115E0261.TXT

PL.ITTRE 115E Service Géologique
Et.ASSELBERGHS de Belgique

1923.

261 (I) Tranchée creusée le long du nouveau tracé du canal de
Bruxelles à Charleroi supprimant le coude de Lembecq.

Fouille orientée NE-S-W. On y voit du limon argileux
brun-roux (1m50 en moyenne) reposant sur des couches
sableuses et caillouteuses fluviatiles, à
stratification entrecroisée. Le sable est généralement
blanc verdâtre, à linéoles rousses par altération,
grossier; il renferme des lits de graviers; il y a
aussi du sable argileux vert-clair et vert foncé. A
l'extrémité Sud on voit sous le limon 1 à 2 mètres de
cailloutis reposer sur le sable blanc verdâtre grossier.
Les têtes de bancs du Devillien apparaissent à une
profondeur moyenne de 5 mètres; ce sont des bancs
d'arkose.


M. LERICHE - Bull. Soc. Belge de Géologie, t.XXXVII (1927).
page 113.

Ces sables se voient encore à l'écluse 47, en amont de
Lembecq, où M. J. Cornet (1) a déjà signalé leur présence.

A la nouvelle écluse 47, en amont de Lembecq, une
terrasse de la Senne peut être observée, sur la rive
droite, à quelques mètres seulement au-dessus de la
plaine alluviale. M. J. Cornet l'a brièvement
signalée (1). Elle repose là, suivant les points, sur
les sables landéniens ou sur les phyllades cambriens.
Elle est essentiellement constituée par un cailloutis
formé d'éléments très divers :

1o) De cailloux roulés de roches primaires, surtout de
phyllades verts et de quartzites verts de l'assise
de Tubize, plus rarement de quartzite rose, de
quartz blanc, de phtanite, de tuf volcanique (2);

2o) De petits galets en silex noir, aplatis, analogues
à ceux qu'on observe souvent à la base de l'Yprésien;

3o) De nombreux "grès fistuleux" du Bruxellien;

(1) J. CORNET, Loc. cit. p. 25.
(2) Pendant le creusement de la fouille de la nouvelle
écluse 47, on pouvait voir un pareil tuf interstratifié
dans le Cambrien. C'est celui qu'à décrit M. Corin.
(Sur une roche particulière du Devillien de Lembecq).
(Ann. Soc. Géol. de Belgique, t. L, Bull. pp. 147-150).
Dans la direction du tuf de l'écluse 47, se trouve le
gisement de "diorite" du "champ St.Véron", à l'Ouest
de Lembecq. Il est probable que la "diorite" de
Saint-Véron et le tuf de l'écluse 47 font partie d'un
même complexe, à la fois éruptif et sédimentaire,
interstratifié dans le Cambrien.

4o) D'innombrables galets en silex, identiques à ceux
qui abondent sur les plateaux environnants et qui
sont les derniers vestiges des formations oligocènes
qui ont recouvert la région (3).
Parmi ces éléments, on remarque encore quelques
blocs roulés en quartzite cambrien, dont la surface est
verdie et criblée de perforations d'animaux lithophages.
Ces blocs sont remaniés du conglomérat de base du Landénien.

(3) M. LERICHE, Compte rendu de l'excursion du 4 mai 1924,
dans la vallée du ruisseau de Coercq, au bois de la Houssière
et dans la vallée de la Sennette.
(Bull. de la Soc. Belge de Géol.? etc, t. XXXIV (1924), p. 44,
1925).