115E0017.TXT
PL.ITTRE 115E Service Géologique
de Belgique
17 (I). C.MALAISE. 14 octobre 1879.
Dv2 Diorite du champ ST. Véron à Lembecq. Au N. de la
carrière, phyllades verdâtres inclinés au N.61o E. Au
S. quartzite verdâtre, avec la même inclinaison.
A.RUTOT. 1er juillet 1882.
17141 - Carriére de Pavés de Lembecq.
Vers le Sud, le Silurien s'abaisse et on voit la coupe
représentée plus loin ou on voit sous une argile grise:
Sable diluvien avec 0.50m à 2 m cailloux à la base,
l'argile grise compacte yprésienne qui s'enfonce sous
l'eau.
M.MOURLON. Mardi 10 septembre 1889.
Le mardi 6 novembre 1906, m'étant rendu à la carrière
de Lembecq, en compagnie de M.Wislicky, le directeur
de la fabrique de soie artificielle de Tubize et M.
l'Ingénieur Everaerts, j'ai pu, à l'aide d'une barque
examiner les parois de la carrière mises à nu sur la
moitié de leur hauteur, par suite du pompage d'une
partie de l'eau qui la remplissait.
Il faisait malheureusement un temps pluvieux et froid
des moins favorables pour l'observation. Néanmoins,
j'ai pu voir sur la paroi septentrionale, des roches
verticales rappelant un peu les prismes basaltiques,
et sur la paroi orientale une roche amphibolique verte
alterée, d'apparence horizontale, puis au Sud des
schistes blanc altérés. (Ech. coll.Stratigr.)
F.CORIN & P.RONCHESNE.
Bulletin de la Société belge de Géologie. Bruxelles, 1938,
tome 48,fasc.2,pp.441-444.
Note sur la roche éruptive du Champ-Saint-Véron, à
Lembecq, par F.CORIN et P.RONCHESNE (*).
Gisement.
La roche éruptive du Champ-Saint-Véron était exposée
dans une petite carriére située à 100 m. à l'Ouest de
la route de Bruxelles à Mons, à 300 m. au Sud-Ouest de
Lembecq et à 2.500 m. au Sud de Hal. Actuellement, la
carrière est inondée. On n'y voit plus, aux parois, que
les quartzites verdâtre où la roche éruptive était
intercalée. De bons échantillons parsèment toutefois
encore les terrils.
La roche fut décrite par Ch. de la Vallée Poussin et A.
Renard (1).
Un gisement de diorite a été signalé et décrit par A.
H. Dumont entre Lembecq et Tubize (2). Toutefois,
l'affleurement qu'il figure sur sa carte géologique (3)
est assez distant de la carriére actuellement visible
pour qu'on doive supposer qu'il s'agit d'autre gisement
aujourd'hui. C'était, d'ailleurs, l'avis des auteurs
précités.
Examen lithologique.
Macroscopiquement, la roche est d'un aspect dioritique
et caractérisée par l'abondance de cristaux trapus ou,
plus typiquement encore, de prismes aciculaires de
hornblende. Dans ce dernier cas, elle présente l'aspect
d'une spessartite.
Microscopiment, la roche offre un aspect granitoide et
se caractérise par deux traits:
a) L'association de hornblende brun verdâtre idiomorphe
et de hornblende vert bleuâtre secondaire;
b) L'abondance des auréoles granophyriques
(micropegmatites) entourant les felspaths.
Ceci n'est toutefois vrai que dans les parties fraiches
de la roche; les parties altérées et saussuritisées
rappellent, dans ce qu'elles ont de plus confus, les
épidiorites classiques, à chlorite, épidote, etc.
A ces détails près, la roche répond aux descriptions
publiées antérieurement.
Son contact avec les roches encaissantes et accessible
à l'angle Sud-Ouest de la carriére. L'épidorite y
présente un facies de bordure chloriteux et épidotifére
elle provoque, dans les quartzites, la
recristallisation typique d'un recuit, avec nourrissage
de nucléi et régénération de quazt microgrenu le long
de zones faibles; elle y séme un peu de chlorite et
quelques porphyroblastes d'albite.
Etude chimique.
On trouvera ci-jointes cinq analyses, dont l'une
(analyse I) est de Chevron (1874) (4) et les autres de
M.P. Ronchesne (1934).
Nous croyons utile de donner la description des quatre
échantillons qui ont fait l'objet des analyses II à V:
Analyse II.
Roche compacte, verdâtre, d'aspect amphibolitique, ou
brillent des lamelles de hornblende, la plupart en
cristaux trappus, quelques-unes en aiguilles.
Sous le microscope, roche à structure granitoïde;
hornblende peu pléchroïque; plagioclases idiomorphes.
Analyse III.
Roche gris-vert; amas d'épidode; pyrite; hornblende.
Sous le microscope, roche grenue assez fine; hornblende
en prismes courts abondante; quartz peu abondant;
calcite; la hornblende est vert brunâtre, vert foncé ou
vert pâle, mais peu pléochroique.
Gisement : déblais de la carrière.
Analyse IV.
Roche vert foncé, analogue au no II, mais avec
hornblende aciculaire; nombreuses taches blanchâtre,
pyrite. Aspect lamprophyrique typique.
Sous le microscope, roche dioritique renfermant de
nombreuses plages de micropegmatite auréolant les
plagioclases; hornblende vert-brun auréolée de
hornblende secondaire vert bleuâtre.
Gisement : déblais de la carrière.
Analyse V.
Roche gris-vert très compacte, marbrée de banc,
ponctuée de pyrite.
Sous le microscope, diorite quartzifère, typique, à
feldspathidiomorphe et quartz interstitiel; hornblende
en bâtonnets court; clorite par places. Feldspath
saussuritisé prés des plages de chlorite, seulement
trouble près des plages de hornblende; il y a peu de
calcite; feldspath correspondant à un plagioclase à
20-30 % d'An.
Gisement : déblais de la carrière
(collection P.Lincent, 1909).
D'après ses paramètres, la roche se situe dans les
magmas gabbroïques; elle en diffère par un excés de
silice d'alumine et par un déficit de chaux. Elle
renferme, d'ailleurs, du quartz, en partie primaire.
Analyse de la roche de Lembecq.
(I. Chevron, 1874; II à V. P, Ronchesne, 1934.)
I II III IV V
SiO2 49.23 52.47 54.44 54.70 54.85
TiO2 0.44 0.44 0.44 0.76
Al2O3 26.25 18.72 12.90 15.33 12.87
Fe2O3 0.83 8.35 5.72 5.78 5.33
FeO 8.96 7.62 6.20 7.56 8.56
MnO 1.09
MgO 1.37 5.02 8.14 6.32 3.43
CaO 8.00 4.19 7.28 5.32 6.68
Na2O traces 1.48 1.82 1.62 3.22
K2O 1.14 0.52 0.68 0.71 0.84
CO2 1.18
P2O5 4.70 1.53 2.20 1.42 3.70
------- ------ ----- ------ ------
101.62 100.34 99.38 100.38 100.24
Paramètres d'après Niggli.
si ti al fm c alk k mg c/fm coupe
I 137 43 31 24 2 1 0.185 0.77 V
II 140 0.9 29.5 54 12 4.5 0.19 0.37 0.22 II
III 138.5 0.85 19.4 55 20 5.6 0.2 0.55 0.36 III
IV 148 0.9 24.5 54.5 15.5 5.5 0.22 0.47 0.285 III
V 147 1.5 22 47 20.5 10.5 0.15 0.31 0.43 III/IV
Spessartite par sa texture, c'est, plus exactement, et
pour en préjuger le moins possible, une épidiorite
d'origine gabbroïque.
Le rapport de la potasse à la magnésie varie. C'est,
sans doute, le fait d'une altération. On serait porté à
le croire, vu le caractére aberrant du facies
amphibolitique, presque exempt de soude.
(*) Note présentée à la séance du 21 janvier 1936.
(1) CH. DE LA VALLéE POUSSIN, La diorite du camp de Saint-Véron,
à Lembecq, et présence de tétraédrite dans les fissures de cette
roche. (Ann. Soc. géol. de Belg., Liége, 1878, t. V, p. B XCVIII).
CH. DE LA VALLéE POUSSIN et A. RENARD, Mémoire sur les caractères
stratigraphiques et tectoniques des roches dites plutoniennes de la
Belgique et de l'Ardenne française. (Mém. cour. et Mém. des Sav.
belges publiés par l'Acad. roy. de Belg., Bruxelles, 1876, in 4o,
t. 40, 122 pages).
(2) A. H. DUMONT, Memoire sur les terrains ardennais et rhénans de
l'Ardenne, du Rhin, du Brabant et du Condroz. (Mém. Acad. roy. de
Belg., Bruxelles, 1847, in 4o, t. XX, p. 212 et p. 457 du tiré à
part).
(3) A. H. DUMONT, Carte géologique de la Belgique au 1/160.000.
Et. ASSELBERGHS 1923
Ancienne carrière de Lembecq. Dans la paroi occidentale
à l'endroit indiqué sur le schéma ci-dessous qui
reproduit la forme de la carriére (l'orientation est la
même que sur la carte) affeurement de schistes gréseux
verts avec minces intercalations de schistes fins
verdâtres qu'on peut suivre plus avant dans la carriére
Direction N.30oW. Inclinaison E.85o.
Dans la paroi, les roches cambriennes sont surmontées
de cailloux roulés sur environ 0.50 m de puissance et
d'un mètre de limon et de terre végétale.