102W0325.TXT

PL. UCCLE 102W Service Géologique
M.Mourlon de Belgique

325 (I) M.Mourlon - Le Bruxellien des environs de Bruxelles.
Annales de la Société géologique de Belgique. Liège,
1905, tome XXXII, pp.334-335(Mém.)

Comme nous l'avons déjà fait remarquer ailleurs, nous
nous félicitions de plus en plus d'avoir contribué à
faire admettre, dans la légende du Tertiaire de notre
Carte ou 40.000e, les notations proposées par M.M.
Rutot et Van den Broeck, pour les cycles sédimentaires
de chaque étage.

Seulement, tandis que dans la légende de l'Eocène de la
feuille de Bruxelles, qui se trouve reproduite à la
page XIII de l'introduction de l'Explication de la
feuille de Bruxelles, ces auteurs ne rensgeignent,
pour l'étage bruxellien, que les trois termes(a),(b) et
(c), caractérisant respectivement le gravier local(a),
le sable d'immersion(b) et le facies calcareux(c),
déposé pendant la période d'affaissement maximum, il y
a lieu, d'après nous, d'y ajouter le terme (d) réservé
au couches, d'émersion.

Ce dernier ne se montre pas au dessus des sables
calcareux (Bc) de la grande sablière près de la station
d'Uccle-Calevoet, mais on va le voir prendre un
magnifique développement à 1400m. ver le Nord-Est, au
lieu dit "Crabbegat" situé entre le Dieweg et l'Avenue
Defré et où se présente une belle sablière dont voici
la coupe:

Coupe de la sablière du Crabbegat. (I)

q1m 1 Limon et cailloux avec fragments de grès ferruginaux,
passant à la limonite, annonçant la proximité du banc
épais de la même roche qu'on verra plus loin surmonter
les sables siliceux de la zone bruxellienne Bd 0.50
Bd 2* Sable siliceux, blanc et jaune, surtout vers le haut et
d'un beau blanc sur 5 mètres, par place, visible sur 10.00
-----
Total 10.50

Le sable no 2 a fourni, à sa partie supérieure, vers
l'extrémité occidentale de la sablière, des ossements
d'Equis et de Bos? dans une position absolument
identique à celle occupée par les trois mille ossements
que nous a fourni l'ossuaire pré-quaternaire d'Ixelles
sur lequel nous reviendrons plus loin.

Ils sont, en effet, dans le même sable siliceux Cd, et,
d'après la carte topographique, à une altitude à peu de
même - cote 75.

Ce n'est que pendant l'impression de ce travail, que
nous avons levé la coupe ci-dessus, le 24 décembre 1905,
à l'occasion de la découverte des ossements qui
viennent d'être signalés dans la couche 2 de cette
coupe.

M. Delheid, à qui la Science doit d'avoir trouvé tant
de documents précieux, à bien voulu nous montrer la
place exacte dont proviennent les ossements qui sont
venus enrichir encore des belles collections.
Ils étaient, comme à Ixelles, de teinte jaunâtre, à la
surface, dans un parfait état de conservation et
dissémines dans le sable siliceux, jaunâtre, bruxellien,
lequel paraissait bien en place et sans aucune trace
apparente de ramaniements.

La sablière du Crabbegat, située entre le chemin creux
de nom et celui qui s'étend parallèlement et, à une
centaine de mètres à l'ouest de ce dernier, est à 205
mètres, du tournant du chemin au Sud: au bas du talus
du dit chemin, à l'entrée de la sablière, on commence
déjà à voir le sable jaune, décalcifié, avec grès
blancs, effrités, de la zone Bd.

On suit ces roches calcareuses, en descendant vers le
Nord, jusque une cinquantaine de mètres au-delà du
tournant du même chemin, où l'on voit apparaitre le
sable siliceux de la zone Bd.


Le mardi 23 juin 1908, je relève la coupe suivante,
dans la sablière du Crabbegat (I) M.M.
Métres

q3 1 Limon 1.00
q1m 2 Cailloux 0.10
Bd 3 Sable à tubulations 4.00
4 Sable siliceux d'un beau blanc présentant, par places,
sur son prolongement, des sables plus foncés, grisâtres
avec quelques rangées irrégulières de concrétions
altérées du facies Bc 2.50
Bc 5 Sable et grès calcareux 1.80
----
Total 9.40


Le 18 décembre 1908, M. Delheid m'écrit qu'il a soumis
à M. De Pauw les ossements recueillis dans le sable
bruxellien de la sablière et que ce dernier n'y
reconnait que les restes d'un cheval très moderne,
étant donnée la grandeur des ossements qui dénote le
cheval actuel et le fait que les dits ossements
contiennent encore de la gélatine, ce qui n'est pas le
cas pour les ossements très anciens.

(I) Explication de la feuille de Bruxelles, 1883, pp.94-95.