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111E0621.TXT

PL. PECQ - 111 E
E.de ROUBAIX, F.DERYCKE,
M. GULINCK, R.LEGRAND, W.LOY

621 Cfr. Professional Paper 1979/1 - no 157.
"Tournaisis "77" - "78" Effondrements à Kain et
Evolution récente de la nappe aquifère profonde".


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PL. PECQ - 111 E
R. LEGRAND
E. de ROUBAIX

621 (VIII c-d) Groupe de "puits naturels" à Kain
Visite du lundi 3 janvier 1977.

Le 1er janvier 1977, une dizaine d'effondrements
cylindriques, d'un diamètre de 3 à 15 m, se sont
produits aux abords de l'Escaut, à la limite de
Kain et de Ramegnies-Chin, à une centaine de mètres
au Sud du pont qui enjambe l'Escaut à Pont-à-Chin.

La baisse exagérée de la nappe aquifère du Calcaire
Carbonifère, dans le contexte hydrogéologique régional
est la cause de ces effondrements.

A cet endroit, 15 m d'alluvions quaternaires, assez
perméables, surmontent le Calcaire Carbonifère. Ce
calcaire est fortement affecté par une dissolution
souterraine qui y a débuté il y a plus de 100 millions
d'années. Les conditions hydrogéologiques, depuis le
Quaternaire moyen, sont telles que la dissolution s'y
produit de façon active, se manifestant par
l'engloutissement sporadique des formations
superficielles dans les vides créés dans le substratum
calcaire, le calcaire étant dissous sous forme de
bicarbonate par l'acide carbonique de l'eau
d'infiltration. De tels effondrements survenaient en
l'absence de toute activité humaine ainsi qu'en
témoigne l'étude détaillée des formations superficielles
de la région.

Depuis le début du siècle, l'activité humaine interfère
avec le processus naturel en l'accélérant. Le progrès
continu de l'industrialisation et de l'hygiène publique
exige un prélèvement accru des ressources aquifères
du sous-sol du Tournaisis et de la région voisine de
Lille-Roubaix-Tourcoing. Durant le dernier demi-siècle,
le niveau d'équilibre de la nappe du Calcaire
Carbonifère a baissé en moyenne d'un mètre par an dans
la région de Roubaix à Saint-Léger. Les prélèvements
(40 millions de m3 par an en France et 25 millions en
Belgique, soit 65 millions au total) dépassent
nettement les possibilités de réalimentation naturelle
Une réalimentation au départ des eaux épurées de
l'Escaut est en cours d'étude sous les auspices de la
Commission Franco-Belge créée à cet effet.

La dépression exercée sur la nappe se reporte aux
endroits de faiblesse du recouvrement et principalement
aux lieux d'infiltration ou le coefficient de cohésion
est plus faible. Des "puits naturels" continueront à se
former plus ou moins sporadiquement dans le "dépression
pléistocène de l'Escaut" (voir fig. 3 page 74 en
annexe) sans qu'il soit possible de prévoir ou et quand
(Les puits naturels du Tournaisis, Bull.Soc.belge Géol.
tome LXXIII, pp 66-80, Bruxelles 1964)

Les douze puits naturels observés ont englouti un
volume de terres de l'ordre de 5.000 m3 Il y a lieu de
remblayer ces puits naturels au plus tôt avec des
terres inertes. Les effondrements qui affectent les
berges de l'Escaut et ceux du "bras mort" ou dévale
actuellement le ruisseau de Templeuve fortement pollué,
permettent l'infiltration massive d'eaux dangereuses
pour la qualité de la nappe aquifère.

Bruxelles, le 4 janvier 1977.

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