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111E0004.TXT

PL.PECQ 111E

4 = 14737 de Delvaux.

Puits artésien creusé à la Brasserie Degand-Bossert,
(1) foré en 1888.

Profondeur absolue: 100 mètres.
Cote de l'orifice: 25 m


Limon dur 2.50
q Limon sableux 3.25 5.75 +19.25
Pas de cailloux

yc Argile ypresienne subschistoide 31.25

Cailloux noirs et plats 0.25 -12.25

Sable grossier 0.35
L Sable glauconifère 27.40 -55.00
Argile glauconifère 15.00

Cp Marne glauconifère, puis craie blanche
tracante 2.00

N Concrétions siliceuses blanches (Ech.) 2.50 -60.00

Gros gravier, quartz bl 15.50 -75.00

T Calcaire siliceux à encrines -75.05


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PL.PECQ 111E
A. GROSJEAN 13 mai 1950.

4 (suite) A l'occasion du creusement du puits artésien de la
Tannerie Masure-Dahlluin à Estaimbourg (pl. PECQ no 21)
Jules Delecourt déclare (Ann.Soc.Géol.Belgique, t.XLVI).

"Il est à présumer que beaucoup de coupes de sondages
de la région indiquent le Calcaire carbonifère dès
que les couches wealdiennes composées en majeure partie
de calcaires décalcifiés sont touchées. C'est le cas
pour le sondage de Dottignies dont la coupe a été
publiée en 1889." (Soc.belge de Géol. et de Paléontologie).


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PL.PECQ 111E
A. Rutot

4 (Suite) LES PUITS ARTESIENS
DE DOTTIGNIES-ST-LEGER ET D'ESTAIMBOURG.

Considérations sur l'allure des terrains primaires,
crétacés et tertiaires entre Courtrai et Tournai

PAR
A. RUTOT

Conservateur au Musée Royal d'Histoire Naturelle de Belgique.

M. Alb. Choquet, sondeur à Ville-Pommeroeul, et l'un de
nos confrères, a bien voulu nous communiquer des
renseignements relatifs au creusement, effectué par lui,
de deux puits artésiens, dans la région située entre
Courtrai et Tournai; l'un à Dottignies-Saint-Léger,
l'autre à Estaimbourg.

C'est le puits de Dottignies qui est le plus important
des deux, car, d'une part, il a 100 mètres de
profondeur et il a touché le terrain primaire et,
d'autre part, M.Choquet nous a fait don de la série des
échantillons recueillis.

Quant au puits d'Estaimburg, creusé depuis trois ans,
il n'a que 38m,75 de profondeur et nous n'en possédons pas
les échantillons.

PUITS ARTESIEN DE DOTTIGNIES-SAINT-LEGER

creusé par M. A. Choquet à la Brasserie Degand.

Ce puits est situé entre la gare de Dottignies et le
village du même nom, à environ 300 mètres au Nord de la
gare. L'orifice se trouve vers la cote 19.

Voici la succession des couches rencontrées (1):

DESIGNATION DES COUCHES DE A EPAISSEUR

1 Argile dure 0m00 2m50 2m50
2 Argile sableuse jaunâtre 2,50 5,75 3,25
3 Argile bleue (tere à pots) 5,75 16,25 10,50
4 Argile verdâtre, sableuse 16,25 20,00 3,75
5* Argile grise compacte 20,00 22,00 2,00
6 Argile grise très compacte 22,00 22,25 0,25
7 Marne gris jaunâtre, friable, avec
linéoles d'argile grise 22,25 29,50 7,25
8 Argile grise fine, très compacte 29,50 32,50 3,00
9 Un septaria 32,50 32,75 0,25
10 Argile grise compacte, avec fines
linéoles sableuses 32,75 35,20 2,45
11* Alternances d'argile grise et de gros
sable vert, très glauconifère 35,20 37,00 1,80
12 Sable argileux glauconifère avec
nombreux galets de silex noir bien
roulés et de rognons de pyrite 37,00 37,25 0,25
13* Sable gris verdâtre foncé, plus ou
moins argileux hétérogène 37,25 37,60 0,35
14* Sable gris verdâtre très fin,
argileux 37,60 39,50 1,90
15 Même sable de couleur plus claire
un peu argileux 39,50 42,00 2,50
16* Sable fin, gris, très argileux 42,00 45,00 3,00
17* Sable fin, gris verdâtre, un peu
moins argileux 45,00 47,00 2,00
18* Grès glauconifère tendre 47,00 48,00 1,00
19* Argile grise très sableuse,
glauconifère 48,00 50,00 2,00
20 Même argile 50,00 51,00 1,00
21 Même argile 51,00 54,00 3,00
22* Sable argileux gris verdâtre,
apparence du Tufeau de Chercq 54,00 55,00 1,00
23 Argile grise sableuse, glauconifère 55,00 57,00 2,00
24 Sable argileux gris, fin, glauconifère57,00 59,00 2,00
25 Sable gris, argileux, glauconifère 59,00 64,00 5,00
26 Même sable, plus argileux 64,00 65,00 1,00
27* Argile grise plastique 65,00 69,00 4,00
28 Argile sableuse, grise, glauconifère 69,00 71,00 2,00
29 Argile plastique grise, avec sable
glauconifère 71,00 72,00 1,00
30* Argile plastique grise avec moins de
sable glauconifère 72,00 74,00 2,00
31* Argile plastique avec plus de sable
glauconifère 74,00 80,00 6,00
32* Marne d'un blanc gris, avec gros
points de glauconie 80,00 81,00 1,00
33* Craie blanche, fine, traçante, avec
nombreux fragments d'Inocérames 81,00 82,00 1,00
34* Grès blanc très dur, avec fragments
de craie blanche, d'Inocérames et de
test de coquilles, et quelques petits
grains de gravier, noirs. 82,00 84,50 2,50
35* Gravier de gros galets de quartz
blanc très cristallin, avec quelques
rares fragments de quartzite roulés,
avec veines de quartz 84,50 90,00 5,50
36* Gravier de galets de quartz plus
petits, avec petits fragments de
roches diverses, dont un de phtanite
noir 90,00 91,00 1,00
37 Galets de quartz blanc concassés
par le battage du trépan 91,00 95,00 4,00
38 Mêmes galets avec quelques
fragments de grès grossier 95,00 97,50 2,50
39* Gravier de quartz blanc, de grès
blanchâtre plus ou moins grossier,
avec fragments de schiste vert, de
psammite blanchâtre très micacé, de
dolomie grenue et de calcaire gris
silicifié avec encrines; les derniers
nombreux et non roulés 97,50 100,00 2,50

(1)Les échantillons des 20 premiers mètres font défaut,
je transcris ici les données du sondeur.

Il ne semble pas que le Quaternaire soit représenté
dans cette coupe.

D'après le sondeur, l'orifice du puits se trouve dans
une argile dure qui n'est probablement - ce qui semble
confirmé par la carte de Dumont - qu'un affleurement
direct d'argile ypresienne. Il est à regretter, à ce
sujet, que les échantillons des quatre premières
couches rencontrées n'aient pas été conservés.

Quoi qu'il en soit, il ne peut y avoir de doute sur la
présence de l'Yprésien à partir de 5m,75 sous le sol;
et les sédiments typiques de l'étage se développent jusque
37m,25 de profondeur, où la base de l'Yprésien est
parfaitement marquée par un lit de galets de silex et
de rognons de pyrite.

Nous reviendrons plus tard sur ce sujet.

Sous l'Ypresien, s'étend le Landenien, d'abord sableux,
puis argileux et qui descend jusque 80 mètres.

Il ne semble pas qu'un gravier abondant ou bien marqué
indique clairement la base du Landenien; toutefois à
80 mètres commence le Crétacé, formé de marne, de craie
de calcaire dur, siliceux; le tout épais de 4m,50 et
présentant à la base un énorme gravier qui n'a pas
moins de 15m,50 d'épaisseur.

Ce gravier est en presque totalité constitué par des
gros galets de quartz blanc, cristallin et, dans
l'échantillon de sa base, qui a été conservé, nous
avons reconnu des fragments, plus ou moins roulés, de
schiste vert, de dolomie et de psammite très micacé,
plus de nombreux fragments de calcaire siliceux gris
foncé, avec encrines, qui représente très probablement
la roche du fond in situ, attendu que tous les
fragments de calcaire siliceux ont les bords tranchants.

Il suit de cet exposé que nous pouvons, d'après l'étude
des matériaux, reconstituer de la manière suivante la
coupe géologique du puits:

TERRAINS RENCONTRES. EPAISSEURS.

ETAGE Argile dure 2,50
YPRESIEN Argile sableuse jaunâtre 3,25
Argile blanche 10,50
Argile verdâtre sableuse 3,75
Argile grise 2,25
Marne gris jaunâtre avec linéoles
d'argile grise 7,25 37,25
Argile grise avec septarias 3,25
Argile grise avec linéoles sableuse,
glauconifère 4,25
Galets de silex noir et rognons de
pyrite 0,25


ETAGE Sable grossier hétérogène 0,35
LANDENIEN Sable argileux glauconifère 27,40
Argile grise plastique 4,00
Argile sableuse glauconifère 11,00 42,75


TERRAIN Marne blanchâtre avec quelques
CRETACE points de glauconie 1,00
Craie blanche traçante 1,00
Calcaire blanc siliceux 2,50 20,00
Gravier de quartz blanc 15,50


CALCAIRE Calcaire siliceux à Encrines
CARBONIFERE ------
Total 100,00

Pour ce qui concerne l'Ypresien et le Landenien, tout
est clair et facile à déterminer, mais il est plus
difficile de classer les couches crétacées.

Si le Crétacé, dans le puits, commençait par la craie
blanche traçante, surmontant la marne glauconifère,
puits le calcaire siliceux dur, on pourrait en
déduire une superposition du Sénonien sur le Turonien,
mais, d'après les échantillons qui nous ont été remis,
la craie blanche, pure, se trouve intercalée entre une
marne glauconifère à aspect turonien et un banc dur de
calcaire siliceux représentant très probablement les
Rabots du Turonien.

S'il n'y a pas là une erreur dans le classement des
échantillons retirés du puits, je suis disposé, vu la
majorité des éléments à facies turonien, à placer tout
le Crétacé non graveleux, épais de 4m,50, dans le
Turonien et à considérer le gravier de base, épais de
15m,50, comme d'origine fluviale et un peu plus
ancienne que les sédiments marins qui le surmontent,
pour des raisons que nous développerons plus loin.

Quant au terrain primaire atteint au fond du sondage,
il paraît bien être la partie la plus inférieure du
Calcaire carbonifère, généralement siliceuse.

Rutot A. Bull. de la soc.belge de géologie.Bruxelles,
T.III, 1889,pp.73-77.

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