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112E0146.TXT

Feuille : 112 E - FRASNES-LEZ-BUISSENAL - 374
secteur : 1
numéro : 146
code : 112 E0146 - 3740146
X :
Y :
Z :
commune :
auteur : F. HALET, R. TAVERNIER, CAMERMAN, C., GULINCK, M.
références :



date :
roche :
formation :
localisation :

nature : Sondage

description :

F. HALET - R. TAVERNIER

Puits tubé exécuté à Watripont dans un terrain vague appartenant à M. le Comte de Bethume, rue de la Cure, près de la ferme Remy Blanquart, en vue d'une distribution d'eau pour la ville de Renaix, par la firme J. Delecourt de St-Ghislain.
Repérage par E. Verdin, le 23.11.1943.
Echantillons recueillis par le chef-sondeur.
Travaux commencés et terminés en 1943.
Mode de creusement : à sec.
Cote approximative de l'orifice: 21


N° Nature des terrains Profondeur
(mètres)

1. Limon jaune-brunâtre, non calcarifère 1.00
2*. Limon grisâtre 2.00
3*. Sable limoneux, grisâtre, légèrement calcarifère 3.00
4. Idem 4.00
5*. Limon sableux grisâtre, calcarifère 5.00
6-7. Idem 6.00 - 7.00
8*. Sable fin argileux, grisâtre, très calcarifère 8.00
9*. Idem, avec quelques fragments de fossiles 9.00
10. Sable limoneux, assez fin 10.00
11. Argile grise, avec cailloux de silex roulés à la base 11.00
12*. Argile grise, avec cailloux de silex roulés 12.00
13. Idem 13.00
14. Argile, un peu sableuse grise 14.00
15*. Idem, avec un petit cailloux roulé de silex 15.00
16. Argile gris-bleu, sableuse, avec silex roulés 16.00
17. Sable argileux, gris-verdâtre, avec nombreux silex roulés 17.00
18*. Sable fin, avec quelques fragments de silex roulés et avec Nummulites 18.00
19*. Sable fin, gris-verdâtre, glauconifère, non calcarifère 19.00
20. Idem 20.00
21. Idem 21.00
22*. Sable glauconifère cohérent, plus ou moins dur, renfermant des strates
argileuses foncées 22.00
23. Idem 23.00
24. Sable glauconifère à grains réguliers fin, un peu cohérent 24.00
25. Idem 25.00
26*. Sable glauconifère cohérent avec strates argileuses 26.00
27. Argile sableuse, gris-verdâtre, glauconifère 27.00
28*. Idem avec cailloux roulés de silex jaune, brun et noir et de quartz verdi 28.00
29*. Craie marneuse, blanchâtre, avec débris de silex gris-foncé 29.00
30. Débris de roche crayeuse avec strates silicifiées (gaize) 30.00
31. Sable fin, glauconifère, gris-verdâtre (échantillon non en place) 31.00
32*. Débris de roche crayeuse et de concrétions siliceuses 32.00
33*. Craie grossière, gris-blanchâtre 33.00
34. Idem, avec parties conglomerées, durcies, plus ou moins siliceuses 34.00
35. Idem, avec fragments de roche complètement siliceuse 35.00
36*. Idem 36.00
37*. Débris de silex gris-foncé et de grès siliceux d'aspect +- roulés 37.00
38*. Débris broyés de roche calcaire alterée 38.00
39-41. Idem 39.00-41.00
42*. Idem, avec débris de roche gréseuse 42.00
43. Idem 43.00
44*. Débris de roche calcaire gris-bleu, et débris de roche siliceuse qui semblent roulés 44.00
45*. Débris de roches calcaires altérées avec débris de roches siliceuses (quartzites) 45.00
46. Idem 46.00
47*. Débris de roches siliceuses (quartzites blancs et psammites verdâtres) 47.00
48*. Débris de roches gréseuse complètement altérée 48.00
49. Idem 49.00
50*. Argile d'alteration, bleu grisâtre, grumeleuse non calcarifère 50.00
51-52. Idem 51.00-52.00
53*. Débris de roches siliceuses (quartzites) 53.00
54. Sable de broyage gris foncé 54.00
55. Idem, avec débris de roches grèseuses broyés 55.00
56*. Sable de broyage avec débris de roches grèseuses et calcareuses 56.00


Interprétation géologique probable (F. Halet - R. Tavernier, 8.2.1944)
Pleistocène de 0m00 à 11m00
Yprésien de 11m00 à 18m00
Landenien de 18m00 à 28m00
Turonien de 29m00 à 37m00
Primaire :
Carbonifère Dinantien (?) de 37m00 à 44m00
Devonien supérieur (?) de 44m00 à 55m00


Renseignements communiqués par M. J. Delecourt
Diamètre du forage : 500 mm.
Pompe utilisée : électro-pompe immersible.
Niveau de l'eau sous le sol au repos avant pompage (13 octobre 1943) : 6m25

Niveau de l'eau sous le sol après arrêt du dimanche
13 octobre 1943 6m25
18 octobre 1943 6m45
25 octobre 1943 6m55
2 septembre 1943 6m88
8 septembre 1943 6m60

La pompe fonctionne 10 heures par jour, six jours par semaine avec un débit compris entre 68,050 m³/heure et 69,700 m³/heure. Les variations de débit sont dues à l'influence des captages de Tribury et de Dergneau ainsi qu'à la variation de la tension
sur le réseau électrique.
Au début des pompages, le niveau se rabattait à 17m75 sous le sol. En fin de pompage, il descendait à 14m75.
Le niveau capté est dans le primaire comme à Dergneau.
Le Turonien ne comprend qu'une faible épaisseur de Fortes Toises et est cimenté.

La position des tubes est la suivante
Tubes de 700 mm. Sommet au sol base 12m50
Tubes de 600 mm. Sommet au sol base 27m70
Tubes de 500 mm. Sommet au sol base 31m10
Non tubé de 31m10 à 56m30.

La coupe est assez indécise.

Un premier gravier vers 10 mètres semble marquer la base du Pléistocène
Un deuxième entre 14m50 et 15 m pourrait fort bien être la base de l'Yprésien.
La base du Landénien doit être vers 28m50 mais les cailloux verdis sont mélangés de silex noirs qui pourraient bien présenter ce qui reste des rabots (baseà 28m70). A partir de 31m50, on rencontre des roches fort dures gris-blanchâtre ou franchement
grises qui me rappellent le sommet du Primaire rencontré à Dergneau. De toute façon, l'épaisseur du Turonien doit être réduite. La venue d'eau principale est entre 46m25 et le fond.
A 46m25, on obtenait 27m3 heure en abaissant l'eau a 13m25 sous le sol.

Analyse d'eau communiquée par M. Delecourt, le 12.5.1947

Forage de Watripont pour l'alimentation de Renaix
Date de prélèvement = 4 décembre 1943.
Analyste : L. Meunier.
Forage captant dans des grès clairs probablement famenniens en bordure du contact du Tournaisien.

Eau claire et limpide
Résidu sec à 105° 522 mgr/lt
Chaux en CaO 156 mgr/lt
Magnésie en MgO 51.4 mgr/lt
Fer en Fe 0.9 mgr/lt
Sulfates en SO4 91.3 mgr/lt
Alcalinité totale de l'eau pure 61.2 cm3
Alcalinité totale de l'eau additionnée de CaCO3 61.2 cm3
Chlore des chlorures 33 mgr/lt
Dureté totale 41°

Transcription équivalentaire ;

m CO3 = 6.12 m Ca = 5.57 Th = 40.70°
m SO4 = 1.90 m Mg = 2.57 Ta = 30.60°
m Cl = 0.93 m Na = 0.81 Tn = -0.60°
SA = 8.95 SB = 8.95 Ts = 0°.

Eau pratiquement neutre au point de vue de la natronicité, captée très près d'une limite d'alcalinité.



146 - suite - C. CAMERMAN

Eau prélevée au repos aux pompes du puits de Tribury à Watripont de la Distribution d'eau de Renaix - janvier 1949.

Aspect :
Depôts de flocons d'hydroxyde ferrique.
Poids du dépôt: Fe2O3 H2O 0.064 gr/litre
idem, exprimé en Fe2O3 0.048 gr/litre
idem, exprimé en Fe 0.0336 gr/litre

Analyse de l'eau filtrée
pH 8
résidu sec à 105°C 0.4440 gr/litre
Ca 0.0632 gr/litre
Mg 0.0362 gr/litre
SO4 0.0040 gr/litre
C1 0.0245 gr/litre
Fe 0.0030 gr/litre
SiO2 0.0070 gr/litre
Alcalinité totale en H2SO4
N/10 81 cm3/litre
idem sur eau mise en contact de CaCO3 81 cm3/litre
Dureté totale 31°
Idem sur eau mise en contact de CaCO3 31°

Eau non agressive.

Commentaires de M. J. Delecourt, 12.2.1949

En 1938, on trouvait :

Fe au puits 1.20m gr/litre
Fe au réservoir 2.85m gr/litre
Fe dans le réseau 6.40m gr/litre

Titre agressif au puits 0.40°
Titre agressif au réservoir 0.00°
Titre agressif dans le réseau 0.40°

En 1938, l'eau était déjà captée en zone des échanges de base (Tn 0) Il est intéressant de constater que ces échanges de bases deviennent de plus en plus importants.

Comparaison de analyses

1938 1949 (Camerman)

mCO3 8.06 8.10
mSO4 0.04 0.08
mCl 0.54 0.69

8.64 8.87

mCa 3.95 3.19
mMg 3.36 3.02
mNa 1.33 2.66
8.64 8.87

Th 36.55° 31.05°
Ta 40.30° 40.05°
Tn +3.95° +9.85°

Les échanges de bases progressent donc avec le temps dans la région examinée.



146 - suite - M. Gulinck

Analyse n° 515.

Renseignements communiqués par la T.M.V.W., lettre du 8 novembre 1956, n° 36.478.

Captage de Wattripont.
Niveau de l'eau : 13 m actuellement hors service (8 novembre 1956).

Composition chimique (19.2.1954)

Résdiu sec (105°) 636 mgr
Mat. organ. 12,65mgr/l KMnO4 X 5
CO2 libre. 30,80
CO2 agressif
Dureté totale 45,3
Dureté perm. 18,0
Alcal. Mo 60 ml H2SO4N/10 p.l.

Alcal. PP
SiO2 16,2 mgr/l
Na 22,32 mgr/l
Cl 56,80 mgr/l.
Ca 127,36
HCO3 366,---
Mg 32,90
CO3 ---
Fe 1,10
SO4 124,32


146 - suite - R. LEGRAND

LEGRAND, R. Réinterprétation des sondages de Dergneau et de Wattripont. Professional Paper, 1967/7.

concerne : les points d'affleurements 22, 26 et 46.

REINTERPRETATION DES SONDAGES DE DERGNEAU ET DE WATTRIPONT.

R. LEGRAND.


Les industries de Renaix ayant rapidement épuisé les faibles ressources aquifères du sous-sol silurien, la ville prit l'initiative d'assurer son réapprovisionnement en recher-chant plus au Sud la nappe du Calcaire Carbonifère.

En 1922, le sondeur Marcq creusa un puits dans ce but à Dergneau (pl. 112E22). Situé à la cote 23, à l'Est de la Rhosnes et au Nord de la chaussée, ce puits atteignit le Turonien à la cote -4 et le traversa sur 5 m. Il fut donc arrêté au toit du
Primaire d'après les renseignements ultérieurs.

En 1923, la firme Pagniez et Brégy, sondeurs lillois, forèrent la roche jusqu'à la cote -67. G. Delépine en publia la coupe en 1924. Son interprétation est fonction de ses connaissances et d'hypothèses valables à l'époque. Notons que la dolomie poreuse
fine-ment cristalline, brunâtre, 'analogue à celle qui existe à Attre et à Mévergnies à la base du Carbonifère, immédiatement au-dessus des psammites' (Annales Société Géologique du Nord, Lille, pp. 49-52), provient de la cote -15 (prof. 38 m). C'est le
premier échantillon prélevé sous la cote -9. Il parait appartenir à une caillasse polygénétique de la base du Turonien plutôt qu'à une formation en place. G. Delépine parallélise le grès sous-jacent au Grès de Mévergnies ce qui reste le plus logique
(pl. 112E22 bis).

En 1927, J. Delecourt fora un nouveau puits à la rive orientale de la Rhosnes, cent mètres à l'Ouest du puits précédent. Parti de la cote 22, ce puits atteignit directement les grès et psammites carbonatés deMévergnies, sous les dièves indurées du
Turonien, à la cote -11. Il fut arrêté à la cote -68. Ce puits a livré les meilleurs échantillons malgré que les roches aient été réduites en farines souvent impalpables, qu'elles étaient 'altérées' et qu'il y ait eu des 'éboulements ?'. (pl. 112E26).

En 1943, la Distribution d'Eau de Renaix s'installait à Wattripont. J. Delecourt y entama un puits à la cote 21, rencontrant le Turonien à -8 et le Primaire à -17 pour s'arrêter à -35. F. Halet et R. Tavernier décrivaient, au mieux pour l'époque, les
farines de forage. (pl. 112E146).

En 1965, la firme Smet fora un nouveau puits à proximité du premier (pl. 112E22ter). Les farines prélevées au trépan sont le plus souvent bien représentatives.
Malheureusement un tiers des étiquettes était disparu et un autre tiers consommé par l'eau au point d'être illisible, aucune précaution n'ayant été prise contre l'humidité d'échantillons en sachets plastiques, entassés en vrac.
La première étape de l'étude fut la reconstitution d'un puzzle de cent échantillons dont trente étiquetés, en classant les tourbes dans le Quaternaire et les roches rouges en deux séries inférieures, l'une argileuse, l'autre en gravier de trépannage de
poudingue ; en séparant les échantillons de même aspect mais les uns très carbonatés et les autres très peu. La coupe fournie par le sondeur ne comporte que les indications valables de roche dure, et de roche tendre, laissant le géologue désemparé devant
les variations brutales de nature lithologique et d'altération. Il a fallu renoncer à subdiviser les formations jusqu'à la cote -47 faute de repérage de profondeur. De -47 à -73, la proportion d'étiquettes restées lisibles étant élevée (partie finale
de l'ouvrage ayant trainé moins longtemps dans l'humidité) le reclassement des échantillons n'offrait pas de difficultés insurmontables.

Malgré ces graves imperfections, ce dernier forage permet de préciser la nature des formations dévoniennes de la région. Les échantillons des anciens forages ayant été revus, cette revision s'intègre dans le nouvel acquis sans la moindre difficulté. Les
con-clusions sont synthétisées par la comparaison des etampes de la figure 2.

En résumé, aucun forage n'a atteint le Silurien. Les trois derniers forages sont arrêtés dans les poudingues violacés, à éléments multicolores, du Couvinien, Cob.
Les quatres forages ont reconnu les macignos et schistes gris argiliteux (et non pas 'altérés.') du Givétien inférieur, GvA. Les sondages de Dergneau ont tous trois traversés les roches rouges du Mazy, Givétien supérieur, Gvb. Ce niveau est surmonté par
des schistes, gris vert à vert clair, argiliteux (et non pas 'altérés'), du Frasnien. Enfin le complexe gréso-carbonaté supérieur, plus souvent ankéritique que dolomitique (effer-vescence à chaud seulement dans HC1), a été attribué au Famennien. Il ne
faut cependant pas exclure un facies anormal du Frasnien pouvant constituer la base de cette série, ni la présence du Strunien de Mévergnies au sommet.

Cette revision montre que le Méso-Dévonien de Ronquières est présent sous Dergneau avec les mêmes facies et des épaisseurs comparables. Le Frasnien par contre y serait résiduaire (assise de Bossière, Fr1a, uniquement ?). Les roches rapportées au
Famennien rappellent davantage les grès carbonatés de Mévergnies que ceux des Ecaussines. L'épaisseur constatée à Dergneau n'est absolument pas excessive, mais contraste avec la réduction anormale du Frasnien.

Enfin, la distance de 1,2 km mesurée entre les forages de Dergneau et celui de Wattripont, projeté en direction jusqu'à la rencontre de la normale, fait déduire une pente moyenne de 2° pour la base du Méso-Dévonien, ce qui correspond parfaitement aux
pentes moyennes observées dans la région de Ronquières en intégrant pentes et contre-pentes dues aux accidents locaux.

Sans que les échantillons justifient la certitude, la réinterprétation proposée correspond mieux à la réalité. Il faut intégrer le Méso-Dévonien de Dergneau avec celui de Ronquières et de Sart-Dame-Aveline dans la même unité paléogéographique, en dépôts
continentaux de bordure.

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