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1. Haccourt : Quaternaire –Pléistocène - découverte d’un horizon à poupées de loess

Planchette HERDEREN 107 E 386 : Haccourt – Ancienne carrière CPL

Localisation : Ancienne carrière des Ciments Portland Liégeois. Aire nouvellement déblayée (début 2007). Coordonnées Lambert : x : 240.20 , y : 160.250.
Altitude : z : le sommet du profil se situe à la cote (D.N.G.) + 154m. Sous quelques décimètres de remblai, s’observe 1m50 à 1m80 de loess brun beige clair avec galeries d’érosions verticales caractéristiques. A sa base, un niveau à poupées de loess. Celui-ci n’est pas plan mais légèrement incliné et onduleux. Il se situe entre les cotes : + 152m20 à +151m 90 (DNG), fide ancienne carte topographique IGM, Herderen 34/6 . Echelle 1/10.000 (éd.1992).

Historique : strate à poupées de loess découverte en septembre 2007 par notre collaborateur Roland Meuris (Beerzel).

Descriptif : horizon pelliculaire recelant des poupées de loess de dimensions extrêmes comprises entre 5 et 195 mm, et de formes très diverses : sphérules, sphérules avec digitations, sphérules agglomérées, agglomérats de tous types, aspect de galeries simples ou ramifiées et comblées.
Le sédiment de couverture est un loess caractéristique de teinte brun beige avec quelques particules micacées qui pourraient avoir été reprises des sédiments oligocènes de la région. Sous l’horizon à poupées de loess, un limon argileux légèrement sablo-silteux, de teinte jaunâtre.
Localement, des galeries subverticales rectilignes ou faiblement ondulées, d’un diamètre de 3 à 5mm et d’une longueur (hauteur) de 4 à 6 cm s’observent au-dessus de l’horizon à poupées de loess.

Age : Pléistocène, postglaciaire à préciser.

Une tranchée sera creusée (début novembre) pour mieux observer et interpréter les couches sous-jacentes.


11/2007


HERDEREN 107 E 386 - Ancienne carrière CPL (Ciments Portland Liégeois)
Haccourt - Les Hauts-de-Froidmont : strates à poupées de loess.

Localisation : Ancienne carrière des Ciments Portland Liégeois. Aire nouvellement déblayée (début 2007). Coordonnées Lambert : x : 240.20 , y : 160.250.
Altitude : z : le sommet du profil se situe à la cote (D.N.G.) + 154m (Déduction d’après la carte topographique ING – 34/6).

Descriptif du premier horizon: horizon pelliculaire recelant des poupées de loess de dimensions extrêmes comprises entre 5 et 210mm, et de formes très diverses : sphérules, sphérules avec digitations, sphérules agglomérées, agglomérats de tous types, petites galeries simples ou ramifiées, comblées ou non. La fraction inférieure à 2.5mm recèle des centaines de ces corpuscules par dm³.
Sa cote varie entre 152m 20 et 151m90.

Historique : strate à poupées de loess découverte en septembre 2007 par notre collaborateur Roland Meuris (Beerzel). L’existence de deux autres horizons à poupées de loess (à +152m90 et à +153m70) allait être découverte par après, sur les parois de cheminées d’érosion

Détails du premier profil (Octobre 2007) : sous quelques décimètres de remblais, s’observe 1m50 à 1m80 de loess brun beige clair avec cheminées d’érosions verticales caractéristiques. A sa base, un niveau à poupées de loess. Celui-ci n’est pas plan mais légèrement incliné et onduleux. Il se situe entre les cotes : + 152m20 à +151m 90 (DNG), fide ancienne carte topographique IGM, Herderen 34/6 . Echelle 1/10.000 (éd.1992). Il présente également des petites zones en faible dépression porteuses de gravillons de roches paléozoïques (grès dévoniens), crétacées (éclats de silex relativement frais ou roulés) et tertiaires (petits éclats roulés de grès) et de très nombreux grains ou granules de limonitiques. Il est localement surmonté par une strate plus compacte porteuse de petites tubulations subverticales légèrement ondulantes de 4 à 5cm de hauteur et de 4 à 5mm de diamètre. Certaines sont vides, d’autres sont comblées de loess.

Le sédiment de couverture est un limon loessique caractéristique de teinte brun beige avec quelques particules micacées qui pourraient avoir été reprises des sédiments oligocènes de la région. Sous l’horizon à poupées de loess, un limon sableux et de teinte jaunâtre.

Ce (ou ces) dépôt(s) de loess repose(nt) sur un limon à stratification difficilement discernable qui surmonte une masse sableuse avec rares galets de silex porteurs de macules limonitiques et blocaux ou pains d’argiles oligocènes pouvant atteindre 40cm de diamètre et 15cm d’épaisseur. Tout ceci surmontant des sables blancs oligocènes attribuables aux Sables de Neerrepen.

Le deuxième horizon (+ 152m90) présente des poupées de plus faibles dimensions (maximum 3.5cm de diamètre) et moins concentrées. Le troisième horizon (+153m70) montre de rares poupées subcylindriques étirées de taille comparable à celle du deuxième niveau. Les poupées de ces deux horizons sont porteuses de petites macules noirâtres (oxydes de fer ou de manganèse).

Observations complémentaires Novembre – Décembre 2007

1. Généralités :

En plus des trois horizons superposés signalés, l’érosion a mis en évidence la présence de très nombreuses tubulations concrétionnées (diamètre 1 à 3mm, longueur pluricentimétrique) encadrant l’horizon le plus supérieur. Pluies violents, premiers gels et dégels ont engendré des coulées pariétales de leurs débris.
Une de ces tubulations présentait sur sa paroi interne l’empreinte d’une cuticule végétale (interprétée comme cortex radiculaire).

L’examen des produits des fouilles des divers chercheurs a montré que chaque placer à poupées de loess recèle deux ou trois morphotypes très différents qui ne se rencontrent pas obligatoirement dans un placer distant d’à peine un mètre. Quelques galets de roches quartzeuses paléozoïques de teintes laiteuse, jaunâtre ou rosâtre et de silex de types variés (silex blond anguleux, silex petit-gris anguleux, silex rouge sanguin éolisés …) peuvent les accompagner au sein d’un placer, en ce cas situé en légère dépression.

Le profil de la couche sur laquelle repose l’horizon inférieur à poupées de loess a montré la superposition de strates centimétriques à décimétriques fluées, certaines recelant poupées de loess et gravillons.

Hormis les petites tubulations pariétales qui semblent en positions naturelles, toutes les poupées de loess gisent à l’horizontale. Elles ne sont donc pas in situ. Elles ont donc toutes subi un déplacement plus ou moins complexe (charriages, fluages, reconcentrations sélectives) d’ampleur difficile a préciser.

2. Diversité des morphotypes :

Simples tubulations creuses à paroi concrétionnée - idem avec renflement(s) plus ou moins volumineux, étirés, globuleux ou subsphériques, axiaux ou latéraux – idem avec proliférations de globules – formes hérissées ou non avec protubérances multiples similaires ou variées – formes courbées étirées, simples ou complexes (ramifiées ou entrelacées), planes ou peu épaisses – formes massives plus ou moins contournées

Tous ces morphotypes comprennent des spécimens millimétriques à centimétriques. Les plus grands spécimens étirés ou entrelacés atteignent 10 à 20 cm de développement.

3. Diversité des teintes :

In situ, encore tenacement enganguées par le loess, ou extraites et à peine lavées et encore humides, les nuances de teintes sont difficilement perceptibles entre toutes ces populations. A l’état sec par contre les différences sont évidentes. Chaque population présente teinte et granulation distinctes. Les plus hirsutes sont brunâtres et granuleuses, les plus étirées sont blanches et légèrement lustrées, d’aucunes (celles du deuxième niveaux) semblent grisâtres par leur charge en macules d’oxydes de fer et ou de manganèse, les autres sont d’un blanc laiteux et rêches, d’autres on une teinte ivoirine et semblent au toucher à peine grenues.

Même si peu intenses, fixations différentielles et sélectives de pigments ou de particules suggèrent des conditions de genèse quelques peu différentes. Toutes ces poupées n’ont donc pu croître en même temps au même endroit.

4. Age et formation du gisement:

1°. Formation :

Pour ce qui est désigné comme Premier horizon à poupées de loess :

Aussi diversifiés que soient les morphotypes, par leur grain, leur teinte ou leur patine, aucun des spécimens ne présente la moindre trace de violence mécanique (brisure, éclatement, traces de frottement, abrasion…) qui aurait pu résulter de leur déplacement et de leurs reconcentrations diversifiées .
Il est donc raisonnable de supposer qu’ils furent déplacés en masses (plaquettes plus ou moins épaisses et volumineuses) de sédiments provenant de strate(s) disloquée(s) mais encore gélifiée(s).
La fonte très localisée de diverses masses gélifiées expliquerait alors la diversité des assemblages observés.

Pour les deux autres strates à poupées de loess:

Bien que beaucoup moins concentrées, les mêmes remarques peuvent être formulées.

2°. Age :

La littérature scientifique récente concernant la région (voir données bibliographiques) permet d’y voir la résultante éventuelle d’un phénomène survenu durant le dernier interglaciaire.





Quelques données bibliographiques :

ANTOINE, P., ROUSSEAU, J.-P., LAUTRIDOU, J.-P. & HATTE, C., 1999 : Last interglacial-glacial climatic cycle in loess-palaeosol successions in north-western France. Boreas. 28(4) : 551-563.

BRINGMANS P. M.M.A., 2007: First evidence of Neanderthal presence in Northwest Europe during the Late Saalien “Zeifen Interstadial” (MIS 6.01) found at the VLL and VLB Sites at Veldwezelt-Hezerwater, Belgium. PalArch’s Journal of Archaeology of Northwest Europe. 1 (1): 1-15p.

GULLENTOPS, F. & MEIJS, E.P.M., 2002 : Loess sequence in Northern Haspengouw, Belgian Limburg. In : IKINGER, A. & SCHIRMER, W., Eds.: Loess units and solcomplexes in the Niederrhein and Maas area. Terra Nostra 2002 : 80-91.

HASAERTS, P., MESTDAGH, H. & BOSQUET, D., 1997 : La séquence loessique de Remicourt (Hesbaye, Belgique). Notae Praehistoricae. 17 : 45-52.

MEIJS, E.P.M., 2002: Loess stratigraphy in Dutch and Belgium Limburg. Eiszeltalter und Gegenwart. 51 : 114 -130.

VAN den HAUTE, P., VANCRAEYNEST, L. & DE CORTE, F., 1998 : The Late Pleistocene loess deposits and palaeosols of eastern Belgium: new TL age determinations. Journal of Quaternary Science. 13(5): 487-497.

J. Herman Décembre 2007

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