies bien clairement. Les roches qui avoisinent la
masse porphyrique semblent tantôt d'enfoncer dessous,
tantôt s'appuyer dessus (5).

(1) Mémoire sur la constitution géognostique du Brabant. (Mém. Couronnés,
etc., de l'Acad. Roy. de Belgique, t. XII. Bruxelles, 1837, p. 109).

(2) Mémoire sur les terrains ardennais et rhénan. 2e partie: terrain rhénan,
p. 302. (Mém. de l'Acad. Roy. de Belgique, t. XXII. Bruxelles, 1848).

(3) de la Vallée Poussin et Renard, Mémoire cité, p. 2.

(4) Mémoire sur les terrains primaires de la Belgique, etc. Paris, 1860 p. 36

(5) Esquisse géologique du Nord de la France, etc. Lille, 1880, p. 39.

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PL. REBECQ-ROGNON
F. Corin

110 (VIII-IX) (suite)

Exploitation de Quenast de la Société Anonyme des
Carrières de Porphyre de Quenast.

A. HANKAR-URBAN.- Congrès géologique International.
Livret-guide pour la XIIIo Session. Belgique, 1922.
Excursion B5, aux carrières de Quenast.

Les carrières de Quenast sont situées à 27 kilomètres
au Sud-Sud-Ouest de Bruxelles.

Bientôt les schistes de Gembloux (Sllbn) dans lesquels
apparaît la roche célèbre exploitée depuis la fin du
XVIo siècle et qui est connue commercialement sous le
nom de Porphyre de Quenast.

La carrière à pavés est la plus importante du monde par
suite du son ancienneté, de la continuité et de
l'homogénité du gisement qu'elle exploite.

Celle-ci s'étand du Nord-Est vers le Nord, l'Ouest et
le Sud-Ouest à peu près suivant un demi-cercle dont le
diamètre est d'environ 1600 mètres. Vers le sud, le
Sud-Est et l'Est, les limites sont moins connues par
suite de l'épaisseur considérable des couches
tertiaires et quaternaires qui recouvrent la
porphyrite; le tracé est donc, pour cette partie, fort
hypothétique.

Les fissures, qui favorisent l'exploitation,
constituent fréquemment des systèmes parallèles qui se
montrent sur une grande longueur. Le plus souvent,
elles sont enduites de limonite parfois d'épidote qui
a, quelquefois, recimenté très intimement les pseudo-
bancs; plus exceptionnellement et très localement,
on trouve des enduits de pyrite, de feldpath, de
calcite, etc.

Parfois, mais rarement, ces fissures présentent une
surface gauche.

La roche se montre essentiellement formée d'une pâte
microcristalline feldspathique, dans laquelle on voit
des cristaux plus grands de feldspath dominant,
d'hornblende et de quartz.

D'après les analyses faites par divers auteurs, la
silice entre pour 56 à 60% dans sa composition.
Toutefois, selon M. Cosyns la silice libre représenne
que 2% dans ce chiffre, bien que la présence fréquente
de cet élément ait fait qualifier généralement la
porphyrite ou microdiorite quartzifère.

Outre les éléments primitifs, l'altération de la roche
a produit parfois de la chlorite, de l'épidote. Celle-
ci donne lieu fréquemment à la formation de grandes
plages verdâtres.

On trouve aussi, accessoirement, dans la masse des
cristaux de magnétite, de pyrite, d'axinite, de
molybdénite.

Les fentes et les géodes de la roche donnent parfois
aussi des cristaux de quartz enfumé ou rempli de
filaments d'asbeste ou d'épidote, des enduits de
calcite, de mica blanc, d'épidote, de tourmaline.

La porphyrite, comme toutes les roches
feldspathiques, présente parfois à la partie
supérieure une zone d'altération. Nous avons montré que
comme l'avait déjà entrevu du reste d'Omalius d'Halloy,
il n'y a aucun rapport entre l'intensité de l'altération
et la nature et l'épaisseur des couches recouvrant la
roche. C'est même aux endroits non atteints par les
eaux vives tertiaires ou quaternaires et où les
surfaces des boules ou des tètes de banc n'ont pas été
décapées par elles que l'on peut souvent le mieux
observer les résultats de l'altération. Celle-ci est
donc pré-landénienne ou pré-yprésienne.

......

Enfin, la roche renferme de nombreuses enclaves,
presque toujours hétérogènes, de formes de dimensions
très variables.

.......

Enfin, des filons de quartz, dues à la circulation de
solutions aqueuses, soulignent souvent le contact. La
surface de ces filons est particulièrement bien exposée
au Nord-Est de la grande carrière. Au delà de ce filon,
se remarque un complexe de schistes altérés, parfois
complètement décomposés à l'état d'argile, de blocs de
quartz blanc, de boules de porphyrite plus ou moins
altérée, le tout recouvert de quaternaire.

........

Enfin, la roche renferme de nombreuses enclaves,
presque toujours hétérogène, de forme et de dimensions
très variables. Ce sont parfois des effets de
ségrétation ou plus souvent des fragments arrachés à la
cheminée du volcan, enveloppés dans le magma éruptif
et plus ou moins dissous par celui-ci.

.........

La microdiorite et les schistes siluriens
encaissants sont le plus souvent recouverts par un
manteau de sédiments tertiaires, horizontaux,
constitué surtout par l'argile yprésienne.

Sous ce manteau, la roche éruptive fait saille au-
dessus de la surface des schistes environnants.
L'écueil que formait au fond de la mer tertiaire, la
microdiorite de Quenast, présente les traces
admirablement conservées, des actions littorales. La
surface de la roche éruptive est régulière, mais usée
et polie par les vagues; elle présente, en outre, une
infinité de perforations d'animaux lithophages. Parmi
celles-ci, il en est qui, par leurs dimensions et par
leur forme arrondie, rappellent celles que creusent,
dans les falaises et les écueils granitiques, les
oursins pourvus de machoires.

Sur la surface usée et polie de la roche éruptive,
reposent des blocs arrondis de microdiorite, dont la
surface est, comme celle de la roche éruptive en place,
criblée de perforations d'animaux lithophages. Ces
blocs ont été façonnés par les mers tertiaires dont les
sédiments recouvrent la roche éruptive.

Les couches tertiaires et quaternaires sont constituées
d'après M. A. Rutot, de la manière suivante:

1o Traces d'argile noire wealdienne à végétaux;
2o Traces de sable landenien marin;
3o Couche épaisse d'argile yprésienne;
4o Couche épaisse d'alluvions fluviales de la terrasse
de 30 mètres de la vallée de la Senne;
5o Recouvrement régulier de limon hesbayen (Ergeron
inférieur) argileux à point noirs et gravier de
silex roulés à la base.

Le Wealdien se réduit à quelques traces laissées entre
les gros blocs arrondis de porphyre. On y trouve des
débris de troncs d'arbres et des cailloux roulés de
quartz blanc caractéristiques de sa base.

Les dépôts de la mer landenienne, qui a roulé et
arrondi les gros blocs de pophyre provenant de
l'éboulement de pitons saillants, ont été presque
entièrement enlevés lors de l'invasion de la mer
yprésienne.

Celle-ci a abondonné une couche épaisse de sédiments:
argile gris bleu vers le bas, argile sableuse vers le
haut.

Les dépôts quaternaires recouvront l'Yprésien débutent
par une très épaisse couche d'alluvions propres à la
terrasse de 30 mètres. (Troisième terasse de la vallée
de la Senne).

Ces alluvions comprennent, vers le bas, des lits de
sable graveleux, surmontés d'alternances de sable fin,
pur et de sable argileux, le tout en stratification
irrégulière en entrecroisée.

Sur une assez grande étendue de la coupe, l'alluvion
quaternaire ravine profondément les strates yprésiennes
jusqu'à en atteindre la base. Ce ravinement est
accompagné d'un grand développement de cailloutis de
galets de silex.

Enfin les alluvions fluviales du quaternaire inférieur
sont partout, recouvertes d'une couche de 2 à 3 mètres
de limon argileux hesbayen brun, dont la partie
supérieure, épaisse de 1 mètre, a été décalcifiée et
transformée en terre à briques.

A point de vue paléontologique, l'yprésien a fourni des
dents de squales, une grande tortue marine et des
Crustacés.

L'alluvion quaternaire n'a permis que de recueillir
quelques restes de Bovidés et d'Equidés indéterminables.

La roche de Quenast doit ses principaux avantanges à sa
grande dureté, à son homogénéré et à son
imperméabilité. On en a façonne des pavés résistant
tous également bien sous les plus fortes charges, non
gélifs et n'absorbant pas les eaux pluviales ou
ménagères. Les pavages qui sont faits au moyen de ces
pavés conservent longtemps leur bel aspect avec des
frais d'entretien à peu près nuls.

Le porphyre de Quenast fournit aussi un macadam de tout
premier ordre, du ballast pour chemins de fer et des
graviers de toutes dimensions pour bétons, parcs,
promenades, etc.

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Actuellement (1937), la Société de Quenast exploite le
porphyre pour la fabrication de pavés, de concassés
divers pour ballast, bétons, poussiers, filtres et
désableurs; elle exploite les filons de quartz qui
limitent au Nord le gisement, pour la fabrication de
pavés blancs, de mosaïques, de granito, et de silice
broyée ou moulue pour tous usages; les terrains de
recouvrement servent à la confection de briques de
bâtisse et de façade.

Voir, à ce sujet, les annexes qui se trouvent au
dossier minute.

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La première description du porphyre de Quenast fut
publiée en 1808 par J.B. d'Omalius d'Halloy (Essais
sur la Géologie du Nord de la France. Journal des Mines,
no 140. Paris, 1808, pp. 68 et suivantes). On y lit
ce qui suit:

"Le terrain trappéen se manifeste à Quenast, où il
occupe le sommet d'une petite colline qui présente
plusieurs carrières ouvertes. Dans la plupart de ces
ouvertures, on ne peut distinguer la stratification de
la roche, à cause d'une infinité de fissures; mais il
en est quelques unes où l'on reconnaît très bien
l'existence de véritables couches, dont l'inclinaison
varie depuis 80o jusqu'au plan horizontal, et qui, en
général, sont irrégulières, bouleversées et
contournées."

Omalius signale que la roche présente des variations de
composition, et propose le nom de "cornéenne
porphyrique." Il signale des parties granitiques.

La roche renferme du feldspath, de l'amphibole, du
quartz, et une substance talqueuse. Il lui donne, alors,
le nom de "diorite".

L'ardoise est adossée au porphyre; le contact est
invisible.

Le nom d'épiphyre fut proposé en 1821 par DRAPIEZ
(Mémoire sur la constitution géologique du Hainaut,
Mémoire no 40, Académie royale, 1821,) en raison de la
présense d'épidote.

En 1828, Omalius d'Halloy (Mémoires pour servir à la
description géologique des Pays-Bas, de la France et de
quelques contrées voisines, Namur, 1828) revient sur
son opinion (pp. 39 suivantes). Il propose un nom
particulier; akésine ou épiphyre, en raison de
l'importance économique de la roche.

En 1828, Omalius déclate encore que la stratification
de la roche est concordante avec celle des schistes
encaissants; il signale les enclaves, des géodes, des
filons; il rapporte à l'époque l'altération
superficielle.

En 1837, Galéotti (Mémoire sur la constitution géo.
du Brabant. Mémoire in-4o , Académie royale, t.12,1837),
déclare la roche non stratifiée; il signale des
veines d'épidote, de pyrite, d'ilménite.

Il déclare qu'on assure que des parois schiste-diorite
sont lisses au contact. Au surplus, il s'y trouverait
de la galène.

Contre la diorite, il y a du quartzite; du schiste noir
(analogue à la terre-houille) et du quartzite
pyritifère.

En 1842, Omalius d'Halloy (Coup d'oeil sur la Géologie
de la Belgique. Bruxelles, Hayez, 1842) décrit le
terrain porphyrique de Quenast, Lessines, Enghien,
Nivelles, la Méhaigne, Hozémont, qui forme une ligne
E.O de têtes de culots ou de dykes perçant au travers
de terrain ardoisier, Il reprend ses opinions de 1828,
rejetant, toutefois, le nom de diorite, parceque Dumont
pensait qu'il n'y avait pas d'amphibole.

En 1847, André Dumont (mémoire sur les terrains
ardennais et rhénans, Mém. in-4o Acad. roy., t.XXII, pp. 458
et suivantes) donne de la roche une description très
détaillée, y mêlant, toutefois, celle de Lessines.

Il appelle la roche un chlorophyre massif. Elle est
formée d'une pâte d'eurite, avec cristaux d'albite ou
d'orthose, de chlorite, de quartz. Il signale des
pseudomorphoses partielles ou totales de feldspath en
matière gris-verdâtre, et la présence de zoïsite ou
d'épidote. En outre, il signale: pyrite, léberkise,
chalcopyrite, galène, magnétite, limonite, quartz,
axinite, épidote, hornblende (très rare), chlorite,
malachite, et rognons d'épidote.

La roche est massive, avec fissures et joints
d'injection ressemblant parfois à une stratification.
Elle est gris-verdâtre, tachetée de blanc et de vert
sombre, gris-rougeâtre, tachetée de blanc-verdâtre et
de vert foncé, ou noir-bleuâtre, tachetée de blanc.

L'altération atmosphérique, superficielle sur 1 à 5 m.,
pénètre aussi le long des joints.

Il signale 17 carrières sur Quenast, et 3 sur Rebecq.

Il signale un puissant filon de quartz, au contact
duquel la porphyrite se divise en prismes
perpendiculaires au filon et est très altérée. Le
schiste est noir près du joint d'injection; il est
changé en une glaise avec veines de quartz et de pyrite

En 1849, M. Delesse (Sur le porphyre de Lessines et de
Quenast. Bull. Soc. géol. de France, tome 7, 2o série,
1849-1850, pp. 310 et suivantes) signale, dans une
description commune aux deux gisements: Feldspath
oligoclase, chlorite remplissant des vides
microscopiques, quartz, pyrite de fer, filons de quartz
épidote et axinite.
La mention de Hornblende, rare, plus ou moins
chloridisée et de carbonates, paraît se rapporter à la
roche de Lessines.

En 1860, J. Gosselet (mémoire sur les terrains
primaires de la Belgique, des environs d'Avesnes et du
Boulonnais, Paris 1860) ne fait que rappeler les
descriptions d'Omalius, de Dumont et de Delesse

Entretemps, Zirkel cite la roche dans son Manuel de
pétrographie. Paris, 1874; A. Michel-Levy (Structure
microscopique des roches anciennes. Bull. Soc.
géologique de France, 3o série, tome 3, 1874-1875,
p. 199 (201), classe la roche dans les porphyres noirs,
au point de vue de ses relations avec l'âge des
éruptions.

La même année, dans un rapport sur le mémoire
présenté à l'Académie (Bull. Acad. roy. Belg., tome 38,
1874, pp. 748 et suivantes), de Koninck, G. Dewalque et
C. Malaise attirent l'attention sur divers points:
joints courbés sur un arc de plus 100o, et relèvent
quelques erreurs de Dumont. Dewalque insiste sur
l'origine hydrothermale de l'altération profonde.
En 1876, Ch. de la Vallée Poussin et A. Renard
publient leurs Mémoire sur les caractères minéralogiques
et stratigraphiques des roches dites plutoniennes de la
Belbique et de l'Ardenne française (Mémoire in-4o,
Acad. roy. Belg., tome XL, 1876).

La roche est connue sur 60-70 Ha, y compris les
porphyres de Rebecq-Rognon. Le contact était
invisible avant 1874; en 1875, un tunnel fut creusé au
Nord du gisement, et a montré, du Sud au Nord:

a) diorite altérée sur 1m50 à 2 m. Les 25-30 derniers
centimètres sont désagrégés en argile plastique
ferrugineuse.

b) Quartz, épais de 0m30 à 0m35, avec pyrite et limonite.

c) Phyllade bleu-noir, injecté de quartz.
Ils concluent à l'existence d'une faille, et à
l'absence de métamorphisme.

A leur époque, il y avait encore 5 grandes carrières.
Dans la carrière des bleus, il y a une altération en
boules.
D'après eux, la chlorite cède, en abondance, à des
minéraux amphibolo-pyroxéniques. On reconnaît, en outre
l'ouralite, associé à l'épidote.

Les feldspath sont l'orthose (mâcle de Carlsbad) et
l'oligoclase.

Il y a des enclaves homéogènes et énallogènes.

Il y a une altération superficielle faible, et une
altération profonde.

Ils font ensuite l'étude microscopique de la roche.

En 1880, J. Gosselet (Esquisse géologique du Nord de la
France et des contrées voisines, 1er fasc. Terrains
primaires. Lille, 1880) rapelle sa description
précédente et celle de La Vallée Poussin et Renard.
En 1888 viennent ensuite, en 1892 et en 1893, le
mémoire de A. Franck sur l'Axinite de Quenast (Bull.
Acad, roy. Belg., tome 25, 1893, p.17 et suivantes),
précédé d'un rapport de la Vallée Poussin, Renard et
Neuberg (Bull. Acad. roy. Belg., t.24, 1892, p. 522 et
suivantes). (L'Ardenne Mémoire pour servir à
l'explication de la carte géologique détaillée de la
France: Paris, 1888, pp. 142 et suivantes), il dénomme
la roche "porphyrite", mais ajoute peu de détails.

En 1899, vient un mémoire de D. Van Hove sur le quartz
de Quenast (Mémoire cour. Acad. roy. Belg., t.LVIII,
1899-1900).

En 1903, Note de G. Simoens sur l'âge du volcan de
Quenast (Bull. Soc. belge de Géol, t.17, p. Mém. 45, 1903).

En 1905,1907 et 1909, paraissent diverses note de M.
A. Hamkar-Urban sur les mouvements spontanés et les
autoclases des roches dans les carrières. (Bull. Soc.
belge de Géol., t. 21, 1907; t.23, P.v., p. 260, 1909).

En 1907, A. Hankar-Urban déclare (Contribution à
l'étude de la porphyrite de Quenast - Sur l'altération
superficielle de la porphyrite, Bull. Soc. belge de Géol.,
t.21, P.V. 1907) qu'il n'y a pas de relations entre le
degré d'altération et l'épaisseur du recouvrement;
l'altération est donc relativement ancienne.

En 1908, G. Cosyns donne une contribution à l'étude de
la roche de Quenast (Bull. Soc. belge de Géol., t.22, p. Mém.
171, 1908).
Il donne une analyse, d'après la poudre recueillie près
du concasseur:

1o) Minéraux très denses (d> 3,40); 3,2% de la masse:
magnétite, oligiste, limonite, ilménite +
leucoxène, pyrite, zircon.

2o) Minéraux de densité voisine de 3,4; 5,4% de la
masse: épidote verte en cristaux ou aiguilles;
prismes incolores.

3o) Densité de 3,2 à 3,11; 3% fibres asbestoïdes.

4o) Densité 3,008, 3,6% Biotite verte à réseau
d'inclusions, en partie, d'épidote aciculaire.

5o) Densité de 2,95 à 2,8; 5,6%9 Biotite, muscovite et
chlorite ferrifère d'altération de la biotite.

6o) Densité = 2,81; 2,1%: Muscovite (Damourite).

7o) Densité = 2,7; 6% clinochlore.

8o) Densité = 2,67; 3,1%: Feldspath épidotisé;
minéral fibreux (céladonite ?) souillé d'oxydes de
fer.

9o) Densité = 2,667; 9% feldspath, obligoclase plus
ou moins épidotisée.
Densité = 2,658; 35% Oligoclases
Densité = 2,60; 4,5% Albite + chlorite
Densité = 2,55; 15%: Orthose.

10) Quartz libre et kaolinite.

Il décrit en outre: molybdénite, galène argentifère,
pyrite squelettique, calcite, axinite, tourmaline
plus ou moins squelettique, feldspath.

Il reconnaît comme inclusions:

a) une roche grise, à 59% de Si02, peu de fer et de Ca
b) une roche bleu-vert, à 57% de Si02, un peu de fer
c) une roche brun-rouge à jaune-vert, à 52% de Si02,
beaucoup de Ca, très altérable.

Il mentionne un avis de M. Cesaro, qui identifie les
grands feldspaths à du microcline.

En 1909, W. Prinz rectifie des erreurs de G. Cosyns
(Bull. Soc. belge de Géol., t.23, P.V. p.118, 1909). Il
indique, notamment l'apatite en inclusions dans la
diorite.

En 1910, J. Cornet (Géologie, t.II) mentionne:
p. 278: "Le gîte de porphyrite de Quenast est un
exemple de culot ou de neck.
p. 297 "La porphyrite quartzifère... Il existe en
Belgique deux gisements considérables de cette roche:
ceux de Quenast et de Lessines.

La roche de Quenast et de Lessines, par sa texture
entièrement cristalline, l'absence de structure
fluidale et d'inclusions vitreuses, occupe en réalité
une position intermédiaire entre la porphyrite et la
diorite".

En 1910, C. Malaise publie deux notes sur les
carrières de Quenast:

1o) Le contact du Silurien et de la porphyrite à
Quenast: (Bull. Soc. belge de Géol., t.XXIV, P.V. pp.
49-58, 1910).

2o) sur l'âge de la porphyrite de Quenast (Idem, P.V. p.
91). Dans la première, il rappelle les indications
de La Vallée Poussin et Renard et celles de
Galeotti. Il décrit ensuite le contact aux
carrières du Brabant (No 111 ci-après).
Dans la seconde, il revient sur le contact par
soudures aux carrières du Brabant, rapelle les
considérations théoriques de Simoens (1903) et
signale la présence de fragments de roches
éruptives dans les poudingues dévoniens.

La même année, lieu une excursion de la
société belge de Géologie à Quenast (Bull. Soc. belge
de Géologie, t.XXIV, p.197, 1910).

On y a constaté, au contact porphyrite-schiste, de
la porphyrite kaolinisée et une couche de kaolin de
10-20cm.

Un filon de quartz les sépare du schiste.

En 1921, M. M. Leriche donne, dans le livret-guide
des excursions géologique de l'université de
Bruxelles (3o fascicule, pp. 88-93, 1921) une
description de Quenast, qui est reprise par M.
Hankar-Urban dans le Livret-guide du XIIIo Congrès
géologique (voir ci-dessus, même titre).

Enfin, en 1937, M. G. Mortelmans a donné une
description détaillée des contacts de la roche de
Quenast et de schistes encaissants (Bull. Soc. belge
de Géologie, t.XLVII, 1937.

Après un rappel historique, il décrit les contacts.

Avant d'entamer leur description, je donnerai un
croquis schématique des carrières de Quenast,
fixant la position des divers affleurements tant de ceux
précédemment décrits que de ceux faisant l'objet
de cette note (fig. 2).

Fig. 2.- Croquis des affleurements étudiés.

1. Dumont
2. de la Vallée Poussin et Renard.
3. Ledoux. A.B.C.D.E.F: Contacts décrits ci-dessous

1. Coupes de la carrière du Blocquiau.

Coupe A.- Cette coupe, perpendiculaire au contact, se
développe sur près de 40 mètres, grâce aux déblais
nécessités par la construction d'un ascenseur de
carrière (fig.3).
Voici, du Sud au Nord, la succession lithologique
visible, avec les distances au contact:

1 Roche éruptive normale saine (2 m.)

2 Roche éruptive, très altérée (2 m. à 0 m.)

3 Eboulis cachant le contact exact ( 0 m.).

4 Pointement dans les éboulis d'une roche cohérente, dure
et dense, de teinte gris clair. Cette roche, à aspect
de grès micacé, montre des lits kaolineux et est
finement pailletée de mica blanc. Elle est affectée de
microplissements. Elle constitue ce que j'appellerai
une cornéenne quartzo-micacée (échantillon no 146)
(0m20).

5 Roche du même type, d'un gris plus sombre, à petits
points et filets feldspathiques. Sa cassure est
grossièrement schistoïde, suivant des plans plus ou
moins gondolés (échantillon no 147, étudié et analysé
(0m80).

6 Schiste glanduleux, de teinte bleu-noir, dont la
tranche montre de nombreuses amandes grises ou gris
jaunâtre (échantillon no 120, étudié et analusé) (1m20)

7 Schiste pourri, rouge brique, bourré d'hématite, sans
schistosité marquée (échantillon no 148) (1m60).

8 Schiste pourri, à lits alternativement rouge foncé et
gris clair, très micacé, à schistosité bien marquée
(échantillon no 149 (3m50).

9 Schiste gris-clair, très tendre, d'aspect satiné et
très finement micacé. Cette roche, souillée d'oxydes de
manganèse, présente une schistosité bien marquée
(échantillon no 150) (4m50).

Fig.3.- Coupe A, carrière du Bouquiau (1).

(1) La cassure faiblement inclinée sur l'horizontale, les
déformations des schistes et leur altération avancée
aux abords du contact paraissent être des phénomènes
très récents dus à la présence d'anciennes
exploitations et de leur terrils.


10 Schiste glanduleux, quartzeux, gris clair, rugueux.
Cette roche d'aspect satiné, très micacée, montre des
concentrations rugueuses plus foncées. Sa schistosité
est mal marquée (échantillon no 151) (6m60).

11 Schiste gris verdâtre, très finement satiné,
d'aspect à peu près normal. Sa schistosité est bien
marquée (échantillon no 152) (7m50).

12 Schiste tacheté, de teinte gris verdâtre à gris
bleuâtre, finement micacé. Schistosité bien marquée
(échantillon no 153) (9m.).

13 Schiste tacheté, de teinte olivâtre, presque normal,
finement micacé. Schistosité bien marquée
(échantillon no 154) (13m50).

14 Schiste bleu-gris, à peu près normal, fissile, sonore.
La surface des feuillets est finement ondulée ou
gaufrée par actions tectoniques (échantillon no 142,
étudié et analysé) (22 m.)

La coupe se continue, sur une quinzaine de mètres
environ, par des schistes du même type, recouvert par
des dépôts de terrasse, puis des limons quaternaires.

Entre cette coupe et la suivante, l'exploitation
pénètre, de façon continue, dans les schistes. Ceux-ci,
rubéfiés et kaolinisés, sont trop altérés pour
qu'aucune bonne observation soit possible; tout ce
qu'on peut dire, c'est qu'ils sont redressés et
affectés de multiples microdéformations. Ils sont
traversés de nombreux filons quartzeux avec limonite
stalactitique, oxydes de manganèse, parfois
cristallisés, et chlorite rubéfiée.

Coupe B.-
En ce point, une petite excavation entame le contact,
constitué par la roche éruptive très altérée, contre
laquelle s'appuient, sensiblement verticaux, des
schistes noirs extrêmement altérés (échantillon no 155)
L'excavation a pour but l'exploitation des filons
quartzeux, avec chlorite, qui traversent la masse
schisteuse.

Entre le point B et le point C, l'exploitation entame
les schistes de façon continue, mais obliquement au
contact, ce qui permet de recueillir des échantillons à
des distances variables de celui-ci.

On peut ramasser les types suivants:

1 Schistes ternes, bigarrés de gris et de noir, à
schistosité mal marqué (5 m. du contact).

2 Schistes noirs, très finement micacés, affectés de
microplissements et lardés de fins filonnets quartzeux
(4m50 du contact) (échantillon no 156).

3 Schistes gris sombre ou noirâtres, injectés lit à lit
de fins filonnets quartzeux, en soulignant la
schistosité primitive. Les plans de fracture ont un
aspect finement gaufré et sont souvent recouverts
d'enduits piryteux (4 m. du contact) (échantillon no
157, étudié).

4 Schistes ternes, bigarrés de gris et de noir (3 m. de contact).

5 Schistes noir brillant, très micacés et glanduleux,
affectés de multiples microdéformations (échantillon
no 141, étudié et analysé) (1 m. à 0 m. du contact).

Tout cet ensemble de roches métamorphiques est traversé
par de multiples filons de quartz accompagnés de
pyrite et de marcassite, parfois limonitisées de
chlorite et d'un peu de carbonates. Au contact de ces
filons on observe dans les schistes, en certains points,
une véritable injection lit à lit de pyrite.
Celle-ci s'isole souvent en nodules, et l'examen des
concentrés montre une imprégnation diffuse du même
minéral, sous forme de très petits cristaux.

Coupe C.-
Cette coupe (fig.4) n'est que l'extrémité,
perpendiculaire au contact, de celle décrite ci-dessus.

Bien que les roches soient sensiblement altérées, cette
coupe permet d'étudier le contact des deux roches.

Elle montre:

S1 Schistes ternes, bigarrés de noir et de gris.

S2 Schistes noirâtres, brillants, très micacés et
glanduleux, tendres. On y rencontre des portions dures,
gris foncé, correspondant à la feldspathisation de ces
mêmes schistes micacés (échantillon no 161).

Fig.4.- Coupe C, carrière du Bloquiau.

N: Nodules de sidérite (échantillon no 162).

Q: Filons de quartz avec chlorite, pyrite et
marcassite.

D1 Roche éruptive: facies de bordure aplitique, réduit à une
zone de kaolin presque fine, où se reconnaissent des
débris anguleux de schistes noirs micacés. Vers le
haut de la coupe, cette roche s'injecte dans les
schistes micacés, pourris et pyritisés
(échantillon no 159).

D2 Roche éruptive: facies de passage entre la roche
normale et la bordure aplitique.

D3 Roche éruptive normale, altérée.

D4 Roche éruptive normale, fraîche.

Ld: Gravier de base du Landénien, constitué par des galets
anguleux de quartz blanc empâté dans du sable
glauconifère, partiellement limonitisé.

Y: Argile yprésienne, avec, à sa base, des sphéroïdes de
roche éruptive.

Il décrit ensuite les types de roches:

Coupe A.- Schiste à séricite, avec chlorite
(échantillon no 142).
Schiste glanduleux à séricite, avec chlorite, muscovite
et quartz (échantillon no 120).
Cornéenne à quartz, muscovite et oligoclase
(échantillon no 147).

Coupe B.- Schiste noir pourri (échantillon no 153).

Entre coupes B et C: Schiste noir, empâté de quartz
lit à lit (échantillon no 157).

Schiste glanduleux à séricite, chlorite et muscovite
(échantillon no 141).

Coupe C.- Schiste micacé pourri (échantillon no 159).
Nodules de sidérite (échantillon no 162).

Il donne ensuite des analyses de la roche et du schiste
métamorphique.

Analyse par Mlle Dolly Eliasberg, 1937.

Coupe A C

Echantillon 142 120 147 141

Si02 56.37 42.27 82.20 41.95
a1203 22.88 31.76 10.25 31.41
Fe203 3.04 5.68 0.40 7.03
Fe0 7.15 2.67 0.38 2.72
Mn0 0.02 0.03 traces 0.03
mg0 2.05 1.36 0.16 1.44
ca0 0.36 0.43 0.30 0.09
Na20 1.11 1.16 0.58 0.10
k20 3.05 6.51 3.11 7.72
Ti02 0.43 0.73 0.29 1.33
P205 0.11 0.45 0.63 0.33
C02 0.36 traces 0.26 0.01
H20+ 3.28 5.87 1.50 6.09
H20- 0.35 0.53 0.21 0.31
----- ----- ----- ------ -------
100.56 99.45 100.27 100.56

Etude chimique du facies de bordure.

Cette roche a été analysée par Mlle Eliasberg
(analyse no 163), de même que celles nos 102 et 204,
dont je donne les analyses à titre de comparaison. La
roche no 102 appartient à la variété périphérique gris
foncé (prélevé à 25 mètres du contact); l'échantillon
no 204 se rapporte à la variété rougeâtre, à cassure
moins régulière, qui forme la portion la plus centrale
actuellement observable du massif. L'analyse 163 bis
correspond au no 163, dont les résultats ont été
ramenés à 100, après suppression de C02 et de C1.

Tableau d'analyses.

163 163 bis 102 204

Si02 54.66 58.47 63.22 63.19
Al203 15.30 16.37 14.37 15.50
Fe203 1.09 1.16 5.04 3.13
Fe0 6.00 6.42 3.75 4.83
Mn0 0.04 0.04 0.02 traces
Mg0 4.65 4.98 4.51 2.71
Ca0 4.42 4.73 3.80 2.06
Na20 1.99 2.15 2.69 4.02
K20 2.13 2.28 2.27 2.35
Ti02 0.37 0.39 0.43 0.19
P205 0.43 0.46 0.13 0.28
C02 6.00 -- -- traces
C1 0.93 -- -- --
H20+ 2.39 2.55 1.30 1.66
H20- 0.08 -- traces 0.19
------ ------ ------- ------
100.48 100.00 101.53 100.11

Suit une description des filons de quartz et de leur
action: injection, chloritisation et kaolinisation.


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PL. REBECQ-ROGNON
A. Ledoux

110 & 111 (VIII) (suite)

Ledoux A.- Bull. de la Société de géologie.
Bruxelles, t. XXVII, 1913, Proc.verb. pp.198-201.

A. - Ledoux. - Sur un nouveau contact de la
microdiorité quartzifère de Quenast avec le Silurien.

On a signalé jusqu'à présent deux points de contact
de la roche éruptive de Quenast avec les sédiments
encaissants. Le premier fut indiqué par Dumont (1), au
Nord de l'ancienne carrière des Pendants; il devait
être très voisin du contact a (fig. 1) rencontré plus
trad, lors du percement du tunnel de la Société des
Carrières de Porphyre de Quenast et qui fut décrit par
de la Vallée Poussin et Renard (2). Le second contact b
(fig 1) est celui qui fut découvert dans les Nouvelles
Carrières du Brabant et qui fut décrit Par M. Malaise
(3) et par M. Mathieu (4)

Le point, où nous avons rencontré à nouveau le contact
se trouve à l'extrémite orientale de la grande
carrière de Quenast, en c (fig 1), soit
approximativement à mi-chemin entre les deux contacts
précédents. Depuis longemps, les terrassements
s'étaient arrêtés en ce point à une grande muraille de
quartz, et l'on pouvait prévoir qu'il s'agissait du
prolongement du filon de quartz rencontré dans les
autres contacts. Les travaux de déblaiement ont entamé
dernièrement la muraille de quartz et y ont établi
veritable fenêtre ayant 2 mètres de haut sur 5 mètres,
de large, dans laquelle on voit apparaitre la roche
sédimentaire. La partie visible du contact se trouve à
la partie supérieure du massif éruptif, sur le
premier gradin d'exploitation. La zone de contact est
nécessairement une zone de circulation facile pour les
eaux; aussi n'est-il pas étonnant, surtout dans la
partie supérieure du gisement, de constater une
altération profonde de la roche éruptive et de la roche
sédimentaire dans cette zone. Le degré d'altération
avancé ne permet pas de constater si la roche éruptive
a exercé une action métamorphisante sur le schiste,
mais on peut cependant faire quelques observations
intéressantes.

(1) A. Dumont; Mémoire sur les terrains ardennais et rhénan, p. 302.

(2) De la Vallée Poussin et Renard, Mémoire sur les caractères minéralogiques
et pétrographiques des roches dites plutoniennes de la Belgique et de
l'Ardenne française, p. 3 (Mém. cour. Acad. Belg., t.XL. 1876.)
(3) C. Malaise, Les contacts du Silurien et de la porphyrite de Quenst. (Bull.
Soc. Belge de Geol., 1910, t. XXIV, pp. 49-58.)
(4) E. Mathieu, Compte rendu sommaire de l'excursion du 24 avril 1910 aux
carrières de Quesnat. (Bull Soc. Belge de Géol., 1910, t.XXIV,
pp. 197-204.)

Le schiste est gris feuilleté et passe à l'argile: il
se divise en feuillets grossiers parallèlement à la
paroi du joint. Contre le schiste (fig. 2) se trouve un
filon de quartz orienté N.85 O., avec une pente de 70o
au N.; ce filon est formé de quartz laiteux massif:
il forme quelques petits filonnets horizontaux dans le
schiste et on constate que, dans leur voisinage, le
schiste est resté plus cohérent. Après ce premier filon
de quartz, on trouve 20 centimètres de schistes très
altérés, puis un second filon quartzeux de 20
centimètres suivi de 20 centimètres de schiste
complètement transformés en argile noire et enfin un
troisième filon de quartz. Contre ce dernier filon, on
trouve environ 30 centimètres d'une masse très
hétérogène, composée de framents argileux noirs,
montrant la texture schisteuse et provenant de la roche
sédimentaire, et des frangments blancs kaolineux
provenant de l'altération de la roche éruptive: cette
masse constitue en quelque sorte le produits
d'altération d'une brèche de contact. Elle est
imprégnée de marcassite, tantôt compacte, tantôt fibro-
radiée. A cette zone en succède un autre, de même
puissance et de composition très analogue, mais la
marcassite y est altérée en limonite, de manière que
la masse a pris une coloration brune. Puis vient la
roche éruptive très altérée et devenue presque
complètement blanche par l'altération kaolineuse des
feldspaths.

La présence au point considéré de trois filons n'est
qu'un phénomène local: on sait qu'un filon unique se
subdivise très souvent en plusieurs filons secondaires.

La disposition de ce contact présente donc assez bien
d'analogies avec les précédents. La formation du quartz
filonien et de marcassite est due aux circulations
aqueuses. La silice a rempli les fissures se trouvant
sur la périphérie du massif et dues probablement au
retrait de la masse éruptive. Le sulfure de fer est
très répandu dans la microdiorite quartzifère et les
eaux, ayant lavé la roche, pouvaient déposer leur
sulfure de fer dans les cavités libres.
La formation de la bréche de contact peut être due à
des processus divers. On peut l'interpréter comme la
partie periphérique de la roche éruptive, très chargée
d'enclaves de la roche sédimentaire; on peut aussi
supposer que dans une fissure restée béante dans la
zone de contact, des débris provenant des parois soient
venus s'accumuler. L'altération avancée de la masse ne
permet pas de se prononcer.

De la vallée Poussin et Renard supposaient que le
contact au point a se faisait par faille; les relations
de la roche sédimentaire et de la roche éruptive
y étaient sensiblement les mêmes que pour le contact
que nous venons de décrire. Nous ne voyons pas la
nécessité de faire intervenir une faille pour expliquer
cette disposition.

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