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104E0368.TXT

PL.TIENEN 104E
X. Stainier

368 Bulletin de la Soc.belge de géol.Bruxelles,1909,t.XXIII,
pp.270-280,(Procès-verbaux).

X. Stainier. - Un gisement de troncs d'arbres-debout
dans le Landenien supérieur (1)

La remarquable carrière à pavés d'Overlaer, située
entre Tirlemont et Hougaerde, est bien connue par la
belle coupe de terrains tertiaires qu'on peut y
observer. On sait depuis longtemps que cette carrière,
de même que les autres carrières à pavés landeniens
de la région d'Huppaye-Tirlemont, est extrêmement riche
en débris de troncs d'arbres silicifiés d'une
conservation souvent admirable.

Ayant eu l'occasion, dans ces derniers temps,
d'examiner plusieurs fois cette carrière, en compagnie
de mes élèves, j'au pu constater qu'elle présente un
fait du plus vif intérêt. A chacune de mes visites,
j'ai pu voir que l'on y rencontre abondamment des
troncs d'arbres debout silicifiés de dimensions
considérables. D'après les renseignements qui m'ont
été fournis par les ouvriers de la carrière, on en a
rencontré plus de trente sur une longueur d'une
cinquantaine de mètres, dans l'angle Nord-Est actuel
de la carrière.

A chacune des deux visites que j'ai faites à la
carrière dans le courant de cette année, j'ai pu
observer un de ces curieux débris dans les meilleures
conditions.

L'intérêt que j'attache à la question des troncs-debout
du terrain houiller, le doute qui plane encore sur
leur véritable nature m'engagent à publier les
observations que m'a fournies la carriére d'Overlaer,
car je pense qu'elles sont de nature à fournir quelque
lumière dans le débat.

Le fait, en effet, que ces troncs se trouvent dans des
roches meubles que l'on peut déblayer à l'aise permet
de dégager les troncs et cela à la pleine lumière du
jour et non dans les antres obscurs.

Les conditions d'observation sont donc autrement
favorables que dans le terrain houiller.

Je rappellerai d'abord que nos connaissances sur la
carriére d'Overlaer et sur les bois fossiles qu'elle
renferme sont dues à M.A.Rutot.

Dès 1887, M. A. Rutot (1) a donné des carrières
d'Overlaer une exellente description sur laquelle
nous aurons à revenir, et, en 1888 (1), il décrivait
à nouveau et il figurait la coupe de cette carrière.

Grâce à ces descriptions, faites avec la précision et
le détail que sait mettre dans ses travaux notre savant
Président, on peut se faire une excellente idée de ce
qu'était la carrière d'Overlaer à cette époque et la
comparer avec ce qu'elle est de nos jours, plus de
vingt ans après.

Tout d'abord, les deux carrières existant alors se
sont fusionnées et n'en forment plus qu'une seule,
dont les fronts de taille, toujours parfaitement tenus
au net par une extraction ininterrompue, constituent
la plus grande et en même temps, sans conteste, la plus
belle coupe tertiaire que l'on puisse voir aujourd'hui
dans notre pays.

Pour permettre d'en juger et en même temps comme
comparaison avec la coupe ancienne, je donne ci-dessus
la coupe des fronts de taille Nord et Est de la
carriére, rabattus sur un même plan.

En comparant cette coupe avec celle de M.Rutot, on voit
quelles sont les modifications que l'avancement du
front de taille vers le Nord a amenées dans les terrains
Les deux principales modifications consistent dans
l'apparition de l'énorme cuvette fluviale quaternaire
ravinant presque complètement le Tongrien et dans la
disparition presque complète du Bruxellien, remplacé
par une épaisseur correspondante d'argile yprésienne.

Comme on le voit d'après la coupe, on se trouve, dans
la partie Nord-Est de la carriére, sur l'extrême
limite du golfe bruxellien, comme l'indiquaient
d'ailleurs la caractère tout à fait particulier et les
stratifications entrecroisées des sédiments bruxelliens
de toute la région de Hougaerde et des environs.

Nous allons aborder maintenant ce qui fait l'objet de
ce travail, c'est-à-dire l'étude du Landenien supérieur
et du gisement de troncs d'arbres qu'il renferme.

M.Rutot avait déjà signalé l'importance de ce gisement
et la bonne conservation des restes qu'on y rencontre
et, depuis lors, cette importance n'a nullement diminué

Je figure la coupe détaillée que j'ai pu lever en avril
dernier.

Tout récemment, nous avons pu déblayer dans une autre
partie de la carrière un autre tronc d'arbre présentant
exactement les mêmes conditions de gisement,
semblablement enveloppé dans la couche d'argile et
recouvert tout autour d'une couche de 0m02 à 0m03
d'argile très plastique noir intense, luisante et polie
au contact de l'arbre. Le second tronc était de
dimension plus grêle, mais plus long que le précédent
(0m10 X 0m80), tandis que le premier avait 0m40 de
longueur.

YPRESIEN :
1. Argile.

LANDENIEN SUPERIEUR :
2. Argile violacée 0m30
3. Sable jaune très argileux, avec minces lits
feuilletés foncés avec débris de feuilles disposés
à plat 0m15
4. Argile plastique jaunâtre avec lits lenticulaires
d'argile trés noire ligniteuse au voisinage de l'arbre.
Une couche ligniteuse sous le trone 0m20 à 0m35
5. Sable blanc violacé avec rares lits noirs ligniteux 0m40
6. Banc de grès exploité, à surface mamelonnée 1m00


Le second tronc était légèrement incliné à l'Est et le
premier assez fortement incliné au Sud-Ouest.

En déblayant le second, j'ai constaté qu'il avait 0m60
de long et qu'il s'étendait presque jusqu'au contact de
l'argile yprésienne.

Les deux troncs avaient leurs sections terminales en
haut et en bas identiques, toutes festonnées sur les
bords et déchiquetées et comme effilochées à la surface.

Dans l'ensemble, ces sections terminales étaient à peu
près planes. Un petit lit de lignite argileux
s'étendait sous le premier tronc. Une mince couche
d'argile plastique noire charbonneuse enveloppait si
parfaitement le second tronc qu'elle donnait absolument
l'impression d'une écorce charbonneuse.

Les deux troncs étaient complètement silicifiés et identiques.

Comme je l'ai dit plus haut, sur une cinquantaine de
mètres, on a rencontré, au dire des ouvriers, plus de
trente troncs d'arbres dans cette partie de la carrière
Presque tous etaient dressés, quelques-uns seulement
étaient couchés en long. Ceux qui étaient dressés
étaient presque tous, d'après les ouvriers, un peu
penchés, mais ils n'ont pu se rappeler si l'inclinaison
se faisait ou non toujours dans la même direction.

Après avoir décrit les conditions de gisement de ces
troncs, il nous reste à voir quelle est leur origine.

Dans un des deux travaux précités. M.Rutot considère
les troncs silicifiés d'Overlaer, les lits de lignité
les radicelles traversant le banc de grès, comme les
restes d'une forêt en place qui aurait grandi dans les
terrains marécageux formés par l'émersion des roches du
Landenien supérieur.

Je pense, quant à moi, qu'il n'est pas possible
d'admettre que les arbres dont nous venons d'étudier
le gisement, soient en place à l'endroit où ils ont
vécu. Si M.Rutot n'est pas arrivé à cette conclusion,
c'est que l'étude de ces arbres ne constituant pas le
but de ses explorations ni de son travail, il n'a pas
observé tous les faits de détail qui rendent
impossible à admettre l'hypothèse d'une forêt fossile in situ.

Généralement d'ailleurs, surtout dans le Houiller, la
plupart de ceux qui ont admis l'existence de forêts de
fossiles se sont contentés, comme démonstration de
l'existence de ces forêts, de signaler la position
debout des troncs d'arbres, la présence de racines,
etc. Or ce sont là des preuves tout à fait insuffisantes.

Une forêt en place présente encore nombre d'autres
caractères importants dont l'absence suffit pour faire
rejeter l'existence même de la forêt.

Tout d'abord le fait pour un tronc d'arbre de se
trouver debout n'est nullement une preuve absolue qu'il
est en place. Il y a déjà bien lontemps que H. de la
Bèche (1) a avancé que l'on peut rencontrer des arbres
charriés et arrachés de leur sol natal et ayant
cependant conservé la station verticale. Il rappelle à
ce propos les arbres entrainés par le Missisipi et les
troncs qu'une débêcle de la vallée de Bagnes avait
entrainés et abandonnés en position verticale à
Martigny. Ce sont là des faits que l'on a reconnus bien
des fois depuis lors. On n'ignore pas que, fréquemment,
la navigation est rendue dangereuse, sur le Congo,
pour les bateaux remontant le courant. De nombreux
troncs d'arbres descendant en effet entre deux eaux,
plus ou moins dressés, mais toujours la pointe dirigée
vers l'aval par suite de la vitesse plus grande du
courant au voisinage de la surface. Un homme placé à
l'avant du bateau, muni d'une longue perche, explore le
fleuve pour signaler l'approche de ces "snags", comme
on les appelle, sur lesquels la coque risquerait de
venir s'empaler.

Or on sait, et c'est à M.Rutot que nous devons de le
savoir, que les sédiments du Landenien supérieur
représentent le remplissage fluviatile d'un énorme
cours d'eau. Rien d'étonnant donc, à priori, d'y
rencontrer à l'état flottant des troncs d'arbres, comme
dans les grands cours d'eau modernes.

Mais ce n'est pas tout. La position verticale n'est pas
le seul caractère que présentent les arbres in situ.
Ils doivent aussi montrer, en place, tout le puissant
système souterrain de racines et de radicelles qui
assure la nourriture et la stabilité de la plante.

On comprend très bien que les cyclones, des débâcles
ou des inondations puissent arracher, briser même au
ras du sol et emporter au loin les troncs aériens d'un
arbre, tout en laissant en place la souche: mais le
contraire serait tout à fait inadmissible. Il serait
en effet, impossible de citer un genre de catastrophe
naturelle capable d'enlever à un arbre ses racines,
tout en laissant en place le tronc lui-même. Tel
devrait cependant être le cas à Overlaer, si l'on
admettait que les troncs y sont en place. En effet, et
malgré que notre attention ait été spécialement
attirée là-dessus, nous n'avons pas pu découvrir de
racines aux troncs que nous y avons étudiés. Ceux-ci,
en effet, ne montrent que des moignons infimes,
déchiquetés, montrant bien que la plante a possédé des
racines, mais que celles-ci ont été violemment
arrachées et séparées du tronc. Donc, si une telle
rupture a bien eu lieu, on ne peut pas dire que les
troncs sont restés en place et que les souches ont été
entrainées au loin : c'est le contraire qui est vrai.

Les souches sont restées quelque part en place, et ce
que nous avons sous les yeux, ce sont les parties
entrainées au loin.

J'insiste sur ce fait que la bonne conversation des
troncs silicifiés, et les facilités d'observation que
présentent des dépôts meubles que l'on peut à l'aise
et au grand jour déblayer petit à petit, ne laissent
pas le moindre doute sur l'absence de racines et de
radicelles, doute qui existe bien souvent pour les
troncs-debout que l'on découvre dans le Houiller. Nous
ajouterons aussi que l'on ne serait non plus faire
appel ici, comme pour le Houiller, à des cassurres ou
glissements qui auraient séparé le tronc de sa souche.

Pour des troncs de cette importance, on ne saurait
considérer comme un appareil radiculaire suffisant les
traces rares et isolées, douteuses d'ailleurs, de
racines que l'on observe dans le banc de grès. M.Rutot
avait déjà signalé leur existence jadis et leur allure
verticale, sous forme de fistules creuses, minces et
allongées. Nous n'en avons d'ailleurs vu aucune
trace sous les deux troncs que nous avons étudiés et
au surplus, ces racines, lorsque l'on en rencontre,
ne sortent pas du banc de grès et sont toujours
séparées de la couche à troncs d'arbres par la couche
de sable no 5 de la figure 2, couche dans laquelle on
ne les voit pas se prolonger. L'examen des coupes
données par M.Rutot montre que l'absence de racines
constatée par nous s'observe aussi pour les troncs
que M.Rutot figure dans sa coupe. Au dire des ouvriers,
le même fait s'observait sur les nombreux troncs de la
partie Nord-Est actuelle de la carrière.

Peut-être serait-on tenté de croire que l'absence de
tout l'appareil radiculaire est due à une décomposition
ultérieure qui aurait fait disparaitre les racines,
tout en respectant le tronc. Je répondrais à cela que,
pour admettre semblable hypothèse, il faudrait en
donner des preuves formelles, car, à priori, elle est
improbable.

Si l'on suppose, en effet, que, d'un côté le tronc,
de l'autre la souche d'un même arbre viendraient à
être enfouis dans des sédiments, ce n'est certainement
pas la souche qui pourrirait la première et
disparaitrait. La souche, dont la place normale est
d'être enfouie sous le sol, a été nécessairement douée
par la nature, d'une putrescibilité bien moins grande
que celle du tronc, sans cela elle serait bien peu
apte à remplir son role souterrain.

Si les troncs d'Overlaer venaient se terminer
inférieurement juste à la limite de la couche d'argile
(no 4, fig.2) avec la couche de sable (no 5, fig.2) on
pourrait encore soutenir que la partie de l'arbre
protégée par l'argile a mieux résisté que la partie
plongée dans le sable.

Mais il n'en était rien pour les deux troncs que nous
avons examinés et sous lesquels on observait une
couche d'argile de 0m02 à 0m12, aussi plastique,
sinon plus, que celle qui enveloppait les troncs.

Un des deux troncs, celui, que nous avons figuré,
présentait même sous lui une mince couche d'argile
ligniteuse, dont la parfaite continuité et l'absence
complète de toute perforation due à des racines
montrent bien que la disparition des racines n'est
point due à une altération postérieure.

Nous pouvons donc conclure que les troncs d'Overlaer
dépourvus de toute trace d'une chose aussi indispensable
à un arbre que ses racines, ne sauraient être considérés
comme en place.

Nous voudrions aussi maintenant dire quelques mots d'un
sujet intéressant que présentent ces troncs : c'est
qu'il semble y avoir une liaison entre la forme de ces
troncs et leur position couchée ou verticale, chose qui
semble vraie aussi pour les troncs-debout du Houiller.


Dans la coupe que M.Rutot a figurée, on voit représentés
des troncs cylindriques et d'autres troncs coniques à
base étalée. Or, ces derniers sont représentés
verticaux, tandis que les premiers sont couchés en long.

Nous avons fait la même observation. Depuis de
nombreuses années que nous visitons cette carrière
avec nos élèves, tous les troncs cylindriques que nous
avons vus étaient couchés. Les trois seuls qui étaient
à la base étalée, au nombre de trois, étaient dressés.

C'étaient les deux que nous venons de décrire et un
autre vu il y a cinq ans, mais qui, malheureusement,
était dégagé complètement des sédiments qui
l'enveloppaient par le travail de déblai de la carrière.

Ce fait, on l'a déjà dit depuis longtemps, n'a rien que
de logique.

Un arbre tronc-conique, à base étalée, a son centre de
gravité placé plus bas que son centre de figure et doit
nécessairement flotter verticalement dans l'eau, et a
donc bien des chances de rester vertical lors de
l'enlisement final.

Beaucoup de points que nous avons touchés dans ce
travail auraient une force probante bien plus grande,
si les faits décrits étaient plus nombreux. Aussi, vu
les facilités spéciales d'étude que présente la
carrière d'Overlaer, nous comptons y faire des
fréquentes visites pour voir si les observations
nouvelles que nous ferons viendront confirmer ou
infirmer nos déductions. Dans l'un comme dans l'autre
cas, nous aurons soin d'en informer la Société.

Nous dirons maintenant quelques mots d'un autre point
intéressant que présentent les troncs d'Overlaer.

On peut se demander d'ou provient la silicification des
débris végétaux si abondants dans tout notre Landenien
supérieur, spécialement dans la région qui nous occupe,
et à quelle époque cette transformation a bien pu se
produire.

Le fait indiqué déjà par M.Rutot et encore visible
aujourd'hui, que l'on trouve ces débris silicifiés
remaniés à la base des sables bruxelliens, prouve à
toute évidence que la silicification a du se produire
antérieurement à l'arrivée de la mer bruxellienne dans
ces parages. Si l'on tient compte même du fait que la
mer yprésienne est venue recouvrir les sédiments du
Landenien supérieur d'une couche épaisse d'argile,
celle-ci, par son imperméabilité, a du être peu
favorable à toute circulation d'eaux chargées de
silice (1), soit que ces eaux vins-sent de la
profondeur, soit qu'elles vinssent de la surface. Si
l'on tient compte de ce fait, on en arrive à conclure
que la transformation a du se produire soir pendant la
courte période qui s'est écoulée entre le dépôt du
Landenien supérieur et l'invasion de la mer yprésienne,
soit même pendant le dépôt du Landenien supérieur. Il
nous semble en tous cas qu'il y a une liaison très
étroite entre cette silicification des débris végétaux
et la formation des bancs de grès blanc du Landenien
supérieur, grès qui ne sont autre chose, il est facile
de le voir, que le résultat de l'agglutination du sable
blanc par des solutions siliceuses.

Si l'on recherche dans la nature actuelle des traces de
phénomènes semblables, on peut manquer d'être frappé de
la fréquence de gisements de bois silicifiés dans les
déserts. Il suffira de rappeler à ce propos la célèbre
forêt pétrifiée de l'Arizona, les bois silicifiés du
Sahara, du désert du Libye, etc. Quelques voyages que
j'ai eu l'occasion de faire dans les déserts, au
Colorado, au Sahara, m'ont montré que sous l'influence de
conditions climatériques spéciales, les déserts sont le
théatre de phénomènes de dissolution, d'évaporation,
de cimentation, de vernissage, etc.. du plus haut
intérêt pour l'explication de la formation de roches
anciennes dont bien souvent l'origine reste mystérieuse
comme l'a si bien montré récemment M.Cayeux, dans un
travail magistral (2).

Il y aura matière à une oeuvre de tout premier ordre
pour celui qui réunira et utilisera les matériaux que
pourront fournir les diverses régions désertiques de
notre globe. Je n'ai nulle prétention de tenter cette
synthèse, car mes données sont par trop rudimentaires.

Je me contenterai de dire que dans les déserts, sous
l'influence de la sécheresse du climat et de la rareté
des précipitations pluviales, l'eau au lieu de circuler
dans le sol de haut en bas, sous l'action de la
pesanteur, circule, au contraire, de bas en haut sous
l'action de l'attraction capillaire combinée avec
l'évaporation superficielle. Sans cesse, de l'eau plus
ou moins chargée de substances diverses, dissoutes en
profondeur, arrive au voisinage de la surface du sol et
en s'évaporant, dépose, suivant les modalités les plus
diverses, les corps tenus en dissolution.

Telle est l'origine des dépôts de matiéres salines,
des nitrates, des borates, du gypse, etc., que l'on
trouve en si grande abondance à la surface du sol ou
dans les eaux superficielles des déserts. Il en est de
même de beaucoup de dépôts calcaires ou siliceux.

Nous pensons que c'est par un processus analogue que
beaucoup de bancs de grès ou de calcaire se sont formés
dans le passé, et ainsi s'expliquerait tout
naturellement la position de ces roches au sommet des
formations sableuses (3).

Dans l'espèce, la formation du banc de grès et la
silicification des troncs d'arbres du Landenien
supérieur de la région de Tirlemont seraient donc dues
à une ascension d'eaux siliceuses provenant de la masse
des sables sous-jacents et venant s'évaporer à la
surface. cette ascension aurait été provoquêe par
l'existence d'un climat sec et désertique régnant dans
la région où se développait le cours d'eau landenien.

L'existence du banc de grès au voisinage du sommet,
mais pas absolument au sommet du Landenien, semble
indiquer que ces phénomènes se sont produits même
pendant la période landenienne supérieure. L'existence
d'un cours d'eau charriant des troncs d'arbres et des
sédiments argileux et sableux n'a rien d'incompatible
avec un climat désertique.

Au printemps de 1899, j'ai eu l'occasion de voir, au
Sahara, le lit de l'Oued-Djedi, près de son embouchure
dans le Chott Melrir. Pendant des années, ce lit est
complètement à sec. Or, cette année, à la suite d'une
quinzaine de jours de pluies torrentielles dans l'Atlas
ce lit était rempli d'un courant fougueux de plusieurs
centaines de mètres de large, charriant des eaux
boueuses et des bois flottés de palmiers.

La même chose a bien pu se passer sur les plaines
sableuses où le cours d'eau landenien entrainait aussi
sporadiquement des troncs d'arbres et des débris de
Flabellaria.

Si l'on me demande maintenant pourquoi dans la couche
argilo-sableuse d'Overlaer seuls les troncs d'arbres
ont été silicifiés, je répondrai que je n'en sais rien,
pas plus que je ne sais pourquoi tant de substances,
pyrite, phosphate de chaux, calcaire, silex, etc..
vont se déposer autour de corps organiques en voie de
décomposition ou vont remplacer dans les tissus
organisés la matière organique tout en respectant les
sédiments environnants. Il y a là un chapitre de la
dynamique chimique encore tout à fait inexploré.


DISCUSSION

M.Rutot, à la suite de cette communication, fait
remarquer que, dans cette même carrière, il a remarqué
à plusieurs reprises l'existence de troncs d'arbres
paraissant debout, mais il s'était assuré qu'il
n'existait aucune relation entre ces troncs et les
couches sous-jacentes, attendu que ces couches
reposaient directement sur une couche de lignite
superposée elle-même à du sable blanc dans lequel
n'entrait aucune racine. En revanche, dans les grès
blancs situés sensiblement plus bas, on trouve beaucoup
de traces de racines silicifiées.


(1) A.Rutot, Bull. Soc. belge de Géol., t. I,1887,Proc. verb.,pp.171-177
(1) A.Rutot, Bull. Soc. belge de Géol., t.II 1888, Mem.,p.204
(1) H.de la Beche, Manuel géologique, p. 366, 2 édition 1832, publiée par
Brochant de Villiers Bruxelles, 1837.Méline, Cans et Cie, in 8 ,506 pages
(1) M.L. Cayeux a émis les mémes considérations au sujet de la formation des
grès de Fontainebleau (Voir plus loin, Op. cit., p.116)
(2) L. Cayeux, Stucture et origine des grés du Tertiaire parisien.
(Ministére des Travaux Publics. Etudes des Gites Mineraux de la France)
Paris, 1906
(3) Cf. L.Cayeux, Op. cit., p. 117 au bas de la page.


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Pl. TIENEN 104E
A.LEDOUX

A. Ledoux.-Annales de la Société géologique de
Belgique. Liège,1910,t.XXXVII,pp.39-45 (Mém.)

SUR UNE FORET FOSSILE DU LANDENIEN SUPERIEUR A
OVERLAER LEZ-TIENEN 104E,

par
A. Ledoux.
(Planche III)

L'étude des troncs fossiles rencontrés dans les
différents étages géologiques présente un intérêt
capital au point de vue de l'origine des formations
houillères. Celles-ci appartiennent en effet à des
périodes anciennes de l'histoire de la terre : dans la
zone des plissements hercyniens où elles se trouvent si
largement représentées, les terrains ont subi un
métamorphisme intense.

C'est ce fait qui complique singulièrement l'étude des
troncs debout du Houiller et amène les observateurs à
des conclusions parfois bien divergentes. D'ailleurs,
les observations qui se font alors, le plus souvent
dans des exploitations souterraines présentent per
elles mêmes beaucoup de difficultés. Il est donc
intéressant d'examiner les conditions de dépôt et les
relations stratigraphiques de troncs fossiles, dans
d'autres formations qui n'ont pas été modifiées par le
métamorphisme comme le Houiller et où les observations
peuvent se faire aisément en plein jour. C'est
notamment le cas pour des troncs debout silicifiés,
rencontrés dans une carrière de grés landénien sise
à Overlaer lez Tirlemont.

M.Stainier a publié à ce sujet une note très
intéressante (1) dans laquelle il a reproduit d'une
manière très précise la coupe de la carrière, une des
plus belles du Tertiaire belge. L'éminent professeur
a décrit dans son travail les troncs qu'il y a
rencontrés et a recherché s'ils avaient été l'objet
d'un transport où s'ils se trouvaient à leur place
originelle. Nous avions fait une étude analogue quand
parut celle de M.Stainier. Celui-ci concluait à un
transport : comme nous inclinions pour l'hypothèse
contraire, nous avons fait de nouvelles observations
à la carriére et nous persistons à croire que les
troncs fossiles constituent bien une formation sur
place.

Pour l'intelligence du sujet, nous avons reproduit la
coupe des terrains rencontrés dans la carrière (fig.I)

a) Limon hesbayen passant du jaune chamois au brun
chocolat vers le bas. Helix Hispida et Pupa Muscorum.
A la base, cailloux roulés de quartz, de silex et de
grès landénien.
b) sables tongriens plus ou moins argileux et
ferrugineux. A la base, lit de cailloux roulés de 20 cm
d'épaisseur.
c) sable bruxelliens très glauconifères.
d) argile yprésienne, grise vers le haut, plus violacée
vers le bas. (Certains lits ont une structure écailleuse)
e) argile et lignite interstratifiés avec trons silicifiés
f) sable landénien blanc
g) quartzite landénien.

La présence de troncs fossiles dans cette carriére
n'est pas nouvelle : nous avons eu l'occasion d'en voir
depuis dix ans, et les ouvriers prétendent que
l'exploitation en met constamment de nouveaux à
découvert Il est donc permis d'affirmer qu'il y a là
un espace considérable où l'on peut trouver de tels
débris végétaux.

D'habitude, on y trouve 4 ou 5 troncs. Mais à présent
nous avons pu en noter 25 sur un espace de 25m sur 7m
(Fig.I,PI.III).

Comme on peut s'en assurer par la photographie, leur
disposition est quelconque; les espaces existant de
tronc à tronc varient de 50 cm à 2 m. A première vue,
ils forment des amas grossièrement tronconiques.
L'arbre est recouvert d'une gaine de sable, lignite et
argile : en déblayant cette enveloppe extérieure,
l'arbre est mis à nu. La silicification a conservé la
structure d'une manière admirable comme le montre la
fig.2 (PI.III) Les troncs ont en moyenne 30 à 60 cm de
diamètre ; ils sont rarement conservés sur une
hauteur de plus de 1 m La base s'élargit, montrant que
l'on se trouve en présence de la souche. Cependant si
l'on dégage la partie inférieure, on constate l'absence
de racines silicifiées, la base se terminant par une
surface déchiquetée comme le sommet. En ce qui concerne
l'inclinaison, le tronc est parfois droit; mais dans la
majorité des cas, il est légèrement incliné, 70
environ. Plusieurs troncs ont cependant une inclinaison
plus forte voisine de l'horizontale : on remarque alors
souvent que la base est redressée et qu'une cassure a
déterminé l'inclinaison plus prononcée de la partie
supérieure (fig.2) D'autres sont tordus de manière à
présenter des inclinaisons différentes suivant les
fibres que l'on considère. Ces cassures et torsions
paraissent dues à la pression des terrains subjacents.
Quant au sens de l'inclinaison, il est impossible de
formuler une règle générale : il varie d'un tronc à l'autre.

Si l'on recherche à présent les relations des
troncs avec les couches avoisinantes, on remarque que
la partie inférieure du tronc repose sur une couche de
lignite avec interstratification d'argile noire : la
partie supérieure de l'arbre est entourée d'argile mais
au contact du tronc, on trouve toujours des parties
ligniteuses, le contact lui-même étant formé par des
surfaces noires brillantes Si l'on déblaye un arbre
enchâssé dans la paroi de la carrière (fig.3 PI.III)
on remarque dans les couches l'allure indiquée par la
fig. 3 Au dessus de l'argile qui entoure immédiatement
le tronc et appartient encore au Landénien, se trouve
un lit de quelques centimètres d'une argile violacée,
très schisteuse et écailleuse. Il est curieux de
constater que ce lit d'argile n'est pas coupé par les
arbres, mais subit des ondulations qui le rejettent
parfois de 1m, de maniére à passer au dessus du tronc.
Les couches suivantes, sable violacé et sable brun à
nodules ferreux, suivent d'ailleurs cette allure que
nous avons notée pour les 3 troncs situés dans la paroi
de la carriére, lors de nos visites. On peut expliquer
ces dénivellations par la pression des couches
subjacentes et la différence de compressibilité des
parties sous-jacentes. Là où il y avait un tronc,
l'argile a été arrêtée par celui-ci et la pression n'a
servi qu'à le déformer Mais à côté du tronc, il y a une
couche de lignite, ancienne formation végétale très
compressible : aussi là, l'argile a pu descendre.

Le rejet de 1 m que nous avons observé semble indiquer
que la couche de tourbe qui a donné naissance au
linite avait au moins cette épaisseur.

Voyons maintenant quelles conclusions il convient de
tirer de ces observations et recherchons s'il s'agit
en l'espèce d'une formation de transport ou d'une
formation sur place. Un premier fait qui appuyera cette
dernière hypothèse est la position relative des
différents troncs : si ceux-ci sont restés en place,
ils doivent avoir conservé la disposition qu'ils
avaient dans la forêt, les uns par rapport aux autres.

Or, il n'y a pas de doute que les écartements notés
entre les différents troncs sont absolument les mêmes
que ceux que l'on peut observer dans une forêt actuelle
Il serait étrange qu'à la suite d'un transport, les
souches se soient éparpillées et cela juste à la
distance dont les végétaux ont besoin pour vivre. Il
est probable que dans cette hypothèse, les troncs se
seraient amoncelés en un point déterminé, où l'on
aurait trouvé alors toutes les souches les unes sur les
autres. On peut d'ailleurs rapprocher notre photographie
de celles d'autres forêts fossiles dont l'origine
semble incontestée. Si l'on prend en particulier les
figures qui illustrent le célèbre mémoire du
professeur H. Potonié sur la formation de la houille
et des roches analogues (1), on sera frappé d'une
analogie de disposition entre les troncs d'Overlaer,
ceux des couches de houille brune du bassin de
Seuftenberg et ceux des tourbières de Widdenhausen
(Bruyères du Lunebourg) Dans les 3 cas, les souches se
trouvent éparpillées sans ordre à la manière des
arbres d'une forêt actuelle.

Examinons à présent chaque tronc en particulier : on
reconnait que l'on se trouve en présence de la souche
les branches, les parties cylindiques du tronc, les
racines du tronc, les racines laissent fort peu de
traces. Il semble alors rationnel d'admettre que les
souches, étant seules conservées à l'état de restes
silicifiés, ont été l'objet de phénomènes dont les
autres parties de l'arbre n'ont point été le siège.

L'absence complète de racines est certes une difficulté
pour expliquer la formation sur place : mais elle l'est
tout autant pour l'hypothèse d'un transport. Dans ce
dernier cas, il faudrait supposer qu'une première fois
les parties supérieures de l'arbre aient été enlevées
et transportées, qu'ensuite les souches demeurées en
place aient été à leur tour arrachées et séparées de
leurs racines. Or, ce dernier fait parait peu
vraisemblable : lorsque, par suite d'une crue ou d'une
débacle, des arbres sont enlevés aux rives et
transportés par les eaux, ils emportent souvent une
notable partie de leurs racines : les tronçons enlevés
ont d'ailleurs une longueur plus grande que les troncs
d'Overlaer qui sont tous de faible hauteur. Dans
l'hypothèse d'une formation sur place, il suffit au
contraire de supposer que les parties supérieures de
l'arbre aient été arrachées, pour expliquer la
disposition actuelle. On est pourtant en droit de se
demander ce que sont devenues les racines.

On a bien souvent observé. - et M.Stainier le rappelle
dans son travail. - de petites cavités sinueuses et
radiculaires à la partie supérieure des bancs de grès.

M.Rutot les a signalées il y a déjà 25 ans, en les
prenant pour des traces de radicelles : la nature
végétale de ces restes a été contestée, sans que l'on
expliquât pourtant à quelle cause seraient dues les
petites cavités observées.

Nous avons eu la bonne fortune, en brisant un pavé de
grès landénien, de découvrir des racines qui paraissent
plus vraisemblables que les radicelles signalées
précédemment (fig.4.PI.III) Ces traces végétales sont
silicifiées de la même manière que les troncs: elles se
présentent en brun sur un fond de grès blanc. La
désagrégation de la silice produit une poussière brune,
absolument analogue à celle que l'on peut observer dans
certaines parties du tronc. On peut d'ailleurs voir
dans l'échantillon, des parties plus dures où la
structure se trouve conservée. Ces racines ont jusque
5 mm de diamètre. Il n'est cependant pas certains que
l'échantillon provienne de la carrière d'Overlaer :
nous l'avons trouvé dans le dépôt de pavés de la ville
de Tirlemont, qui emprunte la grande majorité de ses
pavés à cette carrière. Mais la provenance exacte du
morceau de grès importe peu (1). Il faut en conclure
que les petites fibres rencontrées dans le grès
landénien sont bien des radicelles et que l'on peut y
trouver des parties de l'appareil radiculaire des
troncs. Le fait n'est d'ailleurs pas général. Si l'on
ne trouve pas beaucoup de ces restes végétaux, c'est
que d'ordinaire, les racines ne se sont pas développées
si bas, mais ont simplement pénétré dans la couche
tourbeuse devenue lignite, qui se trouve à la base de
l'arbre. On retrouve cette couche sous tous les troncs
et il parait logique d'établir une relation entre son
existence et celle des troncs.

Il y a d'ailleurs probablement une relation entre la
silicification du grès (2) et celle des troncs, mais le
mécanisme de cette silicification étant encore fort
peu connu, nous n'insisterons pas sur ce point.

En résumé, la disposition relative des troncs, leur
forme, leur grandeur et leur structure particulière,
les relations qu'ils présentent avec les couches
voisines, sont autant d'arguments en faveur de
l'hypothèse de la formation sur place. La position de
ces troncs au dessus d'une couche de lignite, permet
un rapprochement facile avec les troncs debout du
Houiller. Leur genèse peut s'expliquer par le même
processus que celui des troncs debout du Landénien
supérieur.

Une fois de plus, il convient de tirer de là cette
conclusion que les phénomènes qui ont déterminé la
formation de la houille, ne sont pas exclusifs à une
époque donnée : ils se poursuivent actuellement sous
nos yeux et on peut les retrouver dans la plupart des
périodes géologiques. Ce qui caractérise l'époque
houillère, c'est que ces phénomènes se sont produits
alors d'une manière plus intensive et sur des espaces
plus considérables. Mais cette question de dimensions à
part, les troncs debout du Houiller, ceux du Landénien
d'Overlaer, ceux des tourbières de l'Allemagne du Nord,
sont tous des vestiges d'un seul et même phénomène.

(1)H.Pontié Formation de la houille et des roches analogues, y
compris les pétroles Congrès des Mines, Liege 1905.Géologie
appliques Livreson II p.509 et suiv. fig.16,17 et 18
(1)Depuis le dépôt du présent travail les travaux d'exploitation
ont été poursuivis à Overlaer. Nous y avons noté des traces
de radicelles à la partie supérieure des bancs de grés, sous les
troncs silicifiés que nous avons décrits
(2)Nous avons conservé dans le courant de ce travail, le terme
de grés landénien, quique nous ne soyons pas sùr qu'il ne s'agisse
d'un quarzite. Nous comptons faire à ce sujet des observations
microscopiques


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Pl. TIENEN 104E
A.LEDOUX

368 (suite)

Annales de la Société géologique de Belgique. Liège,
1910,t.XXXVII, (mém.), pp.111-112.

NOTE COMPLEMENTAIRE SUR LES TRONCS SILICIFIES DE LA
CARRIERE DE GRES LANDENIEN, A OVERLAER LEZ-TIENEN 104E,

par
A. Ledoux

(Planche V)

Dans un mémoire publié dernièrement dans les Annales
de la Societé géologique (1), nous avons signalé la
présence de radicelles dans le grès landénien. Le fait
avait de l'importance au point de vue de l'origine des
troncs silicifiés de la carrière d'Overlaer, troncs qui
surmontent le banc de grès. Cependant l'échantillon
figuré dans ce mémoire provenait d'un dépôt de pierres
à pavés et n'était pas nécessairement originaire d'Overlaer.

M. M. Soons, professeur à l'Athénée royal d'Ath, a
bien voulu nous communiquer un échantillon qu'il a
receuilli à la même carrière en 1902 (voir planche V).

Au lieu de radicelles de quelques millimètres de
diamètre, cet échantillon de grès est traversé par une
véritable racine atteignant à sa partie supérieure 3
centimètres de diamètre. Plus bas, cette racine
principale se divise en deux tronçons constituant de la
sorte un remarquable exemple de dichotomie.

Le morceau de grès dans lequel la racine se trouve
logée est d'ailleurs rempli de petites radicelles
présentant aussi des dichotomies.

Les racines sont silicifiées de la même manière que
les troncs : même finesse de structure, même coloration
jaune brun due à la présence d'éléments carbonés.

Dans ces conditions, nous croyons qu'il est hors de
doute que les racines du banc de grès et les troncs qui
le surmontent appartiennent aux mêmes végétaux.

La présence de radicelles dans le grès ne constitue
pas un fait isolé : on en trouve continuellement, et
les ouvriers des carrières les appellent "pattes de
poules". par suite de leur configuration souvent très
bizarre. Il paraitrait que le grès serait plus dur au
voisinage de ces racines, ce qui indiquerait une
influence de la végétation sur le degré de
solidification du grès.

Toujours est-il que l'existence, cette fois bien
démontrée, de racines et radicelles dans le grès,
confirme en tous points les conclusions que nous
émettions comme suite à notre premier travail.

Ann. de la Soc.géol.de Belgique,t.XXXVII, Mémoires,p 39


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Pl. TIENEN 104E
M. LERICHE

368 (suite)

M. LERICHE dans Livret guide excursions. XIIe Congrès Géol.Internat.


Coupe de la carriére d'Overlaer, près Tirlemont, relevée en 1907.

Fig.5.- Coupe de la carriére d'Overlaer, près Tirlemont, relevée en
1907.

Echelle des hauteurs : 7 millim. pour un mètre.

E. QUATERNAIRE. Limon avec galets à la base.
D. TONGRIEN INFERIEUR. Sable fin, plus ou moins
argileux, glauconifère, surtout à la base; en d,
niveau plus argileux.
C. BRUXELLIEN. Sables grossiers, glauconieux, à
stratification entrecroisée. Ils renferment de gros
grains de quartz, surtout abondants à la base, où ils
sont associés à des galets de roches diverses (grès
micacé, quartzite, quartz)
B. YPRESIEN. Argile grise, fine, sableuse, légèrement
glauconifére, avec filets de glaise.
A. LANDENIEN SUPERIEUR. Sables blancs, jaunis par
places, avec grès blancs, mamelonnés(a1) A la partie
supérieure, niveau argileux (a2) avec troncs d'arbres
silicifiés et debout.


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Pl. TIENEN 104E
M. GULINCK.

368 (vervolg)

Volgens inlichtingen persoonlijk medegedeeld door de
Heer AUSLOOS wonende te Hoegaarde, die de groeven van
Overlaar uitgebaten heeft, moeten de Kwartsietbanken
aldaar niet als uitgeput beschouwd worden.
Het zijn slechts economische moeilijkheden die de
uitbating hebben doen stilleggen

M. GULINCK, 1946.

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