Skip to content. | Skip to navigation

Personal tools

You are here: Home / arch / 112E / 112E0026.TXT

112E0026.TXT

Feuille : 112 E - FRASNES-LEZ-BUISSENAL - 374
secteur : 2
numéro : 26
code : 112 E0026 - 3740026
X :
Y :
Z :
commune :
auteur : HALET, F., LEGRAND, R.
références :



date :
roche :
formation :
localisation :

nature : Sondage

description :

Puits tubé exécuté à Dergneau, à 100m à l'W du n° 22 par M. Delecourt-Wincqz de St. Ghislain.
Repérage par M. Halet.
Echantillons recueillis par le chef sondeur.
Travaux commencés et terminés en 1927.
Mode de creusement: par battage au trépan.
Cote 22 (21?)


N° Nature des terrains Profondeurs
mètres
de à

1. Terre végétale 0.00 0.50
2. Argile alluviale compacte, jaune-brunâtre 0.50 2.00
3. Idem gris-bleuâtre 2.00 2.50
4. Tourbe 2.50 6.00
5. Sable tourbeux 6.00 6.50
6. Limon gris 6.50 7.35
7. Limon avec Nummulites planulatus remaniées 7.35 9.00
8. Limon gris compact 9.00 10.00
9. Sable gris, avec nombreux cailloux roulés de silex et grès 10.00 14.00
10*. Sable très fin, gris-verdâtre, glauconifère 14.00 19.50
11. Argile sableuse grise 19.50 26.00
12*. Argile sableuse et quelques cailloux roulés de silex 26.00 26.50
13*. Silex bigarrés (Rabots) avec craie blanchâtre 26.50 29.00
14*. Craie grise avec concrétions siliceuses (Fortes-Toises) 29.00 31.00
15*. Marne verdâtre 31.00 33.00
16*. Débris de grès grisâtre non calcarifère 34.00
17*. Idem 35.00
18*. Débris de roches gris-clair, un peu calcarifères 36.00
19*. Idem calcarifère 37.00
20*. Argile grise (altération) 38.00
21*. Idem 39.00
22*. Idem 40.00
23*. Débris de grès gris calcarifère 41.00
24. Roche broyée indéterminable 42.00
25*. Débris de roches gris-beuâtre, calcarifère 43.00
26*. Débris de roches gréseuses très calcarifères dans l'acide chlorhydrique chauffée 44.00
27. Idem 45.00
28*. Idem 46.00
29*. Roche finement kaolinisée indéterminable 47.00
30. Idem 48.00
31. Idem 49.00
32*. Débris de roche gréseuse très calcarifère à chaud (dolomie) 50.00
33. Idem (dolomie ) 51.00
34*. Débris de roche gréseuse, très légèrement calcarifère à froid 52.00
35. Idem 53.00
Dans les échantillons des no 18 à 33 ce sont certaines parois extérieures
des débris qui paraissent calcarifères, c'est sans doute la présence
de petits cristaux de calcite.
36*. Débris de roche grise, gréseuse, très légèrement calcarifère à froid, très
calcarifère à chaud (dolomie) 54.00
37*. Idem 55.00
38*. Débris de roche grise, gréseuse, très calcarifère à chaud (dolomie) de pyrite 56.00
39*. Idem 57.00
40*. Débris de roche grise, gréseuse, très légèrment calcarifère 58.00
41*. Idem très calcarifère à chaud (dolomie) 59.00
42*. Idem 60.00
43*. Débris finement pulvérisé de la même roche 61.00
44*. Débris de roche grise, gréseuse, un peu verdâtre, très légèrement calcarifère 62.00
45*. Débris finement pulvérisé de la même roche 63.00
46*. Idem très légèrement calcarifère à froid 64.00
47*. Idem avec parties paraissant minéralisées (pyrite) 65.00
48*. Débris de roche avec argile blanchâtre, calcarifère 66.00
49*. Débris de schistes gris-verdâtre, légèrement calcarifère 67.00
50*. Débris de schistes gris, finement minéralisés 68.00
51*. Idem 69.00
52*. Idem 70.00
53*. Argile gris-blanchâtre, broyage de schiste 71.00
54*. Argile rougeâtre, broyage de schistes 72.00
55*. Débris de schistes rouges, finement pailletés 73.00
56*. Idem 74.00
57*. Idem 75.00
58*. Idem 76.00
59*. Idem 77.00
60*. Idem 78.00
61*. Argile grise, broyage de schistes 79.00
62*. Argile grise avec débris de schiste gris-foncé 80.00
63*. Idem 81.00
64*. Idem 82.00
65* Idem 83.00
66*. Idem 84.00
67*. Idem 85.00
68*. Idem 86.00
69*. Idem 87.00
70*. Débris de calcaire altéré, poreux, un peu dolomitique,jaunâtre, avec
cristaux de calcite 88.00
71*. Idem avec nombreux débris de rechute 90.00

Dans tous les échantillons il y a de nombreux débris provenant de rechutes.


Interprétation probable (F. Halet, septembre 1928):
Moderne 6m50
Pléistocène 7m50
Landenien (Lld) 5m50
L1c 6m50
L1a 0m50
Turonien (Tr2b) 2m50
Tr2a 2m00
Tr1b 2m00
Famennien supérieur 32m00
Famennien inférieur 13m00
Frasnien 11m00


26 - suite - R. LEGRAND

LEGRAND, R. Réinterprétation des sondages de Dergneau et de Wattripont. Professional Paper, 1967/7.

concerne : les points d'affleurements 22, 26 et 46.

REINTERPRETATION DES SONDAGES DE DERGNEAU ET DE WATTRIPONT

R. LEGRAND


Les industries de Renaix ayant rapidement épuisé les faibles ressources aquifères du sous-sol silurien, la ville prit l'initiative d'assurer son réapprovisionnement en recher-chant plus au Sud la nappe du Calcaire Carbonifère.

En 1922, le sondeur Marcq creusa un puits dans ce but à Dergneau (pl. 112 E22). Situé à la cote 23, à l'Est de la Rhosnes et au Nord de la chaussée, ce puits atteignit le Turonien à la cote -4 et le traversa sur 5 m. Il fut donc arrêté au toit du
Primaire d'après les renseignements ultérieurs.

En 1923, la firme Pagniez et Brégy, sondeurs lillois, forèrent la roche jusqu'à la cote -67. G. Delépine en publia la coupe en 1924. Son interprétation est fonction de ses connaissances et d'hypothèses valables à l'époque. Notons que la dolomie poreuse
fine-ment cristalline, brunâtre, 'analogue à celle qui existe à Attre et à Mévergnies à la base du Carbonifère, immédiatement au-dessus des psammites' (Ann.Soc.Géol.Nord, Lille, pp. 49-52), provient de la cote -15 (prof. 38 m). C'est le premier
échantillon prélevé sous la cote -9. Il parait appartenir à une caillasse polygénétique de la base du Turonien plutôt qu'à une formation en place. G. Delépine parallélise le grès sous-jacent au Grès de Mévergnies ce qui reste le plus logique (pl. 112
E22 bis).

En 1927, J. Delecourt fora un nouveau puits à la rive orientale de la Rhosnes, cent mètres à l'Ouest du puits précédent. Parti de la cote 22, ce puits atteignit directement les grès et psammites carbonatés deMévergnies, sous les dièves indurées du
Turonien, à la cote -11. Il fut arrêté à la cote -68. Ce puits a livré les meilleurs échantillons malgré que les roches aient été réduites en farines souvent impalpables, qu'elles étaient 'altérées' et qu'il y ait eu des 'éboulements ?'. (pl. 112 E26).

En 1943, la Distribution d'Eau de Renaix s'installait à Wattripont. J. Delecourt y entama un puits à la cote 21, rencontrant le Turonien à -8 et le Primaire à -17 pour s'arrêter à -35. F. Halet et R. Tavernier décrivaient, au mieux pour l'époque, les
farines de forage. (pl. 112 E146).

En 1965, la firme Smet fora un nouveau puits à proximité du premier (pl. 112 E 22ter). Les farines prélevées au trépan sont le plus souvent bien représentatives.
Malheureusement un tiers des étiquettes était disparu et un autre tiers consommé par l'eau au point d'être illisible, aucune précaution n'ayant été prise contre l'humidité d'échantillons en sachets plastiques, entassés en vrac.
La première étape de l'étude fut la reconstitution d'un puzzle de cent échantillons dont trente étiquetés, en classant les tourbes dans le Quaternaire et les roches rouges en deux séries inférieures, l'une argileuse, l'autre en gravier de trépannage de
poudingue ; en séparant les échantillons de même aspect mais les uns très carbonatés et les autres très peu. La coupe fournie par le sondeur ne comporte que les indications valables de roche dure, et de roche tendre, laissant le géologue désemparé devant
les variations brutales de nature lithologique et d'altération. Il a fallu renoncer à subdiviser les formations jusqu'à la cote -47 faute de repérage de profondeur. De -47 à -73, la proportion d'étiquettes restées lisibles étant élevée (partie finale
de l'ouvrage ayant trainé moins longtemps dans l'humidité) le reclassement des échantillons n'offrait pas de difficultés insurmontables.

Malgré ces graves imperfections, ce dernier forage permet de préciser la nature des formations dévoniennes de la région. Les échantillons des anciens forages ayant été revus, cette revision s'intègre dans le nouvel acquis sans la moindre difficulté. Les
con-clusions sont synthétisées par la comparaison des etampes de la figure 2.

En résumé, aucun forage n'a atteint le Silurien. Les trois derniers forages sont arrêtés dans les poudingues violacés, à éléments multicolores, du Couvinien, Cob.
Les quatres forages ont reconnu les macignos et schistes gris argiliteux (et non pas 'altérés.') du Givétien inférieur, GvA. Les sondages de Dergneau ont tous trois traversés les roches rouges du Mazy, Givétien supérieur, Gvb. Ce niveau est surmonté par
des schistes, gris vert à vert clair, argiliteux (et non pas 'altérés'), du Frasnien. Enfin le complexe gréso-carbonaté supérieur, plus souvent ankéritique que dolomitique (effer-vescence à chaud seulement dans HC1), a été attribué au Famennien. Il ne
faut cependant pas exclure un facies anormal du Frasnien pouvant constituer la base de cette série, ni la présence du Strunien de Mévergnies au sommet.

Cette revision montre que le Méso-Dévonien de Ronquières est présent sous Dergneau avec les mêmes facies et des épaisseurs comparables. Le Frasnien par contre y serait résiduaire (assise de Bossière, Fr1a, uniquement ?). Les roches rapportées au
Famennien rappellent davantage les grès carbonatés de Mévergnies que ceux des Ecaussines. L'épaisseur constatée à Dergneau n'est absolument pas excessive, mais contraste avec la réduction anormale du Frasnien.

Enfin, la distance de 1,2 km mesurée entre les forages de Dergneau et celui de Wattripont, projeté en direction jusqu'à la rencontre de la normale, fait déduire une pente moyenne de 2° pour la base du Méso-Dévonien, ce qui correspond parfaitement aux
pentes moyennes observées dans la région de Ronquières en intégrant pentes et contre-pentes dues aux accidents locaux.

Sans que les échantillons justifient la certitude, la réinterprétation proposée correspond mieux à la réalité. Il faut intégrer le Méso-Dévonien de Dergneau avec celui de Ronquières et de Sart-Dame-Aveline dans la même unité paléogéographique, en dépôts
continentaux de bordure.

Insert the GSB number to search all associated content